21 Jan

Haute-Garonne : LaRem place l’année sous le signe des territoires. Et des élections ?

Dans ses vœux, la nouvelle référente départementale de LaREM 31 « appelle tous les hauts-garonnais qui souhaitent s’engager » à rejoindre son mouvement. Début des constitutions de liste en vue des futures élections locales ou reconstitution des troupes après une érosion des effectifs ? Interview avec Alice Dausse.

Alice Dausse, Référente Départementale LaREM 31.    Photo DR

Le Blog Politique : Où en sont vos effectifs depuis la victoire à la Présidentielle ?

Alice Dausse : Il est difficile de chiffrer précisément le nombre d’adhérents. Les vraiment actifs sont moins de mille. Les autres plusieurs milliers. Les premiers sont très présents et militants. Les autres sont « influenceurs » dans leur famille ou leur communauté comme on le dit aux Etats-Unis. Depuis l’élection d’Emmanuel Macron, il n’y a pas forcément eu une baisse. Mais avec la future Présidentielle, scrutin qui intéresse le plus, ça ne va pas s’estomper au contraire.

Le Blog Politique : Revenons sur les Municipales. Un rendez-vous manqué ou un timide début d’enracinement local ?

Alice Dausse : Au niveau national, 10 000 marcheurs ont été élus conseillers municipaux, avec des nouveaux profils, des femmes et des jeunes notamment. Quand on part de zéro, c’est une victoire.

Pour gagner des élections locales, il faut un projet cohérent avec le territoire. A Toulouse par exemple, nous avions un projet en commun (NDR : avec le maire LR sortant). Et nous sommes satisfaits des postes auxquels ont eu accès les marcheurs.

Il n’y a pas que les élections pour enraciner un mouvement localement »

Le Blog Politique : Recherchez-vous réellement un ancrage local ?

Alice Dausse : La Haute-Garonne est un beau laboratoire. Nous avons une grande métropole, de la campagne, des montagnes et même une frontière. Mais il n’y a pas que les élections pour enraciner un mouvement localement. Nous sommes aussi là pour nourrir le travail des parlementaires qui font remonter nos propositions.

Le Blog Politique : Etes-vous favorable à la tenue d’élections locales en juin ?

Alice Dausse : C’est très délicat… L’an dernier, le déroulement du scrutin n’a pas été suffisamment bien expliqué. Je ne suis pas certaine qu’il y ait de bonne solution. Tout dépendra de l’avis des médecins.

On essaie de porter un projet alternatif (…) de casser les codes »

Le Blog Politique : Vous préparez-vous pour les Départementales ?

Alice Dausse : On fait un diagnostic du territoire et son bilan. On génère des solutions. Il y a des personnes chez nous qui souhaitent se présenter. On essaie de constituer des binômes (NDR : mode de scrutin de ces départementales) mais surtout de porter un projet alternatif. On veut casser les codes, faire différemment que les présidences actuelles. Le rôle du Département par ses compétences sociales est fondamental.

Le Blog Politique : Et les Régionales ?

Alice Dausse : Ça ne se joue pas à mon niveau. Il y a 13 départements à consulter et des gros marqueurs politiques : un PS très implanté et un RN qui veut progresser. A mon niveau départemental, je travaille avec des personnes que cette élection intéresse. La bataille sera rude. Ce qui est sûr, c’est que si on y va, ce sera pour gagner.

Propos recueillis par Patrick Noviello (@patnoviello)

18 Jan

Présidentielle Américaine : Veillée aux chandelles pour les Démocrates de Toulouse

Les supporters de Joe Biden vivant à Toulouse se réuniront ce mardi à 17h Place du Capitole. Objectif : « exprimer leur confiance en l’avenir de leur pays », mais aussi « commémorer les 400 000 américains décédés du coronavirus ».

Préparation de la cérémonie d’investiture de Joe Biden à Washington. Photo Joe Raedle/Getty Images/AFP

« Je ne sais pas si le mot « soulagé » est assez fort pour définir notre état d’esprit » souffle en souriant John Dahlburg. « C’est la fin d’un cauchemar national et sans doute de la pire présidence américaine. C’est aux historiens de décider » assène le porte-parole de « Democrats Abroad Toulouse ».

« Convaincre tous les américains »

Comme lui, les 600 Démocrates de Midi-Pyrénées espèrent maintenant un « recommencement » lancé par celui qui se veut le « président de tous ». « Tous les gens qui ont voté Trump ne sont pas des extrémistes » assure John Dahlburg. « C’est le challenge de la nouvelle équipe que de convaincre tous les américains ».

L’amateur de foie gras et de vin qu’il est se veut aussi confiant quant à l’amélioration des relations commerciales entre nos deux pays. « Même si nous sommes parfois rivaux sur certains marchés, nous sommes surtout des alliés, des partenaires et des pays amis. Face à la Russie ou la Chine, nous pouvons compter l’un sur l’autre. Biden est beaucoup plus au courant de ces enjeux » reconnaît le patron des démocrates régionaux.

« Pas de manifestation de masse mais un symbole fort »

Demain, au-delà du dispositif de sécurité après les événements du Capitole,  l’investiture de Joe Biden sera évidemment marquée par des mesures sanitaires drastiques. Les mêmes qui prévaudront au rassemblement toulousain. « Ce ne sera pas une manifestation de masse. Peut-être ne serons-nous qu’une douzaine mais le symbole sera fort » conclut John Dahlburg.

Patrick Noviello (@patnoviello)

Régionales : le numéro 3 des Républicains, Aurélien Pradié, dit « non » à un report après la présidentielle de 2022

Député du Lot et secrétaire général de LR (Les Républicains), Aurélien Pradié, n’est pas favorable à un nouveau report des Régionales, après la présidentielle de 2022.

Aurélien Pradié, député (LR) du Lot. Crédit Photo IP3 PRESS/ MAX PPP

Le patron du PCF ouvre la porte à un nouveau report des élections départementales et régionales. En raison du contexte sanitaire, une échéance, différente du calendrier initial, a déjà été fixé : juin prochain. Un projet de loi, en ce sens, doit être examiné en conseil des ministres le 7 Février. Mais Fabien Rousset, est favorable à un nouveau décalage dans le temps.  « Je serais plutôt favorable que rapidement, au vu de l’évolution de la pandémie et on va bien voir d’ici février quand la loi va arriver au Parlement (…) si le virus circule« , on décide « de reporter ce scrutin » après 2022, a expliqué sur France 3 le député du Nord.

 « Ça ne peut pas se tenir en septembre, on ne va pas faire campagne au mois d’août, donc si c’est après 2022, c’est après 2022« , a-t-il ajouté. « Ce qui me choquerait, ce serait d’imposer un scrutin aux gens en pleine pandémie comme on l’a vu pendant les municipales, donc ça ne me choque pas que ce soit reporté après 2022« , a précisé M. Roussel.

Le numéro 3 des Républicains n’est pas sur cette ligne. Pour Aurélien Pradié, « reporter les élections, c’est risqué d’affaiblir la démocratie. On ne joue pas avec les rendez-vous démocratiques. »

Reporter les élections, c’est risqué d’affaiblir la démocratie. Aurélien Pradié

Le député du Lot est favorable à un maintien du vote en juin prochain..En fait, Aurélien Pradié réaffirme la solution défendue dans le rapport remis par l’ancien président du conseil constitutionnel, Jean-Louis Debré.

La démocratie doit s’exercer. Carole Delga

La présidente (sortante) du conseil régional d’Occitanie ne souhaite pas également un report en 2022. Contactée par France 3 Occitanie, Carole Delga précise : « ce n’est pas ma priorité de débattre chaque jour du calendrier. Pour autant, la démocratie doit s’exercer et nous devons en temps de crise avoir des exécutifs locaux en place, opérationnels et forts ». 

Laurent Dubois (@laurentdub)

15 Jan

Régionales et départementales : l’équation insoluble de l’union de la gauche

Les premiers sondages commencent à tomber. Les listes ou binômes de candidats se constituent. Mais tous les accords ne sont pas encore signés. Même si une ligne se dessine : PS et ses alliés traditionnels d’un côté, EELV et LFI de l’autre.

Pour Myriam Martin conseillère régionale « il est encore temps de converger avec LFI » Photo : Facebook M.Martin

Pour Myriam Martin conseillère régionale « il est encore temps de converger avec LFI »

 

« On est toujours ouvert à la discussion ». Malgré cette phrase qui revient souvent, rien n’indique que la gauche avance unie pour les prochains scrutins. Sébastien Vincini qui est à la manœuvre pour la majorité départementale en Haute-Garonne annonce un « large rassemblement de gauche, citoyen et écologiste » autour de Georges Méric. Mais manquent à l’appel EELV et LFI.

Cuisine électoraliste »

« Quand on a rencontré le PS, explique l’animateur de l’équipe de pilotage d’EELV, on n’a constaté que le souhait de leur côté de travailler sur les cartes électorales et les postes. Une cuisine électoraliste… » « Tant qu’on n’est pas d’accord sur la politique et la gouvernance, ça nous paraissait prématuré » explique Pascal Barbier.

A l’opposé Sébastien Vincini évoque, dans un communiqué, les « bases d’une plateforme programmatique commune nourrie au cours de multiples rencontres ». Le vice-président socialiste sortant de Haute-Garonne décrit « une démarche qui a permis de faire naître un projet qui nous ressemble et qui nous rassemble ».

Chaque formation politique porte une grande responsabilité quant à la position qu’elle choisira de prendre aujourd’hui »

Et la majorité sortante haut-garonnaise et ses partenaires[1] de prévenir à travers un communiqué : « le mode de scrutin de ces élections est binominal par canton et ne permet pas la fusion entre les deux tours. De fait chaque formation politique porte une grande responsabilité quant à la position qu’elle choisira de prendre aujourd’hui, pour rassembler largement la gauche et les écologistes dès le premier tour ».

Du côté de la Région, chacun à gauche a bien observé le sondage tombé cette semaine, notamment LFI. « Il existe un espace politique pour les prochaines élections régionales pour une majorité écologique et sociale » selon Manuel Bompard et Myriam Martin les chefs de file régionaux pour le prochain scrutin. « EELV écarte toute discussion avec tout le monde, c’est irresponsable ! Il faut arrêter es bêtises. On peut discuter et mettre fin au sectarisme » prévient Myriam Martin.

Changer de braquet »

D’autant qu’EELV et LFI ont sans doute un objectif commun par rapport aux exécutifs départementaux et régionaux : « changer de braquet ». « Il faut une vraie rupture dans la gestion du département parce que les électeurs nous l’ont demandé » assure Pascal Barbier. « On souhaite faire une famille rassemblée autour de l’écologie et de la solidarité » avance l’animateur EELV en Haute-Garonne.

Selon lui, les discussions se poursuivent en Haute-Garonne. « On reviendra d’ici un mois vers nos militants pour voir avec quels partenaires nous partirons en campagne ». Au niveau régional « on a un peu de temps » explique Myriam Martin. « Mais avant fin février il faudra travailler sur la constitution de la liste ». Quant aux dates officielles des scrutins, on les attend toujours…

Patrick Noviello (@patnoviello)

[1] Génération(s), PS, PRG, PCF, Nouvelle Donne, Place Publique