C’est l’été, les doigts de pied en éventail, le cerveau en mode détente et enfin du temps pour lire et éventuellement rattraper le retard. Sur la table de chevet, quelques livres en attente. C’est le moment…
Ils sont jeunes, vieux, seuls ou en couples, policiers ou retraités, pauvres ou riches, ils sont tous les habitants d’un même quartier, des voisins en somme qui se connaissent ou pas, se parlent ou pas, se croisent plus ou moins formant une vie de quartier ordinaire un mercredi.
Mais l’ordinaire a parfois tout de l’extraordinaire. Juan Berrio, l’auteur de ce roman graphique paru chez Steinkis en mai dernier, nous le raconte avec beaucoup de finesse et de tendresse faisant ressortir le côté poétique du moindre geste, de la moindre rencontre, de la moindre parole.
Avec un trait, fin et élégant, Juan Berrio met en situation ses personnages à l’aspect fongiforme plus attachants les uns que les autres dans une succession de petites scènes pleines d’humanité… C’est frais, c’est léger, c’est humain, une petite douceur dans un monde de brutes.
Eric Guillaud
Mercredi, de Juan Berrio. Editions Steinkis. 15 €