29 Juin

Municipales à Toulouse-Parti socialiste : les vrais chiffres de l’investiture « Pellefigue-Raynal »

Le PS vient d’investir une conseillère régionale et un sénateur pour les Municipales à Toulouse. Une double investiture marquée par une faible participation et un nombre limité de votants.

Siège du PS de la Haute-Garonne à Toulouse; Photo : MaxPPP

Le « premier fédéral » se félicite du résultat. Sébastien Vincini est satisfait du score mais aussi de la participation. « Nadia Pellefigue et Claude Raynal ont obtenu le soutien des militants à la hauteur de 95,1% des voix. Une participation de 66% a été constatée » déclare le patron des socialistes de la Haute-Garonne.

95 % des voix mais uniquement 311 votes

Les chiffres officiels sont flatteurs. Mais la réalité est moins reluisante. Pour les Municipales 2020, le PS a inauguré un vote élargi à l’ensemble des sections de la Métropole toulousaine. Malgré cette montée en puissance, on est très loin des scores des précédentes municipales : 705 voix pour Pierre Cohen. Et il s’agissait uniquement de votes toulousains, sans l’appui des 36 communes de Toulouse Métropole : Tournefeuille, Colomiers, Brax, Blagnac…

Nadia Pellefigue et Claude Raynal ont obtenu 311 votes sur les 349 votants. Le reste des suffrages se répartit entre les « blancs et les nuls » (22 ) et les 16 voix obtenues par le seul concurrent du tandem.

Afin d’éviter un décompte entre vote « toulousain » et « métropolitain » une seule urne était prévue. Il est impossible de dire combien de toulousains ont voté pour le tandem. C’était, d’ailleurs, le but de la manoeuvre. Une estimation évoque toutefois entre 120 et 140 militants toulousains ayant voté pour le ticket « Pellefigue-Raynal ».

66% de participation (version officielle) ou 71% d’abstention ?

Sébastien Vincini donne le chiffre de 528 militants, représentant la section de Toulouse et les 36 autres sections de la Métropole. C’est sur cette base que le 1er fédéral calcule le taux de participation. Mais il existe un autre chiffre : 1230. C’est le nombre d’inscrits et là le taux de participation est beaucoup plus faible…29,1%.

34 ou 71,69 % d’abstention, ce n’est pas vrai pareil. Avec une abstention largement au dessus de 50%, difficile de parler de « vitalité ».

A noter que pour le dernier Congrès, la participation était de 48% sur l’ensemble de la Fédération du PS 31. 856 militants s’étaient déplacés. S’agissant des Municipales de 2014, 742 militants de la section de Toulouse ont participé à la désignation de Pierre Cohen.

Laurent Dubois (@laurentdub)

28 Juin

Municipales : Quentin Lamotte, candidat du RN  à Toulouse

Quentin Lamotte (au centre) entouré de Julien Léonardelli délégué départemental du RN 31 et de Maïthé Carsalade, conseillère régionale RN ce matin, place du Capitole (Photo RN31)

Il s’était révélé lors de son élection au conseil régional dont il est le benjamin. Quentin Lamotte, 31 ans, vient d’être investi par le Rassemblement National pour briguer la Mairie de Toulouse.

Le délégué départemental du RN sourit. A l’heure où d’autres partis se déchirent pour désigner leur candidat, le sien se targue d’être « discipliné ». « Nous avons tout simplement une commission nationale d’investiture » déroule Julien Léonardelli.

D’autres candidats ont également voulu participer au débat mais je soutenais Quentin Lamotte qui était le candidat légitime » (Julien Léonadelli).

Investi au RN sur la ville et le département depuis une dizaine d’année, Quentin Lamotte y pense en se rasant depuis une bonne année. Depuis douze mois, en effet, le Rassemblement National dit avoir « maillé » le territoire toulousain avec des référents pour chaque quartier. Un maillage qui va désormais servir pour les prochaines Municipales.

Je n’ai jamais caché mon appartenance politique »

« Contrairement à d’autres, je n’ai jamais caché mon appartenance politique. Ma liste sera clairement identifiée Rassemblement National. Maintenant, je n’oblige aucune personnalité de la société civile qui nous a rejoint ou nous rejoindra à prendre sa carte au RN » affirme sans détour la tête de liste. Une liste qui se veut « ouverte » mais qui se revendiquera du parti de Marine Le Pen.

Seulement Toulouse n’a jamais vraiment réussi au Rassemblement National aux municipales. « Même si Toulouse est une grande ville et que la bataille y sera aussi politique, il y a un enjeu local » tempère le délégué départemental du RN 31. Julien Léonardelli ne cesse de le marteler : «la politique, c’est pas des mathématiques ! ».

L’objectif ? Etre au second tour ! »

De son côté Quentin Lamotte a quand même fait ses calculs. « Notre objectif est clairement d’être au second tour. On a le socle électoral pour ça, entre 15 et 20 000 voix. Depuis 2014, hormis lors des Législatives de 2017 (NDLR : où il était aussi candidat sur Toulouse), on a régulièrement franchi le nombre de voix pour avoir les 10%. »

Mais le jeune courtier en crédits immobiliers ne veut pas s’en tenir à une logique comptable. « Maintenant, notre travail va être de mobiliser notre électorat mais aussi de lancer un appel aux électeurs LR qui ne sont pas partis chez LREM ».

Ces bulletins qui les feraient basculer au second tour, le candidat RN compte aussi aller les chercher dans les quartiers qu’il qualifie de « sensibles » et où il dit avoir « des marges de progressions ». Pour cela, la thématique de la sécurité sera forcément encore très présente dans le futur programme. « Jean-Luc Moudenc avait des bonnes intentions en la matière. Mais les résultats ne sont pas là . Il avait pourtant les relations politiques pour obtenir des policiers nationaux supplémentaires. Mais on ne peut rien faire si on est défaitiste».

Stop à la densification massive ! »

Autre grief à l’encontre du maire sortant, urbanistique celui-ci : la densification « massive ». « La métropole accueille 7000 nouveaux logements par an dont la moitié à Toulouse. Mais les transports publics ne suivent pas. Prenez le quartier Malepère. 1200 logements vont y être construits et il n’y a qu’une ligne de bus. Que vont faire ces nouveaux arrivants ? Se déverser avec leurs voitures sur une rocade déjà saturée» assure Quentin Lamotte.

Son programme doit encore être affiné. « Nous le consoliderons en juillet-août, avant de le présenter en septembre » précise-t-il. L’agenda semble déjà bien ficelé. Premier sur la ligne de départ ne signifie pas forcément premier sur la ligne d’arrivée. Mais le RN a d’ores et déjà lancé sa campagne et ne compte pas attendre les autres pour conquérir l’électorat toulousain qui lui fait défaut pour atteindre ses objectifs.

Patrick Noviello (@patnoviello)

27 Juin

Réforme des retraites : le groupe de travail présidé par Corinne Vignon rend ses propositions

La députée LREM de Haute-Garonne a présidé pendant trois mois les travaux du groupe transpartisan sur la mise en place d’un système universel de retraite. Auditionnée le 26 juin par la commission des Affaires Sociales de l’Assemblée Nationale, elle a rendu ses préconisations.

Corinne Vignon, députée En Marche de la Haute-Garonne et présidente du groupe de travail transpartisan sur la réforme des retraites. Photo : MaxPPP/isorel

Le constat de la députée est sans appel : « notre système de retraite est dépassé ». Autrement dit, il « n’est plus adapté aux réalités des situations de chacun et laisse certains de nos concitoyens sur le bord du chemin ». Mais attention un système universel ne signifie pas unique. Pour Corinne Vignon, « ce nouveau contrat social permettra de redonner confiance aux français dans notre système de retraite et contribuera à mieux prendre en charge les diversités et les spécificités des parcours de vie et professionnels de chacun ».

Un départ à quel âge ? »

Mais dans le détail que disent exactement les conclusions du groupe de travail ? Ces propositions ont pour but de « venir nourrir le débat national dont les parlementaires se saisiront prochainement ». N’y cherchez donc pas une préconisation précise sur l’âge légal de départ à la retraite. Ce point, sans doute le plus chaud de cette réforme, ne sera véritablement abordé que dans l’hémicycle. Mi-juin, Edouard Philippe avait évoqué « la possibilité d’un départ à 62 ans » mais avait également parlé d’ « un âge d’équilibre » pour inciter à « travailler plus longtemps ».

Quoi qu’il en soit, le groupe de travail formule d’ores et déjà 18 propositions. Parmi celles mises en avant : l’extension du dispositif de la réversion aux pacsés, qui en sont aujourd’hui exclus. Les députés souhaitent également instaurer un système de bonus-malus pour encourager les seniors. « Le coût de la mise hors emploi d’un salarié de plus de 55 ans serait alourdi par une contribution supplémentaire » explique le rapport. Enfin dans le cadre d’une entrée de plus en plus tardive des jeunes dans la vie active, les parlementaires veulent permettre aux stagiaires de constituer des droits à la retraite.

Un bonus/malus pour encourager l’embauche des seniors »

Comment ses propositions, et les quinze autres, ont-elles été établies ? Le groupe de travail a organisé des tables-rondes avec les syndicats de personnel et d’employeurs mais aussi avec des associations de familles ou encore des structures luttant pour l’égalité femmes/hommes. Experts et représentants d’administrations ainsi que fédérations de retraités ont également été entendus. Les « aidants » ainsi que certaines professions dites « à risque » comme gendarmes, pompiers ou encore personnels pénitentiaires ont aussi été consultés.

Que vont devenir ces propositions ? Même si elle a rencontré à plusieurs reprises Jean-Paul Delevoye, Corinne Vignon n’a pas eu d’engagement précis du haut-commissaire à la réforme. Ce jeudi, le ministre en charge des Relations avec le Parlement a indiqué que le projet de loi serait déposé à l’horizon de la fin d ‘année. La réforme des retraites devait initialement être débattue après les Européennes. Pour Jean-Paul Delevoye, « un ou deux mois de plus, ce n’est pas un souci (…) si le délai consiste à enrichir les débats ». « Si le délai consiste à enterrer le sujet, je demanderai à ce moment-là que les choses soient clarifiées » a-t-il cependant rajouté.

Patrick Noviello (@patnoviello) avec AFP

25 Juin

Municipales : rencontre « secrète » entre la présidente PS d’Occitanie et l’homme de confiance d’Emmanuel Macron

Info France 3 Occitanie. La présidente (PS) du conseil régional d’Occitanie a rencontré, à sa demande, le plus proche conseiller d’Emmanuel Macron, Philippe Grangeon.

Carole Delga et Emmanuel Macron à Matignon en 2016. MaxPPP/Isorel

Carole Delga s’oppose régulièrement à Emmanuel Macron. La présidente d’Occitanie a « torpillé » la création d’un groupe En Marche au sein du conseil régional. Cela n’empêche pas l’élue socialiste de se rendre à l’Elysée dans le cadre de ses fonctions. Rien de surprenant. En revanche, la dernière visite élyséenne de Carole Delga est plus étonnante.

Une rencontre (très) politique

Selon nos informations, la socialiste a sollicité et obtenu un rendez-vous avec l’homme de confiance d’Emmanuel Macron. Philippe Grangeon ne s’occupe pas des dossiers régionaux comme la LGV ou les ports. Depuis début février, ce spécialiste en stratégie et communication, « murmure » à l’oreille du Président sur les questions politiques. il a notamment assuré un intérim à la tête du parti présidentiel.

Silence radio du côté de l’entourage de Carole Delga. Aucune confirmation et aucun…démenti. Mais, plusieurs sources (concordantes) confirment la réalité du rendez-vous. Un cadre national d’En Marche est formel : « oui, c’est certain. La rencontre s’est bien déroulée. Carole Delga s’est rendue à l’Elysée ».

Une autre source est plus précise : « la rencontre est passée par les canaux Strauss-Khanien ». Philippe Grangeon a travaillé avec plusieurs ministres socialistes (dont le Tarnais Paul Quilés). Il existe des connexions entre le conseiller et des socialistes. Carole Delga aurait fait transiter sa demande par ce biais.

La nature politique du rendez-vous ne fait aucun doute. En revanche, s’agissant de la teneur des échanges, il existe uniquement des spéculations.

Une intervention pour défendre une candidature Altrad à la mairie de Montpellier ?

Les versions divergent. Pour une source, proche du PS, la rencontre Delga-Grangeon visait à préparer les prochaines régionales. Aux Européennes, le parti de Marine Le Pen a obtenu des scores élevés en Occitanie. Cela représente un vrai danger pour le renouvellement du mandat régional de Carole Delga. La socialiste aurait donc préparé l’éventualité d’un front anti-Rassemblement National avec les « macronistes ». Ce scénario est assez improbable. L’échéance est lointaine : 2 ans. Le sujet a pu être mis sur la table. Mais de là à motiver le déplacement parisien de Carole Delga…

Nous sommes en pleine séquence des municipales. Carole Delga s’investit dans le scrutin à Toulouse. La présidente de Région a littéralement imposé sa vice-présidente, Nadia Pellefigue, aux socialistes de la Haute-Garonne. Selon nos informations, lors de la visite toulousaine du délégué général d’En Marche, Stanislas Guérini,  il a été proposé un rapprochement avec la socialiste Nadia Pellefigue. Carole Delga a pu pousser dans cette direction. Publiquement, c’est impossible à défendre. Les militants socialistes aurait du mal à digérer la manœuvre. De plus, le patron du PS, Olivier Faure, exclut toute alliance avec En Marche.

Mais, bon, il existe bien une proposition de dialogue entre En Marche et Nadia Pellefigue.

En réalité, c’est du côté de Montpellier que les indices sont les plus forts. Selon une source, Carole Delga a défendu la candidature de l’homme d’affaires, Mohed Altrad.

L’entourage le plus proche (et le plus influent) de la présidente de Région entretient des relations étroites avec le milliardaire. Selon le quotidien Midi Libre, la compagne du directeur de cabinet de Carole Delga vient juste de quitter un poste auprès de Mohed Altrad. Un poste, défini par le quotidien régional, comme un « accompagn(ement) de Mohed Altrad dans les premières étapes de sa possible candidature aux municipales ».

Il existe un autre élément qui accrédite l’hypothèse d’une intervention dans les municipales à Montpellier. Carole Delga et le maire sortant entretiennent des relations tendues, pour ne pas dire exécrables. Faire le « bonheur » de Mohed Altrad est déjà une vraie motivation. Mais, en plus, travailler au « malheur » de Philippe Saurel, cela justifie largement un « aller-retour » à l’Elysée.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

22 Juin

5 signes qui prouvent que Jean-Luc Moudenc est déjà candidat à la mairie de Toulouse (même s’il prétend le contraire)

Il le dit à l’envi depuis des mois : Jean-Luc Moudenc n’est pas (encore) candidat à sa succession au Capitole. A 9 mois des élections municipales, il est pourtant déjà candidat. Non déclaré, mais candidat. La preuve.

Copyright : @jlmoudenc / Twitter

On a fini par arrêter de lui poser la question. « Vous êtes candidat aux municipales de 2020 ? ». Roublard, ces derniers mois, Jean-Luc Moudenc n’a jamais répondu par oui ou par non à cette question pourtant simple.

Début 2019, sa réponse était encore sur le mode…

Si je dis que je suis candidat, je lance la campagne. Si je dis que je ne suis pas candidat, j’ouvre ma succession et donc je lance aussi la campagne »

Cette semaine, lors d’une conférence de presse-bilan de son action, il a eu cette phrase :

L’offre politique n’est pas stabilisée. On suppute que je serai candidat. Dans quelques mois, je ferai connaître ma position »

Puisque l’on « suppute », voyons donc sur quoi reposent ces « supputations ».

1) L’obsession du calendrier

Même si personne ne doute qu’il va briguer un nouveau mandat, le maire de Toulouse veut rester le maître des horloges. Et justement, cette obsession à vouloir ne pas se faire imposer un calendrier est aussi un signe de sa future candidature.

Avant l’heure, ce n’est pas l’heure. C’est d’ailleurs une attitude très répandue chez les sortants : rester maire jusqu’au bout, ne pas se laisser embringuer par les autres candidats dans une campagne longue et épuisante…

Le calendrier 2019 et le contexte politique national et local sont d’ailleurs plutôt favorable à Jean-Luc Moudenc : il n’a pas face à lui de candidat qui s’impose, contrairement à ce qu’il fut lui-même dès sa défaite en 2008 face à Pierre Cohen. En outre, ses relations avec La République en Marche au niveau national lui assure que le parti du Président Macron va lui épargner la présence d’une liste En Marche. Mais cette annonce étant repoussée, le temps joue en sa faveur.

2) Un agenda de candidat

Ces dernières semaines, l’agenda « officiel » du maire de Toulouse et président de la Métropole s’est considérablement alourdi. Pas un jour sans un passage à un vide-grenier, un repas des aînés, un tournoi de sport, une rencontre avec des associations, etc… Autant d’occasion de voir du monde, de serrer des mains, d’être vu et d’échanger avec les habitants.

Certes pendant les 5 premières années de son mandat, Jean-Luc Moudenc a retenu la leçon de ce que les électeurs avait reproché à son prédécesseur Pierre Cohen : un maire absent du terrain, trop occupé par des réunions au Capitole, pas assez visible. Jean-Luc Moudenc a donc régulièrement tenu le décompte de ses « visites de quartiers » et n’a pas manqué de faire savoir, par sa communication notamment sur les réseaux sociaux, qu’il n’était enfermé loin des préoccupations des Toulousains.

Mais ces derniers temps, son cabinet a augmenté sa présence sur le terrain. Au point de risquer le burn-out ? En mars 2018, lors d’un interview au sujet de l’emploi de fonctionnaire de de contrôleur de 1ère classe au contrôle général économique et financier, qu’il occupe toujours, il confiait avoir une grande capacité de travail, « 7 jours sur 7 ». L’intensification de sa campagne et ses activités diverses vont finir par ne plus rentrer dans un agenda plein à craquer.

Jean-Luc Moudenc nous avait indiqué vouloir se mettre en disponibilité de la fonction publique au moment où il entrerait en campagne. Le moment approche.

3) Après la pelle et la pioche, le geste inaugural

Dans la première partie de son mandat, comme pour toute alternance, Jean-Luc Moudenc a inauguré à tour de bras les projets lancés… par son prédécesseur ! Désormais, il oeuvre à couper les rubans là où pendant des mois voire des années les pelleteuses ont régné.

C’est le jeu. Les services métropolitains ont été priés, sous le contrôle du cabinet du maire-président, à établir des rétroplannings de livraison des travaux dans la ville qui s’achevaient tous avant la fin du premier trimestre 2020, date des futures élections municipales.

Le maire-candidat inaugure désormais à tour de bras et les engins de chantier quittent la ville. Les Ramblas des allées Jean Jaurès seront livrées fin 2019. L’équipe du maire veut que dans les derniers mois de campagne

4) L’heure du bilan et de la communication

Suffisamment tôt pour ne pas avoir à l’intégrer à des futurs comptes de campagne. Suffisamment tard pour que les électeurs s’en souviennent. Jean-Luc Moudenc est actuellement en mode bilan.

« 5 ans de progrès » c’est le thème autour duquel il décline, semaine après semaine, une série de conférences de presse où il tire le bilan de son action. C’est le jeu du sortant de mettre en avant son propre bilan à quelques mois des échéances municipales.

Mais Jean-Luc Moudenc met dans cet exercice un telle énergie qu’on ne peut pas douter que ce bilan sera aussi la plateforme sur laquelle reposera son projet pour 2020-2016.

L’intensification de sa communication, notamment sur les réseaux sociaux avec l’usage de plus en plus fréquent de la vidéo, est aussi un signe qui ne trompe pas. On n’est pas seulement visible dans la rue. Il faut aussi aller chercher les citoyens sur facebook par exemple.

Cette volonté de s’afficher partout peut aussi parfois se retourner contre lui. Sur les réseaux sociaux, il lui a été reproché de « récupérer » à son compte le titre du Stade Toulousain en Top 14. De même, sa venue sur scène lors de la soirée de clôture du festival Rio Loco lui a valu de copieux sifflets. Pas simple d’être à la fois le maire et… en campagne !

 

5) Tiens, un meeting de lancement de campagne (oups !), un slogan et un mouvement politique !

Le bras armé municipal de Jean-Luc Moudenc, son « parti » personnel, à côté des Républicains dont il est toujours membre, c’est « Toulouse Ensemble ». L’association, qui porte le même nom que le groupe politique majoritaire au Capitole et à la Métropole, n’a pas eu, ces dernières années, une activité très intense.

Mais elle ne s’est jamais vraiment endormie. La voilà qui reprend du service, à quelques mois des municipales. Ce samedi 22 juin, c’était la première grande réunion publique (buffet campagnard inclus), salle Jean Mermoz. Jean-Luc Moudenc et son équipe municipale l’ont scénarisé comme un meeting de lancement de la campagne de 2020. Sans lui donner ce nom.

Entre deux discours, une tartine de pâté et un verre de vin, l’occasion ce samedi de rebooster les militants et adhérents, de relancer la machine pour qu’elle ne s’arrête plus qu’en mars 2020.

Et lors de cette réunion publique, Jean-Luc Moudenc a aussi mis sur orbite un slogan et une mouvement politique « 100 % Toulousain » qui sera celui de sa campagne : « Pour Toulouse » qui se substitue, l’a-t-il annoncé, à Toulouse Métropole Ensemble.

Mais ne comptez (toujours) pas sur lui pour se déclarer. Dans son discours, il a commencé par fustiger les partis (de gauche et de la majorité nationale) qui s’agitent localement pour les municipales.

Toute cette agitation, je n’y participe pas. Je continue à bosser pour Toulouse (Jean-Luc Moudenc, 22 juin 2019)

Bonus : il sort un livre !

Jean-Luc Moudenc veut laisser dans l’histoire de Toulouse, une trace similaire à celle de Dominique Baudis. L’urbanisme, le métro… Les livres aussi ? Baudis était un auteur prolixe, féru d’histoire. Jean-Luc Moudenc publie fin juin « Promenades toulousaines au fil des quartiers » (Editions Privat).

Tout cela n’a aucun lien avec la campagne des municipales, non vraiment aucun, on vous dit !

FV (@fabvalery)

Municipales à Toulouse : Jean-Luc Lagleize n’exclut pas de mener une liste Modem

Une liste « Modem-Majorité Présidentielle » à l’affiche des Municipales à Toulouse. Jean-Luc Lagleize n’exclut pas l’hypothèse et annonce une décision dans les prochaines semaines.

Jean-Luc Lagleize, député (LREM) de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP

Les grandes manoeuvres s’accélèrent. A gauche, La France Insoumise, les écologistes et le socialiste Romain Cujives se sont rapprochés.

En revanche, du côté de la droite et du centre, ce n’est pas le rapprochement qui est d’actualité. C’est plutôt une « offre alternative » qui se dessine. Depuis quelques semaines, des informations « remontaient » au sujet des démarches entreprises par le député Modem, Jean-Luc Lagleize.

Contacté par France 3 Occitanie, le centriste confirme l’hypothèse d’une liste aux Municipales. « La question de la participation ou de la conduite d’une liste aux municipales sera abordée à partir de la rentrée » déclare le parlementaire. Jean-Luc Lagleize consacre principalement son temps à « la mission confiée par le Premier ministre, sur la lutte contre la spéculation foncière ».

la question de la participation ou de la conduite d’une liste aux municipales sera abordée à la rentrée

Le député de la Haute-Garonne « souhaite un bel à tous les toulousains, qui en ont bien besoin après un premier trimestre » et fixe donc rendez-vous en septembre.

L’officialisation d’une éventuelle liste « Modem-Majorité présidentielle » intervient alors que le maire (sortant) de Toulouse travaille à un accord avec La République En Marche.

Selon nos informations, Emmanuel Macron a personnellement donné son « feu vert » et les négociations sont ouvertes.

Elles portent, bien sur, sur la composition de la liste aux municipales. Mais des engagements pour les prochaines échéances électorales (sénatoriales ou législatives) sont également sur la table.

Plusieurs députés En Marche de la Haute-Garonne (notamment Jean-François Portarieu) sont toujours hostiles à un accord. Michaël Nogal a même rendu public sa candidature.

Jean-Luc Lagleize et le Modem pourront donc compter sur les « anti-Moudenc » d’En Marche en Haute-Garonne.

En revanche, l’éruption  d’une liste estampillée « majorité présidentielle » est suspendue à un éventuel accord « Moudenc-Macron ».

Si c’est signé, difficile d’imaginer que la liste Modem puisse voir le jour.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

21 Juin

Municipales à Toulouse : Romain Cujives reste socialiste mais rejoint le mouvement Archipel citoyen

Romain Cujives s’est retiré du processus d’investiture au PS. Mais le jeune élu toulousain ne quitte pas la scène des Municipales. Romain Cujives élargit son horizon politique. Il reste socialiste et il s’engage aux côtés d’un mouvement citoyen, réunissant la France Insoumise et Europe Ecologie. Interview.

Romain Cujives. Photo : R/Cujives

Le Blog Politique. Pourquoi rejoignez-vous Archipel Citoyen ?

Romain Cujives. Nous faisons le choix de nous inscrire dans la démarche d’Archipel citoyen parce qu’elle est la seule à pouvoir unir et les engagements citoyens, et les écologistes et les gauches. Cette initiative vise à répondre à l’impérieuse nécessiter de faire de la politique différemment. Archipel c’est un vent de fraîcheur sur la politique Toulousaine qui conjugue le sérieux et l’ambition. Je retrouve dans cette démarche les mêmes objectifs fondamentaux que ceux que l’association Toulouse Idées Neuves et moi-même défendons dans notre livre Un chemin Pour Toulouse à savoir de répondre aux trois grands enjeux de notre temps : le défi climatique, l’impératif démocratique et l’urgence sociale. Ensemble, on doit tout réinventer !

Faire de la politique autrement

Le Blog Politique. quel sera votre place dans ce mouvement ?

Romain Cujives. Il ne s’agit pas ici de reproduire les erreurs du passé. Notre inscription dans cette démarche est sans condition. Nous souhaitons la réussite de ce mouvement parce que nous croyons en ses vertus et ses aspects novateurs. Tous les membres de notre association et les 50 premiers signataires veulent participer à l’écriture d’un projet ambitieux pour Toulouse.

  Une démarche sans condition

Le Blog Politique. La France Insoumise et les Ecologistes sont également partie prenante d’Archipel Citoyen. Et vous restez socialiste même si votre parti va désigner, de son côté, une tête de liste ?

Romain Cujives. J’ai toujours défendu l’idée, au sein même du Parti socialiste, de rechercher le plus large rassemblement de la gauche possible, et de dépasser le seul cadre restreint des partis politiques traditionnels. Je continuerai à le faire au sein de ma famille politique, comme auparavant en appelant tous les socialistes qui se reconnaissent dans cet impératif à nous rejoindre.

   Un appel à tous les socialistes à rejoindre Archipel citoyen

Aujourd’hui Archipel Citoyen propose une méthode originale pour atteindre ce but. La présence en un même lieu et une même dynamique d’Europe Écologie Les Verts, de la France Insoumise et des citoyens qui ont fondé Archipel est une formidable nouvelle. Il s’agit aussi de fonder à Toulouse le laboratoire des forces qui ne supportent plus les conséquences humaines et écologiques de la mondialisation, l’incapacité de la politique à changer concrètement la vie, le fait que les citoyens soient sans cesse méprisés dans les processus décisionnels. C’est avec un enthousiasme débordant que nous allons commencer ce travail commun !

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

Municipales à Toulouse : la France Insoumise rejoint le mouvement citoyen « Archipel citoyen »

Info France 3 Occitanie. La France Insoumise ne présentera pas de liste autonome aux Municipales à Toulouse. Le parti de Jean-Luc Mélenchon rejoint le mouvement citoyen « Archipel Citoyen ». Un mouvement auprès duquel Europe Ecologie s’est également engagé.

MaxPPP

Une assemblée générale a validé le principe ce 20 juin. La France Insoumise se lance dans les Municipales aux côté du mouvement Archipel citoyen. Cette décision, formalisée par le vote d’une motion, fait suite à 2 rencontres. Une délégation des Insoumis, dans laquelle se trouvait également l’écologiste Antoine Maurice, a entamé, depuis plusieurs semaines, un dialogue.

La France Insoumise « ne souhaite pas bricoler une liste entre quelques forces politiques mais favoriser au contraire des dynamiques qui fédèrent les forces citoyennes, sociales, citoyennes, écologiques qui partagent (ses) objectifs ». Pour les Insoumis toulousains, « Archipel citoyen » répond à cet objectif. « On ne fait plus de la politique comme avant, ni sur le fond, ni sur la forme. Il faut trouver une réponse aux urgences sociales et climatiques. C’est un moyen pour fédérer des luttes citoyennes qui existent sur Toulouse et qui n’ont pas encore trouvé de traduction politique » explique la France Insoumise.

Les écologistes font la même analyse. Ils ont également rejoint Archipel Citoyen. Ce 21 juin, l’ex candidat à l’investiture PS, Romain Cujives, a annoncé qu’il s’inscrit dans la même démarche. Selon nos informations, le parti de Benoît Hamon, Génération-s, pourrait suivre le mouvement. 


 
C’est donc une « unité des gauches » qui se dessine.

Contacté par France 3 Occitanie, Jean-Christophe Sellin soutient la stratégie de ses camarades Insoumis et répond : « banco ». Le conseiller régional va participer au processus « pour chasser Jean-Luc Moudenc et ce qu’il incarne à savoir les 3 P : Privatisations, Pollution et Passé ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

17 Juin

Municipales : Brigitte Barèges et Bernard Carayon refusent la main tendue de Marine Le Pen

Marine Le Pen propose une alliance aux élus Les Républicains pour les Municipales. Les deux principaux maires LR de notre région, Brigitte Barèges et Bernard Carayon, refusent la main tendue.

Brigitte Barèges, maire (LR) de Montauban (photo : AFP)

Après son succès aux Européennes, Marine Le Pen prépare activement les municipales. Ce dimanche, à l’issue du conseil national de son parti, la présidente du Rassemblement Nationale s’est dit «  prêt(e) à discuter avec »  les militants et les élus LR afin de  « mettre en oeuvre des plateformes d’action communes ». Marine Le Pen a enfoncé le clou en précisant  : « nous sommes prêts à le faire dès les élections municipales ».

Cette stratégie d’alliance  n’est pas complètement nouvelle. Elle a été expérimentée, en Occitanie, par le numéro du Rassemblement. Lors des précédents régionales, Louis Aliot a lancé des filets vers la droite.

A l’époque, l’actuel député (RN) des Pyrénées-Orientales a obtenu des soutiens. Mais, s’agissant des prochaines municipales, le Rassemblement National essuie un refus de la part de la maire de Montauban. Une ville située dans un département ou le vote « Le Pen » est traditionnellement élevé.

Contactée par France 3 Occitanie, la maire (sortante) de Montauban affirme : « c’est la même réponse que pour Macron et Philippe ». Avant la main tendue de Marine Le Pen, il y a eu un appel du pied du Premier ministre d’Emmanuel Macron. Brigitte Barèges a catégoriquement refusé toute possibilité de rapprochement.

La maire Les Républicains de Montauban réaffirme sa fidélité à LR et renvoie dos-à-dos En Marche et Rassemblement National.

Bernard Carayon est sur la même ligne. Le maire Carayon affirme qu’il n’est pas « à vendre » et déplore la « mise en place d’un totalitarisme soft ». Proche de Laurent Wauquiez, le maire tarnais estime que l’on assiste à un « polarisation » qui ferait de Marine Le Pen et d’Emmanuel Macron les deux seules options possibles.

Bernard Carayon refuse de s’inscrire dans ce schéma.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Municipales : 3 élus d’Occitanie parmi les premières investitures d’En Marche

La République En Marche vient d’annoncer les premières investitures pour les Municipales. 3 élus d’Occitanie figurent dans la liste : 2 sortants dans le Tarn (Raphaël Bernardin) et en Haute-Garonne (Dominique Faure),1 « entrant » avec le député des Pyrénées-Orientales, Romain Grau.

Raphaël Bernardin, maire de Saint-Sulpice (81). Photo : MaxPPP/Boria

La République En Marche entre dans le dur s’agissant des Municipales. Le parti d’Emmanuel Macron a rendu public ses premières investitures pour les Municipales 2020. Une seconde « vague » doit intervenir dans une dizaine de jours, vers le 27 juin et une autre liste sera annoncée fin juillet. Les investitures marqueront ensuite une pause avant de reprendre en septembre.

En Marche voulait respecter une chronologie : d’abord les sortants puis les « nouvelles têtes ».

Ce timing est respecté s’agissant de l’Occitanie. Des maires sortants et portant déjà l’étiquette En Marche ont été investis. Il s’agit du maire de Saint-Sulpice (81) Raphaël Bernardin et de la maire de Saint-Orens (31), Dominique Faure. Mais un « primo-candidat » est également investi. Le député des Pyrénées-Orientales, Romain Grau, va porter les couleurs d’En Marche pour les municipales à Perpignan.

L’ex socialiste affrontera le candidat du Rassemblement National (donné favori dans les sondages), Louis Aliot.

Laurent Dubois (@laurentdub)