Une nouvelle surprenante. La députée de l’Ariège et présidente de la commission des Affaires Economiques n’est pas candidate à sa propre succession. Frédérique Massat quitte la scène parlementaire. Après l’Aveyronnaise. Marie-Lou Marcel, c’est la seconde députée PS de la région qui renonce à un mandat législatif en une semaine.
L’annonce prend la forme d’une lettre aux militants. Une lettre dans laquelle la future-ex députée invoque « un renouvellement…nécessaire (et) bénéfique (qui) contribuera à dissuader nos concitoyens de se laisser tenter par des candidatures populistes« .
Les motifs du retrait alimentent les commentaires et intriguent. Dans les rangs des député(e)s socialistes de Midi-Pyrénées, la surprise est totale. Le député de la Haute-Garonne, Gérard Bapt est très étonné. Même réaction du côté du Tarn-et-Garonne et de la rapporteure du budget. Valérie Rabault doit venir, dans les prochains jours, présenter aux militants de l’Ariège le budget. Elle n’a eu connaissance d’aucun signe annonciateur d’un (quelconque) retrait de Frédérique Massat.
La semaine dernière, la députée (ex-socialiste) de la Haute-Garonne, Monique Iborra a voyagé aux côtés de l’autre député PS de l’Ariège, Alain Fauré. Mais là encore aucun indice pendant l’heure de vol entre Toulouse et Paris.
La permanence parlementaire de Frédéric Massat confirme l’existence de la lettre adressée aux militants et l’annonce d’un retrait de la vie parlementaire. Sans donner de détail. Le portable de la députée de l’Ariège est sur « boite vocale ». Il faut donc se contenter (pour le moment) de la version officielle.
Une version officielle qui peine à convaincre. Comme le précise, en OFF, un élu de gauche : « le renouvellement dans l’Ariège, ce serait nouveau« . Un autre, toujours en OFF, s’interroge à haute voix : « Il doit y avoir une autre raison. C’est pas possible. Généralement, on se retire quand on a peur d’être battu. Mais là dans l’Ariège, même si les élections départementales ont été difficiles pour le PS et que Frédérique Massat a été battue, je ne vois pas le risque« .
Dans la droite ariégeoise, c’est la même tonalité : « le renouvellement et le risque populiste, c’est du pipot ».
La décision de Frédérique Massat conserve une part de mystère. Mais une chose est certaine. La nouvelle ne laisse pas indifférent et un autre fait est transparent : le parti socialiste perd une de ses figures.
Laurent Dubois (@laurentdub)