30 Avr

Européennes : Virginie Rozière dénonce des pressions de Jean-Michel Baylet et quitte la liste de Raphaël Glucksmann

La députée européenne Virginie Rozière quitte la liste « PS-Place Publique ». Une liste menée par le philosophe Raphaël Glucksmann, avec le soutien du parti socialiste. La Radicale de Gauche dénonce des pressions exercées par le patron de la Dépêche du Midi sur le patron du PS et Raphaël Glucksmann.

Virginie Rozière, députée européenne (PRG). Photo : MaxPPP

Virginie Rozière claque la porte de la liste « Place Publique ». La députée européenne (Radicale de Gauche) a rompu les négociations avec ses partenaires. « On avait un accord en début de semaine dernière et puis des conditions inacceptables ont été posées » déclare la montpelliéraine. Les conditions en question concernent « l’abandon de l’étiquette Radicale de Gauche (sous laquelle elle souhaitait se présenter et qui est la sienne depuis plusieurs mois) pour celle du PRG (le parti de Jean-Michel Baylet) ».

La députée (sortante) ne veut pas « renier ses convictions et en plus pour une place inéligible ». Pour Virginie Rozière, la manœuvre est signée. Jean-Michel Baylet aurait exercé des pressions sur Raphaël Glucksmann et le premier des socialistes, Olivier Faure. La Radicale de Gauche affirme disposer d’une preuve formelle : les aveux de Raphaël Glucksmann et Olivier Faure.

Selon la parlementaire, l’ancien ministre PRG, Jean-Michel Baylet, ne l’entend pas de cette oreille. Virginie Rozière attend une assignation pour diffamation. L’affaire pourrait prendre une tournure judiciaire.

En attendant, la députée sortante prononce un verdict politique : « Place Publique et Raphaël Glucksmann sont censés renouveler la manière de faire de la politique, ce n’est pas un bon signal de commencer en cédant aux pressions ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

Valery Giscard d’Estaing (royalement) subventionné par le département de l’Aveyron

Valery Giscard d’Estaing est propriétaire d’un château dans l’Aveyron. L’entretien de la bâtisse est onéreux. Mais l’ancien chef de l’Etat peut compter sur les subventions publiques.

Valéry Giscard d’Estaing. Photo : AFP/GSouvant

Le Canard Enchaîné lance un pavé dans la mare. Les éclaboussures frappent un « patrimoine » historique : Giscard d’Estaing. L’ancien chef de l’Etat disposait d’une bâtisse d’origine médiévale, avec chapelle et jardin à la Française sur ses terres auvergnates. Mais, en 2005, la famille étend ses propriétés à un château aveyronnais, situé sur la commune d’Estaing.

 

L’ex président a bénéficié pour l’entretien et le fonctionnement de la bâtisse d’abondantes subventions publiques. Des subventions versées, sur une douzaine d’années, par l’Etat mais aussi le département de l’Aveyron. La facture s’élève à 225 000 euros. Selon le Canard Enchaîné, la collectivité aveyronnaise a versé 120 000 euros dont 20 000 euros pour financer une exposition au titre évocateur : « Valéry Giscard d’Estaing, un homme au service de la France et de l’Europe ».

 

L’hebdomadaire (satirique) rajoute une couche en précisant que  » de tous les anciens présidents de la République, Valéry Giscard d’Estaing est celui qui coûte le plus cher, 3,9 millions d’euros par an pour son secrétariat, sa voiture, ses gardes du corps et 15 gendarmes chargés de surveiller ses logis ».

S’agissant de cette belle facture, le département de l’Aveyron n’est pas comptable. En revanche, les Aveyronnais versent, comme tous les contribuables de France et de Navarre, leur obole. Une fois par an, lors de la journée du Patrimoine, ils ont droit à un retour sur investissement : un accueil au château par le propriétaire des lieux.

Laurent Dubois (@laurentdub)

29 Avr

Municipales – Investitures : Romain Cujives lance un ultimatum au patron du PS, Sébastien Vincini

Candidat (déclaré) aux Municipales, le socialiste Romain Cujives demande à son parti d’accélérer la procédure d’investiture.

Romain Cujives. Candidat (PS) aux municipales à Toulouse. Photo : RCujives/Facebook

Le ton est ferme. Dans un courrier adressé aux militants, Romain Cujives estime que le PS doit « sans tarder engager une dynamique qui passe nécessairement par une incarnation et le choix d’un leader ». Pour le jeune élu socialiste, « le maire actuel a beaucoup d’avance sur ses concurrents » et les socialistes n’ont plus le temps d’attendre. « Les modalités (d’investiture) doivent être « fix(ées) dans les jours qui viennent » demande Romain Cujives.

Romain Cujives pointe « une longue période de flottement…et de nombreux reports ». Le candidat à la candidature (socialiste) considère que ces atermoiements doivent cesser et il met la pression sur Sébastien Vincini. « J’invite notre premier fédéral à réunir les secrétaires de section, comme il s’y était engagé » écrit aux militants le conseiller municipal de Toulouse. L’invitation est teintée de menace. « Si d’aventure un nouveau report était envisagé, je considérerais que la fédération manque à son devoir d’impartialité ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

26 Avr

Référendum (local) sur la tour Occitanie : la proposition de Romain Cujives « flinguée » par la mairie de Toulouse

Un des candidats (socialistes) aux Municipales souhaite un référendum local sur le projet de la Tour Occitanie. L’adjoint au maire en charge du dossier, Jean–Michel Lattes, réplique sèchement.

Projet Tour Occitanie à Toulouse @France3Occitanie

150 mètres de haut. Des bureaux et des commerces sur une surface totale de 30 000 m2. La Tour Occitanie est un projet gigantesque qui doit sortir de terre à l’horizon 2022. Romain Cujives, ne  » conteste pas l’opportunité d’un geste architectural « . Mais le socialiste, candidat aux prochaines municipales, estime que  » les conditions dans lesquelles le projet a pu émerger n’ont pas garanti l’expression de l’avis de tous les Toulousains ».

Pour remédier à ce déficit de démocratique, le conseiller municipal d’opposition propose d’organiser un référendum local. Ce type de consultation doit être activé par l’exécutif municipal et validé en conseil municipal. Bref, seuls Jean-Luc Moudenc et sa majorité peuvent actionner le levier.

Et, visiblement, ce n’est pas prêt d’arriver. Contacté par France 3 Occitanie, l’adjoint au maire en charge du dossier recadre sèchement le socialiste. « Cette demande de référendum fait suite au long silence assourdissant de Romain Cujives depuis la présentation du projet en mars 2017. Il se réveille bien tard ».

Pour l’adjoint de Jean-Luc Moudenc la proposition de Romain Cujives est une posture politique : « Il est en difficulté pour obtenir l’investiture du PS aux Municipales, Claude Raynal ayant clairement pris l’avantage en la matière ». Pour Jean-Michel Lattes l’idée du jeune socialiste se résume « à un impérieux besoin d’exister médiatiquement ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

24 Avr

De Cohen 2014 à Moudenc 2020 : le grand écart de la sénatrice Françoise Laborde aux municipales à Toulouse

Soutien du socialiste Pierre Cohen en 2014, la sénatrice (ex-PRG) appartient désormais au Mouvement radical qui vient d’apporter son soutien au maire sortant LR Jean-Luc Moudenc pour 2020. Elle s’explique.

François Laborde, sénatrice de la Haute-Garonne

« C’est une petite bombe d’ailleurs mes « amis » me rappellent depuis quelques jours sur quelle liste j’ai été élue sénatrice en 2014″, confie d’emblée Françoise Laborde quand on l’interroge, après l’annonce du soutien de son mouvement à Jean-Luc Moudenc pour les municipales de 2020.

Elue sénatrice sur une liste PS-PRG en 2014, la sénatrice de la Haute-Garonne se trouve désormais dans une posture très particulière : le 16 avril dernier, le Mouvement radical social-libéral (MRSL) de Haute-Garonne auquel elle appartient a en effet apporté son soutien à Jean-Luc Moudenc pour mars 2020 ! Alors, d’ailleurs, que le maire sortant LR de Toulouse n’est toujours pas officiellement candidat !

 

« Je ne suis pas une girouette moi »

Pour mémoire, le mouvement radical est né du (re)mariage du Parti radical de gauche (PRG) avec les Radicaux Valoisiens, plutôt de centre-droit. Mais la noce a fait long-feu ! Les radicaux de gauche, dont leur cheffe la députée du Tarn-et-Garonne Sylvia Pinel, ont repris leur bagages et leur indépendance. Sauf Françoise Laborde : « Je ne suis pas une girouette, qui change de camp tous les ans. J’ai choisi de rester au mouvement radical mais je n’y occupe aucune fonction, je suis une simple membre, sénatrice mais sans rôle national ou local ». 

Un soutien sans faille à Jean-Jacques Bolzan

Problème : le mouvement radical de Haute-Garonne est présidé par Jean-Jacques Bolzan, proche de Jean-Luc Moudenc et adjoint au maire. Si Françoise Laborde refuse d’être une girouette, la voilà cependant embarquée dans un mouvement qui soutient celui qui a battu Pierre Cohen en 2014, qu’elle soutenait à l’époque. La girouette aurait-elle était emportée par le vent d’Autan qui souffle sur Toulouse ?

A titre personnel, je préférerai Nadia Pellefigue*. Mais je soutiens Jean-Jacques Bolzan. Il fait du bon boulot et mérite d’être réélu. Tout le monde sait sur quelle liste il sera en 2020, sur celle de Jean-Luc Moudenc. Il sera alors temps pour moi de décider quelle liste je soutiens » (Françoise Laborde)

Selon nos informations, les instances nationales du Mouvement Radical ont reproché à Jean-Jacques Bolzan son empressement à soutenir Jean-Luc Moudenc, alors que les élections européennes ne sont pas encore passées. Un empressement qui met mal à l’aise Françoise Laborde, notamment vis à vis de ses « amis » de gauche ui ne manqueront pas de lui rappeler, le moment venu, grâce à qui elle est devenue sénatrice en 2008 et a été réélue en 2014…

FV (@fabvalery)

*Vice-présidente de la région Occitanie, la socialiste Nadia Pellefigue s’est lancée dans la course aux municipales à Toulouse mais ne souhaite pas passer par la primaire mise en place par son parti.

23 Avr

Le maire de Toulouse délaisse le costard cravate pour un costume de chef africain

Jean-Luc Moudenc a tombé le costume ce week-end. Le maire de Toulouse a enfilé les parures d’un chef africain et tant pis pour l’image.

Jean-Luc Moudenc Photo : Twitter/JLMoudenc

Ce n’est pas un photo montage. Le maire de Toulouse sans cravate mais en costume traditionnel ivoirien. Et ce n’est pas une blague. Ce dimanche, Jean-Luc Moudenc a été invité par 300 représentants de la communauté africaine. L’édile toulousain ne s’est pas contenté de partager un verre de l’amitié ou d’une rencontre autour d’un plat traditionnel. Jean-Luc Moudenc s’est carrément glissé dans la tenue d’un chef coutumier, avec bagues, bracelet et collier.

Les politiques retournent parfois leur veste. Il leur arrive de tourner casaque. Jean-Luc Moudenc a choisi de changer d’univers vestimentaire.

Depuis cette incursion dans une autre dimension (textile), la photo de Jean-Luc Moudenc fait le buzz sur les réseaux sociaux.

Le maire de Toulouse avait conscience du caractère « périlleux » de l’exercice. Mais il a « accepté malgré » (ce qu’il qualifie lui même) de « risque d’image ». Jean-Luc Moudenc retient surtout une marque d’honneur et « un moment sympathique ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

22 Avr

Le député (En Marche) Michaël Nogal justifie l’arrestation du journaliste Gaspar Glanz

Le journaliste Gaspar Glanz a été interpellé et placé en garde en vue alors qu’il couvrait l’Acte 23 des Gilets jaunes. L’arrestation fait polémique. Le député (En Marche) de la Haute-Garonne, Michaël Nogal se pose en défenseur des forces de l’ordre et justifie l’interpellation du journaliste.

Interpellation du journaliste Gaspar Glanz. Photo : AFP/Abdelkaf

Ce samedi le journaliste Gaspar Glanz a été interpellé puis placé en garde à vue pendant plus de 48 heures. Il doit prochainement être déféré devant un procureur. Un autre journaliste indépendant a élégamment été arrêté lors de la manifestation parisienne des Gilets jaunes.

Le député (En Marche) de la Haute-Garonne approuve la réaction des forces de l’ordre. Michaël Nogal justifie l’interpellation et les poursuites visant le journaliste.

 

Reporter Sans Frontière (RSF) a réagi l’arrestation de Gaspar Glanz mais aussi d’un autre journaliste indépendant, Alexis Kraland.

 

Une pétition de soutien a été lancée en faveur de Gaspar Gantz. Elle a recueilli 12000 signataires. Cette vague de soutien traduit la notoriété dont bénéficie le journaliste indépendant. Un journaliste qui s’est fait un nom en couvrant plusieurs mouvements sociaux.

Gaspar Gantz a une marque de fabrique : être au plus près des événements. Cette « spécialité » lui vaut d’être (parfois) qualifié de « militant ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

19 Avr

Conseil régional : la France Insoumise refuse de voter une subvention pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris

Le conseil régional d’Occitanie a attribué une subvention d’1,5 millions d’euros pour aider à la reconstruction de Notre-Dame. Les élus de la France Insoumise ont refusé de voter cette aide.

Notre-Dame de Paris après l’incendie. Photo : AFP/Guay

Après la mairie de Toulouse et le conseil départemental de la Haute-Garonne, la Région Occitanie a décidé de participer financièrement à la reconstruction de Notre-Dame de Paris. 1,5 millions d’euros ont été débloqués. Les élus de la France Insoumise se sont opposés à cette subvention.

Ils rappellent qu’ils sont « très attachés à la culture et au patrimoine ». Mais les Insoumis estiment qu’il « appartient à l’État de prendre en charge réparations et reconstruction ».

Guilhem Seyriès ne comprend pas  » la logique que les collectivités locales soient solidaires avec l’État pour des travaux qui relèvent de sa compétence au titre de la loi de 1905″.

Bref, pour les élus de la France Insoumise, l’Etat doit mener le chantier. La région Occitanie ne doit pas se disperser.  » Beaucoup d’associations culturelles auraient bien besoin de soutien » souligne Guilhem Seyriès. 

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Européennes : Jean-Luc Moudenc absent au meeting de la tête de liste de LR, Xavier Bellamy

La tête de liste des Républicains pour les Européennes, Xavier Bellamy, sera en meeting sur la métropole toulousaine, le 2 mai prochain. Le maire (LR) de Toulouse ne sera pas présent. Une absence forcément remarquée et commentée. Le soutien d’En Marche à Jean-Luc Moudenc aux prochaines municipales est conditionnée à un soutien du maire de Toulouse aux…Européennes.

Jean-Luc Moudenc. Maire de Toulouse. Photo MaXPPP

Le 2 mai prochain, Xavier Bellamy sera en meeting à Saint-Orens-de-Gameville. A priori, ce rendez-vous renvoie aux Européennes. Mais le déplacement de la tête de liste des Républicains prend également une dimension…municipale. Selon nos informations, le maire de Toulouse et président de la Métropole ne sera pas à la tribune ni même dans la salle.

Jean-Luc Moudenc se trouvera à Paris. La présidente socialiste de la Région a « séché » le meeting du PS pour les Européennes. Il existe un précédent s’agissant de l’absence d’un grand élu régional à une grand-messe de son parti. Mais, s’agissant de Jean-Luc Moudenc, la situation prend une tournure éminemment politique.

Le maire de Toulouse est face à une proposition d’En Marche : un soutien aux Européennes en échange d’un soutien aux Municipales. Jean-Luc Moudenc a précisé qu’il n’est pas question de céder à un chantage. La proposition est toutefois sur la table.

Le maire de la 4ème ville de France a déjà des gages s’agissant de ligne européenne d’Emmanuel Macron. Sa « chaise vide » lors de la venue de Xavier Bellamy est un autre signal. Même si, officiellement, il s’agit d’une simple question d’agenda.

Du côté des Républicains, l’absence (programmée) de Jean-Luc Moudenc ne soulève pas de vague. Un cadre du pari se contente d’un « ce n’est pas une surprise. On s’y attendait ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

Réforme de l’Education : clash entre les syndicats d’enseignants et la députée (LREM) Sandrine Mörch

La députée (En Marche) Sandrine Mörch dénonce une « campagne de désinformation » visant la réforme de l’Education. Pour « rétablir la vérité », la parlementaire a voulu organiser une réunion. Les syndicats d’enseignants s’estiment « insultés ».

Sandrine Mörch, députée de la Haute-Garonne. AFP/Demarthon

Un mail met le feu aux poudres. La députée En Marche de la Haute-Garonne a adressé un courrier électronique aux directeurs d’école. Les syndicats enseignants sont irrités par l’objet de l’envoi : « rétablir la vérité des faits » s’agissant de la réforme de l’Education et répondre à « une dangereuse campagne de désinformation ».

Pour le SNU-FSU,  » le message de la députée est très clair : les syndicats et autres organisations sont des menteurs et nous allons vous expliquer ce que vous devez penser de la Loi Blanquer ! ». Le SNU31 estime que les organisations syndicales « sont accusées d’être à l’origine de fake-news » et considérés comme « des imbéciles qui s’opposeraient bêtement à la loi car ils n’auraient rien compris ».

Le syndicat enseignant pointe également la méthode utilisée par la députée. Sandrine Mörch a adressé son courriel aux directeurs d’école afin qu’ils servent de courroie de transmission avec les parents d’élèves.

Le SNU condamne la démarche : « les directions d’écoles ne sont pas les facteurs de LREM ». Le syndicat met en avant un devoir de neutralité. « Nous rappelons aux politiques qu’ils peuvent à loisir s’adresser directement aux électeurs mais nous leur demandons, quelque soit le parti, qu’ils cessent d’instrumentaliser les écoles. Il n’y a rien à transmettre aux parents d’élèves » affirme le syndicat.

Contactée par France 3 Occitanie, Sandrine Mörch n’a pas souhaité réagir.

Laurent Dubois (@laurentdub)