Quand il y a un loup dans la bergerie, il y a forcément du boulot pour Kurdy et Jeremiah. Le tandem mythique imaginé par le Belge Hermann, Grand Prix d’Angoulême 2016, est de retour avec une trente-septième aventure qui devrait substanter tous ceux qui ont faim d’univers futuristes post-apocalyptiques et crépusculaires.
Et de 37 ! Avec Hermann, les années se suivent et se ressemblent pour le grand plaisir des amoureux de son trait et de son univers. Un album par an environ, de quoi se laisser désirer sans se faire oublier.
En ce mois de septembre 2019, l’aventure s’appelle La Bête mais elle aurait très bien pu s’appeler La Belle et la Bête. D’un côté, la belle Virna qui va tomber sous le charme et dans les bras de Jeremiah, de l’autre la bête, un loup ou quelque chose qui y ressemble, une bestiole pas très sympathique en tout cas, et au centre des bergers qui assistent impuissants au massacre de leurs cheptels.
Un coup des écolos pour réintégrer l’animal dans la région, allez-vous me dire ? Non. Plutôt le sale coup d’une bande d’humains cupides, désireux de chasser les bergers et de récupérer les terres.
Alors fatalement, Jeremiah et Kurdy de passage dans la région ne vont pas pouvoir s’empêcher de se mêler de tout ça, en se rangeant bien évidemment du côté des plus faibles, les bergers, et de leurs brebis sans défense. Résultat des courses, une histoire aussi saignante que crépusculaire emportée par le trait toujours alerte du maître.
Eric Guillaud
La Bête, Jeremiah tome 37, de Hermann. Dupuis. 12,50€