27 Juin

La Douceur de l’enfer (tome 1), de Olivier Grenson. Editions Le Lombard. 15,95 euros.

San Francisco, avril 2005. Martha Summer est sous le choc ! Deux représentants du gouvernement viennent de lui annoncer que le corps de son défunt mari venait d’être identifié et allait être transféré pour recevoir les honneurs militaires. Martha Summer est d’autant plus sous le choc qu’elle est aujourd’hui une femme âgée et fragile et que son mari a disparu pendant la guerre de Corée il y a un peu plus de cinquante ans ! Invitée à se rendre à Séoul pour la cérémonie, Martha n’aura malheureusement pas le temps. Sur son lit de mourante, elle demande à son petit fils de la représenter. Billy Summer accepte la mission mais ne s’attend absolument pas à la découverte qu’il fera sur place…

Prévu en deux volets, La Douceur de l’enfer aborde la thématique du secret de famille avec une histoire revenant sur un épisode un peu oublié, la guerre de Corée. Olivier Grenson, qui a auparavant dessiné Carland Cross, La Femme accident ou les aventures de Niklos Koda, signe ici à la fois le dessin et le scénario, se révélant un auteur complet talentueux. Habituellement adepte d’un graphisme réaliste très travaillé, Olivier Grenson parvient à laisser filer son trait et à donner un aspect plus jeté à l’ensemble, notamment dans les scènes de guerre. « Avec cet album… », confie-t-il, « je voulais me libérer du beau dessin, de certaines retenues, même si le naturel revient au galop. Lâcher les choses, c’est un véritable combat, pour moi. ». Un album entre douceur et enfer ! E.G.