La colère de Fantômas (t2) Tout l’or de Paris par Olivier Bocquet et Julie Rocheleau – Dargaud
Le premier tome était un incontournable de 2013. Fantômas revient, sa colère est toujours autant dévastatrice. Son but : rafler Tout l’or de Paris. Ce nouvel album se poursuit dans la même veine graphique réussie allié à un scénario bien charpenté.
Oubliez le Fantômas des sixties qui a rangé le personnage au rang des nanars ringards. A l’origine, Fantômas, c’est le premier serial français en 32 volumes par Pierre Souvestre et Marcel Allain, le feuilleton le plus marquant du début du 20ème siècle. C’est à ce pur génie du mal que les auteurs Olivier Bocquet et Julie Rocheleau rendent hommage. Jamais plus dangereux que quand il semble hors d’état de nuire, Fantômas poursuit dans ce second tome Tout l’or de Paris son entreprise criminelle. Face à lui, le tandem de Fandor et de l’inspecteur Juve semblent à chaque planche un peu plus dépassés.
Comme dans le premier épisode, toute la cruauté du personnage ressort grâce aux aplats de couleurs dans les tons orange, rouge et vert, rehaussés par une maîtrise du clair obscur. Dans un style très marqué, la dessinatrice n’a pas son pareil pour faire revivre les trognes de la Belle Epoque.
La colère de Fantômas (t2) Tout l’or de Paris par Olivier Bocquet et Julie Rocheleau – Dargaud
Nos grands parents ont tremblé en lisant les récits du premier des super vilains. Un siècle après, régalez vous à votre tour en redécouvrant les aventures de ce Fantômas à la cruauté sans limite en attendant le 3ème et dernier épisode de cette série.
Si comme moi, la BD sous toutes ses formes vous appréciez. Si sous toutes les latitudes, vous dévorez les albums. Alors plongez-vous dans cette sélection de 12 albums pour tous les âges et tous les goûts, à lire à la plage, sur les sommets ou sous la couette …
Masqué par Serge Lehman & Stéphane Créty – Delcourt
Le premier cycle de 4 tomes s’achève. Cette description rétro-futuriste de notre prochain Grand Paris est brillante. Les références à l’actualité sont nombreuses (les frères Bogdanov, Rachida Dati) comme les luttes de pouvoir entre le maire de Paris-Métropole et le Préfet de Police aux pleins pouvoirs. A l’égal du nouveau monde, la 1ère capitale du continent européen a trouvé son Super-Héros : Franck Braffort a à faire avec des Anomalies, un être minéral issu des gargouilles de Notre-Dame, et des chimères de l’Ile de la Cité. L’insurrection gronde à Paname. L’Homme masqué veille sur ce Paris fantasmé.
« Fantômas, c’est l’Enéide des temps modernes », disait Blaise Cendrars. Paris 1991. Le héros criminel, imaginé par Marcel Allain et Pierre Souvestre, est de retour. Cette adaptation en BD est un retour aux sources du feuilleton (32 volumes parus) qui connu le plus grand des succès au début du XXe siècle, loin de la version comique de toutes les mémoires avec Louis de Funès et Jean Marais. de quoi justifié La Colère de Fantômas.
Pour évoquer le maître du crime et de l’effroi (considéré par certains comme le premier super-héros moderne et l’inspiration deThe Phantom aux USA), le romancier Olivier Bocquet (primé pour son thriller Turpitudes) et la dessinatrice Julie Rocheleau (primée pour l’album La Fille Invisible) épousent la noirceur et la cruauté de leur personnage.
Fantômas par Olivier Bocquet & julie Rocheleau – Dargaud
Un dessin d’une grande beauté stylistique, tout en ombres et couleur sang, sert cette intrigue policière bien menée. Massacre et guillotine, terreur et frissons, avec un zeste de second degré. A vous de découvrir de quoi est fait ce premier des 3 tomes de la série : « Les Bois de Justice ». Un des albums essentiels de l’année 2013 !
« Qui voit Ouessant voit son sang » Autrement dit Ouessant se mérite ! Sur cette île de Bretagne, ce n’est pas donné à qui veut d’y vivre – et encore moins d’y ouvrir une maison d’hôtes quand on arrive du continent ! C’est pourtant le cas de Soizic, une jeune femme décidée à donner une autre direction à sa vie. Ici sur l’ile française la plus à l’ouest, la vie y a longtemps été rude et depuis des générations, les Ouessantins ne sont pas vraiment réputés pour leur sens de l’accueil. Mais derrière les clichés et les a priori, tout peut évoluer. C’est ce que prouve avec talent ce récit graphique à l’atmosphère digne d’un roman d’Agatha Christie. Un bel hommage à toutes ces femmes qui ont façonné cette ile pendant que leurs hommes étaient en mer.
Etrange, hypnotique, fascinant … Les qualificatifs manquent pour décrire ce rare récit graphique. La voie qui est explorée ici par Daphnée Collignon, est, nous dit-elle, celle d’une interprétation très personnelle du conte de la Petite Sirèneconjugué avec ses réflexions personnelles sur la maternité. Au Maroc, entre mer et montagne, l’héroïne est aux prises avec des fantômes, des présences énigmatiques qui lui semblent si réelles. Le plaisir vient de ce mélange de pleine page de dessin au couleurs envoutantes et de la calligraphie arabe toujours aussi graphique. Se laisser porter par les images sans chercher à tout prix à comprendre, est le plus sûr moyen de rentrer dans l’histoire, sous peine sinon de passer à coté.