Dans ses vœux, la nouvelle référente départementale de LaREM 31 « appelle tous les hauts-garonnais qui souhaitent s’engager » à rejoindre son mouvement. Début des constitutions de liste en vue des futures élections locales ou reconstitution des troupes après une érosion des effectifs ? Interview avec Alice Dausse.
Le Blog Politique : Où en sont vos effectifs depuis la victoire à la Présidentielle ?
Alice Dausse : Il est difficile de chiffrer précisément le nombre d’adhérents. Les vraiment actifs sont moins de mille. Les autres plusieurs milliers. Les premiers sont très présents et militants. Les autres sont « influenceurs » dans leur famille ou leur communauté comme on le dit aux Etats-Unis. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, il n’y a pas forcément eu une baisse. Mais avec la future Présidentielle, scrutin qui intéresse le plus, ça ne va pas s’estomper au contraire.
Le Blog Politique : Revenons sur les Municipales. Un rendez-vous manqué ou un timide début d’enracinement local ?
Alice Dausse : Au niveau national, 10 000 marcheurs ont été élus conseillers municipaux, avec des nouveaux profils, des femmes et des jeunes notamment. Quand on part de zéro, c’est une victoire.
Pour gagner des élections locales, il faut un projet cohérent avec le territoire. A Toulouse par exemple, nous avions un projet en commun (NDR : avec le maire LR sortant). Et nous sommes satisfaits des postes auxquels ont eu accès les marcheurs.
Il n’y a pas que les élections pour enraciner un mouvement localement »
Le Blog Politique : Recherchez-vous réellement un ancrage local ?
Alice Dausse : La Haute-Garonne est un beau laboratoire. Nous avons une grande métropole, de la campagne, des montagnes et même une frontière. Mais il n’y a pas que les élections pour enraciner un mouvement localement. Nous sommes aussi là pour nourrir le travail des parlementaires qui font remonter nos propositions.
Le Blog Politique : Etes-vous favorable à la tenue d’élections locales en juin ?
Alice Dausse : C’est très délicat… L’an dernier, le déroulement du scrutin n’a pas été suffisamment bien expliqué. Je ne suis pas certaine qu’il y ait de bonne solution. Tout dépendra de l’avis des médecins.
On essaie de porter un projet alternatif (…) de casser les codes »
Le Blog Politique : Vous préparez-vous pour les Départementales ?
Alice Dausse : On fait un diagnostic du territoire et son bilan. On génère des solutions. Il y a des personnes chez nous qui souhaitent se présenter. On essaie de constituer des binômes (NDR : mode de scrutin de ces départementales) mais surtout de porter un projet alternatif. On veut casser les codes, faire différemment que les présidences actuelles. Le rôle du Département par ses compétences sociales est fondamental.
Le Blog Politique : Et les Régionales ?
Alice Dausse : Ça ne se joue pas à mon niveau. Il y a 13 départements à consulter et des gros marqueurs politiques : un PS très implanté et un RN qui veut progresser. A mon niveau départemental, je travaille avec des personnes que cette élection intéresse. La bataille sera rude. Ce qui est sûr, c’est que si on y va, ce sera pour gagner.
Propos recueillis par Patrick Noviello (@patnoviello)