06 Jan

« La Survie de l’espèce » en question avec Paul Jorion et Grégory Maklès

Le salarié, le patron et le capital. Non, il ne s’agit pas là d’une fable de Jean de la Fontaine qu’on aurait retrouvée dans un grenier au fond d’un carton mais des trois personnages principaux de cet album édité conjointement par Futuropolis et Arte. Un salarié en forme de légo, un patron en général d’armée et le capital en financier à haut de forme et gros cigare… Une vision simpliste de notre monde ? Non, une version vulgarisée des écrits du chercheur en sciences sociales Paul Jorion connu pour avoir prédit la crise un an avant la chute de la banque Lehman Brothers. La Survie de l’espèce est vendu par l’éditeur comme « un essai dessiné incisif, humoristique et pas complètement désespéré ». Bon, autant le dire tout de suite, ce n’est pas non plus l’éclate générale mais la mise en images signée Grégory Maklès (Le Dernier rituel, Ruppert, Stevostin…) et le regard forcément décalé de Paul Jorion offrent au final un portrait singulier de notre monte, de son organisation économique et plus largement de son organisation humaine… EGuillaud

La Survie de l’espèce, de Paul Jorion et Grégory Maklès. Editions Futuropolis et Arte Editions. 18 euros