23 Nov

Accueil des migrants : Charte contre charte

Myriam Martin, conseillère régionale Nouveau Monde en Commun présentera la charte demain à l'hôtel région de Toulouse

Myriam Martin, conseillère régionale Nouveau Monde en Commun présentera la charte demain à l’hôtel région de Toulouse

Le groupe régional Nouveau Monde En Commun (EELV et Front de Gauche notamment) a décidé de proposer aux élus locaux une charte « qui s’oppose à celle du FN ». Au même titre donc que le Front National demandait aux maires refusant d’accueillir les migrants de le dire haut et fort, les représentants de « Nouveau Monde en Commun » proposent, eux, le contraire, soit signifier qu’ils veulent les accueillir.  Détail de cette charte.

En préambule au document, la riposte est claire : « Alors même que cet accueil devrait être organisé dans les meilleures conditions administratives, de logement, sanitaires, certaines formes politiques s’y opposent, au nom de prétendus risques de « troubles à l’ordre public » et de « dangers communautaristes ». Et l’engagement est clair : « il en va, pour nous Communes Solidaires, de notre honneur de citoyens ».

Il en va de notre honneur de citoyens

Les communes s’engagent donc « selon leur capacité » précise l’article 1, scolariseront les enfants (art2) et favoriseront aussi un accompagnement social (art3). Les maires signataires doivent aussi « éviter l’installation d’hébergements de fortune insalubres et dégradants sur leurs territoires », histoire de couper court à toute contestation locale mais aussi à toute récupération politique des opposants à l’accueil.

De la même manière les communes signataires s’engagent à « lutter contre la propagation de rumeurs diffamatoires et contre toutes formes de désinformation à l’encontre des migrants et réfugiés, ainsi que de ceux, institutions, collectivités, associations ou particuliers qui contribuent à leur hébergement ou leur insertion. »

L’asile est un droit, l’hospitalité est un devoir

L’article 7 de la charte fait également prendre à l’élu signataire l’engagement « d’échanger » avec ses administrés. Les « communes solidaires » s’engagent également à partager « les expériences d’accueil et d’insertion, tant positives que négatives, afin de déterminer en commun les meilleurs pratiques ». La charte s’achève par cette phrase : « L’asile est un droit, l’hospitalité est un devoir ».

Patrick Noviello