07 Déc

Christophe Borgel « intéressé » par la présidence du groupe PS à l’Assemblée, mais… 

Christophe Borgel. Député de la Haute-Garonne et président du comité national d'organisation de la primaire

Christophe Borgel. Député de la Haute-Garonne et président du comité national d’organisation de la primaire

Christophe Borgel sur tous les fronts… Secrétaire national du PS en charge des élections, il a la délicate tâche d’organiser la primaire.  Seulement, les coïncidences de calendrier sont parfois cruelles. Voilà plusieurs années qu’il travaille aussi à mettre de l’huile dans les rouages du groupe PS à l’Assemblée Nationale et sa présidence est enfin à prendre maintenant que Bruno Le Roux est à l’Intérieur.

« Oui, ça m’intéresse. Je vous mentirais si je vous disais le contraire » avoue d’entrée Christophe Borgel. Même si on lui prête des adversaires plus consensuels, le député de Haute-Garonne estime qu’il a « toutes ses chances pour gagner ».

La politique, c’est un collectif

Mais à cinq mois de la Présidentielle et alors qu’il doit organiser la Primaire de la gauche, le moment n’est pas idéal pour se lancer dans une aventure individuelle. « Je ne peux pas aller sur tous les plateaux de télé en disant que la politique c’est un collectif et conjuguer cette candidature au « je » » reconnaît le secrétaire national du PS aux élections.

Tout va très vite ces derniers jours au Parti Socialiste. Après que 150 députés socialistes aient rencontré Manuel Valls mardi soir, place ce mercredi au discours de politique générale de Bernard Cazeneuve à l’Assemblée Nationale. Juste après, les députés socialistes devraient à nouveau se réunir.

Trouver une solution de consensus

« On va discuter. Je peux effectivement être candidat à la Présidence du groupe. Mais je vais surtout m’inscrire pour trouver une solution de consensus » explique Christophe Borgel. Candidat potentiel donc, qui aurait toutes ses chances de l’emporter mais qui finalement ne s’y voit pas dans la période actuelle. Drôle de position… Quoi qu’il en soit le président du Comité national d’organisation de la primaire du PS ne refuse jamais le débat. La preuve, il sera avec nous en plateau de « Dimanche en Politique » cette semaine.

Patrick Noviello

05 Déc

Elisabeth Pouchelon relance la polémique sur le futur bâtiment du Conseil Régional

 

Elisabeth Pouchelon, conseillère régionale Les Républicains

Elisabeth Pouchelon, conseillère régionale Les Républicains

L’information a filtré dans les colonnes de l’hebdomadaire L’Express la semaine dernière. Le directeur général des services de Carole Delga y déclare : « Nous ne resterons pas locataire en permanence et il faudra acter une stratégie immobilière ». Nous vous en parlions dès la semaine dernière. Ce week-end, c’est le quotidien régional « Midi Libre » qui évoque plus précisément le bâtiment visé : l’ancien institut de Biologie de la faculté de médecine de Montpellier. Acheter un nouveau bâtiment alors qu’il existe déjà deux hôtels de région « vides de leurs élus », pas question pour l’Union des Elus de la Droite et du Centre.

Toulouse Capitale et Montpellier, siège des réunions du Conseil régional. Pour Elisabeth Pouchelon « la promesse de campagne de Carole Delga ne résiste pas à la réalité des exigences immobilières et économique ». Certes payer 400 000 euros par an pour siéger dans un parc des expos, la situation ne peut durer indéfiniment. Il y a d’ailleurs mieux pour installer une nouvelle institution…

Aménager l’hôtel de Région de Toulouse ?

Mais ce que ne comprend pas la conseillère régionale Les Républicains, c’est notamment qu’une étude ne soit pas approfondie sur l’aménagement de l’hôtel de région toulousain. « Si l’Hôtel de région de Montpellier ne peut accueillir les 158 élus, ce n’est pas le cas de l’hémicycle toulousain qui les a d’ailleurs accueillis pour les deux premières assemblées plénières sans aucun aménagement ».

« Au nom de la transparence due à nos concitoyens, je réclame à nouveau une évaluation très précise des coûts respectifs des différentes solutions de fonctionnement de notre Région.

Il est inconcevable d’investir dans un nouveau bâtiment, sauf à prévoir une reconversion complète

des sites de Toulouse et Montpellier, à l’image de ce qui se passe en Île de France par exemple » demande Elisabeth Pouchelon.

La Région sur le point d’acheter un nouveau bâtiment pour ses élus ? Seraient-ils sans abris ? » Elisabeth Pouchelon.

« Alors que des citoyens d’Occitanie sont sans logement ou peinent à en trouver, qui pourrait comprendre qu’une fumeuse promesse de campagne aboutisse à de telles dépenses » conclue Elisabeth Pouchelon. Si le projet était maintenu, l’élue toulousaine n’hésite pas à dire qu’il « discréditera Carole Delga dès le début de son mandat ». La représentante de la droite et du centre va même jusqu’à prédire qu’ « à ce rythme et à l’image de François Hollande », Carole Delga « pourrait ne pas être en mesure de se représenter en 2021 ».

Certes la polémique sur cet éventuel futur bâtiment enfle, mais nous n’en sommes pas encore là.

Patrick Noviello

01 Déc

Affaire AWF : que veut exactement Carole Delga ?

Lundi dernier en Assemblée plénière, la Présidente de l’Occitanie a fait voter la constitution en tant que partie civile du conseil régional dans le cadre de l’affaire AWF. Son but : « avoir accès au dossier » nous répond-t-on seulement à la Région. Mais après…

Carole Delga, Présidente PS de la Région Occitanie. Photo MaxPPP

Carole Delga, Présidente PS de la Région Occitanie. Photo MaxPPP

Le débat fut houleux comme nous vous l’avons déjà indiqué dans un précédent article, mais les points sur les « i » ont été mis rapidement. Avant la mise au vote, Emmanuel Crenne, élu du Front National interpelle Carole Delga sans détour : « La Chambre Régionale des Comptes a mis en lumière un système de favoritisme avec des appels d’offres gagnés par cette société (NDR : AWF)  dans des conditions douteuses, des appels d’offre sur mesure, cette société étant parfois seule… »

Pas de favoritisme 

Aussitôt Carole Delga le coupe : « C’est faux, la Chambre Régionale des Comptes n’a pas indiqué de délit de favoritisme ». Elle explique plus tard à un autre élu de l’opposition que si cela avait été le cas, la CRC aurait transmis ce dossier au parquet. Ce qui n’a pas été fait. Lundi, toujours  lors de l’Assemblée plénière, Carole Delga a été claire à l’encontre de son opposant frontiste : « Vous n’avez pas à salir la probité de Martin Malvy ! ». Ce n’est donc pas la précédente présidence qu’elle remet en cause dans la gestion de ce dossier. Mais alors pourquoi tient-elle à ce point à avoir accès au dossier ?

« Vous n’avez qu’à lui demander ! Je ne préside pas la Région » nous répond Gérard Onesta. Et ce n’est pas faute d’avoir essayé… L’élu EELV,  sous le rassemblement « Nouveau Monde » avait fait campagne face à Carole Delga en prônant plus de déontologie et de transparence dans l’institution. Pour lui, cette question sur le dossier AWF ne relève pas du bureau de l’Assemblée qu’il préside. « Je l’ai déjà dit. C’est le système d’appel d’offre qu’il faut revoir. Il laisse trop de places à d’éventuelles ententes ».

Carole Delga et Gérard Onesta, lors de leurs campagnes respectives, avaient prôné plus de transparence.

Carole Delga et Gérard Onesta, lors de leurs campagnes respectives, avaient prôné plus de transparence.

Revoir le système de sélection ?

Dans le collimateur de Gérard Onesta, ces fameuses « pondérations de la note » qui mettent en avant un critère plutôt qu’un autre dans l’attribution d’un marché. « Ainsi une entreprise peut être plus chère et moins écolo et quand même l’emporter, si le critère prioritaire était par exemple le délai de livraison. Ce qui était le cas dans le cadre de l’attribution du marché d’impression du journal de la Région à la Dépêche du Midi » précise l’élu.

Autre amélioration à apporter dans le système d’attribution selon lui : « que les commissions d’appel d’offre et les élus qui les composent aient accès aux dossiers de candidature plus tôt et qu’ils se réunissent au préalable afin de définir le cahier des charges ». « Je ne suis pas juge et en charge du dossier, mais avec de telles précautions l’affaire AWF aurait certainement pu être évitée » conclut Gérard Onesta.

Transparence maximale 

Du côté des élus de la droite et du centre, on se veut plus prudent. Sacha Briand a pris la parole en assemblée pour demander « qu’à minima,  dans le cadre de la conférence des présidents, il soit rendu compte de l’avancement de cette instruction de manière confidentielle mais que l’information et la transparence soient garanties sur le suivi de cette affaire ». « Moi je suis respectueux de la procédure judiciaire et de la présomption d’innocence » nous précise l’élu Les Républicains. « Je ne fais de procès d’intention à personne. Carole Delga a appelé à la transparence, que les choses le soient de manière maximale.» conclut-il.

Lors de sa campagne, Carole Delga avait promis un nouveau mode de gouvernance. Revoir le mode de fonctionnement d’attribution des marchés publics, pourrait en être un signe fort ! Sinon tout ça n’aura été qu’une posture…

Patrick Noviello

27 Nov

A Toulouse Jean-Luc Moudenc profite du 2nd tour de la primaire pour faire campagne

A Toulouse et sur sa métropole, la primaire n’est pas une simple primaire. La majorité municipale profite du 2nd tour pour mener une opération de tractage et d’adhésion.Le maire de la quatrième ville de France a toujours refusé de prendre position et de livrer le nom de son candidat. Cette réserve n’empêche pas Jean-Luc Moudenc de se positionner dans la dernière ligne droite et d’occuper le terrain. Il se positionne et se mobilise en…sa faveur.

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse; Max PPP

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse.. Max PPP

Le tract distribué fait le bilan du président de la métropole et propose une adhésion à une structure de soutien à Jean-Luc Moudenc. S’agissant de l’adhésion à « Toulouse Ensemble« , des noms, numéros de téléphones et adresses mails ont ainsi été collectés auprès des votants à la primaire.

L’opération se déroule en marge des bureaux des votes et vise uniquement aux électeurs qui ont voté. Ces précautions sont élémentaires. La charte d’organisation de la primaire interdit la présence de matériel électoral. Mais cela ne suffit pas à dissiper un mélange des genres. De plus, dans au moins un bureau de vote, des tracts auraient été placé directement dans le local ou se déroule le scrutin de la primaire.

Selon nos informations, Thierry Solère (président du comité d’organisation de la primaire) a été prévenu. La Haute Autorité a exprimé de vives réserves. Dans un courrier adressé à Laurence Arribagé (députée de la Haute-Garonne et organisatrice départementale de la primaire), la Haute Autorité, présidée par la juriste Anne Levade, a exprimé sa position :

pas de tractage ou d’affichage a proximité des bureaux de vote.

Selon, nos informations, cette initiative n’est pas cautionnée par la fédération Les Républicains de la Haute-Garonne. Sa présidente, Laurence Arribagé, est hostile à la campagne (sauvage) de Jean-Luc Moudenc.

Cette position n’est pas isolée.

Plusieurs cadres de la fédération LR31 sont plus que réservés et certains ont laissé les tracts au fond de leur garage.

Ce geste ne traduit pas une défiance envers Jean-Luc Moudenc.

Il exprime simplement le sentiment que la primaire de la droite ce n’est pas le « lieu » et le moment pour promouvoir le maire de Toulouse.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

23 Nov

Accueil des migrants : Charte contre charte

Myriam Martin, conseillère régionale Nouveau Monde en Commun présentera la charte demain à l'hôtel région de Toulouse

Myriam Martin, conseillère régionale Nouveau Monde en Commun présentera la charte demain à l’hôtel région de Toulouse

Le groupe régional Nouveau Monde En Commun (EELV et Front de Gauche notamment) a décidé de proposer aux élus locaux une charte « qui s’oppose à celle du FN ». Au même titre donc que le Front National demandait aux maires refusant d’accueillir les migrants de le dire haut et fort, les représentants de « Nouveau Monde en Commun » proposent, eux, le contraire, soit signifier qu’ils veulent les accueillir.  Détail de cette charte.

En préambule au document, la riposte est claire : « Alors même que cet accueil devrait être organisé dans les meilleures conditions administratives, de logement, sanitaires, certaines formes politiques s’y opposent, au nom de prétendus risques de « troubles à l’ordre public » et de « dangers communautaristes ». Et l’engagement est clair : « il en va, pour nous Communes Solidaires, de notre honneur de citoyens ».

Il en va de notre honneur de citoyens

Les communes s’engagent donc « selon leur capacité » précise l’article 1, scolariseront les enfants (art2) et favoriseront aussi un accompagnement social (art3). Les maires signataires doivent aussi « éviter l’installation d’hébergements de fortune insalubres et dégradants sur leurs territoires », histoire de couper court à toute contestation locale mais aussi à toute récupération politique des opposants à l’accueil.

De la même manière les communes signataires s’engagent à « lutter contre la propagation de rumeurs diffamatoires et contre toutes formes de désinformation à l’encontre des migrants et réfugiés, ainsi que de ceux, institutions, collectivités, associations ou particuliers qui contribuent à leur hébergement ou leur insertion. »

L’asile est un droit, l’hospitalité est un devoir

L’article 7 de la charte fait également prendre à l’élu signataire l’engagement « d’échanger » avec ses administrés. Les « communes solidaires » s’engagent également à partager « les expériences d’accueil et d’insertion, tant positives que négatives, afin de déterminer en commun les meilleurs pratiques ». La charte s’achève par cette phrase : « L’asile est un droit, l’hospitalité est un devoir ».

Patrick Noviello

22 Nov

Législatives : qui sont les 23 candidats à l’investiture PS en Haute-Garonne ?

On connaît désormais l’ensemble des candidats qui briguent l’investiture socialiste pour les législatives dans la Haute-Garonne. Et dans certaines circonscriptions, la lutte s’annonce fratricide.

Dans les locaux du PS 31 (Photo : MaxPPP)

Dans les locaux du PS 31 (Photo : MaxPPP)

Alors que la France a les yeux tournés vers la primaire de la droite et la bataille finale entre François Fillon et Alain Juppé, le parti socialiste organise ses « primaires » internes (réservée aux militants à jour de cotisation et ayant adhéré au plus tard le 8 juin dernier) pour les législatives de juin prochain.

Maintenant que le dépôt des candidatures est clos, on connaît les 23 candidatures (pour 10 députés dans le département). Il y a quelques surprises. Revue d’effectifs.

1ère circonscription :

La députée sortante Catherine Lemorton (suppléant : Jean-Michel Fabre) est seule en lice. Elle va donc repartir pour un troisième mandat consécutif avec face à elle comme candidat des Républicains François Chollet, l’adjoint de Jean-Luc Moudenc au Capitole.

2ème circonscription :

Ça se bouscule sur cette circonscription du nord-est toulousain. Après avoir longtemps ménagé le suspense sur sa candidature, le député sortant Gérard Bapt a finalement décidé, comme nous le révélions en exclusivité ici-même la semaine dernière, de repartir pour briguer un…. neuvième mandat (il est député depuis 1978 !). Il aura comme suppléante Sabine Geil-Gomez, la maire PS de Pechbonnieu.

Mais de nombreux autres candidats PS s’y verraient bien : Jean-Jacques Mirassou (suppléante : Céline Moretto), l’ancien sénateur et actuel conseiller départemental a longtemps hésité. Il part finalement à la bataille sur la « 2 » après avoir tenté de s’exfiltrer sur la 7ème circonscription.

Bertrand Monthubert (avec comme suppléante Stéphanie Calas) se lance aussi dans la course à l’investiture. L’ancien président de l’université Paul Sabatier et conseiller régional est actuellement le suppléant de… Gérard Bapt !

Etienne Morin (suppléante : Maryse Auger) apparaît comme le candidat « officiel » des instances départementales. Il a été conseiller municipal de Toulouse de 2008 à 2014.

En revanche, Didier Cujives, le maire de Paulhac et conseiller départemental, qui nous affirmait la semaine dernière être « plus que jamais candidat » après l’annonce de candidature de Gérard Bapt et démentait la rumeur selon laquelle il se retirait, a finalement… jeté l’éponge !

3ème circonscription :

Cette circonscription, majoritairement toulousaine mais qui court aussi dans la « campagne » jusqu’à Verfeil, a été réservée à une femme par le PS. Ce sont Isabelle Hardy (suppléant : Daniel Calas), conseillère municipale et métropolitaine de Toulouse et ancienne adjointe au maire Pierre Cohen de 2008 à 2014, et Hélène Rouch (suppléant : Frédéric Metche), présidente de la FCPE 31 et conseillère municipale de Castanet-Tolosan, qui vont s’affronter pour l’investiture PS.

La « gagnante » aura la difficile mission de tenter de reprendre la circonscription à Laurence Arribagé, la présidente de LR 31, qui a succédé à Jean-Luc Moudenc élu en 2012 sur une circo largement redessinée pour la droite.

4ème circonscription :

La députée sortante Martine Martinel est seule en lice avec son suppléant Jean-Louis Llorca.

5ème circonscription :

La sortante François Imbert ne se représentant pas, cette circonscription réservée à une femme, verra s’affronter deux élues du Conseil départemental. Ambiance ! Sandrine Floureusses (suppléant : Daniel Régis), vice-présidente du département en charge de l’emploi et de la diversification économique sera opposée à Véronique Volto (suppléant : Lionel Marquier), vice-présidente chargée de l’action sociale !

6ème circonscription :

La situation est complexe dans cette circo réservée à une femme par le PS. Car la sortante est exlue du parti socialiste : pour avoir soutenu Philippe Saurel et non Carole Delga lors de la campagne des Régionales en 2015, Monique Iborra ne peut donc briguer l’investiture socialiste. Mais elle sera tout de même candidate aux législatives, sans aucun doute sous les couleurs d’Emmanuel Macron.

Face à elle, il faut donc trouver une candidate officiellement estampillée PS. Au conseil départemental, décidément très influent dans cette distribution des cartes législatives, on pousse la candidature de Camille Pouponneau (suppléante : Fabienne Vitrice), jeune élue départementale. Elle aura face à elle, Sylvie Clarac (suppléante : Rita Di Giovani).

7ème circonscription :

Là encore, il s’agit de tenter de succéder à un sortant, Patrick Lemasle, qui ne se représente pas. Elu de ce secteur, le patron de la fédération PS de Haute-Garonne Sébastien Vincini a finalement renoncé à se présenter. Mais la concurrence va être rude.

David Olivier Carlier (suppléant : Gilles Dadou), qui vient d’être recruté au Conseil régional, est en lice, ainsi que le militant de Cugnaux Jean-Louis Dupin, celui de Muret Jacques Girma, sa collègue muretaine Elisabeth Sere et la conseillère régionale Marie-Caroline Tempesta.

8ème circonscription :

Suppléant de Carole Delga, qui ne se représente pas, et même député pendant que cette dernière était au gouvernement, Joël Aviragnet (suppléant : Marie-Claiure Uchan) est candidat à l’investiture PS. Il est clairement le choix de la présidente de la Région pour tenter de lui succéder à l’Assemblée nationale.

Mais deux autres candidats auront leur carte à jouer : Paul-Marie Blanc (suppléante : Michèle Brun) le maire de Bérat et Louis Ferré (suppléante : Maryline Soldeville), le maire de Luchon.

9ème circonscription :

« Auto-parachuté » en 2012 sur cette circonscription haut-garonnaise que le PS l’avait réservée à une femme, Christophe Borgel, numéro 3 du PS, se représente pour un deuxième mandat de député. Contrairement à d’autres sortants comme Martine Martinel, Kader Arif ou Catherine Lemorton, il aura un candidat en face de lui pour l’investiture PS.

Si Christophe Lubac, maire de Ramonville, et Thierry Suaud, maire de Portet-sur-Garonne, qui avaient envisagé un temps de briguer l’étiquette PS face à Christophe Borgel ont finalement renoncé, c’est Arnaud Mandement (suppléante : Françoise Pouget) qui s’y colle. Arnaud Mandement est militant PS à… Rodez, dans l’Aveyron !

10ème circonscription :

Enfin, Kader Arif (suppléante : Emilienne Poumirol) député sortant et ancien ministre, seul en course dans la 10ème circoncription, obtiendra l’investiture PS pour tenter de briguer un second mandat.

Les militants socialistes voteront le 8 décembre (second tour si besoin le 9) pour désigner leur candidat par circonscription, avant les investitures nationales mi-décembre. Les candidats pourront alors (enfin) se mettre en campagne, avant la primaire présidentielle de la gauche prévue en janvier, et plus de six mois après les candidats LR qui ont été investis par leur parti avant l’été, même si la probable victoire de François Fillon à la primaire de la droite pourrait conduire à revoir (à la marge) ses investitures.

Fabrice Valéry (@fabvalery)

20 Nov

Primaire de la droite : le retour de Dominique Reynié…en tant qu’électeur aveyronnais

La primaire de la droite et du centre permet le retour de deux anciens premiers ministres et d’un ex-chef de l’Etat. Mais il existe un autre come-back. Celui de Dominique Reynié. L’ancienne tête de liste pour les régionales en Occitanie a retrouvé le chemin de sa terre d’élection, Onet-le-Château dans l’Aveyron. Un tweet (posté par le politologue parisien) immortalise la scène.

Le 26 mai dernier, le Conseil d’Etat a annulé l’élection de Dominique Reynié au conseil régional. Privé de son éligibilité, le politologue reste un électeur. Un électeur qui conserve, tout de même, des réflexes d’élu. Dominique Reynié ne s’est pas contenté de poser. Il a posté l’adresse de son bureau de vote, histoire d’indiquer la voie aux autres voix de droite et du centre.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Primaire de la droite : la bonne participation suscite des sentiments mitigés

C’est le premier chiffre de la (première) primaire (ouverte) de la droite et du centre : 1,1 million. Plus d’un million d’électeurs ont voté ce matin, dimanche 20 novembre. Ce niveau de mobilisation est élevé. Il devrait soulager les organisateurs. La primaire est un succès. Même s’il faut attendre la fermeture des bureaux de vote, à 19 heures, pour connaître le chiffre définitif de la participation. Néanmoins ce bon score suscite des crispations. Un éventuel détournement de la primaire de la droite par des électeurs de gauche inquiète les organisateurs de la primaire en Occitanie. Echos. 

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

Dans le Tarn, le président départemental de Les Républicains et organisateur local de la primaire, tempère la bonne participation de la matinée. Bernard Carayon met en garde contre les effets d’optique : « les bureaux de vote regroupent les électeurs de plusieurs communes. C’est normal que l’on fasse la queue et cela ne veut pas dire qu’il y a un afflux d’électeurs ». Dans l’Hérault, le secrétaire départemental de LR34, Arnaud Julien ne nuance pas : « à Montpellier, nous allons arriver au 10% des inscrits sur les listes électorales. On se bouscule dans les bureaux de vote« . Dans le Comminges, en Haute-Garonne, le centriste Jean-Luc Rivière, livre le même constat et tente une explication : « cela fait très longtemps que je n’ai pas un telle mobilisation du peuple de droite et du centre. Je pense que les gens sont venus car ils ont compris que c’est ouvert avec la poussée de François Fillon dans les sondages. Mais je vois également beaucoup d’électeurs de gauche que je connais et qui viennent me saluer« .

Cette participation des électeurs de gauche donne des sueurs froides aux organisateurs de la primaire en Occitanie. Dans le Tarn, Bernard Carayon confirme la réalité du phénomène : « dans des communes on voit des socialistes et des électeurs de gauche. Ils se déplacent« .  En Ariége, le président départemental de LR, Philippe Calleja se réjouit : « On redécouvre des visages de droite et on voit arriver des gens de gauche mais par conviction et qui veulent se débarrasser de François Hollande« .  En Haute-Garonne, Xavier Spanghero est beaucoup moins satisfait. Le délégué de la 5eme circonscription confesse un certain agacement : « Je rentre du bureau d’Aussonne et on me signale que des élus socialistes ont voté. Ils signent la charte des valeurs en souriant, en regardant dans les yeux. Ils nous narguent. Tout est faussé. Sur un bureau où nous avons 200 votants, il suffit de quelques électeurs de gauche et cela fait tout de suite 6 ou 7% des voix qui faussent le scrutin ».

Ce sentiment peut être une simple impression. Seul le chiffre définitif de la participation permettra de connaître l’ampleur et l’impact du vote de gauche sur la primaire de la droite.

En attendant le verdict des chiffres et des urnes, l’inquiétude est réelle.

Laurent Dubois (@laurentdub)

18 Nov

Philippe Martin, député PS du Gers, renonce aux législatives

Philippe Martin, député du Gers et président du départment. Photo MaxPPP

Philippe Martin, député du Gers et président du départment. Photo MaxPPP

Série noire dans les rangs des député(e)s « roses » d’Occitanie. Après Marie-Lou Marcel en Aveyron et l’ariégeoise Fréderique Massat, c’est le député (socialiste) du Gers, Philippe Martin qui abandonne son siège à l’Assemblée Nationale. L’ancien ministre de l’Ecologie de François Hollande n’est pas candidat à sa succession. Les législatives de 2017 se dérouleront sans lui. Entre le Palais Bourbon et la présidence du département, Philippe Martin choisit le conseil départemental :

« Afin de respecter la mise en œuvre prochaine de la loi sur la limitation du cumul des mandats, je me devais de faire un choix. J’ai décidé de faire le choix du Département.

Le premier mandat législatif de Philippe Martin remonte à 2002. Le futur ex-député met donc un terme à 14 ans de vie parlementaire. Pour justifier son choix, Philippe Martin invoque l’application de la loi anti-cumul. Mais il insiste surtout sur l’action départementale qu’il souhaite poursuivre : déploiement du Haut Débit, aménagement de la RN 124 entre Toulouse et Auch…

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

17 Nov

Macron : « Il ne dépassera pas les 2% » pour le PC 31

Pierre Lacaze, secrétaire départemental du PCF en Haute-Garonne. Photo Laurent Dubois.

Pierre Lacaze, secrétaire départemental du PCF en Haute-Garonne. Photo Laurent Dubois.

« Macron est-il le candidat d’un patronat éclairé qui veut en finir avec la gauche et cherche la mise en place d’un parti démocrate à l’américaine après la constitution des républicains ou la marionnette d’un François Hollande qui cherche à diviser le plus possible pour sortir en sauveur de sa toute petite majorité regroupant PRG et une partie du PS? »

Voilà la question que se pose Pierre Lacaze. Pour le secrétaire départemental du PCF 31, Macron « ne dépassera pas les 2%  ou ne sera pas au bout dans les candidats de la présidentielle ».

Pour le leader des communistes de la Haute-Garonne, cette candidature est « soutenue par de grands groupes capitalistes, une partie non négligeable du MEDEF à la sauce Parisot ». Pour Pierre Lacaze, Emmanuel Macron  « cherche à supplanter Bayrou dans le paysage politique ».

Il qualifie cette candidature de « plutôt à droite ». « Elle rompt avec toute la gauche » conclut l’élu d’opposition à la mairie de Toulouse.

Patrick Noviello