Lundi 28 novembre, Jean-Michel Baylet a rencontré François Hollande. L’entretien portait sur la candidature de Sylvia Pinel à la présidentielle. Mais le sujet n’est pas resté cantonné à l’Elysée. Il a traversé la Seine et s’est invité à la réunion du Bureau National (BN) du PS, rue de Solférino. Visiblement, les instances nationales du PS n’ont pas apprécié l’attitude du PRG. Un « dégel » des circonscriptions réservées au « partenaire » Radical a été évoqué. Selon un membre du BN, la sanction pourrait être actée ce samedi 3 décembre.
La circonscription de Sylvia Pinel, la 2eme du Tarn-et-Garonne, est concernée.
La course à l’Elysée ou un accord pour les législatives, il faut choisir. Les radicaux de gauche ont décidé d’investir Sylvia Pinel, ils doivent en assumer les conséquences. C’est la ligne du Bureau National du PS. Dans moins d’une semaine, le PRG doit perdre les circonscriptions que lui réservait le parti socialiste.
Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, le patron des élections du PS ne confirme pas. Mais Christophe Borgel ne dément pas.
Dans le Tarn-et-Garonne, la totalité des cadres du PS demandent que la 2eme circonscription, celle de Sylvia Pinel, revienne à un candidat socialiste. Ce week-end, la fédération départementale (présidée par la députée Valérie Rabault) a organisé une consultation. Le verdict est sans appel.
Du côté du PRG, la perspective d’un « dégel » des circonscriptions ne surprend pas. Le concurrent de Sylvia Pinel à la présidence du PRG, Guilhem Porcheon déclare : « ce n’est pas étonnant. C’était même prévisible. C’est un rapport de force prévisible« .
Selon un député de la majorité, « Pinel et Baylet n’ont pas prévenu Hollande. J’en suis convaincu. Autrement, il n’aurait pas laisser faire. C’est normal que le PS réagisse« . Prévisible et simple rapport de force pour les uns. Bonne nouvelle pour les autres. Un parlementaire PRG prend les choses avec le sourire et même enthousiasme. La réaction du PS est l’occasion de présenter des candidats sur toutes les circonscriptions.
Il ne s’agit pas de remporter des sièges. Mais de…remplir les caisses.
C’est prévu par la loi. Un parti qui obtient au moins 1% des voix dans plus de 50 circonscriptions perçoit 1,68 euros par voix et par an…pendant 5 ans. Cela peut faire beaucoup d’argent et sortir le PRG de l’ornière financière.
Les grandes manoeuvres n’excluent pas les petits calculs.
Laurent Dubois (@laurentdub)