27 Mai

Carayon fait de la Résistance !

« Gonflés les socialos pour affirmer qu’on était 150 000 ! A la Libération il y aura beaucoup de tondu(e)s ! ».

Ce tweet envoyé par le maire UMP de Lavaur dimanche après-midi a plus que fait le buzz sur internet. Il fait référence au chiffrage du nombre de personnes présentes à la Manif pour tous de Paris. Alors qu’a exactement voulu dire Bernard Carayon ? « C’était de l’humour » répond l’ancien député du Tarn battu aux dernières Législatives. « J’ai voulu dénoncer la mauvaise foi des observateurs, préfecture de police, représentants du gouvernement, journalistes, qui s’acharnent à sous-évaluer l’importance du mouvement. »

Oui mais pourquoi cette référence plus que douteuse à la Libération ? « J’ai utilisé un l minuscule ! » se défend l’élu UMP. Le tweet que nous reproduisons ici prouve le contraire. Et Bernard Carayon de rassurer : « je n’ai jamais confondu le gouvernement Socialiste actuel avec Pétain ou les Allemands ». Mais alors, une nouvelle fois, je repose la question, pourquoi cette référence ? « Pour la Résistance, parce que nous représentons une forme d’insoumission en nous opposant au mariage pour tous ». Pour lui, « une fracture terrible s’est installée dans le pays suite à cette loi ».

Il persiste et signe en répondant aux tweets enflammés qu’il reçoit en retour : « A tous les complices de la pensée unique qui se déchainent, on se rappellera de vous quand le peuple français vous balaiera.. C’est bien parti ». Quand je demande à l’édile tarnais s’il comprend que de tels propos tweetés puissent heurter ou même effrayer, il répond à nouveau « Mais c’est de l’humour, mes amis en rigolent et le Front de Gauche vocifère ». Puis il argumente : « Et quand Pierre Bergé parlant d’une précédente Manif Pour Tous tweete que si une bombe explose sur les Champs Elysée, ce n’est pas lui qui va pleurer ! Ça ne fait pas peur ça ?».

Mais qui est ce peuple français «  qui vous balaiera » selon Bernard Carayon ? « Ceux qui veulent que la droite revienne au pouvoir. ». Parce que l’ancien député du Tarn en est persuadé, cette loi sur le mariage pour tous sonne le début de la fin pour les Socialistes au pouvoir. Pas sûr toutefois que ce type de messages circulant sur internet soit du goût d’une majorité d’électeurs. « Un tweet indigne » selon David-Xavier Weiss, secrétaire national aux relations avec les médias à l’UMP. « Qui est ce monsieur ? Il n’est même pas élu, lui, non ?  » riposte aussitôt Bernard Carayon.

Patrick Noviello

L’Aveyron, son identité, son avenir dans une émission spéciale « la Voix est libre », samedi 1er juin à 10h50

Une identité à sauvegarder, un avenir à construire.

Politiquement, le dernier département à droite de notre région, l’Aveyron a vu deux figures locales s’affronter lors des dernières cantonales : Jean-Claude Luche président Divers Droite du Conseil Général et Guy Durand, maire socialiste de Millau.
Tout au long de cette émission ils poursuivront le débat qu’on avait déjà eu avec eux au moment du scrutin départemental.
Un débat qui portera évidemment sur l’emploi avec un secteur industriel toujours pourvoyeur de postes tant en aéronautique qu’en pièces auto ou encore en agro-alimentaire. Bernard Dalmon patron d’une PME de pointe et également fondateur de la Mécanic Valley en témoignera. A ses côtés, l’autre aspect de cette richesse industrieuse aveyronnaise représentée par Thierry Moysset, le patron des Forges de Laguiole. Laguiole, un couteau désormais légendaire mais aussi un nom à préserver de la concurrence internationale.

L’identité à préserver, c’est aussi celle de l’agriculture très diverse mais fragile de ce territoire. Deux visions agricoles se côtoieront sur notre plateau, celle de Dominique Barrau, vice-président nationale de la FNSEA et celle de Christian Roucayrol, porte-parole de la Confédération Paysanne. Avec eux nous parlerons du futur mais reviendrons aussi sur les moments clés du combat paysan sur cette terre rebelle (Larzac, démontage du Mc Do de Millau et dernièrement les producteurs de lait indépendants).
Enfin place à la création et à l’initiative avec Catherine André, créatrice de mode installée à Millau mais désormais connue à travers le monde.
Et puis un grand témoin nous dira ce qu’il a pensé de l’émission et nous fera aussi profiter de son regard sur l’Aveyron où il partage désormais son emploi du temps :Jean-Marie Perrier, photographe emblématique de « Salut les copains » qui a élu domicile depuis quelques années à Villefranche de Rouergue.

24 Mai

L’UDI 31 se cherche un patron

Unis mais avec deux candidats en lice… L’UDI 31 va élire son nouveau président lundi prochain. Candidat naturel : Jean Iglésis qui assurait jusque là la coordination provisoire. Outsider : Philippe Lasterle, collaborateur des groupes politiques d’opposition à la mairie de Toulouse ainsi qu’à l’agglomération et à la Région. Pour ce dernier « la faiblesse électorale du centre-droit tient à son éparpillement ». D’où l’objectif commun pour les deux candidats de regrouper toutes les forces du centre sous la bannière Borloo.

Jean-Louis Borloo ©BERTRAND GUAY / AFP

Un challenge d’autant plus stratégique en terres toulousaines où feu l’UDF a longtemps eu les manettes. Mais ce temps-là est bien loin. Entre temps il y a eu la création de l’UMP mais aussi d’autres formations comme le Modem, le Nouveau Centre ou l’Alliance Centriste. Difficile de s’y retrouver dans ce flot de bannières centristes qui a donné lieu à des querelles de personnes, comme à des retournements de casaques.
L’objectif est ambitieux pour l’UDI : « devenir le premier parti de Haute-Garonne » affirme Philippe Lasterle au bas de sa profession de foi. Même si pour l’heure la formation part de loin…L’UDI compte, selon ses dirigeants, 600 adhérents dans le département. Quant à ses rapports avec l’UMP, « des relations de travail respectueuses et équilibrées » « un partenaire naturel » précise Jean Iglésis. Celui qui met en avant sa proximité et ses liens d’amitié avec Christine de Veyrac doit certainement faire une exception des Municipales toulousaines au vu de l’ambiance tendue avec l’UMP local sur ce scrutin.
D’ailleurs à ce sujet l’UDI crie au « manque de sérieux » concernant le sondage BVA publié vendredi par la « Dépêche du Midi » créditant de 3% Christine de Veyrac, et où « le centre apparaît comme étant divisé » selon Jean Iglésis. Et le coordinateur de rappeler que « le Modem soutient la candidature de Veyrac» pour cette élection et que Jean-René Bouscatel « n’est pas et ne sera pas candidat »
Quoi qu’il en soit, avant ces Municipales, les militants de l’UDI31 devront élire leur président départemental lundi à partir de 18h30, salle Barcelone à Toulouse. Un scrutin que le parti centriste est là sûr de remporter quoi qu’il arrive.

23 Mai

S. Cèbe : la « fumisterie budgétaire, une spécialité de la droite tarnaise »


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Samuel Cèbe, 1er fédéral du PS 81. Place du Vigan. Albi

Le Tarn est célèbre pour sa cathédrale Saint Cécile. Le département est connu par le vin de Gaillac et l’ail de Lautrec. D’après le PS, il faut ajouter une spécialité locale à la liste : « la fumisterie budgétaire ». Le 1er fédéral, Samuel Cèbe, parle d’une « marque de fabrique » tarnaise. Bien évidemment, il vise la gestion des communes de droite. A ses yeux, « l’exemple le plus flagrant est Castres ». Samuel Cèbe critique durement la gestion du maire sortant, Pascal Bugis. Il épingle surtout une facture. La municipalité de Castres doit régler 32 millions d’euros au groupe « Suez Environnement ». En 2004, Pascal Bugis dénonce un contrat portant sur le service des eaux et de l’assainissement. Après 8 années de contentieux, le Conseil d’Etat donne raison à l’opérateur privé et condamne la mairie de Castres. L’ardoise est lourde. Elle représente quasiment le tiers du budget communal. Samuel Cèbe dresse un constat sans appel. Pour lui, Pascal Bugis est non seulement responsable d’un incroyable gaspillage. Il est coupable de « légèreté ». A ses yeux « Pascal Bugis a fait preuve d’un orgueil démesuré et cela au détriment des contribuables castrais. Il pensait faire ce que personne n’a jamais réussi à faire : gagner face à la Lyonnaise des eaux ». Pour le socialiste, la négociation et un rééquilibrage du contrat étaient les seules solutions. « Pascal Bugis a choisi la rupture et il subit « une double peine ». Il perd un procès perdu d’avance. Mais, en plus, il est perdant sur deux tableaux : « en tant qu’avocat de profession et en tant que maire ». Le message de Samuel Cèbe est simple. En cette période pré-électorale, il veut convaincre les citoyens castrais que Pascal Bugis est un « joueur de poker qui a perdu ». A quelques mois des municipales, le responsable des socialistes tarnais martèle un argument massue : « Pascal Bugis ne sait pas gérer sa ville ». Le maire de Castres peut se consoler. Il n’est pas seul sur la sellette. Samuel Cèbe épingle également Bernard Carayon. A Lavaur, les finances ne prennent pas l’eau à cause d’un tuyau judiciaire percé. Samuel Cèbe met en cause « la tradition Fouquet’s » du maire. D’après lui, les travaux effectués à l’hôtel de ville sont uniquement effectués « pour le bon plaisir (de Bernard Carayon). Il y avait d’autres enjeux. Il y avait des investissements utiles au développement économique de Lavaur à mettre en place ». Bernard Carayon évite au moins une critique. Samuel Cèbe ne met en cause son gout pour les emprunts. Philippe Bonnecarrère n’a pas cette chance. Le 1er fédéral du PS 81 accuse le maire d’Albi. Le sortant a annoncé sa sortie. Il va quitter la scène municipale. Mais, selon Samuel Cèbe, Philippe Bonnecarrère va laisser derrière lui des dettes. Un projet immobilier est en train de sortir de terre. Un pôle culturel est en cours d’achèvement. Pour Samuel Cèbe, « Philippe Bonnecarrère a envoyé les pelleteuses et il se soucie maintenant du financement. Il reste 23 millions d’euros à trouver et la ville va devoir emprunter». Projet des Cordeliers à Albi, rénovation de l’Hôtel de Ville de Lavaur, erreur de gestion du côté de Castres. La bataille des municipales n’a pas encore commencé. Mais le parti socialiste tarnais lance la guerre des finances communales. Pour le moment, il ne parle pas projet. Il n’avance pas encore de proposition pour conquérir les communes de Droite et du Centre du département de Jaurès. Pour gagner les coeurs, il prend le chemin du portefeuille. Il s’adresse aux contribuables.

LD

22 Mai

Le nez dans le guidon

Le maire de Toulouse Pierre Cohen s’est fait voler son scooter. Quelle affaire ! Bon c’est vrai que ça agace quand ça vous arrive. Je me revois encore le jour où j’ai découvert ma voiture posée sur un parpaing, deux roues en moins. C’est comme le Loto, ça n’arrive pas qu’aux autres… Pour ma part je n’ai pas eu droit à un article dans la presse mais à une belle file d’attente au commissariat (pour la beauté du geste évidemment).

De là à en faire une riposte politicienne… Il ne s’agit pas là de Pierre Cohen qui s’est bien abstenu de faire le moindre commentaire (en plus dans ces cas-là on n’est jamais très fier, là encore j’en atteste) mais de deux de ses adversaires politiques.

Olivier Arsac, secrétaire départemental de Debout La République dégaine le premier se désolant que « la délinquance à Toulouse a encore frappé ». Je vous passe les chapitres où le porte parole de Nicolas Dupont-Aignan explique que ce scooter atteste que Pierre Cohen est proche des gens contrairement à Jerôme Cahuzac et que le maire a bien fait d’adopter le deux-roues pour lutter contre les bouchons comme l’avait proposé DLR 31 lors d’une conférence de presse en décembre dernier. Cette idée, personne ne l’avait eu avant ?

Pour Olivier Arsac, pas de doute une « vidéosurveillance massive » aurait permis au maire de retrouver son bien. « Il vous reste encore un an pour changer d’avis » lance-t-il à Pierre Cohen lui recommandant de passer en mode caméra.

Copyright Pascal Pavani / AFP

Et sur cette histoire de scooter, c’est Jean-Luc Moudenc qui prend la roue d’Arsac rappelant qu’il y a plusieurs mois, lors de la mise en place des Zones de Sécurité prioritaires, il avait demandé à ce que certains quartiers oubliés dont Empalot bénéficient aussi de ce dispositif. « Vous aviez alors combattu cette proposition » rappelle, en remuant le couteau dans la plaie, le président de l’UMP31 au maire de Toulouse. Et Jean-Luc Moudenc d’insister : « Je formule le vœu que ce méfait qui vous touche personnellement vous ouvre les yeux et fasse sauter votre carcan idéologique. »

Personnellement, je n’ai pas demandé de caméra devant chez moi, après la disparition de mes roues de voitures. D’ailleurs un mois après, on me volait mes enjoliveurs en plein jour. Et je n’ai pas de « carcan idéologique » à ce niveau-là, je vous assure. Mais bon, je ne suis pas candidat aux prochaines Municipales. Une campagne qui, si elle démarre sur les chapeaux de roue, mériterait qu’on sorte un peu le nez du guidon, non ?

Patrick Noviello

Quelle réforme pour nos universités ? samedi 25 mai à 11h30 dans la Voix est libre

Université Toulouse ©MaxPPP

Plus de réussite pour les étudiants, un rayonnement international pour notre recherche made in France et des universités plus faciles à gouverner…

Voici les principaux objectifs de la réforme Fioraso.

Son projet de loi a été débattu mercredi à l’Assemblée Nationale.
Alors qu’en pensent les patrons de Facs ?

Nous le demanderons à Bruno Sire, président de l’université Toulouse Capitole,Hervé Pingaud, directeur de l’université Champollion et Philippe Raimbault, directeur de Sciences-Po Toulouse.

16 Mai

Une taxe sur le vin ?

Après la bière, le vin ? ©France 3 Midi-Pyrénées

Le vin doit-il être taxé de manière dissuasive ? La question est posée par la mission d’évaluation et de contrôle de la Sécurité Sociale (MECSS) du sénat.
La fronde des élus des terres viticoles ne s’est pas fait attendre.

« On ne peut pas à la fois dire que le vin est l’image de marque de la France et par un raccourci dire qu’il est la cause du binge drinking chez les jeunes ». Pour Jean-Jacques Mirassou, la position à tenir est claire. « Le secteur viticole a mis du temps à sortir du marasme économique, il a fait énormément d’investissement, ce n’est pas le moment de lui infliger cela » poursuit le sénateur socialiste de Haute Garonne.
Alors une fois nos parlementaires ne sont-ils pas en train de défendre aveuglement leurs électeurs-viticulteurs ? « Il ne s’agit pas de cela. Au petit matin, sur les boulevards toulousains, ce ne sont pas des bouteilles de Fronton que l’on retrouve mais des fioles d’alcool fort type Vodka ou autres » assène l’élu Haut-Garonnais.
Alors qu’il m’accorde cette interview par téléphone, Jean-Jacques Mirassou me parle de son collègue sénateur des Pyrénées-Atlantiques qui est à ses côtés. « Même combat pour les Jurançon et autres Madiran, ce sont surtout ces vignobles aux prix de bouteilles raisonnables qui en pâtiraient. Les acheteurs de Bordeaux à 33 euros la bouteille, eux, ne verraient pas la différence ».
Le vin rapporte environ un milliard d’euros en fiscalité chaque année. Mais combien ramènerait une taxe supplémentaire, au budget de la sécu notamment ? Quelques centimes par bouteilles avancent certains (contre 1,9 euros pour les spiritueux).
Les professionnels de la filière doivent également être entendus par la MECSS, mais on se doute d’ores et déjà de leur position. « La prochaine étape, ce sera aussi une explication entre nous (NDR : sénateurs socialistes)» précise malicieusement Jean-Jacques Mirassou. Reste à savoir si elle se terminera autour du verre de l’amitié.

13 Mai

« Quelle place pour les parents d’élèves ? » en débat, samedi 18 mai dans la Voix est libre

MaxPPP

Alors que la FCPE va tenir son congrès national ce week-end à Labège (31), « La Voix est Libre » a décidé de se poser cette question cette semaine.

A l’occasion du 67ème congrès national de la FCPE qui se tiendra samedi et dimanche à Labège, « La Voix est Libre » pose la question du rôle des parents d’élèves dans l’Education Nationale.

Nous aborderons les relations entre ces représentants de parents et les établissements, mais aussi des thèmes d’actualité comme les rythmes et la carte scolaires, ainsi que les propositions pour vaincre les inégalités à l’école.

Avec nous pour en débattre :

« Quelle place pour les parents d’élèves ? » c’est samedi à 11h30 dans « La Voix est Libre » sur France 3 Midi-Pyrénées.

09 Mai

Christian Picquet : « Eva Joly est une voie d’avenir » pour le Front de Gauche

Christian Picquet. Conseiller Régional Front de Gauche. Photo : A.Monier/AFP

Christian Picquet était, dimanche dernier, dans la manifestation parisienne organisée par le Front de Gauche. Des milliers de militants, sympathisants et syndicalistes ont défilé entre Bastille et Nation. Tout au long du cortège, des balais côtoyaient les banderoles. Jean-Luc Mélenchon a placé l’opération sous le signe de cet ustensile dédié au grand ménage. Christian Picquet est réservé sur le choix du symbole.  » L’idée du coup de balai n’est pas trop (s)on idée. (Il) la trouve un peu trop agressive ». Le conseiller régional reste dans une logique de rassemblement. Il veut mettre à la poubelle les politiques d’austérité. Mais il ne souhaite pas réduire en poussière le gouvernement.  Pour lui, ce n’était « pas  une manifestation anti-Hollande. Mais la première étape d’un réveil de la gauche ». Pour le moment, « François Hollande ne veut pas être converti (à une vraie politique de Gauche). Mais l’établissement d’un rapport de force peut le faire changer de position ». Christian Picquet est optimiste. « Quelle que soit l’obstination de François Hollande, il finira bien par prendre acte qu’il est minoritaire dans la Gauche ». L’élu du Front de Gauche reprend la doxa de Jean-Luc Mélenchon. Pour lui, tout passe par la création d’une majorité idéologique. Dans cette « guerre » de position et d’opposition, Christian Picquet salue le soutien d’alliés Verts. « La présence d’Eva Joly et d’un contingent d’écolos qui manifestent sous leurs propres couleurs » est, d’après lui,  un signe encourageant. Cette touche « verte » n’empêchera pas Cécile Duflot et Pascal Canfin de se rendre, tous les mercredis matins, à la table du conseil des ministres. Un conseil des ministres présidé par… François Hollande. Mais, pour Christian Picquet, « il faut du temps et il se passe quelque chose à Gauche. La participation d’Eva Joly est plus qu’un symbole. C’est l’affirmation d’une force qui va au delà du Front de Gauche. C’est une voie d’avenir ».

LD

08 Mai

Exclusif : Bertrand Auban, le PS « risque de perdre ses électeurs »

Le sénateur socialiste Bertrand Auban. Locaux de la Fédération du PS 31. Toulouse

6 mai 2012-6 mai 2013. François Hollande vient de passer un an à l’Élysée. La fédération du PS 31 fête cet anniversaire à sa manière. Elle organise une conférence de presse dans ses locaux toulousains. Le maire de la ville Rose, Pierre Cohen, le président du Conseil Général, Pierre Izard, plusieurs député(e)s du département (Christophe Borgel, Martine Martinel, Carole  Delga, Catherine Lemorton,  Émilienne Poumerol) et un ministre, Kader Arif, sont présents. Parmi cet aréopage, un sénateur : Bertrand Auban. Le parlementaire du Comminges est un « historique ». Avec Jean-Jacques Mirassou, un autre sénateur haut-garonnais, et Kader Arif, il accompagne, depuis des années, l’actuel locataire de l’Élysée. L’ancienneté des racines « hollandaises » de Bertrand Auban confère un poids particulier à ses propos. Bertrand Auban parle doublement de l’intérieur : membre de la majorité et pilier du camp présidentiel. Les bougies de l’an I sentent le souffre. Explosion du chômage, flambée d’impopularité, scandale Cahuzac. Les douze premiers mois de François Hollande n’ont rien d’un long fleuve tranquille. C’est même plutôt le Cap Horn au moment des tempêtes automnales.  Bertrand Auban reconnait les écueils. Il invoque juste « des éléments non maitrisables qui rendent la période plus difficile que prévue ». Parmi ces impondérables, le sénateur cite notamment l’Europe. En revanche, Bertrand Auban admet un tangage. Il dresse même un constat sans concession. Dans les difficultés rencontrées,  « il faut ajouter un peu de cacophonie, un zeste d’erreur avec notamment une réforme de la Décentralisation qui n’en est pas une ». Dans ce contexte, Bertrand Auban est inquiet. Il prédit une sanction électorale. Il « craint le risque de perdre les électeurs (de gauche) qui ne se déplaceront pas ». Pour lui, les européennes sont les plus redoutables. Le PS va être « largement sanctionné ». Du côté des municipales, « sans être forcement catastrophique, ce ne sera pas très bon non plus ». Les Régionales, quant elles, s’annoncent « compliquées ».

LD