C’est toujours un immense plaisir que de retrouver le génial et limpide coup de crayon de Berthet, plus encore lorsqu’il est accompagné d’un scénario intelligent.
Et c’est encore une fois le cas avec Perico, un polar écrit par Régis Hautière, l’un des scénaristes les plus en vue du moment. L’animateur des séries Aquablue, Abélard, La guerre Les Lulus ou encore Vents Contraires – Eh oui quand même – manie le conte, l’humour, la science fiction ou le polar avec la même dextérité. La preuve avec Perico, un petit bijou qui inaugure de très belle façon une nouvelle collection dédiée au polar, tout simplement appelée Ligne Noire et dont chaque album sera mis en images par Berthet.
Et l’histoire dans tout ça ? Perico nous entraîne dans le Cuba des années 50, 1958 plus précisément, quelques mois avant la révolution castriste. Les Américains sont encore nombreux sur la place pour faire du commerce et des affaires plus ou moins légales, plutôt moins d’ailleurs. Mais la tension est palpable dans tout le pays et notamment à La Havane où un Américain, justement, se fait dessouder à la sortie d’un casino. Un meurtre de plus parmi tant d’autres ? Pas vraiment, sans que l’on sache exactement pourquoi, ce meurtre-là met en colère le dictateur Batista et le chef de la pègre locale Santo Trafficante. Le jeune Joacquin, modeste serveur, et Elena, une jeune et belle chanteuse se retrouvent mêlés bien involontairement à l’affaire. Pourchassés par les hommes de Batista, ils rejoignent les côtes américaines, direction Hollywood…
Eric Guillaud
Perico, de Hautière et Berthet. Editions Dargaud. 14,99 euros
L’info en +
La galerie Champaka à Bruxelles propose un exposition autour de l’album Perico du 14 février au 9 mars.