31 Mai

Municipales 2020 : coup de théâtre et risque de rupture entre les Ecologistes et le « Collectif pour Albi »

L’accord était quasiment scellé. Mais tout est remis en cause entre la liste « Collectif pour Albi » de Nathalie Ferrand-Lefranc et les écologistes menés par Pascal Pragnère.

Pascal Pragnère. Tête de liste EELV aux municipales Albi. Photo : FB/PPragnère

Depuis la fin du 1er tour,  tout roulait entre Nathalie Ferrand-Lefranc (22,02% des voix) et Pascal Pragnère (13,22% des suffrages exprimés). Dès le mois de mars. des rencontres se sont déroulées. A partir de la mi-mai, les tractations se sont accélérées. Le 23 mai dernier, les écologistes ont voté à l’unanimité le principe d’une fusion.

Bref, il y a moins d’une semaine, un accord était fait. Le nom de la liste commune était même adopté.  `

Une assemblée générale qui renverse la table

Mais la dernière assemblée générale du « Collectif pour Albi », ce jeudi 28 mai, remet tout en cause. 72 heures avant le dépôt des listes en préfecture, il existe un vrai risque de rupture.

Les représentants du Collectif pour Albi proposent un projet de liste qui ne convient pas aux écologistes. Les places 2, 9 et 11 sont réservées aux Verts ce qui ne correspond pas aux souhaits de Pascal Pragnère et de ses colistiers. Des souhaits qui reposent sur une base de calcul dite « règle d’Hondt ». En vertu de cette méthode, les places 2, 5,7 et 10 devraient être attribuées aux Verts.

Autrement dit, le Collectif pour Albi propose moins de places et des places moins bien « placées ».

Mais ce n’est pas le seul motif de désaccord. Les écologistes déplorent le passage à la trappe d’une « architecture de gouvernance ». Il existait une document de travail « fléchant » les postes d’adjoints et de délégués dans le futur exécutif municipal. Ces prévisions disparaissent. L’assemblée générale du Collectif repousse ces questions, hautement stratégiques, après le dépôt des listes.

Un seul point reste sur la table : l’attribution de la présidence de l’Agglomération au futur maire.

Une tentative de (re)conciliation

Face à ce revirement, les écologistes « ne comprenn(ent) pas comment il est possible de négocier sereinement avec une équipe qui peut remettre en cause ses propres propositions d’un jour à l’autre ». D’une fusion programmée la gauche albigeoise ne verse pas (encore) dans un divorce consommé.

Les écologistes proposent, ce dimanche 31 mai, une assemblée générale pour aplanir les divergences.

Cette semaine, la maire (sortante), arrivée en tête le soir du 1er tour, a bénéficié du retrait de sa concurrente « macroniste ». Stéphanie Guiraud-Chaumeil sort renforcée de ce retrait. L’absence d’union à gauche accentuerait encore davantage sa position.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Municipales à Toulouse -Fusion à gauche : réunion de la dernière chance entre Nadia Pellefigue (PS) et Antoine Maurice (EELV)

Fusion ou pas fusion entre les deux listes de gauche menées par Antoine Maurice (EELV) et Nadia Pellefigue ? Une réunion, organisée ce lundi, mettra fin au suspens.

Nadia Pellefigue. Photo : FB/NPellefigue

Ce lundi 1er juin, à 11 heures, une réunion décisive va se dérouler. Antoine Maurice, tête de liste d’Archipel Citoyen, et Nadia Pellefigue, tête de liste PS-PC-PRG-Une doivent se rencontrer. Ce rendez-vous est présenté, par plusieurs sources, comme déterminant. Il permettra d’aboutir à une fusion des deux listes de gauche ou, au contraire, il scellera une absence d’accord.

La rencontre entre les deux têtes de listes sera précédée, côté Nadia Pellefigue par une séance de travail au siège de la fédération du parti socialiste de la Haute-Garonne.

La présidence de la Métropole au centre du jeu

Une question est au coeur des négociations : la présidence de la Métropole. Nadia Pellefigue revendique le fauteuil et plaide pour un partage des rôles. Une femme à Toulouse Métropole et un homme (Antoine Maurice) au Capitole.

Avant les résultats du 1er tour, Nadia Pellefigue a déjà « récupéré » une Métropole qui était promise à son binôme socialiste, Claude Raynal. La candidate continue sur sa lancée.

Antoine Maurice a répondu publiquement qu’il ne souhaite pas « lâcher ». Les discussions s’annoncent compliquées. Surtout que le contexte est tendu.

Des tensions très vives au sein du PS

Nadia Pellefigue a très mal vécu les déclarations de son co-listier, Claude Raynal. Le sénateur de la Haute-Garonne est totalement aligné sur la position du président du conseil départemental, Georges Méric, et du patron du PS31, Sébastien Vincini.

Claude Raynal veut, à tout prix, un accord. Et il  l’a fait savoir dans les colonnes de la presse régionale. Dans l’entourage de Nadia Pellefigue, cette sortie médiatique est vécue comme une véritable trahison.

La position de Claude Raynal est, toutefois, partagée par une partie des co-listiers de Nadia Pellefigue. Certains se disent même prêt à rejoindre Archipel Citoyen même si Nadia Pellefigue ne signe pas d’accord. Bien évidemment, il s’agit d’une simple posture.

Juridiquement, au regard du droit électoral, seule la tête de liste peut maintenir les candidatures. Des candidats peuvent toujours librement se désister. D’ailleurs, si plus de la moitié de la liste se retire,  la liste « tombe ». Mais les pro-Archipel ont besoin de la signature de Nadia Pellefigue pour pouvoir fusionner avec la liste d’Antoine Maurice.

Un retrait de Nadia Pellefigue

Les tensions sont tellement fortes qu’un scénario circule : un retrait de Nadia Pellefigue. Des socialistes s’interrogent (ouvertement) sur un renoncement, pur et simple, de la tête de liste. Un renoncement qui pourrait d’ailleurs s’accompagner du départ de plusieurs co-listiers. Une autorisation, déposée en préfecture, permettraient aux pro-Archipel de continuer leur chemin de leur côté et de fusionner avec Antoine Maurice.

Ce scénario reste totalement virtuel. Mais il n’arrangerait pas les affaires d’Archipel Citoyen.

La présence, sur une liste commune, de Nadia Pellefigue permet de conserver des voix (4 points) qui autrement pourraient se reporter sur.. Jean-Luc Moudenc. C’est l’enseignement  du sondage rendu public par Archipel Citoyen.

Un sondage qui renforce Archipel Citoyen en montrant qu’Antoine Maurice peut devenir, en juin prochain, le futur maire de Toulouse.

Mais un sondage qui souligne également que les clés du Capitole sont dans la poche de Nadia Pellefigue.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

29 Mai

Municipales à Toulouse et interdiction de manifester : Carole Delga, demande une clarification aux candidats

La présidente (PS) de la région Occitanie est favorable à une interdiction de manifester le samedi. Carole Delga assume un désaccord fondamental avec la France Insoumise et espère une clarification, sur le sujet,  des candidats aux municipales.

Carole Delga, ancienne ministre et présidente de la Région Occitanie. Photo : MaxPPP

La présidente du conseil régional est sur la même ligne que le maire (sortant) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc (LR). Afin de préserver le commerce, Carole Delga demande une interdiction des manifestations le samedi. « Oui les casseurs doivent être empêchés de nuire chaque samedi à Toulouse comme dans l’ensemble du pays car la violence n’est jamais acceptable. Les commerçants de cette ville mais les aussi les habitants en ont assez » déclare Carole Delga.

Les casseurs doivent être empêchés de nuire

Pour la présidente socialiste de la région Occitanie, il ne faut pas « confondre les revendications sociales légitimes de manifestants pacifistes avec une minorité extrémiste qui préfère toujours détruire plutôt que de construire« . La position de Carole Delga est critiquée par les élus La France Insoumise (LFI) du conseil régional.

Dans un communiqué de presse Myriam Martin, Jean-Christophe Sellin et Guilhem Serieys dénoncent « une position purement individuelle qui ne saurait engager la Région Occitanie « . Pour les élus régionaux, « le droit de manifester est un droit humain essentiel » et ils s’opposent « fermement à sa remise en cause par un état d’urgence permanent« .

Un désaccord fondamental avec la France Insoumise

Contactée par France 3 Occitanie, Carole Delga assume et réaffirme sa position. « Je suis en désaccord, fondamentalement, avec la France Insoumise. Je ne cautionnerai jamais la moindre violence » souligne la présidente de Région.

« Alors que la campagne des municipales vient de redémarrer, j’espère une position claire sur ce point des candidats car il en va d’une ville apaisée et rassemblée au moment où la crise économique et sociale va s’amplifier » ajoute Carole Delga.

J’espère une position claire des candidats

Cette référence aux municipales toulousaines est loin d’être neutre. Des négociations sont en cours entre la candidate du PS et vice-présidente de Carole Delga, Nadia Pellefigue et la liste menée par Antoine Maurice, une liste proche (malgré quelques tensions ) de la France Insoumise et des gilets jaunes.

La question de l’interdiction de manifester peut devenir une pomme de discorde. Selon une source, cela ne gênerait pas forcément Carole Delga.

Le président du conseil départemental de la Haute-Garonne, Georges Méric, et le patron du PS 31, Sébastien Vincini, sont favorables à un accord et travaillent à sa signature. Mais la présidente du conseil régional serait, au contraire, très réservée, pour ne pas dire opposée à un ticket avec les écologistes.

Une chose est évidente. Carole Delga transforme l’interdiction des manifestations en enjeu électoral.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

 

 

28 Mai

Municipales à Toulouse : Europe-Ecologie met (ouvertement) en garde le PS

Le PS et Europe-Ecologie ont 6 jours pour trouver un accord et faire liste commune. L’écologiste, David Cormand, met en garde les socialistes toulousains contre leur penchants « hégémoniques ».

David Cormand. Député européen. AFP Photo/ T. Samson

Ancien secrétaire national d’Europe Ecologie et député européen, David Cormand, s’est engagé dans les municipales. Pendant la campagne, il est venu à Toulouse soutenir l’écologiste, Antoine Maurice.

L’euro-député garde un oeil sur la ville Rose. Il suit les négociations entre son candidat et la représentante du parti socialiste, Nadia Pellefigue. Et, c’est très clair. David Cormand n’apprécie pas la tournure des événements.

Nadia Pellefigue (18,53% des voix au 1er tour) pose une condition pour fusionner avec la liste menée par Antoine Maurice (27,57% des suffrages exprimés le 15 mars dernier) : la présidence de Toulouse Métropole.

David Cormand estime que le parti socialiste renoue « avec les bonnes vieilles pratiques hégémoniques« . L’institution métropolitaine concentre les budgets et les compétences stratégiques : développement économique, aménagement du territoire, transports. Autrement dit, Nadia Pellefigue, malgré un score inférieur à celui d’Antoine Maurice, demande la plus grosse part du gâteau.

Pour David Cormand, ce n’est pas acceptable et il l’a fait savoir sur son compte Twitter.

Contacté par France 3 Occitanie, le 1er Fédéral du PS de la Haute-Garonne, Sébastien Vincini, ne souhaite pas réagir.

Dans l’entourage d’Antoine Maurice, le recadrage d’une figure nationale d’Europe-Ecologie est, évidemment, apprécié.

Une inconséquence des socialistes se paiera au centuple

« David est un fin connaisseur des rapports de force. Il fait passer un message : la mémoire des écologistes sera longue et une inconséquence des socialistes à cette élection (ndlr : les municipales à Toulouse) se paiera au centuple dans quelques mois » déclare un proche du candidat écologiste.

L’allusion est explicite. Les élections départementales et régionales doivent se tenir en mars 2020. L’absence d’accord aux municipales à Toulouse pourrait impacter les futures scrutins.

En attendant, une échéance est prévue dans moins d’une semaine. Ce 2 juin, les listes, pour le second tour, doivent être déposées en préfecture. Il reste peu de temps aux deux listes de gauche pour s’unir face au maire sortant, Jean-Luc Moudenc.

Un maire sortant qui a terminé le 1er tour en tête avec 36,66% des voix.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

27 Mai

Municipales : vote électronique ou par correspondance, procurations simplifiées, solutions à l’abstention ?

Dans à peine plus d’un mois, les citoyens de 474 communes de notre région seront appelés aux urnes. En période de déconfinement et alors que le coronavirus rôde encore, nombreux sont ceux qui redoutent une abstention record. Mais les votes par internet, par correspondance, ou la simplification des procurations sont-ils pour autant la solution pour redynamiser la vie démocratique ?

Premier tour des élections Municipales à Toulouse, le 15 mars dernier. Photo MaxPPP Michel Viala.

Face à la crise sanitaire « le vote par correspondance est la solution » affirme Laurent Hénard, le maire de Nancy dans une tribune publiée dans le Journal Du Dimanche. Mais pour la première concernée, La Poste, « ce n’est pas un sujet à ce jour ». « Nous nous adapterons à d’éventuelles sollicitations » précise toutefois la direction régionale. « Le vote par correspondance a été abandonné en 1975 pour lutter contre la fraude. Il n’y a pas de base légale pour le réinstaurer ». L’analyse sans appel est signée d’un spécialiste du droit électoral de l’Université Toulouse 1 Capitole.

Des risques de cyber-attaques

Mais Pierre Esplugas de préciser : « le vote électronique a toutefois été utilisé récemment pour les français de l’étranger».  Seulement l’expérience s’est arrêtée en 2017 face à des risques de cyber-attaque. « On ne maîtrise pas encore totalement la technologie et il y a bel et bien des menaces » reconnaît celui qui est aussi porte-parole Les Républicains en Haute-Garonne.

Pour sa collègue Sylvie Laval chercheuse à l’IDETCOM (1), laboratoire adossé à l’UT1,« on a là une boîte noire dont il est compliqué de savoir ce qui va en être fait ». Autrement dit un rassemblement de données sur « qui vote pour qui » ne pourrait que contribuer à renforcer la défiance du citoyen. « On a déjà vécu un certain nombre de scandales comme Cambridge analytica » rappelle la maître de conférence en sciences de l’information et de la communication.

On ne va pas voter comme on achète un livre ou un CD »

Pour elle, il faut voir cette problématique dans sa dimension globale. « En pleine crise du politique, le cheval de bataille d’Emmanuel Macron a été : il faut numériser la démocratie en instituant le vote électronique ». « Seulement on ne va pas voter comme on achète un livre ou un CD, s’agace Pascal Nakache. Ce côté dématérialisation de tout amènerait selon moi à appliquer le consumérisme à la République ».

« Le vote électronique ou par correspondance m’inspirent spontanément de la suspicion » reconnaît sans détour l’avocat qui est aussi candidat sur la liste Archipel Citoyen à Toulouse. « J’imagine tout de suite des maisons de retraite qui vont voter par wagons entiers » plaisante-il en riant jaune. « Et puis il y a aussi un côté charnel au vote. On se déplace. On va dans l’isoloir… » poursuit le président de la section toulousaine de la Ligue des Droits de l’Homme.

L’avantage du système actuel c’est sa simplicité et sa transparence »

« L’avantage du système actuel c’est sa simplicité et sa transparence » explique Sylvie Laval. « On vote et on dépouille à la vue de tous ». La chercheuse reconnaît toutefois la dimension « impressionnante » du protocole actuel. « Est-ce que certains ne vont pas voter à cause de ça ? Je le crois. Ça peut décourager » n’hésite-t-elle pas à affirmer. Parmi ces réticents : les jeunes. « Je dépouille régulièrement et je ne vois personne de moins de trente ans à mes côtés » souligne l’universitaire.

Mais doit-on pour autant essayer de se rapprocher des jeunes générations et de leur univers numérique via un vote par internet ? La question reste ouverte pour Sylvie Laval. Seulement, ces électeurs potentiels voteront-ils plus s’ils peuvent le faire de chez eux ? Là encore, rien de moins sûr. Quoi qu’il en soit la plupart des spécialistes s’accordent sur un point : le délai trop court, d’ici le 28 juin, pour envisager quelque changement que ce soit en matière de votation.

Un tel changement institutionnel en si peu de temps n’est pas souhaitable »

« Un tel changement institutionnel en si peu de temps n’est pas souhaitable. Est-ce qu’on peut imaginer les dégâts qu’occasionnerait un soupçon de fraude surtout en période de crise » prévient Sylvie Laval. « Mais il faut y penser pour l’avenir » insiste Pierre Esplugas. Aujourd’hui ou demain, « j’ai clairement peur que ça ne renforce la défiance du citoyen envers le politique » s’inquiète Pascal Nakache.

« Les modalités de la procuration doivent être assouplies » estime en revanche Pierre Esplugas. Pour le professeur de droit public, « commissariats et gendarmerie ne sont pas des lieux idéaux pour effectuer la démarche ». « Il faut faciliter la procuration électronique » recommande celui qui est aussi le chargé des relations presse pour la campagne de Jean-Luc Moudenc.

Retour à la normale ?

L’incantation présidentielle, et d’autres, de « numériser la démocratie » ne semble donc pas à l’ordre du jour. La crise sanitaire a-t-elle là aussi fait son œuvre ? « Aujourd’hui la télévision redevient un média de masse, fait remarquer Sylvie Laval. Les allocutions du Président ou du Premier Ministre y sont suivies. La routine fatigue parfois, mais elle rassure aussi ».

Patrick Noviello (@patnoviello)

(1) Institut de Droit de l’Espace, des Territoires, de la Culture et de la Communication.

Municipales à Albi : Muriel Roques-Etienne se retire « la mort dans l’âme »

Muriel Roques-Etienne ne participera pas au second tour des municipales. Elle invoque des raisons politiques mais aussi le contexte sanitaire.

Muriel Roques-Etienne

Le soir du 1er tour des municipales, la maire sortante est arrivée en tête avec 39.10% des voix. Muriel Roques-Etienne a obtenu 14,69 % des suffrages exprimés au 1er tour des municipales, le 15 mars dernier. La candidate, soutenue par En Marche, pouvait se maintenir au 2nd tour mais elle se retire de la compétition électorale.

Muriel Roques-Etienne justifie par des raisons politiques. « J’ai eu confirmation d’une fusion des listes de l’ultra gauche et je ne prendrai pas le risque de faire gagner l’ultra gauche. Notre électorat ne le comprendrait pas. Je ne donne pas de consigne de consigne de vote car je n’ai pas la prétention de la faire. Chacun fera ses choix en responsabilité  » précise l’ex candidate.`

Je ne donne pas de consigne de vote

Selon nos informations, l’argument  d’une fusion de liste qualifiée « d’ultra gauche » par Muriel Roques-Etienne est bien réel. La fusion des listes de Nathalie Ferrand-Lefranc (Divers Gauche. 22,02 % des voix) et de Pascal Pragnère (EELV. 13,22% des suffrages exprimés) est effectivement actée.

Muriel Roques-Etienne met également en avant le contexte très particulier d’un second tour organisé après deux mois de confinement. « Ces élections vont très peu mobiliser. Elle sont faussées par le Covid » souligne l’ex candidate.

Muriel Roque-Etienne va officialiser sa position et rendre public sa décision ce mercredi soir, lors d’un conseil municipal.

Ce sera le dernier pour celle qui fût adjointe de la maire sortante. Mais la vie politique continue pour Muriel Roques-Etienne.

La future ex élue albigeoise est toujours la suppléante du député du Tarn, Philippe Folliot.

Un député qui a précisé qu’il termine son dernier mandat en 2022.

Laurent Dubois (@laurentdub)

25 Mai

Avant le procès, des accusateurs du maire de Gaillac se rétractent et présentent des excuses

Le maire de Gaillac doit comparaître devant la justice pour corruption passive et prise illégale d’interêt. Deux de ses accusateurs, à l’origine de leur affaire, se rétractent et présentent publiquement des excuses.

Patrice Gausserand maire de Gaillac (Tarn). Photo : Facebook PG

Le 2 juillet prochain, Patrice Gausserand, va comparaître devant le tribunal correctionnel d’Albi. Le maire de Gaillac est (également) actionnaire d’une société immobilière, le Comptoir des Bastides. La  justice doit déterminer si l’élu local n’a pas mélangé les genres en faisant pression, en mai 2017, sur les gérants d’un bar dont il venait de faire l’acquisition.

Les 4 associés ont été entendus par la police. Un dépôt de plainte a même été déposé mais deux d’entre eux reviennent sur leurs accusations. Razic Aidoud et Valérie Ballester reconnaissent qu’ils n’ont jamais disposé d’un bail et que la demande de Patrick Gausserand de quitter les lieux étaient fondée.

Valérie Ballester a fait confiance au président de la société gérant le fonds de commerce, Didier Bresolles. Celui-ci affirmait disposer d’un bail. Mais, selon elle, ce n’était pas vrai. Faux statuts, absence de bail, fausses signatures. La situation juridico-administrive de l’établissement se serait révélée plus que douteuse.

Nous ne disposions pas de bail, d’assurance et de licence

« Depuis 1 an, j’ai les preuves que nous ne disposions pas de bail et donc d’assurance et de licence. Je me demande même comment la société a pu être enregistrée au registre du commerce. J’ai fait une erreur. Je reviens en arrière et je reconnais mes torts » déclare Valérie Ballester.

La proximité du second tour des municipales pose, évidemment, question. Même si Patrice Gausserand est arrivé (largement) en tête du 1er tour. Pour Valérie Ballester, sa confession publique n’a rien de politique. L’ex associée a rouvert un nouveau commerce et selon elle aurait uniquement besoin de dire sa vérité.

Je le vis mal.

« Je le vis mal. On fait de fausses accusations. C’est en mon âme et conscience que je souhaite présenter mes excuses à Patrice Gausserand. Je n’ai pas à faire de procès. Je ne sais pas si la justice à d’autres choses à reprocher à Patrice Gausserand. Sur la forme, le maire de Gaillac n’a pas forcément choisi la manière la plus appropriée. Mais je sais une chose, il a raison quand il nous a dit que nous ne sommes pas en règle et que nous devons quitter les lieux » précise Valérie Ballester.

L’ex associée a contacté le SRPJ de Toulouse pour revenir sur sa déposition. Mais l’enquête est close.La rétraction de Valérie Ballester ne sera pas versée au dossier.

Le seul rebondissement possible passe par l’ouverture d’une information judiciaire.

Mais, en toute hypothèse, un procès se tiendra début juillet.

Contacté par France 3 Occitanie, le maire de Gaillac ne fait de commentaire.

Contacté par France 3 Occitanie, l’avocat de Didier Bresolles, précise que les déclarations de Valérie Ballester lui « semblent constitutive de répresailles » car son client  » a porté plainte contre elle pas plus tard que le 30 avril ».

Maître Antoine Christin insiste également sur  » le timing de déclarations faites moins d’un mois après cette plainte ». Pour l’avocat de Didier Bressolles, Valérie Ballester « utilise » les médias « dans le cadre d’une vendetta ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

Déconfinement : la présidente de la région Occitanie, Carole Delga, demande la gratuité des autoroutes

La présidente (PS) du conseil régional d’Occitanie, Carole Delga, interpelle les sociétés autoroutières. Carole Delga demande la gratuité des péages pour aider les départs en vacances.

Carole Delga. Présidente du conseil régional d’Occitanie. Photo : Max PPP

Carole Delga multiplie les initiatives pour sortir le tourisme du déconfinement. La présidente de la région Occitanie propose (notamment) de créer un chèque tourisme. L’enjeu économique est essentiel. Plus de 96 000 emplois sont concernés. Le tourisme représente 10,3% du PIB régional.

Ces résultats se concentrent sur une période : l’été. Pour sauver la saison, Carole Delga demande aux Occitans de privilégier les plages et les massifs montagneux de la région. Mais la présidente du conseil régional formule une autre proposition. Carole Delga demande aux sociétés autoroutières et à l’Etat de « lever les barrières » c’est-à-dire la gratuité des péages.

Elle estime que cette mesure exceptionnelle aidera les Français à partir en vacances.

La gratuité aurait forcément un impact sur le chiffre d’affaires des sociétés d’autoroutes. Mais le budget de l’Etat serait également concerné. Les finances publiques perçoivent 40% des recettes des autoroutes concédées. Cela représente environ 5 milliards d’euros par an.

Selon nos informations, le ministère des Transports n’est pas informé de la demande de Carole Delga.

Dans le Nord et l’Est de la France, l’initiative de la présidente du conseil régional prend une autre tournure. Dans ces régions, les autoroutes ont été vendues par l’Etat. La réponse à la demande de Carole Delga ne peut venir que d’un opérateur privé.

Une source, proche de Vinci Autoroute, affirme qu’une réponse positive est « plus qu’improbable ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

14 Mai

Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, veut « Déconfiner » les Municipales et un vote en juin

[Verbatim] Pour le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, le déconfinement doit être étendu aux Municipales. Le scrutin doit pouvoir se tenir en juin prochain.

Jean-Luc Moudenc. Maire (LR) de Toulouse. Photo : MaxPPP

Les commerces sont rouverts et les Français retrouvent le chemin du travail. Le maire (LR) de Toulouse estime que le déconfinement doit également s’appliquer aux municipales. « Dès l’instant ou tout rouvre peu à peu, cela paraît curieux de ne pas pouvoir ouvrir un bureau de vote avec des mesures sanitaires » a déclaré Jean-Luc Moudenc sur le plateau de Public Sénat.

Cela paraît curieux de ne pas pouvoir ouvrir un bureau de vote

La tenue du 1er tour, en mars dernier, a laissé des traces. Des scrutateurs ont été infectés. Des maires ont été emportés par le Covid. Plusieurs recours ont été déposés pour demander une annulation du vote.

Le contexte épidémique a changé. Mais un nouveau vote n’est pas évident.

Selon Jean-Luc Moudenc, les esprits sont prêts.

Le maire de Toulouse (et candidat aux muncipales) préside l’association des élus des grandes villes. Pour lui, « une majorité d’élus de France Urbaine ( ndlr : l’association présidée par Jean-Luc Moudenc) considère que ce second tour doit se tenir en juin« .

Le second tour doit se tenir en juin

Le président de France Urbaine précise toutefois que « la condition absolue » est « la sécurité sanitaire« . Jean-Luc Moudenc souligne un point : « tout est suspendu à l’avis du conseil scientifique annoncé pour le 23 mai ».

Laurent Dubois (@laurentdub)