Un cosmonaute soviétique suivi par un psychologue américain en pleine guerre froide, alors que Russes et Américains se livrent une course aux étoiles sans pitié, c’est l’histoire pas banale de ce roman graphique signé par l’auteur italien Toni Bruno chez Glénat…
L’Union soviétique aime ses héros. Et habituellement, ses héros le lui rendent bien. Le chouchou du moment s’appelle Akim Smirnov, il est cosmonaute et n’a peur de rien. Ou plus exactement n’avait peur de rien. Car depuis sa dernière mission dans l’espace, quelque chose est cassée en lui. Et pas sûr qu’il reprenne un jour le chemin de la rampe de lancement. Nul ne sait d’où ça vient, pas même lui. Alors bien sûr, c’est embêtant, très embêtant, à la fois pour les responsables de la Cité des étoiles et plus largement pour les cadres du parti communiste. Que faire d’un héros qui n’est plus un héros ? Il faut le remettre debout. Et pour ça, il n’y a qu’un homme capable d’un tel miracle, c’est Franklin Jones, un psychologue américain…
Oui, vous avez bien lu, un psychologue américain appelé à la rescousse pour soigner un cosmonaute russe et ce en pleine guerre froide, en pleine course à la conquête de l’espace. Mais d’où l’auteur peut-il tenir un tel scénario ? De son imagination fertile très certainement. L’Italien Toni Bruno, que certains connaissent peut-être déjà de ce côté-ci des Alpes pour son roman graphique Kurt Cobain – When I was an alien paru au début de l’année chez Urban Comics, nous offre un petit bouquin, de plus de 200 pages tout de même, au format très agréable, à la présentation générale soignée, au graphisme élégant, au scénario captivant, bref une bonne pioche pour tous ceux qui aiment les histoires humaines sur fond historique. Une belle histoire d’amitié qui fait fi des frontières qui, d’en haut, ne se voient pas !
Eric Guillaud
D’en haut, la terre est si belle, de Toni Bruno. Éditions Glénat. 20€