L’information a filtré dans les colonnes de l’hebdomadaire L’Express la semaine dernière. Le directeur général des services de Carole Delga y déclare : « Nous ne resterons pas locataire en permanence et il faudra acter une stratégie immobilière ». Nous vous en parlions dès la semaine dernière. Ce week-end, c’est le quotidien régional « Midi Libre » qui évoque plus précisément le bâtiment visé : l’ancien institut de Biologie de la faculté de médecine de Montpellier. Acheter un nouveau bâtiment alors qu’il existe déjà deux hôtels de région « vides de leurs élus », pas question pour l’Union des Elus de la Droite et du Centre.
Toulouse Capitale et Montpellier, siège des réunions du Conseil régional. Pour Elisabeth Pouchelon « la promesse de campagne de Carole Delga ne résiste pas à la réalité des exigences immobilières et économique ». Certes payer 400 000 euros par an pour siéger dans un parc des expos, la situation ne peut durer indéfiniment. Il y a d’ailleurs mieux pour installer une nouvelle institution…
Aménager l’hôtel de Région de Toulouse ?
Mais ce que ne comprend pas la conseillère régionale Les Républicains, c’est notamment qu’une étude ne soit pas approfondie sur l’aménagement de l’hôtel de région toulousain. « Si l’Hôtel de région de Montpellier ne peut accueillir les 158 élus, ce n’est pas le cas de l’hémicycle toulousain qui les a d’ailleurs accueillis pour les deux premières assemblées plénières sans aucun aménagement ».
« Au nom de la transparence due à nos concitoyens, je réclame à nouveau une évaluation très précise des coûts respectifs des différentes solutions de fonctionnement de notre Région.
Il est inconcevable d’investir dans un nouveau bâtiment, sauf à prévoir une reconversion complète
des sites de Toulouse et Montpellier, à l’image de ce qui se passe en Île de France par exemple » demande Elisabeth Pouchelon.
La Région sur le point d’acheter un nouveau bâtiment pour ses élus ? Seraient-ils sans abris ? » Elisabeth Pouchelon.
« Alors que des citoyens d’Occitanie sont sans logement ou peinent à en trouver, qui pourrait comprendre qu’une fumeuse promesse de campagne aboutisse à de telles dépenses » conclue Elisabeth Pouchelon. Si le projet était maintenu, l’élue toulousaine n’hésite pas à dire qu’il « discréditera Carole Delga dès le début de son mandat ». La représentante de la droite et du centre va même jusqu’à prédire qu’ « à ce rythme et à l’image de François Hollande », Carole Delga « pourrait ne pas être en mesure de se représenter en 2021 ».
Certes la polémique sur cet éventuel futur bâtiment enfle, mais nous n’en sommes pas encore là.
Patrick Noviello