11 Jan

Présidentielle et Législatives : « L’union de la droite et du centre indispensable pour gagner » selon Hervé Morin.

Paris , France 11 Decembre 2016 Herve Morin lors d'un congres extraordinaire des centristes à Paris, le 11 décembre dernier. Photo Max PPP

Paris , France 11 Decembre 2016
Herve Morin lors d’un congres extraordinaire des centristes à Paris, le 11 décembre dernier. Photo Max PPP

Hervé Morin était ce mardi à Toulouse pour soutenir les candidats UDI aux Législatives en Haute-Garonne. Il a prôné une union de la droite et du centre « absolument nécessaire afin de gagner ». Pour lui, « il est aussi important d’élargir le centre jusqu’au Modem de François Bayrou ». Le président des Centristes nous a accordé une interview. L’occasion de refaire un point sur le positionnement de son courant « Les Centristes » (ex Nouveau Centre) en vue des prochains scrutins.

Le Blog Politique : Concernant la Présidentielle et les Législatives, votre position est claire : l’union de la droite et du centre est indispensable. Pourquoi ?

Hervé Morin : Ma position est assez simple et partagée par tous. De grands courants océaniques assez profonds (c’est mon côté normand qui me fait utiliser ce type d’expression) ont amené des décisions des peuples que personne n’imaginait. J’étais il y a quelques temps en tant qu’ancien Ministre de la Défense à la réunion d’un groupe de réflexion britannique sur le thème de la géopolitique, personne ne pensait le Brexit ou l’élection de Donald Trump étaient possibles.

Dès lors que des nations ont fait des choix de ce genre, il n’y a priori plus aucune digue. Tout est possible pour 2017.

Si on veut gagner la Présidentielle, et les Législatives dans la foulée pour avoir une cohésion et un socle pour gouverner, l’union de la droite et du centre est indispensable.

Moi, en Normandie, j’ai gagné avec le Modem et même CPNT

Le Blog Politique : Quand vous appelez à l’union, inclut-elle le Modem ?

Hervé Morin : Bien entendu. Vous savez, moi ici en Normandie (NDR : dont il est le nouveau Président de Région), j’ai gagné avec le Modem et même CPNT.

Le Blog Politique : Concernant François Fillon que vous allez soutenir donc, son programme n’est-il pas celui d’une droite très éloignée du centre ? Comptez-vous lui demander des ajustements politiques dans son programme ?

Hervé Morin : Moi je suis libéral. Qu’il y ait un programme qui libère l’initiative et les richesses de chacun, j’applaudis ! Les français ont besoin de liberté, d’autorité et de régulation. Il y a certainement quelques approfondissements à mener. Sur les 35 heures notamment, nous préconisons une baisse des charges pour améliorer le pouvoir d’achat. Il faut aussi qu’on discute de la construction européenne ou encore de l’école. Et puis nous avons aussi des propositions à lui faire sur la culture, facteur de compréhension entre les hommes, et sur la souveraineté numérique à l’heure où ce secteur est écrasé par les Etats-Unis.

Besoin de renouvellement

Le Blog Politique : Emmanuel Macron commence à attirer de nombreux centristes. Est-ce que cela ne vous inquiète pas ?

Hervé Morin : D’une part comme je l’ai dit en début d’entretien, il y a des grands courants océaniques qui amènent des décisions qu’on aurait pu croire impossible. Mais d’autre part, il y a un profond besoin de renouvellement dont a d’ailleurs profité François Fillon

Le Blog politique : François Fillon incarne le renouvellement ?

Hervé Morin : Oui, il l’a incarné durant la Primaire. Il y a donc une grande mobilité de l’électorat. Dans ce « tout est possible », alors que d’habitude en France on élit un Président qui a mené des dizaines de combats politiques, on voit bien qu’Emmanuel Macron, inconnu il y a encore deux ans, représente un des visages de ce renouvellement. Mais encore faut-il qu’il y ait du contenu. Là, maintenant, on peut se faire plaisir mais en avril on se demandera, est-ce qu’il est capable de gérer le pays et d’incarner l’Etat…

Hervé Morin à Blagnac ce mardi pour soutenir les candidats UDI aux Législatives.

Hervé Morin à Blagnac ce mardi pour soutenir les candidats UDI aux Législatives.

Le Blog Politique : Terminons par les Législatives, plus précisément et sur des terres d’élections où le centre a connu des succès comme ici, prônez-vous aussi l’union avec la droite ?

Hervé Morin : Les succès de l’UDF en Midi-Pyrénées ont surtout été ceux d’un homme, Dominique Baudis, plus que ceux d’un parti. Les Républicains ont une force de frappe plus importante que la nôtre. Il faut donc rester uni.

Propos recueillis par Patrick Noviello

Départ du communiquant « historique » du conseil régional

Jeu de chaises musicales à la direction de la communication du Conseil Régional. L’actuel directeur, Thierry Charmasson, rejoint la direction générale des services. Il est un remplacé par un montepellierain, Yves Bousquet.

Hôtel de Région - Toulouse

Hôtel de Région – Toulouse

Le mail annonçant le départ de Thierry Charmasson est arrivé ce matin, mercredi 11 janvier, dans les services. Le futur ex directeur de la communication du conseil régional s’est contenté de préciser :

L’organisation de la direction va évoluer dans les prochaines semaines puisque je m’apprête à prendre de nouvelles fonctions à la direction générale des services.

La possibilité d’un changement de tête à la direction (hautement stratégique) de la communication circule  depuis plusieurs semaines. Mais elle ne semblait plus vraiment d’actualité. Le 10 janvier, veille de l’annonce du départ de Thierry Charmasson, un organigramme a été mis en ligne sur le service intranet du conseil régional. Un organigramme établi le 28 décembre dernier.

La direction de la communication était attribuée à… Thierry Charmasson.

Le changement d’affection du futur ex communiquant de la Région était (probablement) dans les tuyaux depuis quelque temps. Mais le mouvement s’est accéléré rapidement.

Le départ de Thierry Charmasson vers la direction générale des services marque le départ d’un communiquant « historique » du conseil régional. Diplômé de Sciences Po Paris, Thierry Charmasson est un professionnel (chevronné) de la communication. Il a travaillé dans les plus hautes sphères du Pouvoir (Matignon, Présidence de la République, ministères) avant de rejoindre l’hôtel de Région de Midi-Pyrénées et son président, Martin Malvy.

En tant que chef du service de presse puis directeur de la communication, Thierry Charmasson a été l’interface médiatique du conseil régional pendant plus de dix ans. D’aillieurs, c’est dans le cadre du service de presse de Martin Malvy que Thierry Charmasson a connu et fréquenté celle qui est devenue la présidente de la Region, Occitanie.

En effet, dans une autre vie, Carole Delga a été fonctionnaire au conseil régional. En charge des déplacements du président de l’époque, la jeune chef de service de la valorisation des politiques territoriales travaillait avec le service de presse et Thierry Charmasson.

L’hypothèse d’un intérim assuré par Laurent Blondiau, directeur de cabinet (ex directeur de la communication de Georges Frêche) circule. Mais, selon nos informations, le successeur de Thierry Charmasson pourrait être Yves Bousquet. Actuellement en poste dans la direction de la communication, Yves Bousquet est un montpelliérain de fraîche date. Il est arrivé dans le Languedoc-Roussillon en juillet 2014. Une arrivée liée au processus de fusion qui a donné naissance à la Grande Région Occitanie.

A ce titre, en tant que directeur de la communication de la région Languedoc-Roussillon, Yves Bousquet a travaillé avec l’hôtel de Region de Toulouse.

La nomination d’Yves Bousquet ne changera pas une chose. La direction de la communication est directement rattachée à un autre communicant : le directeur de cabinet de Carole Delga, Laurent Blondiau.

Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, le conseil régional annonce qu’il communiquera prochainement sur les changements à la tête de sa communication.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

 

09 Jan

Le maire de Toulouse poursuit en justice un responsable du FN

Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a porté plainte contre un responsable du Front National. La procédure en diffamation vise un article publié par le secrétaire national à la culture du FN. Un article publié le 18 novembre 2016 sur le site Boulevard Voltaire et intitulé  « Comment Toulouse est-elle passée de ville Rose à ville verte islamique ?« .

Jean-Luc Moudenc Photo MaxPPP

Jean-Luc Moudenc Photo MaxPPP

Le responsable du Front National a récupéré la citation à comparaître vendredi dernier, le 14 janvier, chez un huissier. Pour Gabriel Robin aucun doute la procédure intentée (en son encontre) par le maire de Toulouse est une atteinte à la liberté d’expression. Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, Gabriel Robin déclare : « si je suis jugé coupable, il faudra poursuivre tous les autres éditorialistes« .

Un serial chroniqueur de « Boulevard Voltaire »

Le jeune responsable du Front National  entretient (volontairement) une certaine confusion entre son statut de militant politique et ses activités médiatiques. Mais Gabriel Robin n’est pas  journaliste de profession ou de formation. En revanche, c’est un « professionnel » des médias. Ou du moins de certains médias. Gabriel Robin écrit régulièrement des tribunes sur le site régional Politic Région. Il est surtout un « serial » chroniqueur de Boulevard Voltaire. Un site crée en 2012 par le maire de Béziers, Robert Ménard. Depuis le début de l’année 2017, Gabriel Robin a écrit pour Boulevard Voltaire 6 textes. Pratiquement un par jour. En 2016, les chroniques portent quasi exclusivement sur l’Islam (9 textes sur les moins d’octobre, novembre, décembre), le terrorisme et les migrants.

Gabriel Robin croise dans les colonnes de ce media qui récuse l’étiquette d’un media d’extrême droite : Renaud Camus ou Alain de Benoist. Deux figures de la droite radicale et nationaliste.

Sur le fond du dossier, le responsable frontiste estime n’avoir commis aucun délit. Gabriel Robin insiste sur un point : « J’ai utilisé le conditionnel« . Le responsable frontiste estime avoir mis les formes pour éviter précisément toute accusation de diffamation. C’est loupé. Dans la citation à comparaitre, le maire de Toulouse vise une phrase qui (même au conditionnel) est considérée par Jean-Luc Moudenc comme attentatoire à son honneur.

L’allusion à une collusion entre Jean-Luc Moudenc et des islamistes

Le sort judiciaire de Gabriel Robin est lié à une phrase. Une phrase insérée dans un paragraphe  :

(Toulouse) une ville connue pour ses nombreuses mosquées islamistes, dont les imams ont longtemps servi de supplétifs à des forces de l’ordre aussi débordées qu’abandonnées par les pouvoirs publics. C’est peut-être à ce prix que Jean-Luc Moudenc a acheté la paix sociale et son élection en tant que maire de Toulouse ?

C’est ce texte que la justice va devoir examiner. Comme toujours en matière de diffamation, la lettre n’est pas seule en cause. L’esprit des propos pèsera également dans la balance. Notamment l’intention de nuire et la volonté d’entacher l’honneur du « diffamé ».

Gabriel Robin ne comprend pas la riposte judiciaire du Capitole. Le responsable du FN dénonce un « procès politique ». Contactée par France 3 Midi-Pyrénées, la mairie de Toulouse se contente d’une position de principe :

Nous ne ferons aucun commentaire dans l’attente d’un jugement définitif.

En revanche s’agissant de l’accusation d’un procès politique, un proche de Jean-Luc Moudenc déclare :

Y voir un procès politique, c’est n’importe quoi ! Si tel était le cas, nous aurions médiatisé toute cela.

En amateur éclairé des sites d’information, c’est Gabriel Robin qui s’est chargé de la médiatisation.

Plusieurs rédactions ont reçu des messages et copie de la citation à comparaitre.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

03 Jan

Présidentielle : Marie-Pierre Vieu dégaine « Mortelles Primaires » 

Alors qu’elle démarre véritablement cette semaine et que les débats télé sont attendus, la Primaire de la gauche a fait déjà couler beaucoup d’encre… et de sang. Dans un recueil de nouvelles où l’on retrouve notamment la signature de Didier Daeninckx et édité par la maison d’édition Arcane17 basée dans les Hautes-Pyrénées, l’élue communiste et ses acolytes se lâchent.

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22 cibles et personne n’est oublié. Des plus hauts personnages de l’état, François Hollande (même s’il n’est plus en course) ou Manuel Valls, aux éphémères ministres ou leaders de courants et y compris les leaders du Front de Gauche comme Jean-Luc Mélenchon ou Pierre Laurent, aucune composante de la gauche n’est épargnée.

Inspiré du « Couperet »

«Nous nous sommes inspirés du roman policier de Donald E.Westlake, « le couperet » » précise Marie-Pierre Vieu. Dans cet ouvrage ensuite adapté au cinéma par Costa Gavras, un cadre de papeterie licencié décide d’éliminer tous les concurrents éventuels qui pourraient l’empêcher de retrouver un travail.

Derrière l’empreinte très noire du polar, les messages politiques sont omniprésents. Le récit visant François Hollande par exemple est un véritable plaidoyer contre l’action mais aussi le comportement du chef de l’Etat. Un plaidoyer cruel à souhait comme cette description qui est faite de l’ancien patron du PS avec son chien : « on ne saura jamais qui est le maître de l’autre ».

La bande du 49.3″

Abattu d’une balle, renversé par une voiture, victime d’un accident de plongée, chaque candidat potentiel rappelle l’adage : la fin justifie les moyens. Mais on relève aussi beaucoup de ratages. Actes manqués ? «Nous avons d’abord repoussé la parution du livre. En période d’attentats, on ne souhaitait pas non plus passer pour des gens qui veulent la peau des politiques » explique Marie-Pierre Vieu.

Les auteurs n’ont pas digéré la loi travail et le 49.3 dégainé pour la faire passer, alors ils dégainent à leur tour. Ce n’est pas une coïncidence mais plutôt un symbole si la dernière cible de cet ouvrage de fiction est Myriam El Khomri. Une opération menée par « la bande du 49.3 » qui se targue de vouloir « effacer la gauche du paysage ». Après une tentative d’assassinat par écrasement sous une pile de code du travail, la bande est éliminée de façon brutale. Ce qui vaut cette phrase de conclusion au présentateur du JT du soir : « La gauche disparue, la présidentielle 2017 pouvait commencer ».

« Mortelles primaires », Editions Arcane 17.

Patrick Noviello

23 Déc

Primaire de la gauche : Sylvia Pinel reprend le thème de la légalisation du cannabis

Une passation de témoin en forme de joint. Sylvia Pinel met ses pas dans ceux de Jean-Michel Baylet. La candidate PRG à la primaire de 2017 reprend le flambeau de l’ancien candidat à la primaire de 2011 : la légalisation du cannabis. Le thème a valu une bouffée de notoriété à l’actuel ministre de François Hollande lors de la précédente primaire. Sylvia Pinel reprend, à son compte, un sujet qui devient un véritable marqueur des radicaux de gauche.

Jean-Michel Baylet et Sylvia Pinel Photo AFP/Pascal Pavani

Jean-Michel Baylet et Sylvia Pinel Photo AFP/Pascal Pavani

Le score de Jean-Michel Baylet a la primaire de 2011 n’a rien de stupéfiant : 0,64%. Mais la participation du patron du PRG s’est tout de même soldée par un bilan positif. Jean-Michel Baylet a gagné en notoriété nationale et en surface médiatique. Ce succès est (principalement) du à une question sociétale : la légalisation du cannabis. Visiblement, Jean-Michel Baylet a compris l’intérêt et la portée du filon. Une fois les primaires terminées, le président du PRG a continué à prôner la cause. Ainsi, en juin 2012, Jean-Michel Baylet  plaide, sur l’antenne de RTL, pour la vente du cannabis en Pharmacie :

Je considère qu’il faut légaliser le cannabis. Ma proposition, c’est de le vendre en pharmacie. C’est contrôlé, c’est de la bonne qualité et c’est dosé de façon un peu moins forte

Sylvia Pinel est moins précise que Jean-Michel Baylet. La candidate PRG à la primaire évoque une légalisation « encadrée », sans donner plus de détails. Sylvia Pinel reste sur un constat et une position de principe :

Est-ce qu’on continue à rester sans rien faire et à se voiler la face ? Aujourd’hui la légalisation du cannabis, c’est finalement une question de santé publique, parce qu’on sait très bien que les drogues consommées sont souvent trafiquées…Elles sont dangereuses

En 2012,un an après la primaire, François Hollande est élu et entre à l’Elysée. Jean-Michel Baylet réaffirme sa position alors qu’il est membre d’une majorité qui dispose de l’Assemblée et de ministres au gouvernement. C’est un veto de la part de ses alliés et la légalisation est enterrée. En 2017, une victoire de la gauche à la présidentielle est fortement aléatoire et même improbable. Sylvia Pinel risque de subir  le même sort que son prédécesseur à la primaire : des propos de campagne qui restent des propos de campagne.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Législatives en Haute-Garonne, Laurence Arribagé : « les investitures ne bougeront pas »

A droite la trêve des confiseurs va être courte. Le 14 janvier, un conseil national des Les Républicains doit entériner les investitures pour les législatives de 2017. François Fillon a chargé un de ses proches, Jean-François Lamour, de passer au crible chaque circonscription. En Haute-Garonne, la perspective d’une redistribution des cartes échauffe les esprits et enflamme les réseaux sociaux. Le message du Capitole est simple et pas vraiment convaincant : Jean-Luc ne s’occupe pas des législatives. Mais dans les rangs de la droite locale s’opposent (frontalement et brutalement) deux lignes. Les tenants du statu quo (« nous ne sommes pas concernés »). Et celle du représentant de François Fillon en Haute-Garonne, Jean-Marie Belin : c’est possible et même normal.

Dans ce tableau, il manquait la position de la présidente de la Fédération Les Républicains de la Haute-Garonne, Laurence Arribagé. Verbatim.

Laurence Arribagé, députée de la Haute-Garonne. Photo AFP/Pascal Pavani

Laurence Arribagé, députée de la Haute-Garonne. Photo AFP/Pascal Pavani

Pour Laurence Arribagé la question des investitures aux législatives est réglée depuis l’été dernier :

Les investitures ont été attribuées par une commission représentant l’ensemble des sensibilités du mouvement. Aucune circonscription n’a fait l’objet d’un « gel » de Paris. J’y vois là un signe d’unité autour de nos candidats et candidates.

La députée de la Haute-Garonne balaye l’hypothèse d’un remaniement effectué par l’équipe de François Fillon :

En tant que membre du Bureau Politique et de la commission Executive des Républicains, je n’ai jamais entendu parler de cette hypothèse pour la Haute-Garonne. François Fillon sait que nos candidats et nos candidates sont derrière lui, c’est l’essentiel. Contrairement à ce que certains veulent faire croire, la priorité de François Fillon n’est pas de détricoter la Haute-Garonne mais d’avoir un maximum de députés des Républicains dans ce département.

Pour Laurence Arribagé, la conclusion est donc évidente :

Les investitures ne bougeront pas

La réponse officielle de la commission nationale des investitures nouvelle mouture (chapottée par les fillonistes) interviendra mi-janvier.

Laurent Dubois (@laurentdub)

22 Déc

Législatives dans le Tarn : la candidate PS élue par les militants refuse de laisser sa place à la « frondeuse », Linda Gourjade

En terre tarnaise, la période des fêtes n’est pas synonyme de trêve des armes. Dans le camp socialiste, la 3eme circonscription est toujours en ébullition. Samedi 17 décembre, les instances nationales du PS ont suspendu l’investiture de la candidate aux législatives. Lysiane Louis a pourtant été élue par les militants. Mais la rue de Solférino s’est contentée d’enregistrer le vote sans valider la candidature. Ce coup de théâtre remet en selle la députée sortante, Linda Gourjade. Mais, nouveau rebondissement, la candidate « officielle » refuse de laisser sa place et entre en résistance.

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

Entre Mazamet, Puylaurens, Dourgne et Lavaur, la vie du PS est loin d’être pavée de roses. C’est plutôt une couronne d’épines pour les législatives. La députée sortante, Linda Gourjade, a refusé de se soumettre au vote des militants. Une autre candidate s’est présentée devant le vote des sections. Mais, au final, c’est la parlementaire « frondeuse » qui est bien partie pour décrocher l’investiture. Face à ce scénario, la candidate désignée par les militants réplique. Lysiane Louis déclare :

Nous affirmons solennellement notre décision irrévocable de nous présenter aux élections législatives de 2017 en qualité de candidats officiels du parti socialiste, légitimement investis par les militants de la 3ème circonscription du Tarn.

Pour appuyer sa contre-attaque, la candidate à l’investiture et son suppléant invoquent le vote des militants et dénoncent les manœuvres de leur adversaire :

Nous avons obtenu 100% des suffrages exprimés. Nous tenons à  souligner le caractère massif du vote, plus de 87 % des militants en droit de participer au vote se sont déplacés pour nous témoigner leur soutien, et ce dans 7 sections sur 9 . 2 secrétaires de section acquis à la cause de la députée sortante ayant… refusé d’organiser le scrutin !

La résistance de Lysiane Louis est symbolique. Son sort est entre les mains des instances nationales du PS et la candidate tarnaise ne dispose pas des relais nécessaires pour défendre sa cause. Lysiane Louis est présentée comme une « inconnue au bataillon » par ses propres camarades. La consultante de profession bénéficiait de l’appui de l’ancien 1er fédéral du PS. Mais ce dernier a démissionné suite à son échec sur la 1ere circonscription.Son seul appui dans l’appareil a disparu.

En revanche, la concurrente de Lysiane Louis, dispose de puissants et influents avocats au niveau national. Le patron des élections du PS, Christophe Borgel, plaiderait en faveur d’une investiture de Linda Gourjade. Mais ce n’est pas tout. Le bras droit de la députée dispose de nombreux relais et entrées au PS. Homme de confiance et stratège du président du département, Thierry Carcenac, pendant des années, Marc Gauché tire des ficelles. Dans ce contexte, Lysiane Louis est un David face à un Goliath. Mais la fronde et l’agilité sont entre les mains du tandem Gourjade-Gauché.

Selon nos informations, le verdict ne tombera pas avant la trêve des confiseurs. Il va falloir attendre courant janvier pour connaitre le denouement.

Mais, pour Lysiane Louis, l’issue semble fatale.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

08 Déc

Après la primaire de la droite : le recentrage des Jeunes UDI 31

A l’heure où nombre de médias et d’expert annoncent un UDI au bord de l’implosion, les jeunes de Haute-Garonne, en profitent pour livrer leur analyse de la Primaire et rappeler leurs objectifs en vue des Législatives.

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Premier regard livré sur la Primaire passée : « un vrai succès pour la droite ». Et pas pour le centre ? Il faut rappeler que l’UDI avait décidé à 66% de ne pas y particper. Quant à François Fillon, « il a été élu sur un programme de droite (…) Son score le rend d’autant plus légitime pour les échéances à venir ».

130 jeunes se sont jetés dans les bras de Macron »

Seulement le président des jeunes UDI 31 le dit sans détour « le programme de François Fillon est éloigné de nos idées et de nos valeurs ». Cédric Boulesteix regrette cependant « la rapidité avec laquelle 130 jeunes (NDR : de l’UDI) se sont jetés dans les bras d’Emmanuel Macron même s’il représente « une alternative à ne pas ignorer ».

Mais de dénoncer malgré tout la chasse aux sorcières qui s’est organisée tant contre ces troupes sorties du rang que contre celles qui avaient soutenu Alain Juppé. « Dans les méandres d’une politique où désormais nous avons intégré ce risque qu’est l’extrême-droite au second tour, la démarche de sanctionner les acteurs qui font bloc face à l’extrêmisme est un signe peu encourageant ».

Peser sur la future majorité »

Mais alors que veulent aux juste les jeunes centristes ? « L’objectif premier de l’UDI est de remporter un maximum de circosncriptions pour peser sur la future majorité présidentielle ». Cap donc sur les Législatives et le choix de l’indépendance. Mais pour quel résultat ? Peser, face ou aux côtés, d’ une droite dure incarnée par François Fillon éventuellement gagnante au soir du second tour de la présidentielle. Il faudra vraiment beaucoup de députés pour le faire. Le pari est donc loin d’être gagné.

Patrick Noviello

07 Déc

Sylvia Pinel renonce à sa candidature présidentielle et va rejoindre la primaire du PS

La candidature présidentielle de Sylvia Pinel aura duré 11 jours. Le samedi 26 novembre, l’ancienne ministre PRG est investie par son parti. Mardi 6 décembre, lors d’un bureau national, la « candidate » à l’Elysée annonce son intention de rejoindre la primaire organisée par le PS. Cette option (fermement rejetée il y a moins de deux semaines) est désormais privilégiée. Les instances nationales des radicaux de gauche doivent valider, le 14 décembre, cette nouvelle orientation. Pour habiller ce revirement, la présidente du PRG invoque le retrait de François Hollande.

Sylvia Pinel, présidente du PRG et candidate à l'Elysée. MaxPPP

Sylvia Pinel, présidente du PRG et candidate à l’Elysée. MaxPPP

La primaire n’est plus un chiffon rouge. Fin novembre, lors de la convention sur les orientations du parti, une participation à la primaire est fermement et unanimement rejetée. Le Triumvirat « Pinel-Baylet-Lacroix » est sur la même ligne que les soutiens d’Emmanuel Macron au sein du PRG. Pas question de s’engager dans une primaire qui peut conduire à une victoire d’Arnaud Montebourg. Il existe de vrais et forts tiraillement entre la tendance « Valliste » de la direction du PRG et les « macroniens ». Mais une synthèse se dégage sur une non participation à la primaire.

Le renoncement de François Hollande et l’entrée en piste de Manuel Valls conduit à un virage sur l’aile. Sylvia Pinel veut désormais rejoindre la primaire. La future ex-candidate estime que Manuel Valls va gagner la primaire. Le repoussoir Montebourg n’est plus un danger. Les radicaux de gauche doivent rentrer dans le rang.

La récente publication d’un (très mauvais) sondage peut convaincre les réticents. L’aventure élyséenne risque de se terminer par une Bérézina électorale. Mais Sylvia Pinel n’aura pas besoin d’argumenter pour justifier un changement de pied. La présidente du PRG maîtrise le  comité national qui doit voter et valider l’entrée du PRG dans la primaire.

C’est une formalité.

Laurent Dubois (@laurendub)