Son nom ne vous parle pas ? Rien d’étonnant. A 26 ans – et la vie devant elle – Louise Joor vient tout juste de signer son premier album, un récit de science fiction sur fond d’apocalypse écologique.
C’était en avril dernier chez Delcourt. Son titre : Kanopé, du nom de l’héroïne principale, une sorte de Jane des temps futurs – nous sommes en 2137 – réfugiée dans la jungle amazonienne mise en quarantaine après un accident nucléaire.
Et si je dis une sorte de Jane, ce n’est pas par hasard car les influences de Louise sont à chercher du côté de Disney autant que du côté de Miyazaki ou Jeff Smith. Et qui dit Jane dit Tarzan, joué ici par un pirate informatique recherché par les autorités. Entre ces deux-là que tout semble séparer finira par naître une belle histoire d’amour au milieu d’une faune et d’une flore parfois mutantes. Car derrière cette histoire tendre et à première vue légère – moi Tarzan toi Jane – surgissent les préoccupations écologiques de l’auteur et notamment son émoi face à la catastrophe de Fukushima. Un premier album très réussi, une auteure à suivre de très très près.
Kanopé, nommé au Prix du Meilleur Album de Science-Fiction aux Utopiales 2014, a finalement reçu la Mention spéciale du jury.
Eric Guillaud
Kanopé, de Louise Joor. Editions Delcourt. 16,95 €