Le tueur est de retour pour la suite et fin de cette aventure qui nous aura entraîné du Venezuela à Montréal, en passant par Cuba. Un diptyque réunissant tous les ingrédients qui ont fait le succès de la série, à commencer par le texte et les dialogues finement ciselés façon polar, le graphisme racé, la narration énergique et le personnage principal, solitaire, froid et cynique à souhait. Comme un tueur ! Précis aussi. Très précis et très méthodique. Capable de toucher sa cible de très loin comme ici. Un général, le général Contreras. Depuis le toit d’un building voisin, le tueur est en position. Il sait que son domaine est plutôt les maris jaloux, les juges trop curieux, les témoins gênants, les hommes d’affaires, les politiciens ou encore les autres truands. Mais les relations internationales, c’est franchement pas son truc. Ca l’ennuie ! Alors pourquoi tirer sur ce général ? Juste un espoir, celui de se sortir d’une très fâcheuse posture…
Lancé en novembre 1998, il y a maintenant douze ans, Le Tueur fait aujourd’hui partie des grands classiques de la bande dessinée noire. Plus de 200 000 exemplaires ont déjà été vendus sur l’ensemble de la série et une option aurait été prise pour son adaptation au cinéma par David Fincher, réalisateur notamment de Seven, et Brad Pitt. En attendant, le dessinateur Luc Jacamon et le scénariste Matz signent un huitième opus 100% énergique et efficace ! E.G.