Dans le temps, il existait un code de bonne conduite parmi les cambrioleurs. Mais c’était avant ! Avec la crise, les malfaiteurs cambriolent désormais les trafiquants, histoire d’être sûr de repartir avec de l’argent ou de la marchandise. Ruben, Elias et Prev en savent quelque chose. Ils viennent de détourner une cargaison de drogue de synthèse. Des milliers de comprimés que Wallach, leur commanditaire, se chargera d’écouler. Et parfois, le trio tombe sur des produits plus mystérieux, plus dangereux aussi. Nous sommes en Europe Centrale, plaque tournante de tous les trafics, de toutes les tentations, de toutes les magouilles mafieuses…
Album étonnant que celui-ci, étonnant et peut-être déroutant pour certains. Aux manettes, Jake Raynal qui a travaillé précédemment pour Fluide Glacial (Combustion spontanée, Esprit frappeur) et les éditions Cornélius (Francis Blaireau Fraceur). Avec ce premier volet du diptyque Cambrioleurs, l’auteur abandonne l’humour absurde de ses débuts pour le polar. Un polar froid, glacial, sombre qui nous plonge dans le milieu de la cambriole. Peu de dialogues, un graphisme fait de grands aplats ternes, des personnages sans relief, inexpressifs… et une histoire finalement étrange, difficile à pénétrer. A suivre malgré tout… EGuillaud
Les Oiseaux de proie, Cambrioleurs (tome 1), de Raynal. Editions Casterman. 13,95 euros