Tous ceux qui ont lu la trilogie Geronimo parue entre 2007 et 2010 aux éditions Dupuis sont en droit de se demander ce qu’il est advenu du héros titre.
Élevé dans la tradition indienne par un père adepte de la vie en autarcie, ce gamin sans papier et donc sans existence légale avait fini par s’ouvrir au monde, à la vie et accomplir son rêve : embarquer clandestinement pour les États Unis. Et nous, lecteurs, étions restés sur les quais à regarder le bateau s’éloigner. Mais Geronimo est aujourd’hui de retour. Etienne Davodeau et Joub l’ont retrouvé et nous racontent la suite de ses aventures dans un one-shot paru cette fois aux éditions Vents d’Ouest.
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L’interview d’Etienne Davodeau à lire ici
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Et Geronimo… ne s’appelle plus Geronimo mais Emmanuel Croupy, une identité empruntée à un homme venu mourir à ses pieds quelque part en Guyane. En Guyane ? Oui, le bateau dans lequel Geronimo était monté clandestinement ne partait pas pour les États-Unis comme il le pensait et comme nous le pensions mais pour ce département d’outre-mer bien français. Fort de sa nouvelle identité et de quelques finances substantielles qui lui étaient rattachées, Geronimo regagne la France où il se met en quête de ses identités, la fausse mais aussi la vraie, et notamment de cette mère qu’il n’a jamais connue.
Une histoire émouvante, un graphisme un peu plus réaliste et posé que dans la trilogie, Joub et Etienne Davodeau nous offrent un très beau récit sur le thème de l’identité, du déracinement, un one-shot de 100 pages complété par un cahier réunissant photos de repérage et recherches graphiques.
Eric Guillaud
Il s’appelait Geronimo, de Davodeau et Joub. Editions Vents d’ouest. 18,25€ (en librairie le 9/04)