29 Sep

Baylet battu : les causes de la défaite

Jean-Michel Baylet ©JACQUES DEMARTHON / AFP

Jean-Michel Baylet ©JACQUES DEMARTHON / AFP 

A quelques encablures à peine d’un ministère régalien voilà quelques semaines, le patron du PRG a perdu hier son mandat national. Certains y voient la victoire d’un « tous contre Baylet », d’autres la sanction d’un parti rallié à la politique gouvernementale. Les uns et les autres n’ont ni totalement tort, ni totalement raison.

« La coalition « anti-Baylet » (…) a eu raison au terme d’un dimanche tendu en Préfecture, des cohérences politiques départementales, débouchant sur l’élection des ennemis de toujours, unis pour la cause, Yvon Collin et François Bonhomme ». Voilà comment « La Dépêche du Midi » du Tarn et Garonne résume ce lundi matin en quelques lignes, à peine, la défaite de son patron, ce dimanche, aux élections Sénatoriales.

Voix de gauche à droite ?

François Bonhomme, UMP, a-t-il gagné avec des voix de gauche ? Evidemment, il le dit d’ailleurs lui-même. A-t-il fait alliance avec Yvon Collin ? Difficile à affirmer. La question est surtout : Yvon Collin avait-il besoin d’un tel rapprochement pour gagner ? Sûrement pas. Lui, l’ami de Baylet de toujours, écarté pour accointances hollandaises trop fortes selon lui, était bien installé. Et comme je l’ai suggéré en plateau hier soir, les grands électeurs ont préféré le « sénateur de base » au « sénateur d’exception » comme les nomment Yvon Collin, se plaçant du côté de la base, et ce dès le premier tour.

Ras-le-bol ?

Mais qu’est-ce qui a fait la différence au second tour ? Les votants ont-ils voulu sanctionner Jean-Michel Baylet ? Sans nul doute. Mais à quelle hauteur ? Peut-on attribuer ce revirement à une simple soif de changement ? Je ne le pense pas. Les grands électeurs ont-ils voulu mettre fin à « un système » comme l’ont clamé certains ? Difficile de répondre mais il est sûr que bon nombre d’élus trop contents, ou excédés, pendant des années de demander faveurs au président du Conseil Général lui ont cette fois-ci tourné le dos.

Mars prochain

A vouloir donner plus d’épaisseur au plan national à son parti, notamment lors du dernier remaniement, Jean-Michel Baylet s’est peut-être trop marqué du côté de Manuel Valls. Il est vrai que les grands électeurs comme les sénateurs goûtent peu à la réforme territoriale que porte le gouvernement. C’est pourtant le patron du PRG qui avait annoncé avant même la constitution du gouvernement Valls II le maintien des conseils généraux en territoires ruraux. Il va lui falloir maintenant tâcher de conserver la présidence du sien dès les élections de mars prochain.

Patrick Noviello

25 Sep

Sénatoriales Aveyron : les ours PS et PRG sont coriaces

2008 n’est pas 2014. Les précédentes sénatoriales ont été historiques. La gauche aveyronnaise a remporté les deux sièges du département. Six ans plus tard, les municipales sont passées. Et des communes socialistes ont trépassé. Le fief historique de Decazeville est tombé. Millau a basculé. Baraqueville et Onet-le-Château ont été renversées. Seules Rodez et Saint-Affrique continuent à résister. Cette nouvelle carte politique donne des ailes à la droite et au Centre. En 2008, deux de ses poids lourds ont été battu. Jacques Godfrain et Jean Puech ne sont pas devenus sénateurs. Alain Fauconnier (PS) et Anne-Marie Escoffier (PRG) ont éliminé leurs adversaires. Jean-Claude Luche (UDI) et Alain Marc (UMP) comptent bien échapper au sort « funeste » de leurs prédécesseurs. Le tandem « Président du Conseil Général-Député » espère surfer sur la vague « bleue » des municipales. Mais ils mettent surtout en avant leur connaissance et leur pratique du terrain. Face à ce rouleau compresseur, Alain Fauconnier refuse d’endosser le costume de l’outsider. Encore moins du « looser ». Le sénateur sortant s’agace parfois. Il dénonce « la grande braderie électorale du Conseil Général ». Mais, trois jours avant le scrutin, il reste combattif. Et très prudent sur les résultats.

Alain Fauconnier. Sénateur-maire (PS) de Sainte Affrique.

Alain Fauconnier. Sénateur-maire (PS) de Sainte Affrique.

Midi-Pyrénées Politiques – Quel bilan faites vous de la campagne qui se termine ?

Alain Fauconnier. « Une campagne passionnante. Avec un fort renouvellement dans les conseils suite aux municipales de mars dernier. Il y a beaucoup de monde dans les réunions et une grande curiosité. Les grands électeurs sont intéressés par le scrutin ».

Midi-Pyrénées Politiques – Chez vos voisins tarnais, comme dans toute la région et même la France entière, deux thèmes s’imposent : les rythmes scolaires et la réforme territoriale. C’est la même chose en Aveyron ?

Alain Fauconnier. « Moins les rythmes scolaires. Depuis début septembre, les élus locaux n’en parlent quasiment plus. C’est désormais en place. Et c’est plutôt dans une certaine satisfaction. La rentrée est faite et la seule préoccupation concerne la sécurisation des aides. D’ailleurs je suis favorable à un maintien du financement fourni par l’Etat ».

Midi-Pyrénées Politiques – Et la réforme territoriale ?

Alain Fauconnier. « Les interrogations ne portent pas sur la fusion des régions. L’Aveyron se trouve dans l’axe dans la merveilleuse future grande région (Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon). En revanche, les élus locaux s’interrogent sur l’avenir des départements et le renforcement de l’intercommunalité. Ils souhaitent que l’on arrête de faire bouger en permanence les choses. Ils veulent de la stabilité ».

Midi-Pyrénées Politiques – Le climat national va-t-il peser sur le scrutin de dimanche prochain. Vous êtes socialiste. Votre parti est au pouvoir. Craignez vous d’en payer l’addition ?

Alain Fauconnier. « J’ai l’impression que cela ne va pas peser. Dans le département, on ne me parle pas du climat national. Bien sur, les grands électeurs sont des gens informés. Ils connaissent la situation du pays. Mais ce qui les intéresse c’est leur situation locale ».

Midi-Pyrénées Politiques – Les municipales de mars dernier ont été mauvaises pour la gauche. Une étude interne de l’UMP parle d’une conquête des deux sièges actuellement détenus par le PS et le PRG. Vous êtes battu d’avance ?

Alain Fauconnier. « Je suis très perplexe sur les résultats en avance. Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de le tuer. Je vais même vous dire. Les deux ours vont être coriaces ».

Propos recueillis par Laurent Dubois

23 Sep

Sénatoriales Tarn : Thierry Carcenac « la réforme territoriale inquiète »

Les sortants sortent. Dans le Tarn, le renouvellement sénatorial est un vrai renouvellement. Les deux sièges à pourvoir sont vacants. Jean-Marc Pastor et Jacqueline Alquier laissent leurs places. Le jeu est ouvert. Les municipales de mars dernier accentuent encore davantage cette recomposition. Une recomposition avec un relent de décomposition. Le PS détient actuellement la totalité des sièges. Dimanche prochain, ce monopole risque de tomber. La bascule à droite ou au Centre de Gaillac, Mazamet, Lisle-sur-Tarn, Lescure, Labruguière change la donne. Le 1er fédéral du département conjure le spectre de la perte programmée d’un siège. D’autres socialistes sont moins prudents. Mais Samuel Cèbe insiste sur le profil de ses adversaires de l’UDI et de l’UMP. Jacques Thouroude et Philippe Bonnecarrère sont des élus urbains. Implantés à Castres ou Albi. Ils manquent de notoriété dans les communes rurales. Cela constitue, d’après le socialiste, un handicap. Vrai pronostic ? Fausse intuition ? Les urnes le diront. Une chose est sure. Le PS dispose d’un candidat de poids. Président du Conseil Général depuis 1998, Thierry Carcenac connaît tous les coins et recoins du pays de Jaurès. Les communes du département passent, depuis des années, à son guichet pour financer projets et chantiers. Décentralisation rime avec subventions. Surtout quand l’Etat coupe les vannes. Favori du scrutin, Thierry Carcenac évoque sa campagne. Mais aussi les dossiers chauds qui hantent l’isoloir. Notamment l’autoroute Castres-Toulouse et le projet de Sivens.

Thierry Carcenac. Président du CG81 et candidat aux sénatoriales. Photo : LDubois/France3MidiPy

Thierry Carcenac. Président du CG81 et candidat aux sénatoriales. Photo : LDubois/France3MidiPy

Midi-Pyrénées Politiques – Vous avez été député. Vous êtes président du Conseil Général. Pourquoi voulez-vous ajouter un mandat de sénateur à votre CV ?

Thierry Carcenac. « J’aurais pu arrêter. Mais je pense que je peux encore apporter quelque chose. Je veux être une voix et une écoute».

Midi-Pyrénées Politiques – Comment menez-vous campagne ?

Thierry Carcenac. « Je l’ai commencé depuis le mois de juillet J’ai envoyé une lettre dans laquelle j’ai présenté ma candidature et mes motivations. Puis j’ai entamé une phase d’écoute en passant dans toutes les mairies. A la fin de cette phase d’écoute j’ai fait un document de synthèse ».

Midi-Pyrénées Politiques – Quelles sont les attentes des grands électeurs ?

Thierry Carcenac. « Il y a 1067 grands électeurs dans le département. La réforme territoriale les préoccupe. Ils se demandent quel va être l’avenir de la commune et du département. Sur la fusion des régions et notamment la fusion entre Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, ils conçoivent qu’une grande région est quelque chose d’important. L’intercommunalité, en revanche, ne fait pas l’unanimité. Les élus locaux se demandent comment ils vont pouvoir gouverner. Ils sortent d’une fusion (intercommunale) et ils n’ont pas envi d’aller vers une autre. Enfin les zones vulnérables (application d’une directive européenne imposant des pratiques agricoles particulières) préoccupent beaucoup les élus locaux. Notamment du côté d’Ambialet ou l’on a trouvé des nitrates dans un méandre ».

Midi-Pyrénées Politiques – Et les questions financières ?

Thierry Carcenac. « La baisse de la DGF (Dotation Générale de Fonctionnement versée par l’Etat et en baisse constante) inquiète. On arrive à l’os du jambon. Les investissements vont se ralentir. Le fonds d’aménagement des rythmes scolaires soulève aussi beaucoup d’inquiétude. Je milite d’ailleurs pour son maintien. Il permet aux communes de faire face à des dépenses qu’ils ne peuvent pas financer autrement ».

Midi-Pyrénées Politiques – Le dossier de l’autoroute Castres-Toulouse peut-il, d’après vous, peser sur le scrutin de dimanche prochain ?

Thierry Carcenac. « Pas vraiment. Les élus locaux s’inquiètent surtout du financement des itinéraires de substitution. Avant 2004 l’Etat maintenait une voie gratuite à coté de l’autoroute construite. C’est fini. Les élus du sud du département s’interrogent sur le coût et le financement de ces itinéraires ».

Midi-Pyrénées Politiques – Et le dossier chaud  du moment : Sivens. Les anti-barrages disent que votre intransigeance est liée à votre candidature aux sénatoriales. Une réaction ?

Thierry Carcenac. « Non. Je ne vais pas réagir par rapport à ces événements. Certains peuvent vouloir faire barrage à Carcenac. Mais je n’ai pas de commentaire à faire ».

Midi-Pyrénées Politiques – Question politique. Le résultat des municipales de mars dernier va forcément influencer les sénatoriales. Dans quelle mesure selon vous ?

Thierry Carcenac. « J’ai été reçu dans toutes les communes. Bernard Carayon (maire UMP de Lavaur) a réuni tout son monde. Il a été assez hard. Mais il a bien voulu que je rencontre tous les élus. A Albi, cela c’est très bien passé avec Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Ce n’était pas tout à fait pareil à Castres ».

Midi-Pyrénées Politiques – Face à une poussée de la droite aux municipales, votre étiquette socialiste est-elle un handicap ?

Thierry Carcenac. « Les électeurs savent qui je suis et ce je fais. Je gère le département en tenant compte de toutes les sensibilités. Je suis tarnais. Même si mon physique n’est pas trop rond. Je sais être rond ».

Midi-Pyrénées Politiques – En cas de victoire aux sénatoriales, allez vous cumuler avec votre mandat de président du Conseil Général ?

Thierry Carcenac.  » Une loi a été votée. En 2017, il sera impossible de cumuler la présidence d’un éxécutif local et un mandat parlementaire « .

Midi-Pyrénées Politiques – Et en attendant 2017, vous allez être un sénateur-président de Conseil Général ?

Thierry Carcenac. « En 2015, il y a des élections cantonales. Nous verrons bien. Et puis il faut que je sois élu sénateur. Là encore, nous verrons bien. A chaque jour suffit sa peine ».

Propos recueillis par Laurent Dubois

 

 

18 Sep

Sénatoriales : Le PS du Tarn-et-Garonne martyrisé

Homme de confiance. Personnage clés. Pendant des années, Yvon Collin a été au cœur de la galaxie Baylet. Président du groupe RDSE jusqu’en 2011, le sénateur du Tarn-et-Garonne avait l’oreille du patron du PRG. Et puis c’est la rupture. Brutale. Violente. L’ancien compagnon de route se voit même interdire physiquement l’accès à un Congrès. « Officiellement » il s’agit d’un désaccord au moment des primaires. Yvon Collin soutient ouvertement François Hollande. Le candidat Baylet (qui est course pour les primaires) vit l’épisode comme un crime de lèse majesté. La sanction tombe. Yvon Collin est exclu du sérail. Cette version des faits est celle d’Yvon Collin. Elle n’est guère convaincante. Autant de hargne et même de haine juste pour une primaire !!! C’est peu crédible. D’autres éléments (peut être liés à la gestion du PRG et très probablement à la montée en puissance de Sylvia Pinel) ont pu peser. Peu importe. Les causes du divorce demeurent obscures. En revanche, les effets sont clairs. Yvon Collin a été ostracisé. Ultime punition. Le sénateur sortant n’a plus le dossard PRG. Il brique un quatrième mandat sur son seul nom. Yvon Collin mène, selon sa propre expression, « une campagne de sénateur ».

Yvon Collin. Sénateur du Tarn et Garonne.

Yvon Collin. Sénateur du Tarn et Garonne.

 

Midi-Pyrénées Politiques – Pourquoi, malgré la perte de l’étiquette PRG, êtes-vous candidat aux sénatoriales ?

Yvon Collin. « J’ai le sentiment d’avoir tenu mes engagements. C’est la première chose qui doit vous habiter quand on décide de se représenter. J’avais pris l’engagement d’être un parlementaire libre et de voter ce que je dois. J’ai eu le même discours à Paris et dans le Tarn-et-Garonne. J’ai voté des lois. J’ai participé au contrôle du gouvernement. J’étais au Sénat du lundi au vendredi quand c’était nécessaire. J’ai même été classé troisième parmi les meilleurs parlementaires ».

Midi-Pyrénées Politiques – Vous êtes candidat mais vous avez perdu l’étiquette PRG.

Yvon Collin. « L’étiquette PRG ne m’a pas été confisqué. J’ai déposé ma candidature sans savoir ce que ferait Baylet. J’ai longtemps pensé qu’il reconstituerait le tandem que je formais avec lui. Il a fait un autre choix. Son casting est d’ailleurs bon. Son colistier est un homme sympathique, apolitique. Son âge, 73 ans, est de nature à rassurer. Jean-Michel Baylet a fait ce qu’il a jugé bon de faire. Je n’ai pas de commentaire à faire là dessus. Je constate seulement que des radicaux sont nostalgiques du tandem que je formais avec Jean-Michel Baylet ».

Midi-Pyrénées Politiques – Comment menez-vous votre campagne ?

Yvon Collin. « Sans faire de publicité comparative. Je fais une campagne de sénateur. En face, c’est une campagne de président de Conseil Général. Jean-Michel Baylet avance en permanence deux arguments : « je vous ai donné » et « de quoi avez-vous besoin ? ». Moi j’avance avec les mains et les poches vides. Je rassure d’ailleurs tout le monde. Le 28 septembre, quel que soit le résultat des sénatoriales, Jean-Michel Baylet sera toujours président du Conseil Général. De mon côté, il me reste 45 communes à faire dont le canton de Beaumont qui en compte 18. Il n’en reste plus beaucoup. Et je vais partout. Même à Montauban ou à Valence dans des communes où on me dit que je ferai 0 voix ».

Midi-Pyrénées Politiques – Vos adversaires dénoncent un «accord secret » entre vous et l’UMP pour faire tomber Jean-Michel Baylet.

Yvon Collin. « Ce n’est un secret pour personne que l’UMP veut la défaite de Jean-Michel Baylet. Mais ce n’est pas mon problème. Je fais campagne ».

Midi-Pyrénées Politiques – Jean-Michel Baylet est très actif dans ces sénatoriales 2014. Pensez vous que cet activisme est signe de fébrilité ? Sur le terrain ressentez-vous un rejet de ce que la droite appelle « le système Baylet » ?

Yvon Collin. « Sincèrement, c’est difficile à dire. Les maires sont très dépendants du Conseil Général. Dans le Tarn-et-Garonne, il existe un dicton : « on ouvre la bouche uniquement chez le dentiste ». Ce qui est certain c’est que le « système Baylet » est perçu comme lourd et pesant. A titre personnel, je trouve que c’est parfois un peu trop. Ce n’est pas un jugement de valeur. En pleine période de crise, recevoir lors d’une « garden party » les maires avec petits fours et champagne c’est peut être trop. Mais est ce que cela va se retourner contre Jean-Michel Baylet ? Je ne le sais pas. De même l’omniprésence de Sylvia Pinel. Une blague circule dans le Tarn-et-Garonne : « ne dites pas que j’ai acheté un nouveau frigo. Autrement Sylvia Pinel va venir l’inaugurer ». Encore une fois, il est impossible de mesurer l’impact de tout cela sur des grands électeurs qui sont secrets.

Midi-Pyrénées Politiques – Le PS a signé un accord avec le PRG. Un accord qui a fait grincer des dents au sein du PS et qui laisse le champ libre au PRG. Ces tensions internes à la gauche peuvent-elles peser sur les urnes ?

Yvon Collin. « C’est un accord en carton pate. Toutes les voix socialistes ne vont pas se reporter sur Jean-Michel Baylet. Le vote socialiste pèse entre 60 et 80 voix. Malgré ou plutôt à cause de l’accord, elles ne vont pas toutes profiter au PRG. On peut comprendre. Dans le Tarn-et-Garonne, les socialistes sont martyrisés par des accords nationaux dans lesquels ils sont toujours sacrifiés. Dans la « Principauté » du « Tarn-et-Garonne » on cède tout pour avoir la paix partout ».

Midi-Pyrénées Politiques – Le résultat des dernières municipales va influencer le scrutin du 28 septembre. Dans quelle mesure ?

Yvon Collin. « La perte de Moissac pèse à elle seule 33 voix de grands électeurs. La chute de Castelsarrasin va également peser dans la balance. Et dans 9 communes à 15 grands électeurs, c’est un arc-en-ciel politique dans lequel les conseillers municipaux et les adjoints revendiquent une liberté de choix. De plus, des éléments de la garde prétorienne de Baylet sont tombés. La droite plafonnait à 150 voix. D’après moi, elle peut atteindre les 250 voix. Peut être plus ».

Propos recueillis par Laurent Dubois

17 Sep

Sénatoriales : Le PRG espère 15 sièges

178 sièges à renouveler dans toute la France. 14 en Midi-Pyrénées. Au niveau national, 96 appartiennent à des sortants de droite et 82 à la gauche. Dans notre région, le tandem « PS-PRG » détient plus des trois quarts des sièges : 11 sur 14. Le 28 septembre prochain les cartes vont être rebattues. Nationalement, la droite doit gagner 7 sièges pour renverser l’actuelle majorité de gauche. Dans les départements midi-pyrénéens renouvelables (Tarn, Haute-Garonne, Gers, Tarn-et-Garonne et Aveyron), l’UMP et l’UDI peuvent espérer gagner du terrain. Les dernières municipales et la bascule à droite de certaines communes vont peser. Sans parler de la fronde liée aux nouveaux rythmes scolaires et d’une réforme territoriale chaotique. Le numéro 2 du PRG, Guillaume Lacroix fait le point sur ce rendez-vous électoral. Le secrétaire général de Jean-Michel Baylet estime que les radicaux de gauche ont su marquer leur différence. Une différence et même des divergences qui peuvent servir de bouclier électoral.

Guillaume Lacroix. Secrétaire Général du PRG.

Guillaume Lacroix. Secrétaire Général du PRG.

 

Midi-Pyrénées Politiques – Dans ces sénatoriales qui s’annoncent difficiles pour la gauche, avez-vous des objectifs chiffrés ?

Guillaume Lacroix. « Le but est évidemment de conserver le groupe RDSE. Actuellement nous disposons de 17 sièges. Et on espère rester autour de 15. C’est conforme à nos projections et nous sommes dans cet état d’esprit ».

Midi-Pyrénées Politiques – Le PS risque de perdre le Sénat. Vous craignez d’être entrainé vers le fond par votre partenaire socialiste ?

Guillaume Lacroix. « Non. Le groupe RDSE est un groupe emblématique. Il a fait bouger la réforme locale défendue par François Hollande. Il a même obtenu gain de cause sur le maintien des départements ruraux. C’est un groupe particulièrement utile. Les élus locaux qui vont voter le 28 septembre le savent. Nous avons d’ailleurs reçu beaucoup de courriers de soutiens et de remerciements ».

Midi-Pyrénées Politiques – Vous pensez donc disposer d’un bouclier contre le mécontentement des « grands électeurs », maires, conseillers municipaux et généraux ?

Guillaume Lacroix. « La réforme locale va être au cœur des sénatoriales. Elle crispe parce qu’elle n’est pas comprise et qu’on ne voit pas les améliorations venir avec elle. Mais, encore une fois, les radicaux de gauche ont su faire bouger les lignes. Ils ont été les défenseurs des territoires ruraux. Les électeurs ne vont pas l’oublier ».

Propos recueillis par Laurent Dubois

 

 

La Valse de Valls

Dans les albums de Lucky Luke, les « pieds tendres » dansent à coup de révolver. Des générations de crêtes brunes et de têtes blondes connaissent la scène. Dans un saloon, un des frères Dalton sort son « six coups » et oblige sa victime à gigoter en criblant le sol de balles. Ce « gimmick » a une version politique. Le « pied tendre » n’est pas vraiment tendre. Et ce n’est pas le pied pour lui. Manuel Valls sort d’un épisode parlementaire laborieux.

Manuel Valls à la tribune de l'Assemblée. Photo : Kovarik/AFP

Manuel Valls à la tribune de l’Assemblée. Photo : Kovarik/AFP

Le premier ministre vient d’obtenir une petite confiance de la part de sa majorité. En fait, cet exercice est une « valse » contrainte. Ses « Daltons » sont les fameux Frondeurs. Manuel Valls agit sous leurs tirs permanents. Pour calmer le feu, il a du organiser une danse du ventre. Afin d’obtenir la confiance, le locataire de Matignon n’a pas ménagé ses efforts. Réunions. Dîners. Clins d’œil appuyés dans son discours de politique générale. Manuel Valls ne jouait pas l’existence de son gouvernement.

La fronde des Frondeurs est un élastique mou. Leurs projectiles sont en caoutchouc. Ils dégainent en permanence. Mais ils proclament leur appartenance à la majorité et ils choisissent la charge creuse de l’abstention. Manuel Valls connaissaient le côté « opération blanche » du vote de confiance. En quittant Matignon, avant la séance de mardi dernier, il savait qu’il retrouverait Matignon.

Néanmoins, le péril était réel. Il ne s’agissait pas de sauver la peau du gouvernement. C’est bien pire. Le vote de la confiance devait permettre à Manuel Valls de durer et d’endurer. Le premier ministre avait besoin de conforter son autorité politique. C’est loupé. Les Frondeurs n’ont pas été des coupeurs de tête. Mais ils « mutilent » le second gouvernement Valls. Ils lui brisent les reins. Lors du premier vote de confiance, six mois en arrière, ils étaient 11. Leur nombre a triplé.

Cette comptabilité est jugée insignifiante par les soutiens de Manuel Valls. Dans un communiqué de presse, le député de Haute-Garonne (et numéro trois du PS), Christophe Borgel estime que le décompte des Frondeurs occulte les vrais problèmes, les questions de fond. Il demande un peu plus de hauteur de vue. Christophe Borgel est dans son rôle d’avocat.

Mais, sans se comporter en procureur, il est évident que le nombre de divisions relève l’ampleur de la division. Les 31 Frondeurs représentent une minorité de la majorité. Mais cette minorité s’étend et se faire entendre. En six mois, les ralliements se sont multipliés. Et surtout la chorale médiatique des contestataires occupe les ondes télévisuelles. Manuel Valls peut compter sur le retour de Nicolas Sarkozy (prévu ce week-end). L’agitateur (agité) de l’UMP va être une formidable machine à créer du Clivage. La gauche va retrouver l’homme qu’elle adore détester. Mais cet appel d’air ne va pas renouveler l’oxygène politique de Manuel Valls. Le vote de mardi traduit un divorce. Malgré l’annonce de primes pour les retraités modestes ou la suppression de la première tranche d’imposition, Manuel Valls est « hémiplégique ». Il a perdu son lobe gauche.

Laurent Dubois

2015 : année électorale

Manuel Valls l’a donc annoncé hier : les élections départementales (ex-cantonales) seraient donc maintenues en mars 2015 et les élections régionales auraient lieu fin 2015.

Manuel Valls, hier à l'Assemblée nationale-AFP PHOTO / ERIC FEFERBERG

Manuel Valls, hier à l’Assemblée nationale-AFP PHOTO / ERIC FEFERBERG

 

Sursaut d’espoir ou dernière séance ? Les conseillers généraux vont donc remettre leur mandat en jeu. Reste à savoir maintenant quels départements conserveront une assemblée de représentants. Les départements ruraux semblent d’ores et déjà épargnés mais quid de la Haute-Garonne ? On repart donc pour un tour mais de combien de temps ? Un an, deux ans ? Suite à la prochaine annonce gouvernementale ou présidentielle.

 

Régions plutôt satisfaites

Côté région, son sort semble scellé. C’est donc celle regroupant Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon qui va naître dans les urnes. Côté Méditerranée, un intérim s’installe dans la douleur après le décès de Christian Bourquin et chez nous Martin Malvy ne s’est toujours pas prononcé, chaque dauphin potentiel se gardant bien de prendre position.

Pour l’Association des régions de France qui se réuniront à Toulouse les 9 et 10 octobre prochain, c’est la satisfaction. « Le Premier ministre a entendu les arguments des Régions unanimes: ce calendrier est le seul réaliste pour réussir la réforme territoriale. Cette décision laisse du temps à la démocratie et à la construction d’une nouvelle aventure territoriale dans les nouvelles Régions. En revanche, cette réforme ne peut se limiter à des rapprochements de Régions. »

 

Plus qu’un rapprochement de régions

Et Martin Malvy Malvy l’a bien compris alors qu’il inaugurait l’Innovation Connecting Show de Toulouse cette semaine. Il propose dans la ville rose « la tenue d’Etats généraux de la recherche, de l’innovation et du transfert de technologie pour Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, dès que la fusion aura été adoptée définitivement, et lance un plan d’action « usine du futur » pour les PME ».

Bref c’est bel et bien une réforme à deux vitesses qui s’annoncent : ceux qui s’y voient déjà et ceux qui ne voudraient jamais y être.

Patrick Noviello

16 Sep

Départements en première ligne

Qui a dit que les conseils généraux ne servaient plus à rien ? L’actualité semble vouloir nous montrer le contraire.

Sans cesse à la Une ces derniers jours : le Conseil Général du Tarn. Porteur du projet du barrage de Sivens, il a subi de multiples assauts d’opposants à l’ouvrage. Le Département se veut, avec cette infrastructure, aménageur de territoire. Maître d’œuvre, il subit donc de plein fouet l’ire des anti-barrages.

Département bâtisseur

« Dans un état de droit, il n’est pas tolérable qu’une minorité de personnes par le biais d’actions médiatiques ou violentes puissent remettre en cause, hors de tout cadre légal, des décisions reconnues d’intérêt général. » Voilà donc l’image du Département « bâtisseur » se battant, selon les propos de Thierry Carcenac le président du conseil tarnais, pour le bien de chacun.

Mais les compétences de cette collectivité locale sont aussi sociales (RSA, allocations personnes handicapées ou dépendantes), à l’image de l’aide accordée aux jeunes majeurs vulnérables. En Haute-Garonne, Pierre Izard estime qu’il n’a plus les moyens de financer leur afflux dans le département. Les travailleurs sociaux sont en colère et ont installé un campement devant l’entrée du Conseil Général.

On ferme

Son Président décide de sa fermeture « afin d’éviter tout risque d’incident et de manière à protéger les personnes et les biens », et ce, de jeudi après-midi dernier à ce lundi matin. L’ensemble du personnel est renvoyé chez lui et les services fermés. Curieuse manière de procéder au moment où cette institution défend son caractère indispensable pour le public face à la réforme territoriale.

Numéro Spécial du magazine du Conseil Général de Haute-Garonne

 

Et le magazine du Conseil général de la Haute-Garonne de sortir un « numéro spécial » annonçant que « 62% des hauts-garonnais disent NON à sa suppression » (sondage CSA réalisé en juin 2014 auprès d’un échantillon de 501 personnes). Besoin de se légitimer, envie de montrer que les électeurs le plébiscitent ou tout simplement peur de voir ses compétences absorbées par l’agglomération toulousaine ?

Sondage favorable

Seules les assemblées des départements ruraux seraient conservées si l’on en croit les dernières informations, relayées notamment par un autre président de département, celui du Tarn et Garonne, Jean-Michel Baylet. Alors baroud d’honneur ou véritable relance, les conseils généraux ne semblent pas avoir dit leur dernier mot.

 

Patrick Noviello

11 Sep

Affaire AWF : Gérard Onesta pose 2 questions

Soupçon de favoritisme. La Région Midi-Pyrénées est secouée par une violente secousse. La Justice enquête sur des marchés publics attribués à une société (AWF) appartenant à un membre de la famille de Kader Arif. Le secrétaire d’Etat aux Anciens Combattants de François Hollande. Le vice-président EELV de la Région réagit. Gérard Onesta soutient Martin Malvy. Pour lui, l’honnêteté de l’ancien ministre ne fait aucun doute. Simplement, il s’interroge. D’après lui, deux questions doivent obtenir des réponses. Gérard Onesta est prudent. Il refuse, selon sa propre expression, de « hurler avec les loups ». Mais il attend des éclaircissements.

 

Gérard Onesta-Vice président EELV Région Midi-Pyrénées

Gérard Onesta-Vice président EELV Région Midi-Pyrénées

Midi-Pyrénées Politiques- Depuis la publication d’un article dans « Le Canard Enchainé » et l’ouverture d’une enquête préliminaire, la Région Midi-Pyrénées est dans l’œil du cyclone. Votre réaction à chaud ?

Gérard Onesta. « Avant toute chose, pas un seul moment je ne mets personnellement en cause Martin Malvy. Tout le monde connaît la stature du personnage. Personne ne peut imaginer un seul instant que le président de la Région s’occupe dans le détail du moindre marché public. Je veux et je peux également témoigner de la qualité des services qui s’attachent à mener de manière rigoureuse les procédures et notamment les procédures de marchés publics. Mais il peut toujours y avoir des failles ».

Midi-Pyrénées Politiques – Des failles, des erreurs ou des fautes ?

Gérard Onesta. « Des failles. Dans les commissions d’attributions qui sont d’ailleurs composées d’élus de la majorité et de l’opposition, les élus qui siègent connaissent les montants. Mais pas les montages. Ainsi ils ne savent pas qui se cachent derrière le sigle d’une société. Les élus ne sont jamais informés de manière totale. Ainsi, les élus pouvaient parfaitement ignorer que derrière AWF, il pouvait y avoir la famille Arif. Il faudrait d’ailleurs remédier à cela et améliorer les conditions d’examen des dossiers » .

Midi-Pyrénées Politiques – D’après vous, l’attribution de marchés publics à AWF ne soulève donc pas de questions ?

Gérard Onesta. « Europe Ecologie pose deux questions. Mais attention j’insiste sur le conditionnel. Un conditionnel que je souligne trois fois. La justice est saisie. Il faut attendre qu’elle se prononce et les éléments dont nous disposons viennent de la presse. Il faut être très prudent. Mais nous attendons la réponse à deux questions. Première question, si les chiffres qui circulent dans la presse sont vrais, comment un marché initial a pu être à ce point gonflé ? Comment, avec les avenants, on a pu arriver à une augmentation de 500% ? Et ces avenants ont-ils été soumis à une commission ? Seconde question : s’il est vrai que les services ont annulé un marché attribué à AWF parce que cette société à tenter de fausser la concurrence il fallait alors réfléchir à deux fois avant de continuer à travailler avec elle. C’est au minimum une maladresse. Et cela pose question. Je dis bravo aux services qui ont fait leur travail en annulant la procédure. Mais il y a eu peut être une faille ».

Propos recueillis par Laurent Dubois

 

 

08 Sep

Insécurité à Toulouse : pas (encore) de rupture entre JL Moudenc et P Cohen

Un serial plaideur. Eric Mouton est un pénaliste connu et reconnu. Depuis maintenant 18 ans, il promène sa robe noire aux Assises et en Correctionnelle. A son actif des gros dossiers qui lui ont valu les projecteurs médiatiques. Dernier en date, l’affaire dites des « crevettes brésiliennes ». Eric Mouton défend l’ancien propriétaire d’un journal toulousain soupçonné d’ « escroquerie en bande organisée, association de malfaiteurs et blanchiment ». Le dossier est entre les mains de la « Juridiction Inter-Régionale Spécialisée » de Bordeaux. Une JIRS que le maire de Toulouse souhaite pour la ville Rose. En pleine série noire (règlement de compte à la Kalachnikov, meurtre au couteau), Eric Mouton réagit à cette proposition de Jean-Luc Moudenc. Il réagit en praticien de la Justice. Mais également en tant que membre du bureau de l’UDI.

Eric Mouton. Avocat et membre du bureau de l'UDI. Photo LaurentDubois/France3MidiPy

Eric Mouton. Avocat et membre du bureau de l’UDI. Photo LaurentDubois/France3MidiPy

Midi-Pyrénées Politiques. Il existe 8 JIRS dans toute la France : Paris, Lyon, Marseille, Lille, Rennes, Nancy, Bordeaux et Fort de France. Jean-Luc Moudenc souhaite que Toulouse rejoigne la liste. En tant que praticien de la justice, vous soutenez cette proposition ?

Eric Mouton : « oui je soutiens la demande de création d’une JIRS. Mais ce n’est pas tant le principe que je soutiens que le fait de remédier à une bizarrerie : l’absence de JIRS à Toulouse ».

-Midi-Pyrénées Politiques. Une telle création serait vraiment positive ? Le Justice serait-elle plus efficace ?

Eric Mouton. « En tant qu’avocat, je vois des dossiers délocalisés à Bordeaux. Cela pose des problèmes d’organisation. C’est donc effectivement une question d’efficacité ».

-Midi-Pyrénées Politiques. Et pour le justiciable ? La justice toulousaine serait elle plus rapide et efficace ?

Eric Mouton. « Sincèrement, on ne peut pas dire que les juges d’une JIRS sont plus sévères. Je ne dispose pas non plus d’éléments permettant d’affirmer que les juges spécialisés ont une meilleure capacité que les juges traditionnels ».

-Midi-Pyrénées Politiques. Toulouse a subi une série de faits divers violents. Les médias comparent la ville Rose à Marseille. Pour vous, cette comparaison est pertinente ?

Eric Mouton. « Sincèrement, je ne vois pas l’intérêt. Je laisse cela à la presse. Toulouse a clairement l’image d’une ville violente. Mais il n’est vraiment pas opportun de faire une comparaison ».

-Midi-Pyrénées Politiques. Vous êtes avocat de profession. Mais vous êtes également un responsable politique, membre du bureau de l’UDI 31. Comment jugez vous l’action de Jean-Luc Moudenc en matière de sécurité ? D’après vous, existe-t-il une rupture par rapport à l’action de l’ancienne municipalité, celle de Pierre Cohen ?

Eric Mouton. « Pour le moment, il est trop tôt pour acter une rupture. C’est normal. On ne peut pas juger après 5 mois ».

-Midi-Pyrénées Politiques. Le recrutement de policiers municipaux va dans le bon sens ?

Eric Mouton. « Clairement oui. Cela répond aux besoins de notre ville. D’ailleurs dans le cadre de la campagne municipale (Eric Mouton était membre de l’équipe de Christine de Veyrac), nous avons proposé le doublement des effectifs ».

Midi-Pyrénées Politiques. Et l’armement de la police municipale ?

Eric Mouton. « Ce n’est pas illogique. Je crois à la dissuasion et tout ce qui peut avoir un effet dissuasif va dans le bon sens ».

 Propos recueillis par Laurent Dubois