A quoi peut bien ressembler un auteur de BD en pleine remise en question ? Comment envoyer sans effort des milliers d’albums au pilon ? Que faire pour décrocher définitivement du sexe virtuel ou intenter un procès aux industriels du papier quand l’encre bavouille ? Quelle vie ont les cochons ? Les poules ayant une activité physique quotidienne pondent-elles plus que les autres?
Autant de questions essentielles à votre vie, à notre vie, qui trouvent enfin des réponses claires et précises dans ce magnifique album tout simplement intitulé Moi, BouzarD. Prétentieux dites-vous ? Malicieux surtout. L’auteur de Plageman, Mégabras, Le Bras qui bouge ou encore de The Autobiography of me too signe l’un des albums les plus désopilant de ce début d’année, faisant de sa personne le héros normal ou presque d’un vie normale ou presque au milieu d’une campagne normale… ou presque. On pense bien évidemment au Retour à la terre de Manu Larcenet et Jean-Yves Ferri. Il y a de ça même si Moi, BouzarD est, je pense, encore plus déjanté. L’épisode des cochons, Bouzard se mettant dans la peau d’un cochon pour découvrir ce qu’est leur vie, suffirait à vous en convaincre. Totalement indispensable !
Moi, GuillauD
Moi, BouzarD, de Bouzard. Editions Fluide Glacial. 14 euros