C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode repos et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…
Sorti en avril dernier mais logiquement disponible encore aujourd’hui dans toutes les bonnes librairies, Sous les bouclettes raconte une histoire vraie, un drame familial comme on a tous pu en vivre, l’histoire d’une sale maladie qui s’invite à votre table sans y être conviée.
La romancière Gudule est l’héroïne de cette histoire mais la narratrice est sa propre fille, Mélaka, qui va l’accompagner dans la maladie, partageant son quotidien, ses angoisses, assistant à sa lente déchéance physique et psychique.
Alors que son ancien compagnon est mort d’un cancer de l’estomac et qu’elle vient tout juste de retrouver un nouvel amoureux, Gudule s’inquiète de ne plus pouvoir se servir normalement de sa main gauche.
Mélaka pense à un problème musculaire, les médecins diagnostiquent une lésion cérébrale. Le début de la fin ! Hospitalisation, opération, radiothérapie, chimiothérapie… Mélaka raconte ce sinistre quotidien, la maladie dans toute son horreur, mais aussi les petits moments de bonheur, comme des miracles au milieu de la tourmente.
Elle raconte aussi par une succession de flashbacks la vie de Gudule, ex-femme de l’auteur de BD Paul Karali, mère non seulement de Mélaka mais aussi d’Olivier Ka, également auteurs de BD, dévoilant au fil des pages une personnalité attachante et touchante. Ces flashbacks illustrent « Les Solitudes », des textes écrits par Gudule elle-même. Un récit forcément poignant !
Eric Guillaud
Sous les bouclettes, de Gudule et Mélaka. Delcourt. 18,95€