Après Scrooge un chant de Noël, Rodolphe et Estelle Meyrand adaptent un autre conte de Charles Dickens intitulé L’Embranchement de Mugby. Et c’est tout simplement un bonheur, un bonheur de graphisme, d’ambiances et de mise en scène. Un bonheur identique à celui dont on parle justement dans ce récit, celui qu’on cherche souvent au bout du monde alors qu’il peut se trouver là, juste sous nos yeux. L’histoire est celle d’un homme qui n’a jamais pris, jusque là, le temps de se poser, de réfléchir, d’envisager son avenir. Un chef d’entreprise qui avait toujours rêvé d’être riche et important. Il le fût ! Et soudain, le voilà débarqué en gare de Mugby, un coin paumé au milieu de nulle part, le point de départ vers plusieurs destinations plus ou moins lointaines, plus ou moins incertaines et inconnues. Mais laquelle prendre ? « Aller par ici ? Ou au contraire par là, faire ceci ou cela, aimer un tel ou une telle, travailler ici, habiter là-bas… », s’interroge-t-il. Et l’homme hésite, tournicote, finit par rencontrer une jeune femme paralysée des jambes qui va tout changer, l’aider à décider de sa vie à venir… Si on connaît Rodolphe, auteur de quelque 80 albums mis en images par des gens comme Ferrandez, Juillard ou encore Léo, Estelle Meyrand est à la tête d’une œuvre beaucoup plus modeste et pourtant déjà très affirmée, entre ses travaux parus aux éditions Petit à Petit ou dans la presse jeunesse et bien entendu ces deux adaptations de l’un des plus grands écrivains anglais ! E.G.
28 Nov