Un maire adjoint de Toulouse, Jean-Jacques Bolzan, est candidat à la présidence du parti Radical de la Haute-Garonne. Son concurrent l’accuse d’avoir utilisé le fichier et l’argent d’une association pour faire campagne.
Ce vendredi 1er juin, les radicaux de la Haute-Garonne doivent élire leur président. L’ambiance n’est pas vraiment confraternelle. Deux candidats sont en compétition et la confrontation vire au pugilat. Un concurrent accuse sont adversaire de détournement de fichier.
Le mercredi 30 mai, un courrier a été adressé à la présidente de la Commission des conciliations des radicaux. Plusieurs élus ont reçu une copie de la lettre.Une lettre de deux pages et au ton accusatoire : « Je tiens à porter à votre connaissance les faits d’une particulière gravité qui sont susceptibles d’entacher la sincérité de l’élection à la présidence du Mouvement Radical, Social et Libéral de la Haute-Garonne ».
C’est un adjoint au maire de Toulouse qui est visé. Selon son accusateur (le co-délégué départemental du parti Radical) Jean-Jacques Bolzan a envoyé ses professions de foi sous l’enveloppe de l’association qu’il préside. Il a également utilisé le fichier des adhérents. Le concurrent de Jean-Jacques Bolzan demande donc que la CNIL soit saisie. Pierre Nicolas Bapt estime qu’il s’agit « d’une violation de données personnelles ». Il invoque également un problème de financement de la campagne. Selon lui, c’est l’association qui « a pris en charge a minima les frais de diffusion ».
Contacté par France 3 Occitanie, Jean-Jacques Bolzan dément : « tout est clair ». L’élu toulousain reconnait avoir utiliser une carte d’abonnement de son association afin de profiter d’un tarif préférentiel s’agissant des envois postaux. Des envois que Jean-Jacques Bolzan évalue à 250. Mais Jean-Jacques Bolzan affirme avoir réglé la facture avec sa carte bleue et sans que cela coûte de l’argent à son association.
L’élu toulousain précise également ne pas avoir envoyé, sur la base du fichier « Agir pour l’avenir des Toulousains », des professions de foi aux membres de son association.
Laurent Dubois (@laurentdub)