26 Fév

EXCLUSIF Municipales Albi : démission sur la liste Valax

L’information est confirmée. Depuis la semaine dernière, des sources internes au PS évoquent une démission sur la liste de Jacques Valax. Le candidat socialiste a violemment démenti. Il parle d’une « rumeur déloyale ». La réception, en fin de matinée, d’une lettre recommandée met fin à la polémique. Une polémique qui a, d’ailleurs, pris une dimension « guignolesque ». Création d’un vrai-faux compte Facebook brandissant de pseudos-foudres judiciaires. L’assistant parlementaire de Jacques Valax assénant des leçons de déontologie. Le temps d’un coup de sang, Albi a eu des relents de petit « Marseille ». Mais les faits sont les faits. Jacques Valax à un mois du scrutin perd un de ses colistiers. Il l’a appris ce matin, par la Poste.

Anne-Marie Roquelaure a écrit à son ancienne tête de liste et aux militants de la section d’Albi. Elle quitte le navire. Un navire qu’elle décrit comme une véritable galère. D’après elle, Jacques Valax est sans gouvernail. Il n’a pas de projet. La conseillère municipale sortante, dénonce également le style Valax et sa gestion des relations humaines. Elle pointe notamment une stigmatisation liée à son âge.

6 mois avant le 14 juillet, c’est un vrai feu d’artifice.

Les premières fusées ont été tirées dès l’investiture du candidat Valax. Sa candidature « à la hussarde » a coupé en deux la section albigeoise.

Au moment de la constitution de la liste, des tensions et des divisions ont également explosé au grand jour. C’est maintenant au sein de l’équipe de campagne que les déchirements se manifestent.

Les listes doivent être déposées, en préfecture, au plus tard le 6 mars prochain. Jacques Valax va devoir trouver une remplaçante à Anne-Marie Roquelaure. Conformément au principe de parité, une femme doit succéder à la démissionnaire. Ce remplacement dans l’urgence ne va être pas trop compliqué. Jacques Valax trouvera toujours un nom au fond de son chapeau.

En revanche, politiquement, ce désaveu public tombe mal. Et va faire du mal à un candidat qui traine, à ses mocassins, l’image d’une personnalité clivante.

Laurent Dubois

Voici la lettre

COURRIER-VALAX-111

COURRIER-VALAX-21111

L’air de la campagne (épisode 9)

Etudiants dans la campagne

 

Une population importante, notamment ici à Toulouse :

Quasiment un habitant sur trois intra-muros est étudiant.

Mais attention, ils ne votent pas forcément sur la ville de leur fac.

L’association de la fondation pour la vie étudiante, vient de réaliser une enquête sur ces jeunes. On y apprend que seuls 7% d’entre eux sont encartés dans un parti. 84% en revanche aimeraient participer à un conseil jeune dans leur ville.

Pourtant, leur abstention reste forte et ce malgré une inscription d’office sur les listes électorales dès 18 ans.

Exemple de mobilisation étudiante quand même sur ces municipales :

Deux débats organisés sur Toulouse celui de Campus FM hier soir 20h15 salle du sénéchal et celui de Science Po aujourd’hui dans l’amphi de l’ESC à 18h.

 

Candidat mode d’emploi

 

Pour tout savoir, direction la préfecture de votre département ou son site internet.

Préfecture qui va vérifier en premier lieu si le candidat ne s’est pas présenté dans plusieurs communes. On ne sait jamais sur un malentendu…

La publication des listes a débuté lundi. Les premiers déclarés sont les premiers servis. Autrement dit les plus rapides se verront attribués les panneaux d’affichage numéro 1. Les candidats ont jusqu’au 6 mars pour se déclarer après il sera trop tard.

 

La fronde des « Sans Etiquette »

 

Ce sont des candidats qui ne veulent pas se voir attribuer de couleur ou de parti.

Dans leur collimateur notamment : une grille de nuances politiques qu’ils sont obligés de remplir. De l’extrême droite à l’extrême gauche, elle ne prévoit rien pour eux. Or s’ils ne cochent aucun choix, ce dernier pourrait être fait d’office par la Préfecture. Le Ministère de l’Intérieur précise que cette nuance politique cochée ne sera pas rendue publique. Mais l’association des maires ne voit pas pourquoi une notion « Non Inscrit » ne pourrait pas y figurer.

 

Maire contre députée

 

La campagne bat son plein avec toujours cette tentation de nationaliser le propos. C’est le cas à Castres et de la part du maire sortant. Pascal Bugis dégaine une pétition contre le projet de loi Taubira sur la prévention de la récidive. « Si cette loi est votée, la vie ne sera plus la même ici. Cela en sera fini de la prison pour les cambriolages, et la plupart des violences » explique l’élu Divers Droite.  Il vise je cite « les amis » de son adversaire socialiste Christophe Testas. Et ce n’est pas ce dernier qui riposte mais la députée socialiste de la circonscription. Linda Gourjade accuse Bugis je cite « de développer des contre-vérités qui n’ont d’autres buts que de racoler l’extrême droite en agitant les peurs ».

 

Candidature vagabonde

 

On vous avez parlé de lui, fin août dernier. Il vivait encore sous une tente au bord du Lot. Il avait fait le buzz en annonçant sa candidature à la mairie de Cahors. Sa profession de foi : dénoncer l’hypocrisie et les dérives des politiques. Frédéric Dhuême voulait s’adresser à « ceux qui se lèvent le matin », les ouvriers notamment. L’écrivain vagabond comme il est surnommé a finalement renoncé. Il nous rappelle qu’une campagne, ça coûte chère, qui plus est pour un ancien SDF.

Sondage Toulouse Ipsos/France3 Midi-Pyrénées Rien n’est joué !

 

Tout d’abord ce sondage montre une toute autre réalité par rapport aux précédents quant à l’écart de voix probable entre Pierre Cohen et Jean-Luc Moudenc.

Rappelons que seuls 1200 suffrages les avaient départagés lors des précédentes Municipales.

Ce sondage montre aussi que tout tourne finalement autour des du maire sortant et de son adversaire UMP.

A noter d’ailleurs le tassement des autres candidats :

4% attribués à Jean-Christophe Sellin là où Mélenchon avait réalisé 16% sur la ville rose à la présidentielle.

Ces chiffres confortent  Pierre Cohen dans sa stratégie de ménager ses anciens alliés Verts, classés troisième force politique.

Même si le report de voix ne serait pas total.

Autre baisse amorcée dans ce sondage celle du FN.

Et là c’est Jean-Luc Moudenc qui est conforté dans sa stratégie : un programme sécurité très marqué mais sans trop en faire non plus.

Une notion de vote utile est certainement aussi à prendre en compte dans ce resserrement des scores entre Cohen et Moudenc.

Bref les cartes ne sont pas redistribuées mais pas mal de certitudes s’envolent aujourd’hui dans la tête de certains candidats.

La fin de campagne promet d’être chaude.

Patrick Noviello

 

24 Fév

Manif pour tous ?

Selon la police, ils étaient 2000 dans les rues de Toulouse ce samedi pour une manifestation contre l’antisémitisme, l’homophobie et les néo-nazis. A l’origine de cette protestation, des tags qui ont souillé la ville ces derniers jours, comme ils ont souillé l’idée qu’on peut se faire du vivre-ensemble et de la tolérance.Une leçon à retenir (il reste encore des imbéciles pour réaliser ce type de tags), un combat à mener contre les extrémismes de tous bords également et enfin l’envie de prouver qu’un peuple est aussi capable de se soulever pour aller crier dans la rue sa colère face à tout type de discriminations. Pour ce dernier point, c’est raté ! L’exclusion n’a jamais été la solution à l’exclusion.

Or le cortège n’a pas accueilli tout le monde. La présidente du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France de Midi-Pyrénées en témoigne : « on vire des juifs d’une manifestation qui s’exprime contre l’antisémitisme.» « Yardeni casse-toi, le Crif fasciste, sionistes, cassez-vous », voilà le type d’insultes auxquelles elle a eu droit. Inacceptable, même si le service d’ordre s’est efforcé de repousser les manifestants agressifs et que les organisateurs ont présenté leurs excuses.

Autre exclusion : celle de l’UMP et de son candidat toulousain Jean-Luc Moudenc qui a essuyé des quolibets. Son parti s’est effectivement majoritairement opposé à la loi sur le mariage pour tous, mais cela n’en fait pas pour autant des homophobes. « En arrivant ici, les organisateurs m’ont dit que je n’avais pas ma place ou alors au fond avec mes amis. C’est un comportement qui est scandaleux, un comportement de haine » a dénoncé le président de l’UMP31.

Cette manifestation était-elle réservée à la gauche ? Non puisque Pierre Cohen, maire socialiste sortant et à nouveau en lice pour les prochaines élections a préféré ne pas défiler, se postant simplement devant le départ du cortège à l’espace des diversités, en signe de soutien. Avait-il senti le coup venir ? Quoi qu’il en soit, Pierre Cohen n’a pas mâché ses mots : « Il faudrait maintenant rassembler toutes les forces républicaines, les forces démocratiques, les forces progressistes pour arriver enfin à faire que les fascistes et les antirépublicains rengainent leur bile.»

Une doléance qui, si on souhaite l’appliquer au pied de la lettre, renvoie les organisateurs de la marche de samedi à leur propre échec. La Ligue des Droits de l’Homme quant à elle expédie ce lundi un communiqué de presse qui sonne comme une incantation : « Contre l’homophobie, le racisme et les idées d’extrême droite : unité d’action ! » Alors à quand une vraie manif pour tous ? A priori la lutte contre les toutes les formes de discriminations devrait pouvoir faire l’unanimité, non ?

Patrick Noviello

21 Fév

EXCLUSIF : le numéro 2 du PRG livre son pronostic sur les municipales

PRG ©AFP

PRG©AFP

Sur les bords de la Garonne ou les rives du Tarn, le nom glisse. Les oreilles midi-pyrénéennes ne connaissent pas Guillaume Lacroix. Et pourtant. Cet élu de l’Ain s’intéresse à Toulouse, Albi ou Montauban. Secrétaire national du PRG, il est en charge des élections. Tractations avec le PS. Arbitrages au sein du parti. Guillaume Lacroix est le porte voix, parfois le porte flingue, de Jean-Michel Baylet. Trente jours avant le premier tour des municipales, il fait un premier bilan des listes en course. Il livre également son analyse nationale du prochain scrutin local.

Le 6 mars les candidatures seront closes. Depuis le mois de septembre, la chasse aux candidats a été ouverte. Recherche désespérée, souvent désespérante, de femmes afin de respecter une parité désormais obligatoire. Et surtout négociations entre partenaires pour arriver unis au premier tour. La pré-campagne s’achève dans quelques jours. Elle n’a pas été de tout repos. Les téléphones ont chauffés. Certaines oreilles aussi.

A Albi le PRG a connu de sérieuses turbulences. Le responsable local a même été  exclu. Deux courants ont rejoint les deux camps adverses. Une frange est allée du côté du socialiste Jacques Valax. Une fraction a rallié la dauphine du maire sortant, Stéphanie Guiraud-Chaumeil. A Montauban l’ambiance est également explosive. Jean-Michel Baylet a du descendre dans l’arène pour dissuader des dissidents. Des membres de son parti étaient prêts à affronter le socialiste  Roland Guarrigues.

Guillaume Lacroix a vécu ces événements au premier rang. Les conversations téléphoniques  et les réunions ont rythmé ses journées et ses soirées. Les investitures et autres délices des coulisses relèvent du domaine « présidentiel ». Jean-Michel Baylet coupe et tranche. Mais le patron des élections est tout de même au centre des grandes manœuvres

Des grandes manœuvres qui passent par une ligne rouge. Un contact direct avec Christophe Borgel. Le député de Haute-Garonne est l’homologue socialiste de Guillaume Lacroix. Entre les deux hommes, le ciel est au beau fixe. Le socialiste n’a toujours pas obtenu l’exclusion du PRG du concurrent de Pierre Cohen. Mais, malgré ces tensions amicales, Guillaume Lacroix parle « d’un duo qui fonctionne ». Pour le responsable du PRG  » Christophe Borgel a ardemment défendu les intérêts du PS. Il est dans le rapport de force mais il sait aussi écouter ». Les radicaux de gauche dénoncent régulièrement le comportement hégémonique des socialistes. Guillaume Lacroix préfère retenir la qualité de sa relation avec son interlocuteur. Une autre personnalité rejoint le club très fermé des partenaires respectueux. Guillaume Lacroix cite également le maire de Toulouse, Pierre Cohen.

Ces bons points appartiennent au passé. Le Temps des marchandages est terminé. Place au combat électoral. Guillaume Lacroix aborde l’échéance avec une préoccupation : la participation. L’impopularité de François Hollande. Le risque d’un vote sanction. Guillaume Lacroix les admet. Il sait que son camp prend le départ avec un boulet aux pieds. Mais « ce qu’ (il) a surtout compris c’est que la mobilisation des électeurs est un enjeu essentiel.

Guillaume Lacroix n’a pas de pronostic sur le taux de participation. Il exprime juste une préoccupation. En revanche, il a une idée sur les résultats. Pour lui,  » le FN va faire une percée ». Les derniers sondages montrent un tassement du parti de Marine Le Pen. Mais Guillaume Lacroix « sent monter le danger. Il dénonce « escroquerie politique ».

 » A Orange (dans le Vaucluse), les électeurs ne sont pas prêts à revoter pour le FN. Ils connaissent l’incompétence des maires d’extrême-droite ». Pour le secrétaire national du PRG,  » le FN n’est pas un parti républicain. Voter FN, c’est voter contre la République. C’est voter pour le seul mouvement politique français qui se transmet de père en fille et en petite fille ». Mais surtout « c’est un parti qui ne sait pas gérer les communes ».

Guillaume Lacroix souhaite arracher les masques. Le geste est salutaire. L’efficacité est douteuse. Les électeurs ne votent pas uniquement avec leurs cerveaux. Ils entrent aussi dans l’isoloir avec des ressentiments. Des ressentiment qui, en 2014, sont forts et nombreux.

Verdict le 23 mars prochain.

Laurent Dubois

Un peu de silence !

 Il arrive dans nos studios, le pas vif et l’œil alerte. Le tout à 90 ans, à croire qu’avoir la foi conserve. Il est venu en bus de Saint-Cyprien, il avait peur d’être en retard.

L’homme est humble mais dégage aussi, sous un regard malicieux, une certaine forme d’autorité. On sent la force du militant, celui qui ne pliera jamais pour défendre ses idées jusqu’au bout. Rare, par les temps qui courent. Et puis il y a son côté « Abbé Pierre ». Bref il passe bien à l’antenne comme on dit chez nous.

Un côté Abbé Pierre

            Nous l’avons invité parce qu’un documentaire sur les Cercles de Silence sort prochainement. Ces cercles, c’est lui qui les a fondés pour dénoncer les conditions de détention des étrangers au centre de rétention de Cornebarrieu. L’initiative a fait des petits, ils sont plus de 170 aujourd’hui en France et en Europe.

            Cette forme de militantisme et de lutte contre l’injustice, Alain Richard l’a apprise à travers le monde, avec des actions pacifistes comme auprès des brigades internationales au Guatemala ou encore dans les quartiers pauvres de Chicago. Les premiers cercles, il les a organisés aux Etats-Unis puis à Paris contre le nucléaire. Aujourd’hui il défend la cause des sans-papiers.

 « Nous dénonçons des actes qui blessent l’Humanité(…) est-il acceptable que la marche infamante et injuste de l’enfermement soit ajoutée à la précarité » dit le petit tract vert qu’il vient de me distribuer et qu’il répand partout où il passe comme la bonne parole.

Nous ne sommes pas des marionnettes

            Pourquoi le silence comme arme pacifique ? L’explication fuse, avec la vivacité qui caractérise le Franciscain. « Un être humain, s’il ne prend pas du silence de temps à autre pour ne pas se laisser manipuler par des slogans, par la pensée commune, eh bien il devient une marionnette ! » A méditer.

            Le prochain cercle de silence, ce sera le 25 février, de 18h30 à 19h30, place du Capitole. A voir également à l’Utopia « Cercles de silence » de Gil Corre.

 

Patrick Noviello

19 Fév

L’air de la campagne (épisode 8)

 

Soupçons à Montauban

 

L’affaire est partie d’un de ses chargés de communication et d’un article de Médiapart.

Jean-Paul Fourment y accuse la maire sortante UMP de l’avoir rémunéré aux frais de la collectivité pour écrire des articles pro-Barèges.

Ce sont deux élus socialistes qui auraient envoyé un courrier pour dénoncer ces faits à la justice. La procureure de la République de Montauban va d’ailleurs procéder à une enquête.

Aucune plainte officielle pour détournement de fonds n’est déposée pour l’instant.

Mais déjà Brigitte Barèges contre attaque sur son site de campagne. « Jean-Paul Fourment travaille bien à la mairie. Il réalisait quelques piges en dehors. Tout cela est classique et autorisé ».

Affaire à suivre comme on dit…

 

Autre buzz et bug pour Barèges

 

Tout a commencé jeudi lors de la présentation de sa liste à Montauban….

Le principe était simple, une musique pour accueillir chacun de ses colistiers à la tribune.

Mais là, la maire sortante a voulu y rajouter un zeste d’humour. A sa façon…

Quand elle appelle son 28ème colistier, elle le présente comme je cite « la tache de notre liste ».Il s’agit de Jean Tepkri, son seul colistier noir.

Sur le site internet de la candidate, ce dernier défend la maire de Montauban.

« C’était une blague. A chaque fois que Brigitte est invitée dans la communauté africaine, moi je dis aux amis, je vous présente ma tâche blanche ».

Jean Tepkri reconnait que certaines personnes ont pu être choquées.

Mais il appelle au calme et précise qu’il continuera à appeler Brigitte Barèges sa tâche blanche et elle peut continuer à l’appeler sa tâche noire.

A noter qu’un autre colistier, lui, a été accueilli sur la musique du parrain. « je trouve que tu as une bouille de mafieux » aurait plaisanté avec lui la maire sortante de Montauban.

 

Rodez sondée

 

 Premier sondage sur Rodez réalisé par nos confrères de Centre Presse et Ifop. Et c’est la prime au sortant. .Le socialiste Christian Teyssèdre vire en tête au premier tour avec 45%.

Son adversaire UMP Yves Censi totalise 32% des intentions de vote. Un écart déjà conséquent.

Alors comme souvent ce sont les autres listes qui peuvent faire la différence. Notamment celle de Mathieu Danen, étiqueté Divers Droite mais qui accueille des candidats Front National. Avec ses 12% cette liste peut jouer les troubles fêtes.

Si elle se maintient au second tour, c’est défaite assurée pour Yves Censi.

Quant aux deux autres listes de Gauche, elles totalisent 6% pour Bruno Berardi et 5% pour Guilhem Serieys.

Rappelons également que notre prochain débat sur les Municipales sera consacrée à cette même ville de Rodez le samedi 8 mars à partir de 11H en direct sur notre antenne et sur notre site internet.

 

Mariage annulé

 

On vient de parler à l’instant d’une liste officiellement étiquetée Divers Droite mais qui engloberait des personnalités issues du Front National. Ce mélange fait grincer des dents dans plusieurs communes notamment à Graulhet dans le Tarn. Ce sont nos confrères du Figaro qui ont lancé le pavé dans la mare.

Selon le quotidien, des candidats lepénistes auraient pu fusionner avec la liste Divers Droite de Bruno de Boissezon pour arracher la ville à la gauche. Aussitôt le patron de l’UMP tarnais Bernard Carayon a mis les choses au clair. La liste De Boissezon  n’est pas estampillée UMP !

De toute façon le mariage ne s’est pas fait. De Boissezon a refusé de signer la charte municipale du rassemblement Bleu Marine. Reste maintenant à savoir si les frontistes auront une liste ou pas à Graulhet.

 

Homme/femme

 

Vous le savez désormais la loi sur la parité impose une alternance Homme-Femme sur les listes. Seulement Europe Ecologie Les Verts a innové, et ce pour faire bouger les mentalités et le débat. Ils ont donc inclus sur leur liste entre deux femmes, une candidate transgenre : Florence Bertocchio.

Seul hic : la porte-parole nationale de LGBT n’est plus un homme depuis juillet 2013 selon l’état civil. Résultat, cela fait trois femmes d’affilée sur la liste. C’est donc illégal.

Les Verts toulousains vont devoir faire sortir une candidate et accueillir un homme à la place.

Pour plus d’infos consultez l’article sur ce sujet sur notre site internet.

 

Où sont les jeunes ?

 

Une population importante, notamment ici à Toulouse : quasiment un habitant sur trois intra-muros est étudiant. Mais attention, ils ne votent pas forcément sur la ville de leur fac.

L’association de la fondation pour la vie étudiante, l’Afev, vient de réaliser une enquête.

Le panel se compose de 500 sondés de 15 à 30 ans.

On y apprend que seuls 7% d’entre eux sont encartés dans un parti. 84% en revanche aimeraient participer à un conseil jeune dans leur ville. Pourtant, leur abstention reste forte.

Et ce malgré une inscription d’office à 18 ans sur les listes électorales.

Exemple de mobilisation étudiante quand même sur ces municipales :  le débat sur Toulouse organisé à Science Po.

Ce sera le 26 février prochain de 18h à 20h.

 

La prime aux plus vieux

 

Que se passe-t-il si deux candidats obtiennent le même nombre de voix ?

Pas de panique, ce n’est arrivé une seule fois sous la Vème République.

C’était en 2008 à Givry, une commune de 3700 habitants de l’Oise.

Alors que dit le droit constitutionnel ?

Pour faire simple, pour les communes de moins de 1000 habitants, c’est le candidat le plus âgé qui gagne. Pour les autres, c’est la liste qui a la moyenne d’âge la plus haute qui l’emporte.

Vous voyez quand on dit, la prime à la jeunesse, et bien ça ne marche pas toujours.

 Rubrique réalisée par Patrick Noviello

 

14 Fév

Incroyable Italie

Imaginez le premier secrétaire du PS allant  négocier avec Nicolas Sarkozy ou François Fillon un accord sur une nouvelle loi électorale ! Imaginez un chef de parti renversant le premier ministre, du même bord que lui, par un vote interne ! Imaginez un gouvernement de coalition qui mêle droite et gauche. Inimaginable en France et pourtant le quotidien de l’Italie.

 

Letta poussé dehors

 

« L’Italie donne l’image d’un pays fatigué, apeuré, résigné, difficile à changer. Elle n’est pas, ne peut pas être ainsi. Nous méritons mieux » lance Matteo Renzi  dans son projet lors des Primaires du Parti Démocrate en décembre dernier. Après avoir remporté ce scrutin interne, et sans plus attendre, il a poussé Enrico Letta à la démission ce jeudi. Le pays se retrouve donc une nouvelle fois sans gouvernement. Mais le florentin de 39 ans est en embuscade et a sûrement déjà tout prévu.

 

            Revoir la carte administrative du pays, diminuer de 15% les dépenses des administrations…Un programme qui rappelle deux des dernières doléances de François Hollande : des fragrances de centre gauche ou de social démocratie ? Une différence toutefois avec le chef de l’Etat français. Président de la province de Florence à 29 ans. Premier ministre 10 ans plus tard ? Rien ne semble pouvoir stopper « l’étoile filante » Renzi comme il est surnommé.

 

Aléas et fiction

 

Auparavant seul Pierluigi Bersani l’avait battu, là encore lors de primaires, mais ce dernier n’avait pas réussi à former de gouvernement. Aléatoire, ainsi est la politique de la péninsule, aléatoire, tout autant sa constitution avec un Président de La République « obligé » de se représenter contre sa volonté tant le pays est au bord du gouffre.

 

Le héros du dernier film de Roberto Andò se prénomme Enrico, comme Letta. Tiens, tiens… Il est interprété par Toni Servillo. Dans la fiction, ce leader de parti (qui ressemble au Parti Démocrate) est en route vers des élections, que ses ennemis comme ses alliés pronostiquent perdues d’avance. Il décide alors de disparaitre. Son spin-doctor lui trouve un jumeau, sorti de l’asile, pour le remplacer. Ce dernier aussi fou que poète se met à parler à un peuple qui retrouve espoir et confiance.

 

Et après ?

 

Ce n’est hélas que du cinéma. Mais pour Tony Blair à qui on compare souvent le maire de Florence : « Renzi représente optimisme et espoir pour l’Europe ». Seulement, qu’est-ce qui prouve que l’ambitieux toscan fera mieux que son prédécesseur ? Quelle combinazione peut encore sortir du chapeau ou des secrets de Palais ? Réponse aux prochaines élections.

 

Patrick Noviello

11 Fév

L’air de la campagne (Episode 7)

Pas de candidat

La campagne a officiellement débuté lundi.

A condition qu’il y ait des candidats.

Mais ce n’est pas le cas partout.

Dans le petit village de Montrosier aux confins du Tarn nord, 28 habitants et pas de prétendant pour l’instant.

L’an dernier une femme avait pris la tête de la commune suite au décès du maire. Mais elle a décidé de ne pas se représenter. « Il faut être solide, c’est une grosse responsabilité et puis il faut avoir du temps » témoigne une conseillère municipale.

Alors une réunion a eu lieu lundi soir pour essayer de convaincre un candidat.

A suivre.

 

Trop de candidats ?

En revanche, à Toulouse, beaucoup de candidats notamment à gauche. En premier lieu, celle du socialiste Pierre Cohen évidemment mais qui n’a pas réussi à réunir pour ce premier tour.

Nous aurons donc Europe Ecologie les Verts avec Antoine Maurice, « Place au peuple » avec Jean-Christophe Sellim soutenu par Jean-Luc Mélenchon.

Et ce ne sont pas les seuls sortants de la marie à concourir à gauche puisqu’Elisabeth Bellaubre, elle aussi, est en lice.

Dernière déclarée encore à gauche, Sandra Torremocha pour Lutte Ouvrière.

Et puis n’oublions pas le sénateur Jean-Pierre Plancade, sans étiquette certes mais issu du PRG et Ahmed Chouki qui dit avoir le soutien du NPA.

 

Débat ou pas ?

Et c’est avec l’ensemble des têtes de liste que le maire sortant veut débattre.

La semaine dernière nous vous avions relayé la lettre ouverte de Jean-Luc Moudenc à Pierre Cohen, lui demandant de participer enfin à un débat.

Pierre Cohen lui a répondu par communiqué hier soir.

Je cite : « Le candidat de droite ment quand il dit que je refuse le débat. Je l’ai dit et je le répète je n’accepterai un débat que s’il réunit l’ensemble des têtes de listes ».

« A 10, ce sera un capharnaüm inaudible pour les téléspectateurs » rétorque Moudenc

Bref le débat, même à 10 candidats, promet d’être chaud…. Si il a lieu.

 

Guerre des chiffres

Chaud à Albi également…

Le maire sortant ne brigue pas de nouveau mandat mais il est sur la lise de sa dauphine.

Et vendredi, il est sorti de sa réserve pour attaquer leur adversaire socialiste.

Agacé Philippe Bonnecarrère…

Dans sa ligne de mire, le coût du programme de son adversaire socialiste.

Pour Bonnecarrère, Valax c’est Monsieur 43% d’augmentation d’impôts !

Et le député socialiste de riposter : « Mon programme coûte 56 millions d’euros, le grand théâtre de l’équipe sortante en a coûté 6 de plus ».

Donc si moi je suis monsieur 43% de hausse d’impôts, Bonnecarrère c’est Monsieur 45%.

Duel de chiffre donc.

Reste à savoir si les albigeois vont s’y retrouver.

 

Construire en occitan

Difficile de s’y retrouver aussi pour les occitanistes.

Un mouvement est en campagne, il se nomme « Bastir ».

Mais ses choix de ralliements sont à géométrie variable…

A Toulouse par exemple, ils ont quitté la liste des Verts pour finalement se rallier à Pierre Cohen et gagner une place en position éligible.

Mais bon au-delà des stratégies,

Bastir, construire en français, se dit avant tout un rassemblement de femmes et d’hommes autour de ce qu’est l’occitanisme.

Le tout sans engagement sectoriel ou catégoriel.

Donc pas d’étiquette.

Bastir veut présenter des candidats dans plusieurs dizaines de municipalités.

 

Venus de Paris

On parlait à l’instant de Pierre Cohen. Comme l’UMP Rolland Hureau à Cahors, il a fait appel à une pointure nationale pour le soutenir…

Au PS, on évite les ministres trop associés à l’impopularité du gouvernement mais jeudi dernier, on a fait venir un maire réputé et au bilan prestigieux, en l’occurrence Bertrand Delanoé.

Rencontre avec les toulousains, notamment les étudiants, mini meeting dans un bar. Le maire de Paris est venu soutenir je cite « celui en qui il a toujours cru ».

A Cahors, c’est François Fillon qui a épaule l’UMP Rolland Hureau vendredi.

L’ancien premier ministre est persuadé que l’alternance c’est maintenant.

Et lui n’hésite pas à nationaliser le scrutin pour je cite « sanctionner la politique du gouvernement ».

 

Des villes accessibles

Eux ne sont ni de droite, ni de gauche mais sont prêts à sanctionner de leur vote les futurs maires qui ne les écouteraient pas. L’Association des Paralysés de France lance un appel aux candidats.

Une politique municipale inclusive…

Autrement dit 10 priorités fondamentales pour la vie quotidienne des personnes en situation de handicap et leurs familles. C’est ce que l’APF propose à chaque candidat. Pour cela, ils peuvent s’investir en signant cette série d’engagements.

Alors cela va le l’accès à la vie publique, au logement,

ou encore favoriser le lien social entre handicapés et valides.

Alors qui va signer ?

On le saura le 28 février prochain.

Le conseil départemental de la Haute-Garonne publiera les réponses sur son blog.

 

Fin de série ?

On termine par l’info clin d’œil de la semaine : le maire de Labastide Bousignac en Ariège ne briguera pas un douzième mandat.

C’est désormais officiel. A 93 ans, il a décidé de laisser sa place.

Mais attention prévient-il :

« S’il y a une anicroche dans ma succession, je reviens ! »

 

 

04 Fév

L’air de la campagne (épisode 6)

Quand et pour qui va-t-on voter ?

 

Les 23 et 30 mars. Réservez déjà ces deux dimanches.

Y compris vos soirées puisque nous serons à l’antenne de 19h à minuit, voire plus si affinité.

Pour qui allez-vous voter ?

Le maire évidemment mais pas seulement.

De votre choix va aussi dépendre celui des conseillers municipaux.

Ils sont  7 pour les communes de moins de 100 habitants et jusqu’à 69 pour les villes de plus de 300 000 âmes.

Et puis une première cette année…

Vous allez aussi désigner les élus de votre intercommunalité.

 

Politiser ou pas ?

 

Autre question : ces élections vont-elles être politisées ?

Autrement dit est-ce que les élus socialistes vont payer l’impopularité de François Hollande.

Ici dans notre région très rose la question se pose peut-être plus qu’ailleurs.

Et quand on interroge le PS local : les réponses fusent.

Il s’agit de voter pour une personne et non un parti.

Les enjeux sont locaux pas nationaux, etc, etc…

Le député de Haute Garonne Christophe Borgel préfère quand même clarifier les choses.

Je cite le secrétaire national aux élections du PS.

« En voulant faire des municipales un troisième tour de l’élection présidentielle, Jean-François Copé prend les électeurs pour des imbéciles. »

Jean-François Copé qui a justement démarré sa tournée de reconquête des municipalités ici dans le Gers, la semaine dernière. On l’avait suivi.

Débat(s) Public(s)

 

Quid de la tradition qui s’est largement perdue ces dernières années dans les campagnes municipales du débat public ?

Face à face indirect sur papier journal, au mieux débat télévisé.

Mais il y a bien longtemps que l’on n’a pas revu un bon vieux débat public, dans la ville, face aux citoyens.

C’est pourtant ce que propose le maire divers droite sortant de Castres à son adversaire socialiste Christophe Testas.

Ce dernier a attaqué plein fer Pascal Bugis sur les dossiers chauds : endettement, eau, prix des parkings.

Pascal Bugis lui propose donc un débat public.

« Ses conditions seront les miennes » annonce Bugis.

Christophe Testas réfléchit.

 

Et puis dernière info de la matinée, à Toulouse c’est la lettre ouverte de Jean-Luc Moudenc à Pierre Cohen pour qu’il accepte justement un débat.

 

Internautes veinards !

Nos internautes, eux, vont pouvoir directement interpeler les candidats toulousains!

Oui et ça démarre en direct sur notre site ce jeudi à 19h30. Le principe est simple. Vous vous inscrivez sur midi-pyrénées.france3.fr.

Et vous pouvez poser vos questions aux candidats.

Ce jeudi, c’est Jean-Christophe Sellin.

 

12 mandats et après ?

Va-t-on garder notre plus vieux maire de France ?

 

C’est LA question de ces Municipales. A Labastide Bousignac en Ariège, Roger Senié hésite.

A 93 ans, va-t-il repartir ? Le suspens est à son comble.

Son dernier combat, on s’en souvient.

Il avait dit non à l’intégration de son village à la communauté de commune de Mirepoix.

Le gaulliste avait même entamé une courte grève de la faim.

Aujourd’hui ses proches s’inquiètent justement pour sa santé.

Mais lui se verrait bien repartir pour un douzième mandat.