02 Août

L’Ail des ours, Le Viandier de Polpette (tome 1), de Olivier Milhaud et Julien Neel. Editions Gallimard. 18 euros.

Branle-bas de combat à l’auberge du Coq Vert ! Le comte Eulpêtre Scaramanda a annoncé sa venue. Nettoyage des chambres et du linge, préparation de la salle de réception, inspection de la vaisselle, élaboration des menus… le travail ne manque pas et les clients eux-mêmes sont mis à contribution. Le comte Fausto de Scaramanda, fils du comte Eulpêtre et propriétaire de l’auberge est chargé pour sa part de ranger sa chambre et surtout de se préparer à cette entrevue. Il faut dire que l’un et l’autre ne se sont pas revus depuis des années. Fausto n’était qu’un enfant lorsque son père l’a envoyé dans cette auberge, une bulle à l’abri de tout…

Etonnant. Décalé. Elégant. Fantaisiste… Cet album est un petit bijou de scénario et de graphisme qui associe une histoire en bande dessinée et des recettes à mitonner chez soi après lecture. Aux fourneaux, le dessinateur Julien Neel connu pour avoir donné naissance à Lou, une célèbre héroïne des éditions Glénat qui lui rapporta deux prix au festival d’Angoulême, et le scénariste Olivier Milhaud dont c’est ici le premier livre. Mais attention, malgré son titre et ces recettes disséminées à travers le livre, Le Viandier de Polpette n’est pas un livre de cuisine. « Certes, la cuisine et les recettes sont importantes, mais je ne voulais pas que ce soit un gimmick. Le but est de donner faim au lecteur. Je souhaitais surtout écrire une histoire qui ne soit pas un récit d’aventures traditionnel. Ce premier tome nous permet de faire la connaissance des habitants du Coq Vert. On doit se sentir bien avec eux, avoir envie de vivre en leur compagnie ». Et c’est le cas ! Ce premier volet intitulé L’Ail des ours promet une belle série. Un album à savourer toutes affaires cessantes ! E.G.