Olivier Megaton. Ce nom me disait quelque chose. Serait-ce le Megaton de Taken 2 ou 3 ? Exactement. Le réalisateur, romancier, peintre, scénariste et producteur français signe pour la première fois un scénario de BD, un scénario écrit initialement, on peut l’imaginer, pour le cinéma avant de trouver sous le pinceau de Nicola Genzianella et les recentrages de Sylvain Ricard une existence salutaire en bande dessinée…
Ni Terre ni mer est un thriller maritime, un vrai, qui fout les pétoches au moins autant que L’Épave de Serge Brussolo ou Calme blanc de Philip Noyce avec la particularité de se passer dans un phare après l’échouage du voilier des protagonistes.
On ne comprend pas trop ce qu’ils, les protagonistes, sont venus faire sur ce voilier et dans ce coin-là. Il devait faire beau, ils se retrouvent en pleine tempête, ils devaient aller vers l’île de Sainte Agnès, ils se retrouvent à des milles de là, au large de la côte normande, le bateau violemment planté sur les rochers d’un phare. Tous sains et saufs, recueillis par les gardiens des lieux, le genre de gars patibulaires mais presque.
Peu à peu, l’intrigue se détricote d’un côté pour se retricoter de l’autre. On apprend en flashbacks que le groupe s’est retrouvé sur le fameux voilier pour affronter un passé commun et remplir une « mission ». Mais dans le phare, les affaires se corsent et le thriller maritime vire au thriller bien terrestre, façon Dix Petits nègres…
On vous en a déjà trop dit. Pour la suite, plongez-vous dans l’aventure, graphiquement c’est plutôt pas mal fichu, les atmosphères sont oppressantes. Un récit sous tension en deux volumes, le tome 2 est prévu pour le mois d’octobre.
Eric Guillaud
Ni Terre ni mer, d’Olivier Megaton, Nicola Genzianella et Sylvain Ricard. Éditions Dupuis. 14,50€