23 Déc

Disparition – Guy Hersant

L’histoire retiendra qu’il fut maire de Toulouse au début de l’année 2001.
Il avait alors assuré l’intérim entre Dominique Baudis et Philippe Douste-Blazy.
Ce fut certainement la seule fois où il s’était mis dans la lumière.
Longtemps adjoint de Pierre et Dominique Baudis, il a été l’artisan de leur politique urbaine et des transports.
La ville conserve en quelque sorte encore son empreinte.
Guy Hersant n’est plus.
Je garderai de lui l’image de cet homme au regard vif et perçant, une haute stature dans des costumes sombres mais pas sévères.
Un homme public plus que politique, toujours à même de renseigner un journaliste comme moi, hermétique à toute langue de bois ou termes trop techniques.
Que ces quelques lignes lui rendent hommage.

Patrick Noviello

Jack Lang à Toulouse : épilogue

En 2012, pas de réveillon toulousain pour Jack Lang. En revanche, Christophe Borgel peut préparer ses valises. D’après mes informations, Martine Aubry a tranché. Strauss-kahnien et artisan – aux côtés de la première secrétaire – du Congrès de Reims, il va franchir la Loire et porter les couleurs du PS sur la 9eme circonscription de la Haute Garonne. Le secrétaire national aux Élections a joué au « pompier » dans le conflit « Crayssac-Pellefigue ». Au final, c’est lui qui tire les « marrons » du feu.

LD

Sus aux frelons asiatiques.

« Cette espèce qualifiée d’invasive par le Ministère doit être classée nuisible avec tous les moyens adéquats pour enrayer cette dangereuse prolifération ».
C’est la demande qu’a formulée Philippe Folliot député Nouveau Centre du Tarn à la ministre de l’Ecologie.
Nathalie kosciusko-Morizet a qualifié cette requête de « bonne initiative » et compte appuyer le dépôt d’une proposition de loi.
« Classer l’espèce en nuisibles permettra aux collectivités locales et aux services départementaux d’incendie et de secours d’intervenir plus systématiquement » a signalé NKM.

C’est Julien Martin, le bien nommé, notre confrère du Nouvel Observateur qui nous révèle cette histoire.

Chaque année à Noël, Philippe Martin, député socialiste et président du conseil général du Gers, reçoit des chèques.
Mais ce ne sont pas ses étrennes ou des dons pour ses futures campagnes, il s’agit de règlements de commandes de champagne.
L’explication : il existe un deuxième Philippe Martin, député (mais UMP celui-là) et viticulteur dans la Marne.
« Je leur renvoie un mot gentil avec un reçu fiscal, les remerciant de participer à ma prochaine campagne électorale. Avant de leur renvoyer évidemment leur chèque » plaisante l’élu gersois.

21 Déc

Noël en décembre

Je ne suis pas cavalier. Chaque fois que je suis monté sur un cheval je suis redescendu. Très vite. Le nez dans la poussière. Néanmoins, pour des raisons familiales, je fréquente les écuries. Le hasard fait bien les choses. Une question politique a déboulé – au grand galop – dans les box. L’Europe aurait pu gâcher le noël de nombreux clubs équestres.

Dimanche 18 décembre. 15 km de Toulouse. Ecuries « En Graougnou ». Une centaine d’enfants et autant de parents fêtent noël. Les poneys portent guirlandes et emportent leurs jeunes cavaliers dans des jeux imaginés par les moniteurs. Des vapeurs de vin chaud et une odeur de chocolat montent au milieu des rires. Malgré un ciel couvert, aucun nuage noir.

Et pourtant…

Pendant des semaines, à Gragnague et ailleurs en Midi-Pyrénées, l’horizon a été menaçant. Une hausse – imposée par l’Europe – de la TVA planait. Ce coup de « cravache » bruxellois a « cabré » le milieu de l’équitation. Les professionnels du cheval ont « rué » dans les brancards. Non sans raison. Des milliers d’emplois étaient en péril.

Les responsables des écuries « En Graougnou » – Christophe et Hélène Giroud – confirment. Ils doivent recruter deux moniteurs. En cas d’augmentation de la TVA, une seule offre d’emploi aurait été publiée.

Tout cela appartient au passé. Le Parlement français a limité les dégâts. Un aménagement a été trouvé. La hausse est limitée. Néanmoins, une – mauvaise – impression demeure.

Décidemment, l’Europe a un problème avec les européens. Lointaine, hautaine elle alimente – par son « juridisme » – un sentiment de rejet. Face à la Crise, elle est présentée – à juste titre – comme une solution. Dans l’esprit de nos concitoyens, c’est une gêne. Pire une « adversaire ».

L’exemple de la TVA sur l’équitation est édifiant. Cette affaire a mobilisé – à des degrés divers – les six cent mille cavaliers français. Sans parler des familles et les salariés des entreprises concernées. Le message entendu est confondant : la réglementation communautaire « vaut » bien quelques emplois sacrifiés.

Malgré dix ans d’études juridiques et un doctorat en poche, cette « logique » m’échappe totalement. J’image la réaction des personnes n’ayant jamais gouté aux délices de la jurisprudence communautaire.

L’Europe a des qualités. Mais il lui manque un talent essentiel.

L’art de se faire aimer.

Gragnague-Ecuries En Graougnou

20 Déc

Quelle neutralité religieuse ? par Patrick Noviello


Quelle neutralité religieuse ! par france3midipyrenees

Imposer une neutralité religieuse aux crèches, centres de loisirs et autres nounous…

C’est la proposition de loi de la sénatrice de Haute-Garonne Françoise Laborde (RDSE, radicaux de gauche).

L’idée basée sur un principe de laïcité me paraît honorable.

Et pourtant elle a entraîné une véritable contestation comme cette manifestation la semaine dernière à Toulouse.

Au cœur de ce projet :
Toute structure ou personne qui accueille des enfants et bénéficie d’aides publiques doit s’astreindre à une neutralité religieuse.

Exemple pas de bénédicité chez la nounou ou de voile dans une crèche publique.

Et le privé peut également être mis à contribution.
On se souvient d’ailleurs de la jurisprudence Baby Loup où une employée voilée a été licenciée.

Bronca à l’extrême gauche et chez les Verts qui crient au flicage de la vie privée. Des socialistes partagés…

Bref le Sénat, désormais à gauche, a calmé le jeu…

Le vote de cette loi a été renvoyé à une date indéterminée.

Ou comment botter en touche.

16 Déc

Jean-Jacques Mirassou : une fine gachette

« La Voix Est Libre » est en vacances. Fêtes obligent. Mais, de mon côté, je ne suis pas en congés. Direction la permanence de Jean-Jacques Mirassou. Le sénateur de la Haute-Garonne a planté ses bureaux à Toulouse. Prés de la Halle aux Grains. Après le porche d’un immeuble, une petite cour. Devant les locaux, la voiture du parlementaire. Une Clio noire. Dans son coffre du matériel de chasse. Entre deux échanges, Jean-Jacques Mirassou glisse cette anecdote. Elle résume la teneur de notre discussion. Le sénateur a le doigt sur la gâchette. Il vise certains braconniers. Celles et ceux qui – au PS – font « assaut de civilité » à l’égard de François Hollande. Nouveaux convertis qui se lancent « dans une course à l’échalote ». Dans notre région, il y a « deux (hollandais) historiques, Bertrand Auban et moi-même ». Jean-Jacques Mirassou relativise. « Ce n’est pas grave ». « Nous avons une obligation de résultat ». Après une décharge – un peu assassine – l’apaisement. Un appel à toutes les bonnes volontés. Quelles soient – comme lui – de la première heure ou – comme beaucoup – de la dernière minute.

LD