31 Jan

Les agriculteurs privés de subventions en raison de graves dysfonctionnements de l’administration

La députée (PS) du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, pointe la responsabilité du ministère de l’Agriculture dans la crise des zones agricoles défavorisées. Selon la parlementaire, l’administration est à l’origine de graves dysfonctionnements qui privent les agriculteurs de subventions.

Valérie Rabault, députée du Tarn-et-Garonne

Valérie Rabault, députée du Tarn-et-Garonne

Valérie Rabault est élue dans un département directement affecté par la crise des zones agricoles défavorisées. Dans le nouveau zonage 181 communes du Tarn-et-Garonne sont exclues d’un dispositif permettant aux agriculteurs de bénéficier de subventions européennes. Au cœur de cette perte de revenus se trouve, selon Valérie Rabault, un dysfonctionnement de l’administration française. La députée socialiste ne mâche pas ses mots : « la gestion des dossiers n’est pas acceptable ».

Le versement de l’argent européen passe par l’établissement de critères nationaux. Des critères établis par le ministère français de l’agriculture et, selon Valérie Rabault, « la méthode employée est totalement ahurissante ». Valérie Rabault prend exemple sur le Tarn-et-Garonne : « pour établir un des critères d’attribution de l’Indemnité Compensatrice de Handicap Naturel, l’INRA a délégué le travail à l’Ensiacet (ndlr un organisme toulousain) et il y a eu des erreurs sur le Tarn-et-Garonne ce que l’INRA était parfaitement prêt à corriger. Une clé USB a été envoyée et le ministère de l’Agriculture n’a pas fait son travail ».

La gestion des dossiers n’est pas acceptable

Autrement dit, pour Valérie Rabault, des agriculteurs du Tarn-et-Garonne  vont perdre des subventions sur la base de fausses données. Des données que le ministère de l’Agriculture refuse de rectifier.

Lors de la séance des questions au gouvernement, la députée socialiste a demandé au premier ministre, Edouard Philippe, de se rendre dans le Tarn-et-Garonne pour mesurer l’ampleur de la crise agricole.

 

Valérie Rabault demande surtout que Matignon mette son veto à la carte publiée la semaine dernière. Une carte qui serait donc une fausse carte en raison d’erreurs administratives.

Laurent Dubois (@laurentdub)

30 Jan

Municipales à Toulouse : Jean-Pierre Bel en « observateur intéressé »

Son nom circule depuis plusieurs jours comme un prétendant possible au Capitole pour les socialistes. L’ancien président du Sénat se défend d’avoir fait circuler l’information mais ne va pas « s’excuser qu’on pense à lui » et préfère prendre cela « comme une marque d’estime ».

Jean-Pierre Bel (Photo : Aurelien Morissard / MaxPPP)

Jean-Pierre Bel (Photo : Aurelien Morissard / MaxPPP)

 « Je ne réactive pas de réseau »

« Etonné et amusé », c’est le sentiment premier qu’a eu Jean-Pierre Bel à la lecture des derniers articles parus à son sujet concernant les Municipales de 2020 à Toulouse. Contacté par nos soins, il se défend d’avoir entamé la moindre démarche. « Je ne réactive pas de réseau. Je sais que certains de mes proches ont été interrogés. Je reviens effectivement régulièrement à Toulouse mais je ne veux pas apparaître comme prétentieux ou insultant pour les élus socialistes qui occupent actuellement le terrain et qui ont aussi toute légitimité.

« Je suis prêt à participer à une réflexion collective »

Jean-Pierre Bel reconnaît les difficultés de son parti actuellement mais n’a pas eu de contacts avec les responsables du PS de Haute-Garonne. Il se positionne comme « observateur intéressé ». « Quel est le Toulousain, homme politique, universitaire, société civile, qui, s’il aime cette ville, ne serait pas intéressé pour en devenir le maire ? »

L’ancien élu ariégeois, mais qui a grandi dans le quartier d’Empalot à Toulouse et y a étudié, fait enfin remarquer qu’à deux ans du scrutin, l’échéance se rapproche. « Je suis prêt à participer à une réflexion collective. Il en faut une. Pourquoi ne devrais-je pas réfléchir ? « conclut-il.

Patrick Noviello (@patnoviello)

Louis Aliot : « Je suis le seul au FN à être encore favorable à la peine de mort »

Le numéro 2 du Front National, Louis Aliot, défend la peine de mort. Une position qui dénote alors que le FN s’est converti à la perpétuité réelle. Quitte, pour le député des Pyrénées-Orientales, à créer la polémique.

Louis Aliot sur le plateau de France Info

Louis Aliot sur le plateau de France Info

Sur le plateau de France Info ce mardi matin, le député FN des Pyrénées Orientales a marqué sa différence. Louis Aliot affirme être « le seul dans son parti » à défendre la peine de mort. Contacté par France 3 Occitanie, le numéro 2 du Front National précise que la peine capitale doit être réservée à des meurtres d’enfants particulièrement atroces. Mais Louis Aliot se démarque de la ligne adoptée par sa compagne, Marine Le Pen.

A écouter (à partir de la 11ème minute) :

Avant 2012 et la première candidature présidentielle de Marine Le Pen, le Front National était pour un rétablissement pur et simple de la peine de mort. Mais la présidente du FN a d’abord opté pour un référendum avant de retirer la peine capitale de son programme pour le présidentielle de 2017. Un retrait partiel puisque la candidate proposait, tout de même, qu’une pétition populaire puisse déboucher sur une consultation référendaire.

Louis Aliot est beaucoup moins ambigu. Le numéro du FN se dit « sans complexe » sur le sujet. Louis Aliot estime que la « perpétuité réelle » est « une véritable torture ». Mais, surtout, le député des PO dénonce « une hypocrisie à la Française car le peine de mort est appliquée par la France mais à l’étranger ».  Louis Aliot fait référence aux « opérations homo » (homicides) décidées par l’Elysée et qui consister à éliminer en dehors du sol national des terroristes. Des opérations qui ont été notamment révélées et parfaitement assumées dans le fameux livre confession de François Hollande, Un président ne devrait pas dire ça

Laurent Dubois (@laurentdub)

29 Jan

Le député (LR) du Lot Aurélien Pradié dans le « contre-gouvernement » de Laurent Wauquiez

Le président du parti Les Républicains, Laurent Wauquiez, installe un gouvernement « fantôme ». Le député du Lot, Aurélien Pradié, est en charge du « handicap et des solidarités ».

Aurélien Pradié, député du Lot. Photo : MaxPPP/Padilla

Aurélien Pradié, député du Lot. Photo : MaxPPP/Padilla

Le concept d’un « shadow cabinet » est emprunté à la pratique parlementaire anglaise. Il s’agit d’une sorte de « contre-gouvernement ». Des personnalités d’opposition sont chargées de croiser le fer avec les ministres en exercice et elles ont en charge un domaine. Les socialistes ont adopté la formule. C’est au tour de Laurent Wauquiez de reprendre l’idée. Parmi les membres du gouvernement fantôme, on compte un parlementaire d’Occitanie : le député du Lot, Aurélien Pradié.

Lors de sa dernière visite à Toulouse, avant son élection à la tête de LR, Laurent Wauquiez a fait applaudir le jeune Lotois. Devant un parterre d’élus et de militants, le président de l’Auvergne Rhône Alpes a souligné, à la tribune, qu’il comptait promouvoir Aurélien Pradié. C’est fait. L’élu lotois intègre le « contre-gouvernement » Wauquiez.

Le « shadow cabinet », c’est plus stratégique et essentiel que les instances traditionnelles du parti » (Aurélien Pradié)

Pour Aurélien Pradié, c’est un vrai levier car le « cabinet fantôme » s’inscrit dans une organisation nouvelle du parti. Samedi 27 janvier, le conseil national de LR a validé la composition du bureau politique et de la commission nationale d’investiture du parti. Mais, pour le député du Lot, le « shadow cabinet » version Wauquiez est un dispositif essentiel : « Laurent a une conviction. Il faut être dans la proposition concrète et dans la confrontation directe avec le gouvernement. Le « shadow cabinet », c’est plus stratégique et essentiel que les instances traditionnelles du parti ».

Sur les bancs de l’Assemblée, Aurélien Pradié revendique une attitude de « pirate » qui assume parfaitement ses coups de poing et des positions tonitruantes.

Lors du séjour du premier ministre à Cahors, Aurélien Pradié est resté fidèle à sa marque de fabrique. Classé parmi les députés les plus remuants du Palais-Bourbon, le parlementaire lotois a bien l’intention de se faire entendre dans la nouvelle structure créée par Laurent Wauquiez.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Dissolution du groupe Nouveau Monde à la Région : les élus Insoumis entrent en résistance

Le groupe Nouveau Monde En Commun a scissionné. 4 élus se retrouvent dans le camp des « non inscrits ». Ils veulent obtenir le maintien de leur ancien groupe.

Assemblée Plénière du conseil régional d'Occitanie. Photo MaxPPP

Assemblée Plénière du conseil régional d’Occitanie. Photo MaxPPP

Le groupe Nouveau Monde En Commun et ses 25 conseillers régionaux a vécu. 21 démissionnaires ont fondé un autre groupe baptisé Nouveau Monde. 4 élus régionaux se retrouvent chez les « non inscrits ». Mais ces derniers n’admettent pas la situation. Ils brandissent un argument juridique : le groupe fondé en 2015 existe encore. Guilhem Serieys, Myriam Martin, Liêm Hoang-Ngoc et Jean-Christophe Sellin ont consulté un avocat et tente d’obtenir le maintien du groupe déserté par leurs ex-camarades.

L’argument est simple : le groupe Nouveau Monde En Commun n’est pas dissout en raison du départ de 84% de ses membres.

L’enjeu est stratégique et très pratique. L’existence d’un groupe permet de disposer de moyens humains et matériels. Avant la scission de Nouveau Monde En Commun, les Insoumis disposait, notamment, de 2 collaborateurs. Leur relégation dans le camp des non inscrits remet en cause ce dispositif.

Les 4 conseillers régionaux espèrent sauver les meubles et leur personnel mais c’est loin d’être évident.

Les jurisprudences européennes et françaises sont formelles. Que ce soit à Bruxelles ou au Sénat, à l’Assemblée Nationale ou dans l’hémicycle européen, une ou plusieurs démissions conduisent nécessairement à la dissolution d’un groupe d’élus. L’essentiel est le seuil de composition et si ce dernier n’est pas respecté, le groupe disparaît. Dans le règlement intérieur du conseil régional d’Occitanie, le seuil est de 7 élus. Le groupe des Insoumis n’est pas suffisant pour atteindre ce chiffre.

Juridiquement, le seul moyen pour sauver le groupe des 4 Insoumis est un abaissement du seuil de composition. Mais, selon nos informations, ce n’est pas d’actualité. Sur le papier, une modification du règlement intérieur est toujours possible. Mais, politiquement, ce serait une vraie grenade dégoupillée. Un seuil à 4 élus risque de déboucher sur une floraison de groupes. Le paysage politique du conseil régional est déjà mouvant, avec la fin du PRG et l’émergence d’un Mouvement Radical, incluant une partie de l’opposition régionale. Des élus ont une sensibilité « macronistes » et pourraient franchir le pas en constituant un groupe En Marche. Dans ce contexte, une réforme du règlement intérieur semble plus qu’improbable.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Législative partielle en Haute-Garonne : le vol d’un ordinateur perturbe la campagne d’En Marche !

Info France 3 Occitanie. L’ordinateur portable du directeur de campagne d’En Marche ! a été volé. L’incident a grippé une importante réunion. Des responsables du mouvement demandent la mise à l’écart de la victime du vol, Pierre Castéras.

(Photo d'illustration : MaxPPP)

(Photo d’illustration : MaxPPP)

« C’est un acte de délinquance simple. Il n’y a pas de complot ou autre. On a cassé ma voiture et volé mon ordinateur portable. C’est tout ». Contacté par France 3 Occitanie, Pierre Castéras relativise l’incident qui s’est produit le jeudi 25 janvier. Pour le directeur de campagne du candidat d’En Marche !, il s’agit d’un simple vol. L’affaire est, en apparence, d’une parfaite banalité. Mais elle prend une tournure politique. Le vol de son ordinateur a privé Pierre Castéras d’une réunion stratégique. Une réunion en présence du référent national d’En Marche pour l’Occitanie et d’une cinquantaine de marcheurs venus de toute la Haute-Garonne.

Le directeur de campagne du candidat En Marche ! a du être remplacé au pied levé par une élue régionale, Jennifer Courtois-Périssé. Mais, surtout, il devait présenter des documents qui se sont envolés avec le voleur. A une absence remarquée s’ajoute une perte de substance. La mésaventure pourrait être mise sur le compte de la « faute à pas de chance' ». Mais Pierre Castéras fait l’objet d’une contestation interne.

La meilleure preuve de cette défiance se trouve dans la réaction après l’annonce du vol de l’ordinateur. Plusieurs marcheurs ont douté de la réalité des faits.

Pierre Castéras bénéfice du soutien sans faille de l’ancien référent départemental, le nouveau député Michaël Nogal. Mais des marcheurs estiment que Pierre Castéras ne s’investit pas suffisamment dans la « partielle » du Comminges. Pire, plusieurs sources internes à En Marche, soupçonnent Pierre Castéras de traîner volontairement les pieds. Le directeur de campagne travaillerait à la défaite de son candidat, Michel Monsarrat, pour mieux récupérer la circonscription en 2022. Une source évoque même le passif de l’ancien conseiller régional socialiste. Une vieille affaire qui remonte à l’époque ou Pierre Castéras présidait la confédération pyrénéenne du tourisme et qui pourrait paralyser l’action du directeur de campagne d’En Marche.

Toutes ces supputations sont de pures spéculations. Mais elles agitent le bocal des marcheurs.

Dans ce contexte, l’épisode du vol de l’ordinateur ajoute du trouble. Pour des responsables d’En Marche c’est même la goutte d’eau qui fait déborder le vase.

Selon nos informations, des échanges téléphoniques ont eu lieu avec les instances nationales d’En Marche. Des demandes sont remontées à Paris pour mettre de côté Pierre Castéras.

Un débarquement pur et simple n’est pas à l’ordre du jour. Une telle mesure, en pleine campagne d’une « partielle », ferait de la mauvaise publicité. Ce serait un vrai cadeau pour le principal concurrent du candidat En Marche, Joël Aviragnet. En revanche, une mise sur le banc de touche est envisagée.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Législatives partielles : la théorie du test

Photo MaxPPP/MBoyer

Photo MaxPPP/MBoyer

Val d’Oise, Territoire de Belfort, Loiret, Mayotte, Réunion et…Haute-Garonne. « Les partis d’opposition face au test des législatives partielles » titre ce vendredi matin Le Figaro, « un test pour l’exécutif » embraie Le Monde. Mais que représentent finalement quelques scrutins à l’échelle de la majorité écrasante de LREM à l’Assemblée ? Une goutte d’eau dans une mer d’huile électorale. Voilà bien longtemps que plus personne ne sent le vent. Présidentielle et Législatives l’ont bien prouvées. Pour gagner, l’heure n’est plus aux prévisions mais à l’alignement des planètes.

Revers et symbole »

Comme souvent oubliées, les sénatoriales de septembre dernier ont toutefois laissé des traces dans l’état-major de La République En Marche. Le mouvement macroniste ne pensait pas obtenir aussi peu d’élus. A scrutin différent, résultat différent. La vague « En Marche » s’est finalement ensablée face aux grands électeurs et au maintien des partis du « vieux monde » des jardins du Luxembourg.

En quoi l’élection partielle du Comminges, notamment, peut-elle donc être un test ? Sans doute, vaudra-t-elle pour savoir si le symbole du dernier bastion socialiste en Haute-Garonne tient encore ou pas. Elle prouvera, quoi qu’il arrive que la gauche, au sein de laquelle le PS n’est plus majoritaire, est plus que jamais divisée. Elle rappellera aussi que les éternels outsiders, FN et FI, gagnent encore du terrain et peuvent jouer les invités du second tour. Quant à la droite traditionnelle, elle fera acte de présence.

En campagne mais pour qui ? »

D’ici mars, cette partielle commingeoise devrait toutefois s’animer. Des têtes d’affiche y feront le déplacement comme dans les autres circonscriptions de France où élection il y aura. Les deux finalistes du scrutin annulé et leurs adversaires ont déjà repris leurs bâtons de pèlerins, non loin de Saint-Bertrand de Comminges. Iront-ils foulé, en campagne, le tapis rouge du festival de Luchon ? Une victoire est toujours bonne à prendre, un siège de député encore plus.

Seulement, les citoyens ont-ils la tête à voter ? Ils devraient toujours l’avoir me direz-vous… Mais la séquence électorale du printemps a été une fois encore celle qui a mis en avant les abstentionnistes, au pire totalement désintéressés, au mieux en plein doutes. Si cette forte abstention était à nouveau au rendez-vous, la théorie du « test » ferait flop. Et la victoire électorale serait une nouvelle fois attribuée à un bon alignement de planètes plus qu’à la volonté du peuple.

Patrick Noviello (@patnoviello)

26 Jan

Ces socialistes qui militent aussi à Génération-s ou à En Marche !

Des adhérents du PS ont un pied dans le parti et un autre dans le Mouvement de Benoit Hamon ou…d’Emmanuel Macron. Mais le parti socialiste est incapable de chiffrer l’ampleur de ces doubles appartenances.

Benoît Hamon lors du lancement de son mouvement (Photo : AFP)

Benoît Hamon lors du lancement de son mouvement (Photo : AFP)

C’est un chiffre confidentiel. Le nombre d’adhérents du PS est, comme dans tous les autres partis, un secret bien gardé. Les socialistes revendiquent la transparence. Mais il existe toujours une querelle, ou du moins un doute, entre les chiffres officiels et la réalité des faits. Le dernier épisode en date remonte à une enquête du quotidien Le Parisien et qui livre un chiffrage de moins de 20 000 de militants actifs.

Mais il existe une comptabilité toute aussi problématique. C’est le nombre d’adhérents qui ont deux cartes dans le portefeuille : celle du PS et celle d’un autre Mouvement. Le lancement de Génération-s de Benoit Hamon donne une nouvelle actualité à un phénomène…récent. Le parti socialiste a toujours admis le système de la double appartenance entre le parti et les fameux « courants ». Mais le cumul entre le PS et un mouvement est nouveau. Le patron de la Fédération de la Haute-Garonne estime qu’il est impossible d’avoir « un pied dedans et un pied dehors » et appelle les « camarades » concernés à clarifier leur situation. L’appel de Sébastien Vincini a été entendu. Son ancien numéro 2, Christophe Lubac, a choisi Génération-s.

En revanche, des membres du mouvement de Benoît Hamon restent au PS. C’est notamment le cas de la conseillère municipale de Toulouse, Isabelle Hardy.

Dans une autre fédération PS d’Occitanie, c’est le même phénomène. Cela ne choque un cadre de la fédération : « Hamon vient de chez nous et il n’a pas la rage ». S’agissant de l’ampleur du phénomène, c’est le flou qui règne. « Je suis incapable de dire combien ils sont et même qui ils sont. Un adhérent peut parfaitement venir à nos réunions sans indiquer qu’il est membre d’un autre mouvement ».

Plus surprenant, des militants PS sont également membres d’En Marche. Comme chez Benoît Hamon, un « clic » suffit pour adhérer.

Un cadre socialiste, qui préfère conserver l’anonymat, précise : « je sais que des adhérents sont en marche et chez nous. Je connais au moins un nom. Si on ne reçoit pas une lettre officialisant le départ, la personne est toujours adhérente au PS. Il n’est pas possible de les mettre dehors et ils ont 2 ans pour se mettre à jour de cotisation. Pour voter, il suffit d’avoir en face de son nom dans la liste d’émargement le versement de sa cotisation. Et c’est possible de régulariser jusqu’à la dernière minute en glissant dans l’urne un bulletin et en faisant un chèque« .

Pour un socialiste, cette souplesse présente un risque d’entrisme : « un adhérent d’En Marche peut assister à nos réunions et prendre des infos ». Mais il existe un certain fatalisme : « pour le moment, il est impossible de réagir. Après les défaites à la présidentielle et notre petit 6% et après la raclée des législatives, il nous reste une poignée de députés, nous sommes trop faibles pour exclure des adhérents. On verra plus tard ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

25 Jan

L’ex-députée (LR) de la Haute-Garonne, Laurence Arribagé, évincée des instances nationales de son parti

Info France 3 Occitanie. Les Républicains doivent adopter la composition de leur nouvelle Commission Nationale d’Investiture (CNI). La présidente de LR31, Laurence Arribagé, n’est pas dans la liste.

Laurence Arribagé, présidente de LR31. Photo : MaxPPP

Laurence Arribagé, présidente de LR31. Photo : MaxPPP

Samedi 27 janvier, le bureau national des Républicains va valider la nouvelle composition de sa CNI. Selon nos informations, la présidente de LR31 ne figure pas dans la liste des membres. Laurence Arribagé ne siégera pas dans la commission qui attribue les investitures électorales. La CNI est une instance hautement stratégique dans la vie du parti mais aussi pour ses membres. La sélection des candidats aux élections conditionne la réussite politique des Les Républicains. Mais, pour un membre de la CNI, la CNI est un levier pour asseoir une autorité politique et assure un leadership. C’est un « bâton de Maréchal » permettant de jouer les « faiseurs de Roi ».

S’agissant d’une présidente de Fédération, un siège à la CNI est donc un véritable atout. Selon nos informations, Laurence Arribagé, était candidate. Mais Laurent Wauquiez lui a barré la route.

Selon l’entourage du président de LR, Laurence Arribagé paye son échec aux dernières législatives sur une circonscription qualifiée d’imperdable. Un parlementaire, proche de Laurent Wauquiez explique, également, le passage à la trappe de l’ex-députée par un problème de méthode et de comportement. Laurence Arribagé aurait considéré son intégration comme un droit et un tremplin vers les Européennes de 2019.

Dernière explication : des relations pas vraiment bonnes avec Laurent Wauquiez. Un seul fait résume le manque de confiance qui règne. Pour l’investiture d’un candidat dans la « partielle » de mars prochain dans le Comminges, le casting a été piloté directement par l’entourage de Laurent Wauquiez, sans passer par les instances fédérales présidées par Laurence Arribagé.

A noter que la taille de la CNI est réduite. Elle passe de 80 à 50 membres et que la parité est respectée. La taille de la commission est conforme à la pratique du temps de l’UMP, dans les années 2007-2008.

Laurent Dubois (@laurentdub)