23 Juin

Pages d’été : Gauguin, Monet, Egon Schiele, Géricault, Renoir… la vie des grands peintres en BD chez Glénat

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C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode détente et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…

Lancée en mars 2015, la collection Les Grands peintres des éditions Glénat compte aujourd’hui quinze albums, autant de portraits d’artistes qui ont marqué l’histoire de l’art. Après Léonard de Vinci, David, Courbet, Toulouse-Lautrec ou encore Goya, l’année 2016 s’est enrichie de Gauguin, Monet et Egon Schiele en mars, Géricault et Renoir en ce mois de juin.

Le principe est toujours le même, offrir un portrait de ces peintres en s’attardant sur un moment précis de leur vie et en restituant avec précision, nous dit le dossier de presse, « le contexte historique, artistique, politique ou personnel dans lequel il en est arrivé à peindre l’un de ses tableaux les plus emblématiques. L’objectif n’est pas de retracer une vie entière, mais bien de raconter à chaque fois une histoire permettant de capter au mieux la personnalité de l’artiste et de son œuvre« .

L’idée est bonne, le résultat pas toujours à la hauteur de notre attente – notamment graphiquement – même si quelques grands noms de la BD se sont prêtés au jeu comme Dodo & Ben Radis, Franck Giroud, Griffo, ou encore Nicoby.

Deux points importants à noter, chaque album s’achève sur un dossier pédagogique et une chronologie des peintres célèbres entre 1390 et et nos jours.

Eric Guillaud

Renoir, de Dodo et Ben Radis, Géricault, de Gilles Mezzomo, Egon Schiele, de Sure et Joannidès, Monet, de Gravé et Secka, Gauguin, de Weber et Nicoby. Editions Glénat. 14,50 € l’album.

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23 Oct

Le Chien qui louche, une visite au coeur du Louvre façon Etienne Davodeau aux éditions Futuropolis

Couv-ChienQuiLouche-provChez les Benion, on est spécialiste du fauteuil depuis des générations. Des artistes de l’assise en quelques sortes. Mais question peinture, c’est une autre affaire. Ils n’y connaissent rien et quand, à la faveur d’un rangement de printemps, les Benion découvrent une toile dans le grenier, signée d’un de leurs aïeux, ils ne sont pas loin de penser qu’il s’agit d’une oeuvre d’art, d’un trésor oublié. Et ça tombe bien, Fabien, le nouveau petit ami de la seule fille de la famille travaille… je vous le donne en mille… au Louvre. Bon ok, il n’est que surveillant mais à force de cotoyer des oeuvres d’arts toute la journée, il doit forcément avoir un avis sur la question, se disent les Benion. Et de là à penser que cette croute représentant un vulgaire chien qui louche pourrait rejoindre un jour les cimaises du fameux musée parisien…

Après Emmanuel Guibert, Marc-Antoine Mathieu, Nicolas de Crécy, Enki Bilal, Hirohiko Araki, Christian Durieux, Eric Liberge, Yslaire et Jean-Claude Carrière, c’est au tour d’un autre grand nom de la bande dessinée franco-belge contemporaine de s’intéresser au musée du Louvre et de nous offrir un récit rocambolesque autour d’une peinture de chien qui louche, d’une famille un peu barge, de visiteurs de musée fétichistes et obnubilés par la Joconde ou encore d’une mystérieuse République du Louvre qui décide ou aimerait décider des acquisitions du musée…

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Comme à son habitude, l’auteur de Rural!, des Ignorants, des Mauvaises gens ou encore de Lulu femme nu nous plonge dans un bain d’humanité pour nous raconter une histoire fortement inscrite dans le réel même si elle a tout de la farce. Le Chien qui louche offre beaucoup plus qu’un regard décalé sur l’un des plus beaux musées du monde, il nous ouvre les portes de la France des vrais gens avec une galerie de personnages atypiques mais généreux et des situations pour le moins Cocasses. Un Davodeau à encadrer !

Eric Guillaud

Le Chien qui louche, d’Etienne Davodeau. Editions Futuropolis et Louvre éditions. 20 euros

07 Déc

Les Fantômes du Louvre : Quand Bilal hante les salles du musée…

Bilal au Louvre ! C’est presque une évidence. Et c’est aujourd’hui une réalité. D’abord avec ce livre paru chez Futuropolis et Louvre Editions. Ensuite avec l’exposition qui lui sera consacrée du 20 décembre au 18 mars au sein de la salle des sept cheminées du prestigieux musée parisien. Un livre donc, pas une bande dessinée mais plutôt, par son fond et sa forme, un livre d’art. Et dans ce livre, l’auteur a réuni 22 créations, des photos d’oeuvres d’art exposées dans le musée et sur lesquelles il a dessiné à l’acrylique et au pastel le portrait de fantômes. Des fantômes auxquels il a inventé un nom, une histoire, en rapport plus ou moins direct avec l’oeuvre évoquée, et rédigé une biographie, date et poids de naissance compris.

Après Nicolas de Crécy (Période glaciaire), Marc-Antoine Mathieu (Les Sous-sols du révolu), Eric Liberge (Aux heures impaires), Christian Durieux (Un enchantement), Hirohiko Araki (Rohan au Louvre), Bernar Yslaire et Jean-Claude Carrière (Le ciel au dessus du Louvre), David Prudhomme (La Traversée du Louvre), Bilal nous donne une toute autre vision du musée, une vision très personnelle qui devrait hanté chacun de nous lors de notre prochaine visite dans ce haut lieu de la culture. EGuillaud

Les Fantômes du Louvre, de Enki Bilal. Futuropolis et Louvre Editions. 25 euros

27 Nov

Baudoin retrace à sa façon la vie de Dalí

Il s’appelle Dalí par Baudoin. Tout est dit… ou presque dans le titre de ce livre. L’auteur de Couma acò (Futuropolis), du Chant des baleines (Dupuis) ou encore du Voyage (L’Association) retrace dans cet album au format inhabituel chez Dupuis la vie et l’oeuvre d’un créateur de génie et en même temps d’un personnage singulier, totalement fantasque, et un peu fou, Salvador Dalí. De sa plus tendre enfance au bord de la méditerranée à Figueres jusqu’à sa mort en 1989, Baudoin met en scène les moments clés de sa vie personnelle et artistique, ainsi que ses rencontres avec les plus grands artistes de l’époque comme Buñuel, Picasso, Miró, Garcia Lorca… et Gala qui deviendra sa femme. Connu pour son style expressif très noir, Baudoin se laisse aller ici à des figures de style surréaliste et onirique faisant corps de fait avec le sujet…. Un album audacieux publié à l’occasion de la grande rétrospective que le Centre Pompidou consacre à l’oeuvre de Salvador Dalí du 21 novembre 2012 au 25 mars 2013. A noter que cet album est coédité par Dupuis et les Editions du Centre Pompidou, ce qui en fait le premier titre de BD publié par le Musée national d’art moderne. EGuillaud

Dalí par Baudoin, de Baudoin. Editions Dupuis. 22 euros

L’info en +

Une exposition des plus beaux dessins originaux de cet album sera présentée au Musée de la bande dessinée d’Angoulême du 21 novembre au 24 mars.

12 Juil

La traversée du Louvre, de David Prudhomme. Editions Futuropolis. 17 euros.

Après Nicolas de Crécy (Période glaciaire), Marc-Antoine Mathieu (Les Sous-sols du révolu), Eric Liberge (Aux heures impaires), Christian Durieux (Un enchantement), Hirohiko Araki (Rohan au Louvre), Bernar Yslaire et Jean-Claude Carrière (Le ciel au dessus du Louvre), c’est au tour de David Prudhomme de nous offrir sa vision du musée du Louvre dans un album de bande dessinée coédité par Futuropolis et Louvre Editions. L’auteur de Rebetiko ou de La Marie en plastique avec Pascal Rabaté se met ici en scène, déambulant en solitaire au milieu d’une foule d’anonymes, « des lecteurs de partout, venus du monde entier » comme dit l’auteur qui a l’impression d’être dans une BD géante, chaque tableau accroché aux murs formant une case. Et plus que les oeuvres elles-mêmes, ce sont les visiteurs et leur comportement qui interpellent David Prudhomme. Tous ces anonymes justement qui font la queue, s’agglutinent, s’isolent, méditent, scrutent, lisent, s’embrassent, photographient, se photographient, s’amusent, s’interrogent… la plupart du temps en silence. Avec ce récit drôle et léger, David Prudhomme nous offre un regard décalé sur le musée et plus généralement sur l’art et sa perception. En bonus, une autre traversée du Louvre, quatre pages de chiffres sur le musée, le bâtiment, les oeuvres, les visiteurs et les agents. EGuillaud

28 Mai

Du vent sous les pieds emporte mes pas, de Castadot et Brynaert. Editions Soleil. 17,95 euros.

Léon n’est qu’un petit garçon lorsque sa mère décède. Il doit alors aider son père au bistrot, remonter les casiers de bières, laver les verres. Pas vraiment le temps de rêver, encore moins celui de se lancer dans sa passion, la peinture. Une rencontre avec un peintre ermite vivant sur un bateau en cale sèche va cependant changer le cours de sa vie. Le vieil homme un peu original, un peu sauvage, accepte de lui enseigner les bases de la peinture. Il lui permet aussi de surmonter son handicap, Léon est daltonien. Malheureusement, la Première guerre mondiale éclate, léon part sur le front. Lorsqu’il en revient, le jeune homme doit accepter le premier travail venu pour simplement survivre. Oubliés les rêves de jeunesse jusqu’au jour où il fait une nouvelle rencontre tout aussi décisive…
Comment aller au bout de ses rêves en dépassant ses propres limites et en faisant face à la dure réalité de la vie ? Voilà ce que les Belges Frédéric Castadot et Gaëtan Brynaert abordent dans ce sympathique album paru au sein de la collection Quadrants Astrobale des éditions Soleil. Une belle histoire, un graphisme très actuel et une atmosphère générale sépia qui relève l’aspect historique et romanesque du récit sont les points forts de cet album… EGuillaud

Plus d’infos sur le site de Gaëtan Brynaert