« Trop d’arabes à Toulouse ». Ce sont les propos prêtés à un conseiller municipal toulousain, appartenant à la majorité, sur l’antenne d’une radio israélienne. Le maire (LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, ouvre une enquête.
Aviv Zonabend est conseiller municipal délégué en charge des relations avec les villes jumelées. A ce titre, l’élu toulousain s’est rendu en Israël et à participé à une émission radio, ce mercredi 25 avril. L’interview a fait l’objet d’une transcription sur le site The Times Of Israël.
Selon le media, l’élu toulousain, membre de la majorité de Jean Luc Moudenc, aurait été interrogé (en hébreu) sur le nombre d’arabes à Toulouse. Aviv Zonabend aurait répondu « beaucoup. Trop ». Ils représentent « 10 à 12% de la population » aurait précisé Aviv Zonabend.
Contacté par France 3 Occitanie, Aviv Zonabend dément et invoque un erreur de traduction :
J’ai été interrogé sur l’affaire Merah et j’ai répondu dans un hébreu hésitant, une langue que je ne maîtrise pas. Je ne voulais pas parler pas d’arabes mais d’islamistes. Je n’ai rien contre les arabes et j’entretiens d’excellentes relations avec le communauté musulmane. Je voulais insister sur le fait qu’il y a trop d’islamistes à Toulouse. Je suis très clair. J’en ai après les islamistes mais je n’ai rien du tout contre les arabes
Vendredi 28 avril, le maire de Toulouse a précisé qu’une enquête est ouverte. Jean-Luc Moudenc condamne les propos et envisage de retirer ses délégations à Aviv Zonabend. Une traduction de l’interview de l’élu toulousain est en cours auprès des services municipaux.
Selon une source, la traduction devrait confirmer l’utilisation du mot « arabe » et non d’islamiste. Aviv Zonabend a été prévenu par téléphone, peu avant minuit, par le directeur de cabinet de Jean-Luc Moudenc de l’ouverture d’une enquête et de la publication d’un communiqué.
L’entourage du conseiller municipal déplore que le maire de Toulouse n’ait pas personnellement contacté son élu et regrette la méthode : « On condamne avant d’enquêter ».
Aviv Zonabend n’envisage pas de démissionner.
Laurent Dubois (@laurentdub)