Vous n’avez jamais croisé Tyler Cross ? Heureusement pour vous. Ce personnage ne joue pas dans la catégorie bisounours. C’est un dur, un vrai, un tueur de sang froid, un gangster sans pitié. Fabien Nury et Brüno viennent de lui offrir une deuxième aventure. Pas sûr qu’il leur dise merci..
Nous n’avons pas eu besoin de le cuisiner longtemps pour qu’il passe à table. Il faut dire que nous étions venus en force ce jour-là, une équipe de la télé, une autre du Web. Une caméra, des micros, des smartphones, trois cerveaux, six yeux… de quoi enregistrer tout ce qui allait se dire dans la cellule du dessinateur, plantée quelque part dans le quartier Chantenay à Nantes.
Une cellule, oui, l’image est assez juste, une cellule au fond d’un jardin, 10 m2 à tout casser, une porte blindée. Il va falloir se relayer. A l’intérieur, un bureau, un ordinateur, un tourne-disque, des vinyles… rien qui ressemble à un univers d’auteur de BD.
Et puis et puis, dans un coin, des grands classeurs noirs que Brüno attrape, pose sur le bureau et ouvre. A l’intérieur, la centaine de planches originales de l’album « Angola » fraîchement paru. Le choc…
Cette fois, la messe était dite. Pris la main dans le sac ou plus exactement le feutre sur la planche, Brüno ne pouvait plus se défiler. Tyler Cross, c’était donc lui, lui et son complice Fabien Nury. L’interrogatoire pouvait commencer…