On en parle beaucoup en ce moment avec la sortie du tome 99 en version simple et collector, c’était le 15 septembre dernier, on en parlera encore beaucoup d’ici la fin de l’année avec la sortie du tome 100 annoncé pour le 8 décembre, la série du Japonais Eiichiro Oda continue son ascension dans le top One du manga le plus lu et le plus connu sur la planète Terre et peut-être au-delà. Plusieurs centaines de millions d’exemplaires vendus à travers le monde, un univers unique, un mélange d’aventure, de fantastique et d’humour, et un héros baptisé Lufy qui rêve de devenir le roi des pirates (One Piece, 99 tomes parus, de Eiichiro Oda. Glénat. 6,90€)
Étonnant manga que celui-ci, Lucja, c’est son nom, c’est aussi le nom de l’héroïne, se déroule en Pologne, oui oui, au XVe siècle dans un univers qui relève à la fois du médiéval et du steampunk, où se côtoient chevaliers en armure et automobiles, châteaux forts et machines à vapeur, folklore populaire et costumes traditionnels slaves. Sur cette terre de chevaliers, d’acier et de vapeur, la jeune Lucja combat pour le titre de roi-chevalier à la force de ses poings d’acier mus par la puissance… de la vapeur bien sûr. (Lucja, tome 1, de Coji Inada. Vega Dupuis. 8€)
Changement de décor et d’univers avec L’École emportée du mangaka Kazuo Umezz. Considéré comme son chef d’oeuvre, il est ici proposé dans une nouvelle édition en six tomes, deux sont d’ores et déjà disponibles. L’histoire : la disparition brutale d’une école primaire et de tous ses occupants mystérieusement projetés dans un monde désertique. Plus de maisons, plus de routes, plus personnes, plus une trace de l’ancien monde. Sidérés, choqués, les adultes se sont tous suicidés laissant les enfants à leur triste sort. Tous suicidés sauf un, le professeur Wakahara qui s’est donné pour objectif d’éliminer chaque enfant… Pour ceux qui aiment les récits d’horreur. (L’Ecole emportée, tome 1, de Kazuo Umezz. Glénat. 10,75€)
Le jeune Nanakusa habite une île de 2000 habitants coupée du reste du monde et traversée par un escalier, immense. Tous les matins, il doit l’emprunter pour rejoindre l’école. Mais l’escalier continue encore plus loin, encore plus haut. On dit qu’il mène à la maison d’une sorcière que personne n’a jamais vue. de quoi donner des envies de fuite à certains. Mais pour quitter l’île, les candidats à l’exil doivent d’abord trouver ce qu’ils ont perdu en arrivant ici-même. Une belle énigme à résoudre. En attendant, Nanakusa, lui, n’a pas vraiment envie de partir, surtout depuis l’arrivée de la belle Yû Manabe… (L’ïle aux escaliers, tome 1, de Yutaka Kono et Ai Uzuki. Delcourt/Tonkam. 7,99€)
Manga repéré par les libraires français lors d’un voyage au Japon organisé à l’occasion des 50 ans de la maison d’édition, Terrarium est un petit bijou graphique et poétique qui nous embarque dans un monde en ruine, dévasté par la guerre, où déambule un tandem bien étrange, Chico, technologue d’investigation, et son petit frère Pino. Tous les deux explorent ce monde ou du moins ce qu’il en reste, une succession de colonies délabrées où les robots poursuivent inlassablement leurs tâches, ici soigner des êtres humains réduits à l’état de squelettes depuis longtemps, là distribuer du courrier à des destinataires qui ne sont plus en état de lire quoi que ce soit. L’auteur, Yuna Hirasawa, expliquait en post-face du premier volet paru en juin répondre ici à certaines des interrogations qu’il avait à l’adolescence. Qu’est-ce qu’être humain ? Qu’est-ce que vivre ? Qu’est-ce que je suis ? Tout un programme. (Terrarium, 2 tomes parus, de Yuna Hirasawa. Glénat. 7,60€)
Vous rêvez de devenir mangaka comme à peu près le quart de la population planétaire ? Alors, cette nouvelle série baptisée Réimp’ et dont le premier volet vient tout juste de sortir est faite pour vous. Non seulement, il s’agit d’un manga dans la forme mais il parle du manga dans le fond avec une héroïne, Kokoro Kurosawa, judoka obligée de changer de métier à la suite d’une blessure, prête à tout pour se faire embaucher dans une maison d’édition. Libraires, graphistes, éditeurs, commerciaux, mangaka… C’est tout un univers qu’elle découvre et nous fait découvrir par la même occasion. En bonus, un entretien avec Quentin Gratpanche, responsable commercial pour les éditions Glénat. Il explique les différences entre la France et le Japon en matière d’édition et de commercialisation des mangas. Judicieux !(Réimp’!, tome 1, de Naoko Mazda. Glénat. 7,60€)
Une atmosphère victorienne gothique sophistiquée et un graphisme de caractère qui se démarque de la production classique, Shadows House du duo So-ma-to, Nori au scénario et Hisshi au dessin, s’affirme dès le départ comme une série à part. Et côté histoire, c’est la même chose, So-ma-to nous ouvre les portes du manoir de la famille Shadow avec une petite particularité : ses membres n’ont pas de visages et pallient cet état de fait en employant des poupées vivantes chargées de les servir et d’interpréter leurs émotions. Emilico est la poupée vivante de la jeune Kate Shadow. Tout juste arrivée à son service, elle doit apprendre à répondre à ses envies et à refléter sa personnalité. En attendant, elle frotte la suie que le vidage de sa jeune maîtresse laisse un peu partout dans la chambre… Faut-il mieux être que paraître ? Shadows House est un petit bijou de mystère et de douce réflexion. Le tome 6 vient de paraître… (Shadows House, 6 tomes parus, de So-ma-to. Glénat. 7,60€)
On termine avec le 4e volet de 100 Jours avant ta mort. Taro a un pouvoir : celui de visualiser un décompte sur tous les êtres vivants à qui il reste moins de 100 jours à vivre. Et c’est justement le nombre de jours qui s’affiche devant Umi son amie d’enfance à qui il vient de déclarer sa flamme. Un macabre compte à rebours qu’ils vont ensemble tenter de stopper. Comment augmenter l’espérance de vie de sa bien aimée ? Tout simplement en lui faisant battre son coeur… Mignon ! (100 jours avant ta mort, 4 tomes parus, de Migihara. Glénat. 7,60€)
Eric Guillaud