Au cas où vous ne le sauriez pas encore, c’est demain, oui jeudi 19 octobre, que sort la nouvelle aventure – la 37e – du tandem gaulois le plus célèbre de la planète BD, Astérix et Obélix, intitulée « Astérix et la Transitalique ». Et tout le monde est dans les starting-blocks…
Enfin quand je dis tout le monde, c’est pas tout à fait vrai. Pour tout vous dire, je l’avais moi-même complètement oublié. Je suis passé à côté des 20h qui n’ont pas manqué de lui être consacré et des papiers de fond dans la presse écrite nationale voire internationale, généraliste et même économique. C’est tout simplement par hasard que je suis tombé sur ces palettes vides, que dis-je, sur ce trône à la gloire de nos amis gaulois, qui devra dès demain supporter les 5 millions d’exemplaires fièrement annoncés par l’éditeur (enfin pas uniquement dans ce magasin de Loire-Atlantique mais partout en France) et repris avec délice par l’ensemble des médias béats d’admiration devant tant de 0 pour un tirage de BD, des BD qui d’ordinaire, mis à part peut-être au moment d’Angoulême, intéressent guère ces mêmes médias.
Je vous l’annonce tout de suite, je ne fais pas partie des journalistes méritants qui ont eu la chance – ou la malchance – de le recevoir et de le lire en avant-première. Je ne peux donc pas vous dire ce que j’en pense précisément, s’il est vraiment phénoménal ou totalement banal, mais je reste estomaqué devant le nombre d’albums imprimés et par la mise en place totalement monstrueuse et on peut le dire déplacé de cette nouveauté quand on voit tous ces albums qui mériteraient chaque année un peu, un tout petit peu, de cette mise en lumière, dans la presse ou dans les commerces.
Alors oui bien sûr, on me rétorquera facilement qu’Astérix peut faire l’effet d’une locomotive ou d’une fusée et tirer les autres vers des sommets jamais atteints, que grâce à lui, grâce à quelques autres héros de cette dimension, le secteur de la BD se porte bien.
Mais je pense surtout qu’il cache une production extrêmement riche et variée, et qu’il faudrait à chacun un peu plus de curiosité pour la découvrir, l’explorer, et ne pas en rester à la gondole qui trône – déjà – à l’entrée de votre magasin préféré.
Eric Guillaud