07 Fév

Au nom du fils (première partie), de Belin et Perrotin. Editions Futuropolis. 15 euros.

Savez-vous comment vous réagiriez si, un jour par voie de presse, vous appreniez l’enlèvement de votre enfant par une quelconque organisation clandestine au bout du bout du monde ? Non ? Michel Garandeau, ouvrier au chantier naval de Saint-Nazaire, a d’abord dû encaisser le choc. Son fils enlevé par les Farcs… Qui l’aurait cru ? Par les Farcs ou une toute autre organisation d’ailleurs puisque personne ne sait réellement ! Mais plutôt que de rester prostré dans son salon à attendre que les autorités compétentes veuillent bien lui lâcher quelques bribes d’information, Michel décide d’aller chercher lui-même son fils. Direction la Colombie donc, la Sierra Nevada pour être précis, où sans connaitre un mot d’espagnol Michel va enquêter, chercher, et peut-être trouver…

Sans être adapté d’un fait réel précis, Au Nom du fils entre bien évidemment en résonnance avec l’actualité la plus brûlante. Mais Clément Belin, déjà responsable des Marins perdus, une adaptation du roman d’Izzo, et Serge Perrotin (Lance Crow Dog aux éditions Soleil) ont voulu, dans ce contexte particulier de prise d’otages, mettre en scène les relations père-fils en décrivant les différentes émotions associées, de la colère à la culpabilité, en passant par la révolte ou l’incompréhension. Une histoire prévue en deux tomes ! E.G.