D’un geste mécanique, forcément dérisoire, l’homme passe un morceau de chiffon sur ses lunettes avant de les poser sur son nez et de rédiger une lettre d’adieu. Quelques secondes plus tard, l’homme se suicide. On apprendra plus tard que cet imprimeur d’Auxerre venait d’être ruiné par un certain Robert Mondcamp, un escroc de Pigalle. En arrivant sur Paris, Antoine, se promet de venger son père. Il s’arrange pour approcher Mondcamp et se faire embaucher par lui le temps de quelques petites embrouilles. Plongé dans le monde de la nuit et de la petite arnaque, Antoine se demande s’il aura finalement le courage de tenir sa promesse…
On ne présente plus Jacques de Loustal, pas plus que Jean-Claude Götting. Tous deux mènent depuis les années 80 une carrière parallèle particulièrement féconde. Ils se trouvent réunis ici autour d’un polar, Loustal aux pinceaux, Götting à la plume, un polar qui transpire le Paris des années 50, le Pigalle de la nuit, des petits escrocs et des prostituées. Les atmosphères, le graphisme très pictural, les personnages de premier et de second plan, les lumières, les textes off… tout concourt à faire de cet album un petit chef d’oeuvre du genre. Coup de cœur ! EGuillaud
Pigalle 62.27, de Götting et Loustal. Editions Casterman. 15 euros
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L’info en +
A noter dans vos agendas, deux expositions autour de cet album se tiendront à Paris, à la galerie Barbier & Mathon du 11 au 31 octobre, et à Bruxelles, à la galerie Champaka, du 3 au 21 octobre.