Non, le chat de Geluck ne perd pas ses poils, ça se saurait depuis le temps.
Il est même plutôt propre sur lui, poli, délicat et bourré d’humour potache. C’est un bon chat qui sait gratouiller là où ça chatouille, appuyer là ou chat fait mal. A coup de gags décalés et corrosifs, notre félin national pose sa griffe sur tout ce qui bouge – ou ne bouge plus d’ailleurs – dans notre belle société. Et ça fait mouche à chaque fois même si le chat préfère rappeler les conditions générales inscrites au dos des phylactères :
« L’efficacité de ce gag n’est pas garantie en cas de mauvaise humeur, de fatigue, de dépression, de rigidité mentale ou de raideur idéologique ».
Vous voilà prévenus. Si vous êtes plutôt du genre chiant ou chien, alors passez votre chemin.
Et sinon, quoi de neuf pour ce dix-neuvième album ? Le chat passe à table. Et inutile de trop le cuisiner pour avoir des révélations fracassantes. La preuve…
Un album forcément drôle, et beau en plus. Le coffret réunit en effet deux albums à l’italienne de 96 pages et La gazette du Chat, un journal qui parle du Chat de la première à la dernière ligne. Un travail particulièrement soigné jusque dans les moindres détails que je vous laisse découvrir…
Eric Guillaud
Le Chat passe à table, de Geluck. Editions Casterman. 17,95 €