07 Juil

Les Républicains et la Présidentielle : le lotois Aurélien Pradié prône « un départage plutôt qu’une primaire »

Pas question pour le numéro trois du parti Les Républicains de passer par une primaire pour désigner un candidat à la Présidentielle. Pour le député du Lot, le timing est encore bon.

Aurélien Pradié, secrétaire général de L.R et député du Lot. Crédit Photo IP3 PRESS/ MAX PPP

Pour le secrétaire Général de LR, le bureau politique qui s’est tenu ce mercredi 7 juillet a pris la bonne décision. « Il ne fallait pas céder à la précipitation. Nous sommes sortis renforcés des dernières élections, ce n’est pas le moment de s’écharper ».

Nous avons lancé aux candidats potentiels un appel à la responsabilité : « désormais il vous revient de vous mettre d’accord » ».

Aurélien Pradié appelle au calme et veut délivrer « un message de sang-froid ». « Nous avons lancé aux candidats potentiels un appel à la responsabilité : « désormais il vous revient de vous mettre d’accord » ».

Un congrès le 25 septembre

Les Pecresse, Bertrand, Wauquiez ou encore Retailleau ont donc tout l’été pour échanger d’ici le congrès des LR le 25 septembre prochain. Sera alors décidé de la méthode de départage.

Et quid de la déclaration de Xavier Bertrand qui « ne sera pas candidat à une primaire » ? « Une élection présidentielle, ça nécessite du rassemblement » met en garde Aurélien Pradié. Sous-entendu, au-delà de ses déclarations, le futur candidat de la droite aura besoin de tout le monde.

Une « étude d’opinion »

Pour aider à sa désignation, le parti lancera au 20 août une « étude d’opinion » comme la nomme le député du Lot « et non pas un sondage ». « Ça n’est pas un élément de décision mais ça permet de voir où en sont les uns et les autres ».

François Baroin est pour moi le meilleur candidat. Pas sûr qu’il le soit, mais je suis quelqu’un de fidèle »

L’opinion d’Aurélien Pradié, elle, n’a pas changé. « François Baroin est pour moi le meilleur candidat. Pas sûr qu’il le soit, mais je suis quelqu’un de fidèle » assure-t-il.

« Un départage plutôt qu’une primaire », voilà ce que prône le secrétaire général de L.R. « Séguin ne s’est pas présenté face à Chirac, Villepin n’a pas affronté Sarkozy » rappelle le conseiller régional réélu. Quant au timing, un seul mot d’ordre : «  pas de précipitation ! »

Jacques Chirac comme Nicolas Sarkozy ou encore François Fillon ne s’étaient déclarés qu’en novembre »

Jacques Chirac comme Nicolas Sarkozy ou encore François Fillon ne s’étaient déclarés qu’en novembre aime aussi à rappeler Aurélien Pradié. « Marine Le Pen est candidate depuis des mois et des mois, ça ne l’a pas empêché de prendre des tôles aux dernières élections » ironise-t-il.

Mais à défaut de candidat désigné, Les Républicains ne prennent-ils pas du retard dans l’élaboration de leur programme ? « Depuis un an et demi, nous avons organisé plus de quarante conventions » rappelle le numéro trois du parti. « Des centaines d’acteurs se sont réunis pour nous permettre de définir nos propositions. Ça passe peut-être inaperçu mais nous avançons ».

Patrick Noviello (@patnoviello)

28 Mai

Dans « Zadig », Emmanuel Macron évoque les Hautes-Pyrénées et le Lot pour parler de la France

Dans une interview accordée à la revue « Zadig », le Président évoque sa vision de la France et fait pas mal de référence à la région Occitanie. De ses vacances passées dans les Hautes-Pyrénées (pas seulement d’enfance chez sa grand-mère) à son attachement particulier au Lot. Extraits….

Emmanuel Macron au Pic du Midi le 26 juillet 2018. Photo Bob Edme MAXPPP

Un pouvoir trop centralisateur dirigé par un Président trop parisien, voilà souvent les deux reproches contre lesquels ont dû s’ériger les chefs d’Etat Français. Eric Fottorino et François Vey prennent donc soin dès l’entame de la rencontre de poser la cartographie de l’ancrage d’Emmanuel Macron.

Et ce dernier d’évoquer « une carte sensible entre deux pôles que sont Amiens et les Pyrénées ». Les Hautes-Pyrénées et Bagnères-de-Bigorre décrites comme « mon autre centre de gravité ». « A Campan, sur le col, vivent encore quelques-uns de mes meilleurs amis » raconte le Président avant de déclarer solennellement « Mais j’ai vu Bagnères-de-Bigorre s’arrêter ». Et Emmanuel Macron d’évoquer la désindustrialisation :

Puis, d’un seul coup, la ville s’est comme figée. Les jeunes ont de moins en moins trouvé d’emplois, ils sont partis. Je revenais chaque été et retrouvais la même ville. Elle s’était arrêtée dans sa prospérité, avant de se relancer avec le thermalisme qui draine une population plus âgée. » Emmanuel Macron dans « Zadig »

Les journalistes de Zadig lient alors dans leur questionnement les sorts des deux villes de cœur du Président, Amiens et Bagnères-de-Bigorre. Dans les deux cas, le créateur d’En Marche a  « connu une France inquiète ». Et évoquant à nouveau les Pyrénées :

J’ai alors connu les premiers cousins qui galèrent dans leur recherche d’emploi, qui ne retrouvent rien-aussi parce vivant dans les Pyrénées, ils ne veulent pas bouger de la vallée. (…) Une partie de ma famille pensait que tout continuerait comme avant. Quand l’activité s’est arrêtée, le choc a été total ». Emmanuel Macron dans « Zadig »

Désertification de certaines zones, sentiments d’abandon, autant de terreau fertile au mouvement des Gilets Jaunes qui va germer puis enflammer le pays. Les auteurs de l’entretien évoquent alors le livre-programme d’Emmanuel Macron, « Révolution ». Le Président dit y avoir évoqué plusieurs France.

Nous sommes une addition de pays  qui ont chacun leurs rapports historiques, je dirais même telluriques : dans les Hautes-Pyrénées, d’une vallée à l’autre, les habitants, les représentations sont très différents… » Emmanuel Macron dans « Zadig »

Pour essayer d’écouter à nouveau ce pays grondant, l’ancien énarque va alors organiser le grand débat. Parmi les villes où il ira l’animer : Souillac dans le Lot. Ce département n’a pas été choisi par hasard à l’image de « ces lieux qui peuvent nous faire comprendre, mieux que d’autres ce que nous sommes » l’interrogent Eric Fottorino et François Vey.

Il y a des villes et des départements où l’on peut prendre le pouls des choses. J’aime particulièrement, le Lot, Figeac, Cahors… Ce département a formidablement résisté, il a reconquis une activité industrielle, tout en gardant un grand rapport à l’histoire-avec des figures historiques incroyables comme Maurice Faure-, et on y retrouve une forme de ruralité heureuse. Je pense à Saint-Cirq-Lapopie. Breton y a eu cette phrase admirable qui dit tout de l’ancrage choisi : « j’ai cessé de me désirer ailleurs ». Ce sont des lieux qui permettent de comprendre ce qui est accepté en France et ce qui ne l’est pas. » Emmanuel Macron dans « Zadig »

Une évocation qui semble déjà résonner comme un air de campagne…présidentielle.

Patrick Noviello (@patnoviello)

Interview complète à retrouver dans le dernier numéro de la revue « Zadig » : « Ma France », grand entretien avec Emmanuel Macron par Eric Fottorino et François Vey.

07 Mai

10 mai 81 : la France de Mitterrand par l’historien aveyronnais Pierre-Marie Terral

C’est en rédigeant sa thèse sur le Larzac que Pierre-Marie Terral a commencé à rassembler des archives. Puis, il a décidé de raconter l’ancien président par les lieux où il est passé mais aussi ceux qu’il a voulu éviter. « Ni un « Mitterrand pour les nuls », ni « oui oui » », un ouvrage qui résonne aussi à un an de la Présidentielle.

François Mitterrand le 10 mai 1981 au soir de son élection au « Vieux Morvan » à Château-Chinon, ville dont il fut le maire PHOTO GERARD PROUST MAXPPP

« C’est Gérard Deruy, l’ancien maire de Millau qui a commencé à me parler de lui et à me faire faire passer des documents, puis Alain Fauconnier (NDR : ancien sénateur et maire de Saint-Affrique) » se souvient Pierre-Marie Terral. « Tous me racontaient un Mitterrand intime qui, sous couvert de meeting, avait en fait un lieu à venir visiter, comme l’orgue de Vabre l’Abbaye. On le lui avait décrit comme similaire à celui de Jarnac lieu de son enfance » explique le professeur de lycée.

Un Larzac qu’il connut bien

Quand Mitterrand débarque sur le Larzac en 1974, pour participer à un rassemblement, il essuie des jets de pierres et de bouteilles par des militants d’extrême-droite. « Ces lieux où il est pris à partie, il les décrit remarquablement bien dans « la paille et le grain » » raconte Pierre-Marie Terral.

Et pour cause, il les connaît déjà. Il y est venu l’été précédent, en promenade, avec Anne Pingeot, notamment du côté de La Couvertoirade. « C’est en découvrant les « Lettres à Anne » que je m’en suis rendu compte » explique l’auteur de « François Mitterrand : un roman français ».

Le sens de la formule

L’historien n’oublie pas le sens de la formule de la figure socialiste. « Quand en 1982, une fois élu, il revient à Rodez où il est acclamé par ses mêmes paysans du Larzac, il leur lance : « nous nous devons une victoire réciproque » ».

Ce livre montre l’habileté qu’avait Mitterrand à «être de partout », lui qui a sillonné toute la France. Un aspect qui a séduit (et inspiré) François Hollande. Le dernier Président Socialiste signe d’ailleurs la préface de l’ouvrage. Un ouvrage qui expose donc les lieux où Mitterrand est passé ou a vécu mais aussi ceux qu’il a voulu éviter.

Une habileté à être « de partout »

« Il est remarquable de noter les détours qu’il a été capable de faire pour ne pas remettre un pied à Vichy ». Autre lieu évité soigneusement : l’observatoire. Le Président socialiste va aussi plus systématiquement visiter les villages et les églises que les cités où veut le traîner Pierre Joxe.

Le livre raconte aussi une certaine vision de la France. Un pays que le promoteur de « La force tranquille » et des villages à clochers va voir évoluer malgré lui. « Par conservatisme, il a été réticent à certains aménagements routiers ou autoroutiers pour ne pas voir changer des paysages, lui qui aimer voyager en micheline mais qui a inauguré le TGV » explique Pierre-Marie Terral.

Pierre-Marie Terral, auteur de « François Mitterrand, un roman français »/Photo DR

Alors à un an de la prochaine présidentielle, que nous apprend ce portrait en format paysage ? « Avec Mitterrand, on voit comment pendant des décennies, on peut être tourné vers un objectif, devenir Président. Aujourd’hui, on arrive à accéder à cette fonction en quelques mois, grâce à des réseaux et au numérique, sans avoir forcément parcouru la France » analyse l’historien aveyronnais.

« François Mitterrand, un roman français » de Pierre-Marie Terral, Mareuil Editions

 

15 Avr

Elections internes Les Républicains : Laurence Arribagé réélue présidente en Haute-Garonne

Laurence Arribagé, réélue le 12 avril, Présidente de la fédération Les Républicains de Haute-Garonne. Photo AFP Pascal Pavani.

« On n’est jamais sûr de rien avant une élection » rappelle Laurence Arribagé. Mais de la confiance de ses militants, elle n’en a jamais douté assure-t-elle sans détours. « Beaucoup de personnes m’ont soutenu à commencer par le maire de Toulouse et c’était le plus important. Je le savais par leurs témoignages directs » explique la Présidente réélue de LR 31.

La confiance des militants malgré une instruction judiciaire

Fin janvier, l’adjointe au maire de Toulouse en charge des sports, apprend qu’elle fait l’objet, ainsi qu’un fonctionnaire des impôts et un ancien magistrat, d’une procédure judiciaire pour déterminer leur rôle dans une présumée tentative de destabilisation électorale de Corinne Vignon, adversaire de Laurence Arribage lors des Législatives 2017.

L’avocat de l’élue LR déclare alors : « Il n’y a jamais eu de pacte avec quiconque ni aucune corruption d’aucune sorte ». « Ces affirmations ne reposent sur rien de tangible » rajoute Maître Eric Mouton. Jean-Luc Moudenc, comme la Fédération LR31, lui apportent alors un soutien plein et entier.

La Haute-Garonne dans le « Top 3 » des départements qui ont le plus voté

Une affaire qui « n’a pas eu d’impact sur la fédération et ses membres » assure la présidente qui entame son troisième mandat (de deux ans et demi). « Ces gens-là me connaissent, ça veut dire qu’on travaille bien ». Et Laurence Arribage de s’enorgueillir de voir la Haute-Garonne dans le « Top 3 » des départements qui ont le plus voté avec 73% de participation.

LR 31 compterait 1800 militants. Mais sur quelle ligne politique ? « Je veux incarner une droite ouverte et modérée » assure la présidente réélue. « Ma ligne, incarnée par Jean-Luc Moudenc ne changera pas, même si je respecte la sensibilité des autres ».

Depuis l’élection de Christian Jacob on parle à nouveau de fond »

Cette ligne colle-t-elle à celle du chef de file de LR pour les Régionales, Aurélien Pradié ? « Je fais partie de ceux qui lui ont mis la pression pour qu’il se déclare. C’est une candidature de courage. Il a mon soutien à 2000% » s’enthousiasme Laurence Arribagé.

Reste maintenant à faire campagne et à continuer à animer la fédération, le tout en plein confinement.  « Nous avons organisé de nombreuses visio autour de personnalités du partis ces derniers temps. On s’adapte. Mais depuis l’élection de Christian Jacob (NDR : à la présidence nationale), on reparle enfin de fond ».

Laurence Arribagé a été élue avec 79,6% des suffrages face à Nicolas Bonleux. A noter qu’en Tarn et Garonne, Brigitte Barèges, seule en lice, a, elle aussi, été réélue à la tête de la fédération LR, et ce malgré sa condamnation récente pour détournement de fonds publics.

 Patrick Noviello (@patnoviello)

 

 

 

12 Mar

Haute-Garonne : les alliances avec En Marche au cœur de la nouvelle présidence des Républicains

La fédération des Républicains (LR) en Haute-Garonne doit renouveler sa présidence en avril prochain. Un des candidats, Nicolas Bonleux, met au cœur de sa campagne interne un refus de toute alliance avec La République En Marche (LaRem).

Jean-Luc Moudenc et Emmanuel Macron. Photo : Pavani/Pool/AFP

Lors des dernières municipales, le maire (LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a bénéficié du soutien d’En Marche. Pour Nicolas Bonleux, ce scénario ne doit pas se reproduire. Le chef d’entreprise est candidat, pour la seconde fois, à la présidence de LR 31. En cas de victoire, il affiche une ligne politique claire : aucune alliance avec En Marche. Nicolas Bonleux veut établir des partenariats avec « des partis de droite républicains »

Ce positionnement s’inscrit clairement en rupture avec le bilan de la présidente des Républicains. En effet, Laurence Arribagé a soutenu les accords passés, sur Toulouse, entre les « macronistes » et son parti. Mais c’est le passé. Les lignes bougent à l’occasion des régionales

Coup de froid et « coup de sang » à l’occasion des Régionales

. La concurrente de Nicolas Bonleux, Laurence Arribagé,  affiche son soutien envers la tête de liste des Républicains pour les prochaines régionales, Aurélien Pradié. Or  le jeune député du Lot va affronter le candidat soutenu par La République En Marche, Vincent Terrail-Novès. Les alliés d’hier sont devenus les adversaires du moment. La confrontation s’annonce d’ailleurs frontale et même « brutale ».

C’est une évidence s’agissant d’Aurélien Pradié. Le candidat de la droite ne ménage pas ses coups. Selon son entourage, le fait qu’Aurélien Pradié se présente en Haute-Garonne (département de Vincent Terrail-Novès) n’est pas neutre. Le jeune parlementaire veut en découdre avec le maire de Balma. L’objectif est clairement de « cogner » et de passer, le soir du 1er tour, devant le représentant de la « macronie ».

Les coups des Républicains commencent à pleuvoir sur Vincent Terrail-Novès. Mais ils ne viennent pas uniquement d’Aurélien Pradié. Le maire (LR) de Toulouse a démenti tout soutien envers le candidat « parrainé » par En Marche. Selon nos informations, cette position a fortement déplu dans le camp de la majorité présidentielle. En visite à Toulouse, ce vendredi 12 mars, Emmanuel Macron pourrait d’ailleurs profiter du déplacement évoquer le sujet avec Jean-Luc Moudenc

Pas d’accord aux Départementales

S’agissant des départementales, les anciennes alliances sont également remises en cause. Un accord a été envisagé au moment des municipales. Mais il n’est plus d’actualité. Les candidats de la majorité présidentielle partiront, dans les cantons de la Haute-Garonne, sous l’étiquette LaRem, Agir et Modem.

Là encore, l’époque des alliances est révolue. Le renouvellement, en avril prochain, de la présidence de LR 31 peut difficilement remettre en cause ce revirement.

Surtout si le nouveau président s’appelle Nicolas Bonleux.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

10 Mar

Régionales 2021 : quand Vincent Terrail-Novès invoque un soutien qui…se dérobe

Le maire de Balma se revendique comme une tête de liste  allant de « la gauche raisonnée à la droite modérée ». Vincent Terrail-Novès annonce qu’il bénéficie du soutien d’une figure des Républicains, Alain Chatillon. Problème. Le sénateur de la Haute-Garonne s’affiche aux côtés du concurrent de Vincent Terrail-Novès : la tête de liste LR, Aurélien Pradié.

Vincent Terrail-Novès (Photo : T. Bordas / MaxPPP)

Les débuts de campagne passent, habituellement, par l’affichage de soutiens. Vincent Terrail-Novès respecte la tradition. Lors de l’officialisation de sa candidature, ce lundi 8 mars, la tête de liste a annoncé qu’il bénéficie de l’appui d’une figure de la droite et du centre, Alain Chatillon.

Seulement, voilà, le sénateur LR « signe » en faveur du concurrent de Vincent Terrail-Novès : la tête de liste des Républicains.. Avec les autres parlementaires LR d’Occitanie, Alain Chatillon affiche, sans ambiguïté, son soutien à Aurélien Pradié. Selon une source interne à LR, le sénateur aurait, d’ailleurs, été un des premiers signataires d’un appel à se rassembler autour du candidat de la droite.

Double jeu du sénateur ou « pieux mensonge » du côté de Vincent Terrail-Novès, cela reste anecdotique. Mais l’histoire montre qu’il va y avoir une campagne dans la campagne des Régionales : un duel Pradié/Vincent Terrail-Novès.

Sur le fond, à savoir le petit jeu du « qui soutient qui », il y a une certitude. Vincent Terrail-Novès bénéficie du parrainage de La République En Marche. C’est acté depuis plusieurs mois. Mais, sur ce point, Vincent Terrail-Novès reste très discret et entretien un « vrai-faux » suspens.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

21 Jan

Haute-Garonne : LaRem place l’année sous le signe des territoires. Et des élections ?

Dans ses vœux, la nouvelle référente départementale de LaREM 31 « appelle tous les hauts-garonnais qui souhaitent s’engager » à rejoindre son mouvement. Début des constitutions de liste en vue des futures élections locales ou reconstitution des troupes après une érosion des effectifs ? Interview avec Alice Dausse.

Alice Dausse, Référente Départementale LaREM 31.    Photo DR

Le Blog Politique : Où en sont vos effectifs depuis la victoire à la Présidentielle ?

Alice Dausse : Il est difficile de chiffrer précisément le nombre d’adhérents. Les vraiment actifs sont moins de mille. Les autres plusieurs milliers. Les premiers sont très présents et militants. Les autres sont « influenceurs » dans leur famille ou leur communauté comme on le dit aux Etats-Unis. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, il n’y a pas forcément eu une baisse. Mais avec la future Présidentielle, scrutin qui intéresse le plus, ça ne va pas s’estomper au contraire.

Le Blog Politique : Revenons sur les Municipales. Un rendez-vous manqué ou un timide début d’enracinement local ?

Alice Dausse : Au niveau national, 10 000 marcheurs ont été élus conseillers municipaux, avec des nouveaux profils, des femmes et des jeunes notamment. Quand on part de zéro, c’est une victoire.

Pour gagner des élections locales, il faut un projet cohérent avec le territoire. A Toulouse par exemple, nous avions un projet en commun (NDR : avec le maire LR sortant). Et nous sommes satisfaits des postes auxquels ont eu accès les marcheurs.

Il n’y a pas que les élections pour enraciner un mouvement localement »

Le Blog Politique : Recherchez-vous réellement un ancrage local ?

Alice Dausse : La Haute-Garonne est un beau laboratoire. Nous avons une grande métropole, de la campagne, des montagnes et même une frontière. Mais il n’y a pas que les élections pour enraciner un mouvement localement. Nous sommes aussi là pour nourrir le travail des parlementaires qui font remonter nos propositions.

Le Blog Politique : Etes-vous favorable à la tenue d’élections locales en juin ?

Alice Dausse : C’est très délicat… L’an dernier, le déroulement du scrutin n’a pas été suffisamment bien expliqué. Je ne suis pas certaine qu’il y ait de bonne solution. Tout dépendra de l’avis des médecins.

On essaie de porter un projet alternatif (…) de casser les codes »

Le Blog Politique : Vous préparez-vous pour les Départementales ?

Alice Dausse : On fait un diagnostic du territoire et son bilan. On génère des solutions. Il y a des personnes chez nous qui souhaitent se présenter. On essaie de constituer des binômes (NDR : mode de scrutin de ces départementales) mais surtout de porter un projet alternatif. On veut casser les codes, faire différemment que les présidences actuelles. Le rôle du Département par ses compétences sociales est fondamental.

Le Blog Politique : Et les Régionales ?

Alice Dausse : Ça ne se joue pas à mon niveau. Il y a 13 départements à consulter et des gros marqueurs politiques : un PS très implanté et un RN qui veut progresser. A mon niveau départemental, je travaille avec des personnes que cette élection intéresse. La bataille sera rude. Ce qui est sûr, c’est que si on y va, ce sera pour gagner.

Propos recueillis par Patrick Noviello (@patnoviello)

18 Jan

Présidentielle Américaine : Veillée aux chandelles pour les Démocrates de Toulouse

Les supporters de Joe Biden vivant à Toulouse se réuniront ce mardi à 17h Place du Capitole. Objectif : « exprimer leur confiance en l’avenir de leur pays », mais aussi « commémorer les 400 000 américains décédés du coronavirus ».

Préparation de la cérémonie d’investiture de Joe Biden à Washington. Photo Joe Raedle/Getty Images/AFP

« Je ne sais pas si le mot « soulagé » est assez fort pour définir notre état d’esprit » souffle en souriant John Dahlburg. « C’est la fin d’un cauchemar national et sans doute de la pire présidence américaine. C’est aux historiens de décider » assène le porte-parole de « Democrats Abroad Toulouse ».

« Convaincre tous les américains »

Comme lui, les 600 Démocrates de Midi-Pyrénées espèrent maintenant un « recommencement » lancé par celui qui se veut le « président de tous ». « Tous les gens qui ont voté Trump ne sont pas des extrémistes » assure John Dahlburg. « C’est le challenge de la nouvelle équipe que de convaincre tous les américains ».

L’amateur de foie gras et de vin qu’il est se veut aussi confiant quant à l’amélioration des relations commerciales entre nos deux pays. « Même si nous sommes parfois rivaux sur certains marchés, nous sommes surtout des alliés, des partenaires et des pays amis. Face à la Russie ou la Chine, nous pouvons compter l’un sur l’autre. Biden est beaucoup plus au courant de ces enjeux » reconnaît le patron des démocrates régionaux.

« Pas de manifestation de masse mais un symbole fort »

Demain, au-delà du dispositif de sécurité après les événements du Capitole,  l’investiture de Joe Biden sera évidemment marquée par des mesures sanitaires drastiques. Les mêmes qui prévaudront au rassemblement toulousain. « Ce ne sera pas une manifestation de masse. Peut-être ne serons-nous qu’une douzaine mais le symbole sera fort » conclut John Dahlburg.

Patrick Noviello (@patnoviello)

Régionales : le numéro 3 des Républicains, Aurélien Pradié, dit « non » à un report après la présidentielle de 2022

Député du Lot et secrétaire général de LR (Les Républicains), Aurélien Pradié, n’est pas favorable à un nouveau report des Régionales, après la présidentielle de 2022.

Aurélien Pradié, député (LR) du Lot. Crédit Photo IP3 PRESS/ MAX PPP

Le patron du PCF ouvre la porte à un nouveau report des élections départementales et régionales. En raison du contexte sanitaire, une échéance, différente du calendrier initial, a déjà été fixé : juin prochain. Un projet de loi, en ce sens, doit être examiné en conseil des ministres le 7 Février. Mais Fabien Rousset, est favorable à un nouveau décalage dans le temps.  « Je serais plutôt favorable que rapidement, au vu de l’évolution de la pandémie et on va bien voir d’ici février quand la loi va arriver au Parlement (…) si le virus circule« , on décide « de reporter ce scrutin » après 2022, a expliqué sur France 3 le député du Nord.

 « Ça ne peut pas se tenir en septembre, on ne va pas faire campagne au mois d’août, donc si c’est après 2022, c’est après 2022« , a-t-il ajouté. « Ce qui me choquerait, ce serait d’imposer un scrutin aux gens en pleine pandémie comme on l’a vu pendant les municipales, donc ça ne me choque pas que ce soit reporté après 2022« , a précisé M. Roussel.

Le numéro 3 des Républicains n’est pas sur cette ligne. Pour Aurélien Pradié, « reporter les élections, c’est risqué d’affaiblir la démocratie. On ne joue pas avec les rendez-vous démocratiques. »

Reporter les élections, c’est risqué d’affaiblir la démocratie. Aurélien Pradié

Le député du Lot est favorable à un maintien du vote en juin prochain..En fait, Aurélien Pradié réaffirme la solution défendue dans le rapport remis par l’ancien président du conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré.

La démocratie doit s’exercer. Carole Delga

La présidente (sortante) du conseil régional d’Occitanie ne souhaite pas également un report en 2022. Contactée par France 3 Occitanie, Carole Delga précise : « ce n’est pas ma priorité de débattre chaque jour du calendrier. Pour autant, la démocratie doit s’exercer et nous devons en temps de crise avoir des exécutifs locaux en place, opérationnels et forts ». 

Laurent Dubois (@laurentdub)

15 Jan

Régionales et départementales : l’équation insoluble de l’union de la gauche

Les premiers sondages commencent à tomber. Les listes ou binômes de candidats se constituent. Mais tous les accords ne sont pas encore signés. Même si une ligne se dessine : PS et ses alliés traditionnels d’un côté, EELV et LFI de l’autre.

Pour Myriam Martin conseillère régionale « il est encore temps de converger avec LFI » Photo : Facebook M.Martin

Pour Myriam Martin conseillère régionale « il est encore temps de converger avec LFI »

 

« On est toujours ouvert à la discussion ». Malgré cette phrase qui revient souvent, rien n’indique que la gauche avance unie pour les prochains scrutins. Sébastien Vincini qui est à la manœuvre pour la majorité départementale en Haute-Garonne annonce un « large rassemblement de gauche, citoyen et écologiste » autour de Georges Méric. Mais manquent à l’appel EELV et LFI.

Cuisine électoraliste »

« Quand on a rencontré le PS, explique l’animateur de l’équipe de pilotage d’EELV, on n’a constaté que le souhait de leur côté de travailler sur les cartes électorales et les postes. Une cuisine électoraliste… » « Tant qu’on n’est pas d’accord sur la politique et la gouvernance, ça nous paraissait prématuré » explique Pascal Barbier.

A l’opposé Sébastien Vincini évoque, dans un communiqué, les « bases d’une plateforme programmatique commune nourrie au cours de multiples rencontres ». Le vice-président socialiste sortant de Haute-Garonne décrit « une démarche qui a permis de faire naître un projet qui nous ressemble et qui nous rassemble ».

Chaque formation politique porte une grande responsabilité quant à la position qu’elle choisira de prendre aujourd’hui »

Et la majorité sortante haut-garonnaise et ses partenaires[1] de prévenir à travers un communiqué : « le mode de scrutin de ces élections est binominal par canton et ne permet pas la fusion entre les deux tours. De fait chaque formation politique porte une grande responsabilité quant à la position qu’elle choisira de prendre aujourd’hui, pour rassembler largement la gauche et les écologistes dès le premier tour ».

Du côté de la Région, chacun à gauche a bien observé le sondage tombé cette semaine, notamment LFI. « Il existe un espace politique pour les prochaines élections régionales pour une majorité écologique et sociale » selon Manuel Bompard et Myriam Martin les chefs de file régionaux pour le prochain scrutin. « EELV écarte toute discussion avec tout le monde, c’est irresponsable ! Il faut arrêter es bêtises. On peut discuter et mettre fin au sectarisme » prévient Myriam Martin.

Changer de braquet »

D’autant qu’EELV et LFI ont sans doute un objectif commun par rapport aux exécutifs départementaux et régionaux : « changer de braquet ». « Il faut une vraie rupture dans la gestion du département parce que les électeurs nous l’ont demandé » assure Pascal Barbier. « On souhaite faire une famille rassemblée autour de l’écologie et de la solidarité » avance l’animateur EELV en Haute-Garonne.

Selon lui, les discussions se poursuivent en Haute-Garonne. « On reviendra d’ici un mois vers nos militants pour voir avec quels partenaires nous partirons en campagne ». Au niveau régional « on a un peu de temps » explique Myriam Martin. « Mais avant fin février il faudra travailler sur la constitution de la liste ». Quant aux dates officielles des scrutins, on les attend toujours…

Patrick Noviello (@patnoviello)

[1] Génération(s), PS, PRG, PCF, Nouvelle Donne, Place Publique