Dans la famille de Maxime, tout le monde a voyagé, vécu ici ou là, le père au Sénégal, l’oncle aux Nouvelles-Hébrides, la tante à Bora-Bora et le grand-père à Saïgon. Maxime, lui, vit encore chez ses parents à 25 ans. Plus pour longtemps…
Maxime vient de terminer ses études aux Beaux-Arts mais il ne parvient pas à décrocher un boulot. Une situation pénible qui s’ajoute à une fâcheuse impression de rejouer tous les soirs à la maison un remake de Tanguy. A 25 ans, Maxime vit toujours aux crochets de ses parents. Jusqu’au jour où il décide de faire sa vie ailleurs. Destination Saïgon, histoire de suivre les traces de son grand père et de – peut-être – retrouver Marcel, un enfant illégitime qu’il aurait eu avec une Vietnamienne pendant la guerre d’Indochine.
Mais ce n’est pas Marcel que Maxime trouve au Vietnam, c’est l’amour. Elle est japonaise, s’appelle Akiko et est institutrice dans une école de Saïgon…
Maxime… comme Maxime Péroz ? Si Big Bang Saïgon n’est pas à proprement parler une autobiographie, il semble que pas mal de choses, à commencer pas les croquis d’observation en noir et blanc qui ponctuent le récit, soient tirées d’un voyage réellement effectué par le dessinateur. Une autofiction en somme qui parle de voyage mais surtout d’amour, un amour passionnel et charnel qu’il a confié à la plume experte du scénariste rouennais Hugue Barthe pour en tirer une belle histoire. Résultat, Big Bang Saïgon est un récit d’une belle sensibilité au trait souple et élégant, relevé de quelques scènes érotiques qui font monter la température ambiante.
Eric Guillaud
Big Bang Saïgon, de Hugues Barthe et Maxime Péroz. Editions La Boîte à bulles. 24€