Faut-il regretter les années 70/80 ?
Non, diront les djeunes nés avec internet, YouTube et la musique dématérialisée accessible n’importe où et n’importe quand. Sauf que, à cette époque-là mes enfants, et excusez-moi pour l’apparente familiarité, le rock n’était pas juste un moyen de se dérouiller les gambettes et les neurones un samedi soir par mois. Le rock était une culture, un mode de vie même, une vision de l’avenir. On écoutait The Clash, The Jam, The Damned, les Sex Pistols, Elvis Costello, Starshooter, les Fleshtones, les Dogs… sur des vinyles, oui ça vous dépasse, même pas encore sur des CD, ces petites choses rondes et compactes que vous avez aussi rangées aux oubliettes ou empilées sur le bûcher de la modernité. Alors forcément, Serge Clerc, ça ne vous parle peut-être pas. Non, Serge Clerc n’est pas un homme politique du 20e siècle, ni même un philosophe, encore moins un économiste. Serge Clerc est tout simplement l’un des grands dessinateurs de la culture rock justement, patron de la Nouvelle ligne claire, un gars qui a écrit quelques une des plus belles pages de bandes dessinées rock, des illustrations aussi pour les magazines Rock & Folk ou Métal Hurlant, des pochettes de disques, des affiches de concert…. Et c’était bien !
Pour ceux qui ont connu cette grande et belle époque, pour les autres aussi qui auraient gardé un brin de curiosité sur une époque analogique, alors voici l’un des plus beaux livres en cette veille de Noël, une Intégrale Rock de près de 400 pages qui réunirait selon l’éditeur, selon la police aussi, à peu près 550 oeuvres de Serge Clerc autour de cette musique bénie des dieux. J’en fait trop ? Oui… la nostalgie peut-être !
Ah… j’oubliais, ce livre est à tirage limité, 2500 exemplaires à tout casser, avec frontispice numéroté et signé. Alors ?
Eric Guillaud
Intégrale Rock, de Serge Clerc. Editions Dupuis. 45 €