27 Déc

Bye Bye Bisphénol A !

Dès 2013, nos chères têtes blondes ou brunes ne biberonneront plus de Bisphénol A. La loi l’interdisant dans les ustensiles des 0-3 ans a été publiée mercredi 26 décembre au Journal Officiel. Elle a été adoptée à l’unanimité en deuxième lecture le 13 décembre sur une proposition du député socialiste Gérard Bapt. « Des millions de consommateurs ont-ils été intoxiqués depuis 50 ans en consommant les canettes et les boîtes de conserves ? » interroge sur son site internet l’ancien maire de Saint-Jean.

Le député de Haute-Garonne ne s’est pas posé longtemps la question et a mené un combat de plusieurs années pour arriver à faire voter la décision entrée en vigueur mercredi. Seulement pour les produits ne concernant pas les enfants, il faudra attendre encore un peu. L’interdiction générale pour les conditionnements directement en contact avec les denrées alimentaires ne se fera qu’au 1er janvier 2015. Et elle a été arrachée après un débat animée.

« Je ne pensais pas que j’avais été élu sénateur pour passer deux heures à débattre sur un pot de cornichon » se rappelle avec humour Jean-Jacques Mirassou. Et le sénateur socialiste de Haute-Garonne d’expliquer que les distributeurs de ce type de condiments ne sont toujours pas parvenus à remplacer le Bisphénol A dans la composition de leurs bocaux. Un délai supplémentaire leur a donc été accordé.

« Si le texte propose d’interdire à partir du 1er janvier 2014 la fabrication, l’importation, l’exportation et la mise sur le marché de tout conditionnement alimentaire comportant du BPA, c’est parce que ce délai a pour objet de permettre aux industriels de mettre au point des substituts et aux autorités sanitaires de vérifier leur innocuité » confirme Gérard Bapt.

Quoi qu’il en soit après les multiples avertissements du plus ancien des députés de la région, je n’ai pas attendu cette nouvelle loi pour repasser aux biberons en verre pour mes enfants. En revanche, je mange toujours des cornichons…

Patrick Noviello

20 Déc

A. Marciel : « un droit d’inventaire sur le bilan Cohen »

Alexandre Marciel - maire adjoint PRG de Toulouse

2014, c’est maintenant. L’agenda d’Alexandre Marciel enjambe les années. 2012 est encore là pour quelques jours. 2013 n’a pas commencé. Mais l’élu PRG, adjoint à la mairie de Toulouse, a déjà la tête et les deux jambes dans la course aux municipales. « A partir de janvier, tous les quinze jours, dans des salles publiques ou des cafés, (Alexandre Marciel) va réunir autour de différents thèmes des personnalités, des citoyens et des chefs d’entreprises ». Ces réunions, principalement « axée sur la vie et la ville de Toulouse », doivent permettre un « rassemblement programmatique ». Cette initiative correspond à « une feuille de route délivrée par Jean-Michel Baylet ». Le président du PRG a adressé un message à ses troupes : « au boulot les radicaux de Toulouse »  Alexandre Marciel ne cache pas ses objectifs. « Il s’agit de monter en force et c’est le niveau de rapport de force qui arrêtera la stratégie ». En clair, il n’exclut rien : une liste PRG autonome ou un ticket avec Pierre Cohen. Dans les faits, c’est la dernière hypothèse qui va probablement s’imposer. A demi-mots, par ses silences et ses hésitations, Alexandre Marciel dévoile le pot aux roses. Le PRG espère négocier une liste commune avec le PS. Il brandit son étendard. Mais, à Toulouse comme ailleurs en France, il est prêt à le replier. Tout dépendra de la générosité – en termes de places – de l’allié socialiste. Afin de préparer ce marchandage, Alexandre Marciel revendique « un droit d’inventaire sur le bilan Cohen ». Le PRG a voté toutes les délibérations de la majorité municipale. Néanmoins, Alexandre Marciel exerce son droit de critique. Pour lui, « certains dossiers sont bien gérés. D’autres peuvent prêter à critiques et d’autres, enfin, peuvent être améliorés ». Parmi les points positifs, il range « le plan d’urbanisme et l’aménagement du centre ville. Il fallait le faire. C’est très positif ». En revanche, « au niveau des transports, c’est plutôt négatif ». D’ailleurs, Alexandre Marciel espère accueillir dans ses futures réunions  Joël Carreiras. Ce dernier est le directeur de la SMAT : Société de la Mobilité de l’Agglomération Toulousaine. Les habitants de la ville Rose connaissent bien ce sigle. Il est notamment présent sur la carrosserie des bus. Une réflexion commune avec ce pilier de l’équipe Cohen aurait une valeur symbolique. Elle montrerait que le PRG et le PS roulent dans la même direction.

LD

Procréation Médicalement Assistée : naissance d’une polémique

Photo : marcel Mochet / AFP

Le débat sur le mariage et l’adoption pour les couples homosexuels n’en finit plus de rebondir. Les députés socialistes ont décidé hier de déposer un amendement sur la Procréation Médicalement Assistée. Cette initiative divise au sein même du PS dont 27 députés ne signeront pas cet amendement.

« C’est sur le principe de l’égalité que nous avons décidé de légiférer sur le mariage pour tous. J’y souscris sans réserve. Mais nous rompons ce principe en autorisant la PMA ». C’est ainsi que Monique Iborra commente sans détour cette décision sur son blog. De son côté Gérard Bapt rejoignait dès hier dans cette opposition sa collègue, comme lui, députée de Haute-Garonne. Pour l’ancien maire de Saint-Jean, cet amendement « soulève bien d’autres questions, d’ordre éthique et médical ». « Ce n’est pas une mesure d’égalité puisque les célibataires ou les couples d’hommes ne bénéficieront pas d’un tel droit à l’enfant ».
Catherine Lemorton ne partage pas ce point de vue. Pour elle, « il ne faut pas s’interdire le débat, même s’il s’annonce effectivement difficile dans l’hémicycle. La parentalité ne s’arrête pas à l’adoption ». La présidente de la commission des affaires sociales souhaite « qu’on en finisse avec l’hypocrisie ». « Il n’est plus acceptable qu’on oblige des femmes à aller se faire inséminer en Espagne, aux frontières de notre département, comme si on ne voyait rien ». La députée reconnaît toutefois « ne pas avoir de certitude » et admet, comme le président des députés radicaux de gauche, Roger-Gérard Schwartzenberg, que « cet amendement peut amener un risque d’inconstitutionnalité ».
Voilà en tout cas une division au sein de la gauche qui ne peut que renforcer l’opposition UMP dans sa dénonciation d’une « cacophonie au sein de l’actuelle majorité ». « Dans un contexte où son programme économique est décrié, le gouvernement essaie de détourner l’attention sur des questions de société mais cette tactique ne marche pas » commente Jean-Luc Moudenc. Pour le député UMP de Haute-Garonne, « la question de la Procréation Médicalement Assistée est une question délicate et mérite un débat bien plus approfondie à l’image de ce que le Professeur Sicard a fait sur la fin de vie ».
L’ancien maire de Toulouse explique que « la PMA ne concerne pas que les personnes de même sexe et mériterait d’être traitée par une loi sur la bioéthique ». Gérard Bapt n’est pas loin d’aller dans le même sens : « cet amendement qui concerne le code de la santé publique, c’est très troublant. Le texte sur le mariage homosexuel n’a pas été fait dans cette optique. On va instrumentaliser la médecine pour le droit à l’enfant et qui plus est, sans qu’il y ait eu de vrai débat ».
A défaut du « vrai débat » attendu par certains, la discussion sur le mariage homosexuel devrait avoir lieu le 29 janvier prochain à l’assemblée nationale.

18 Déc

Courant alternatif à gauche

AFP PHOTO/JACQUES DEMARTHON

Est-ce un court-circuit, de l’électricité dans l’air ou tout simplement un courant alternatif. A gauche, les voix se multiplient pour appeler la nouvelle majorité à infléchir sa politique.

« Au quotidien, les gens ne voient pas toujours la différence entre la politique de Hollande et celle de Sarkozy ».  Cette déclaration n’est pas signée Jean-Luc Mélenchon ou Marine Le Pen mais bel et bien d’un député socialiste : Jacques Valax. « Malaise, inquiétude, insatisfaction et donc déception » voici les termes employés par l’avocat. « On a peur de faire peur à certaines catégories sociales(…) Plus personne ne croit à l’efficience de nos choix politiques » confie-t-il sur notre antenne.
Le député du carmausin fait partie de la quinzaine d’élus socialistes qui a écrit une lettre à François Hollande. Objectif : rappeler au président qu’il est avant tout là pour répondre à « l’aspiration légitime des salariés et des ouvriers modestes à améliorer leurs conditions de vie ». Comme ses collègues signataires, le parlementaire appelle de ses vœux la mise en place de « la grande réforme fiscale ».
Alors comment interpréter cette mise en garde ? Déjà, lors du congrès de Toulouse, bon nombre de socialistes avaient rappelé que « le parti est aussi là pour dire « attention » à la majorité qui gouverne ». Parmi eux : Paul Quilès. L’ancien ministre de Mitterrand a animé  le 12 décembre dernier le débat organisé par « Gauche Avenir » à Paris. Crée en mai 2007, après la défaite de la gauche à la présidentielle, ce club regroupe des personnalités notamment du PS, du PCF, du Parti de Gauche et de la société civile.
« Nous reprenons nos travaux avec comme ligne politique de rassembler la gauche pour réussir le changement pour lequel les électeurs ont voté » explique le maire de Cordes.
Paul Quilès est notamment intervenu pour rappeler que « la gauche ne doit pas se tromper de chemin et de stratégie. Les conséquences sociales et économiques seraient terribles et les conséquences politiques le seraient tout autant ». Voilà François Hollande et Jean-Marc Ayrault prévenus…

13 Déc

Christian Picquet et le budget 2013 : « la Région doit oser emprunter »

Christian Picquet dans son bureau au Conseil Régional

Noël approche. Au pied du sapin, Martin Malvy dépose un colis : le budget 2013. Pour Christian Picquet, le paquet n’est pas un cadeau. Le vote se déroulera les 20 et 21 décembre. En attendant les négociations continuent. Pour l’élu du Front de Gauche, « à ce stade le compte n’est pas bon. On continue à discuter pour obtenir un budget offensif. La Région doit notamment trouver des moyens pour que tous les enfants aient accès à la cantine ». Christian Picquet est optimiste. « La discussion a commencé entre les groupes de la majorité. Le projet de budget a déjà bougé sur la politique de la ville ». Christian Picquet pointe les marges de manœuvres. « En terme de fonctionnement, Martin Malvy fait toutes les économies que l’on peut faire. En revanche, certaines lignes peuvent être ponctionnées. La Région dépense des sommes faramineuses pour des salons et les subventions à l’enseignement  privé sont largement supérieures à celles exigées par la Loi ». Pour desserrer l’étau budgétaire, Martin Malvy plaide pour une taxe sur les autoroutes ou le numérique. Christian Picquet, « est dubitatif sur la création de nouvelles taxes ». En revanche, il est favorable à un crédit d’investissement. Il rejoint la position d’Europe Ecologie. Dans son esprit, un emprunt aujourd’hui préparait la croissance de demain. « La Région doit oser emprunter pour favoriser les investissements d’avenir ». Martin Malvy écarte fermement cette option. Les finances régionales sont saines et Midi Pyrénées est très bien classée par les agences de notation. Le président Malvy est très attaché à ces lauriers. Il oppose souvent l’argument d’une dégradation de la note midi-pyrénéenne à ceux qui militent pour un emprunt d’investissement. Christian Picquet « ne peut pas entendre ce genre d’argument de la part d’un élu de Gauche. L’intérêt général ne dépend pas des agences de notation ».

LD

11 Déc

La Voix est libre s’invite au Sisqa, samedi 15 décembre à 10h50

France 3 Midi-Pyrénées et de France 3 Aquitaine joignent leurs forces pour vous proposer une émission spéciale «La Voix est Libre» d’une heure, sur le thème de l’agriculture et de l’industrie agroalimentaire de nos deux régions.

Pour vous en parler, Pierjean Frison et Franck Omer recevront :

  • Alain ROUSSET, Président de la Région Aquitaine,
  • Christian PEES, Président Coopérative Euralis,
  • Henri BIES-PERE, Président de la FNSEA d’Aquitaine,
  • Laurent REVERSAT, Délégué Confédération Paysanne à l’Interprofessionelle de Roquefort – Producteur de lait de brebis.

De nombreux reportages viendront illustrer ces échanges :

  • La bannière Sud-Ouest France ou la naissance d’une nouvelle marque.
  • Quel est le poids économique de l’agriculture et de l’agro-alimentaire en Midi-Pyrénées et en Aquitaine ?
  • Les difficultés actuelles de ce secteur.
  • Les pistes de développement : filières courtes et le «manger local».

Pour en savoir plus sur l’émission spéciale SISQA et sur le salon

07 Déc

Quel avenir pour nos universités ? dans la Voix est libre, samedi 8 décembre à 11h30

ffsa.fr

Les assises de l’enseignement supérieur viennent de s’achever. Parmi leurs objectifs : la réussite des étudiants, une nouvelle ambition pour la recherche ou encore une meilleure adéquation des universités avec le monde professionnel.
Ce débat sera aussi l’occasion pour nous de faire le bilan de l’autonomie des universités prônée par Nicolas Sarkozy et de se projeter sur les ambitions de la nouvelle majorité pour l’enseignement supérieur

Avec nous pour en discuter,
Nicole Belloubet vice-présidente du conseil régional en charge de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Jean-Michel Lattes, maitre de conférences en Droit privé Université Toulouse Capitole, ancien adjoint (PRV) au maire de Toulouse
Dominique Le Quéau, scientifique et rapporteur des Assises en Midi-Pyrénées.

Quel avenir pour nos universités ? dans la Voix est libre, samedi 8 décembre à 11h30

ffsa.fr

Les assises de l’enseignement supérieur viennent de s’achever. Parmi leurs objectifs : la réussite des étudiants, une nouvelle ambition pour la recherche ou encore une meilleure adéquation des universités avec le monde professionnel.
Ce débat sera aussi l’occasion pour nous de faire le bilan de l’autonomie des universités prônée par Nicolas Sarkozy et de se projeter sur les ambitions de la nouvelle majorité pour l’enseignement supérieur

Avec nous pour en discuter,
Nicole Belloubet vice-présidente du conseil régional en charge de l’Education, de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche
Jean-Michel Lattes, maitre de conférences en Droit privé Université Toulouse Capitole, ancien adjoint (PRV) au maire de Toulouse
Dominique Le Quéau, scientifique et rapporteur des Assises en Midi-Pyrénées.

04 Déc

Nationaliser : qu’en pense-t-on en Midi-Pyrénées ?

Arnaud Montebourg - AFP / PHILIPPE DESMAZES

Elle devait être son « arme de dissuasion massive », elle lui a finalement explosé au visage. La nationalisation prônée par Arnaud Montebourg ces derniers jours est-elle un fantasme ou une vraie réponse aux licenciements en France comme en Midi-Pyrénées ?

Faisant référence aux fourneaux de Florange, le ministre du redressement productif a déclaré «  la nationalisation est une proposition qui aura une vie plus longue que cet épisode ». Jean-Marc Ayrault, lui, est plus ambigu. Le premier ministre confie dans les colonnes du Journal du Dimanche : «  La nationalisation est une solution facile. Je ne dis pas que l’Etat ne peut pas, je n’ai pas de dogme, je ne veux pas mentir, et ne veux pas dire que j’ai la formule magique. Je ne veux pas jouer avec les gens, je ne ferai jamais ça c’est une question de respect ».

Jean-Luc Moudenc député UMP de Haute-Garonne n’est « pas contre une nationalisation temporaire » mais « il faut qu’elle s’inscrive dans un cadre politique précis. Dans le cas de Florange, on a assisté à une véritable cacophonie entre un ministre, son premier-ministre et le président ». Autre député de Haute-Garonne mais PS, Christophe Borgel a signé avec une centaine d’autres parlementaires un texte de soutien à Montebourg. Pour lui, François Hollande a fixé les grandes lignes en la matière. Christophe Borgel croit en l’outil nationalisation temporaire « mais pas dans tous les cas sinon ça n’aurait aucun sens économique, seulement lorsqu’il y s’agit d’entreprises stratégiques ». Reste à définir lesquelles…

A l’époque de la fermeture de Molex, les syndicats de l’entreprise avaient eux aussi évoqué une possible nationalisation « car on travaillait avec PSA à l’époque » se rappelle Denis Parise. L’ancien secrétaire du CE partage la colère des salariés de Florange : « Ils n’ont plus confiance en leur patron. Imaginez si on nous avait demandé de retravailler avec le nôtre chez Molex ! ». Mais l’actuel conseiller régional comprend aussi l’attitude du gouvernement : « Il y a 6 ou 7 ans, ils l’auraient fait. Mais aujourd’hui il y a des plans sociaux tous les jours. S’ils avaient dit oui pour Arcellor Mittal, ils n’arrêteraient plus d’être sollicités. »

Seulement « nationaliser », d’autres comme Didier Zerbib, n’y croient pas une seconde. Le délégué CGT de Freescale Toulouse n’y voit qu’un « effet d’annonce » de la part d’Arnaud Montebourg. « Nous en tout cas, ce n’est pas une demande qu’on a faite. Il vaudrait mieux une loi pour interdire les licenciements dans les entreprises qui font des bénéfices ». Didier Zerbib explique avoir été pendant des mois en contact avec le cabinet d’Arnaud Montebourg qui, selon lui, « n’a pas eu les tripes d’aller jusqu’au bout » pour sauver le site toulousain. « Il y avait un repreneur. Il suffisait de boucler un business-plan. L’Etat a mis 50 millions pour sauver 50 emplois chez Molex. Et c’était un gouvernement de droite. Nous, il y avait 300 emplois à sauver et ils n’ont rien mis » conclut-il, dépité.

Patrick Noviello