Vous croyez encore aux contes de fée ? Et vous souhaitez continuer à y croire ? Alors, surtout, ne lisez pas ce livre, Lou Lubie dévoile l’envers du décor, le côté sombre de ces belles histoires qui nous font rêver depuis des lustres…
Il est pourtant beau cet album ! Un format roman, vert et doré en couverture, doré sur la tranche des pages, bref de quoi y aller en confiance s’il n’y avait ce titre, Et à la fin ils meurent, et ce dessin d’une princesse sans bras accompagné d’un prince qui n’a plus rien de charmant. Il faut lire le sous-titre La Sale vérité sur les contes de fées, pour saisir pleinement qu’il ne s’agit pas ici d’une belle histoire d’amour tendance Et à la fin ils eurent beaucoup d’enfants mais bien d’une déconstruction de nos croyances les plus naïves.
Et elle y va Lou Lubie, elle y va sans ménagement, dévoilant toute la vérité sur Cendrillon, Barbe Bleu, Raiponce, le Petit Chaperon rouge ou encore La Belle au bois dormant, en remontant aux origines des contes et en s’intéressant au passage à la place qu’y occupent le racisme, la religion, le sexisme, l’antisémitisme…
Dans un esprit libre et drôle, Lou Lubie, à qui l’on doit notamment Goupil ou Face aux éditions Vraoum et L’Homme de la situation chez Dupuis, signe ici une exploration originale de notre imaginaire collectif. Et si vous n’avez pas assez des 248 pages de l’album, sachez que des bonus numériques en réalité augmentée sont accessibles via l’application Delcourt Soleil +.
Eric Guillaud
Et à la fin ils meurent, de lou Lubie. Éditions Delcourt. 24,95€ (en librairie le 3 novembre)