29 Mai

Martin Malvy réagit aux accusations de Dominique Reynié

Martin Malvy, ancien ministre, président de la Région Midi-Pyrénées

Martin Malvy, ancien ministre, président de la Région Midi-Pyrénées

Dominique Reynié a réagi, sur « Midi-Pyrénées Politiques« , aux préconisations du rapport Duron. Un rapport consacré à l’avenir des trains « Intercités ». La tête de liste UMP aux régionales pointe notamment du doigt la « négligence » des présidents de Midi-Pyrénées et du Languedoc-Roussillon en matière de dessertes ferroviaires. Martin Malvy lui répond :

 » M. Reynié parle de ce qu’il ignore. Ce n’est pas la 1ère fois.

Les liaisons INTERCITES, tout comme l’entretien et la rénovation de l’ensemble des infrastructures ferroviaires n’ont jamais relevé de la responsabilité des Régions, mais de celle de l’Etat. La dégradation du système ferroviaire est la conséquence des sous-investissements des 15 dernières années. C’est à dire sous les présidences de messieurs Chirac et Sarkozy. M Reynié a une connaissance sélective de l’histoire.

Il est par ailleurs le seul à ignorer l’effort considérable qu’ont fait les Régions – et notamment Midi-Pyrénées – pour sauver le réseau régional qui était qualifié il y a 10 ans de « réseau en fin de vie », alors qu’il appartient lui aussi à l’Etat et que pour faire circuler les trains les Régions payent des redevances. Et quand je dis Midi-Pyrénées particulièrement, c’est parce que nous avons conduit un chantier de 800M€ reconnu partout comme le plus important au niveau national. Sans oublier l’acquisition de quelque 120 rames nouvelles pour remplacer intégralement le parc roulant dont les gouvernements de l’époque s’étaient totalement désintéressés. »

 

Laurent Dubois

Trains « Intercités » : Dominique Reynié dénonce la négligence de Martin Malvy et Damien Alary

Dominique Reynié

Dominique Reynié

Les « Intercités » sur une voie de garage. Un rapport préconise la suppression de certaines lignes. Vétusté du matériel, faible fréquentation, déficit structurel, concurrence du TGV et des TER, les fameux trains « Corails » déraillent. Ils ne sont plus dans le coup et ils sont menacés d’une mise au rebus. En Midi-Pyrénées, la ligne « Toulouse-Bordeaux » est notamment concernée. Les 7 liaisons quotidiennes pourraient disparaître. Dominique Reynié, réagit aux propositions de la commission présidée par le député (PS) Philippe Duron. La tête de liste UMP aux régionales dénonce l’attitude de l’Etat. Mais il critique également l’action de Martin Malvy et Damien Alary. 

 

« Devant la situation de plus en plus inquiétante du service ferroviaire  en France avec une dette qui s’accroit de 1,5 milliards par an, l’Etat cherche à se désengager et à passer la patate chaude aux régions, notamment à la région LRMP (Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées). Ainsi le rapport du député PS, Philippe Duron, propose que la future Région reprenne et se débrouille avec Clermont-Ferrand-Béziers, Nîmes-Toulouse, Hendaye et Toulouse, soit la moitié des lignes Intercités appelées à disparaitre en France. Cela montre que les présidences PS des régions Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon, pourtant aux commandes depuis longtemps, ont négligé ces liaisons essentielles pour désenclaver les régions et en particulier les zones rurales sensibles des Pyrénées et de la Lozère. Il n’est pas question d’accepter de la part de l’Etat un marché de dupes. Si la future région est prête à assumer de nouvelles responsabilités en matière de transport régional, elle ne le fera que si l’Etat assume les siennes ».

 

Laurent Dubois

22 Mai

Conseil Régional à Montpellier : les réactions de G.Onesta (EELV), D.Reynié (UMP), L.Alliot (FN), A. Viola (PS)

Le Conseil Régional à Toulouse ou à Montpellier ? Carole Delga choisit publiquement Montpellier. Mais elle souhaite le maintien d’un hôtel de Région à Toulouse. 4 personnalités politiques réagissent. Les 3 principaux concurrents de la tête de liste socialiste (Gérard Onesta, Dominique Reynié, Louis Alliot) et 1 élu départemental languedocien (André Viola) donnent leur avis. Tous répondent à la même question : quelle est votre réaction face à la proposition de Carole Delga ?

Hotel de la région Midi-Pyrénées à Toulouse

Hotel de la région Midi-Pyrénées à Toulouse

André Viola. Président (PS) du conseil départemental de l’Aude :

« La proposition a le mérite, je l’espère, de clore le débat et de permettre de passer à l’essentiel c’est-à-dire au programme et aux propositions. Les habitants de la région se fichent pas mal de savoir ou vont siéger les élus. Il y a une vie en dehors de Toulouse et de Montpellier et ceux qui ont tendance à l’oublier risquent de s’en souvenir douloureusement au moment des élections. Qu’une tête de liste soit obligée d’entrer dans un tel détail pour calmer quelques-uns c’est hallucinant »

Gérard Onesta, tête de liste Europe-Ecologie aux régionales :

« La guerre des clochers (Toulouse ou Montpellier) prend des proportions qui frise le ridicule. Les trois cinquième des habitants de notre région habitent en dehors de Toulouse et les trois quart en dehors de Montpellier. On nous amuse avec « ou est la boite à lettres » alors que les vraies questions sont : quel type d’agriculture ou les moyens de transport ».

Dominique Reynié, tête de liste UMP-UDI aux régionales :

« Ce qui me frappe, c’est le caractère improvisé de la déclaration et une absence de concertation. J’ai pris position (NDLR : Dominique Reynié plaide pour la localisation du Conseil Régional à Montpellier) pour émettre un signe fort afin de souligner le déséquilibre des territoires. Mais j’ai également précisé que ce n’est pas à nous de décider maintenant (NDLR : c’est la nouvelle assemblée régionale qui votera avant le 30 juin 2016) et que cela reste symbolique. Toulouse ou Montpellier, cela ne règle pas les problèmes de la fusion ».

Louis Alliot, tête de liste FN aux régionales :

« Ils sont en train de recréer ce que tout le monde dénonce au niveau européen. Strasbourg et Bruxelles ça ne marche pas et cela multiplie les coûts. C’est la même chose que propose Carole Delga avec 2 hôtels de Région. Une fois par mois ce sera la transhumance des 158 conseillers régionaux. C’est n’importe quoi. Il faut faire un choix : Toulouse ou Montpellier. La seule chose possible c’est de déconcentrer les services dans certaines villes. La proposition de Carole Delga, c’est uniquement une compétition malsaine et une rivalité au sein du PS ».

 

Propos recueillis par Laurent Dubois

21 Mai

EXCLUSIF : Le Conseil Régional à Montpellier. Carole Delga explique sa proposition

Carole Delga, tête de liste PS pour les prochaines régionales

Carole Delga, tête de liste PS pour les prochaines régionales

Tourbillon médiatique pour Carole Delga. Dans les colonnes de « Midi Libre », la candidate propose que la capitale (politique) de la future Grande Région se situe à Montpellier. Dans le camp midi-pyrénéen, c’est une levée de bouclier. Des socialistes parlent d’une « abdication » en rase campagne. Des élus régionaux déplorent un alignement (sans condition) sur la position du président du Languedoc, Damien Alary. Un président languedocien qui est, par ailleurs, son colistier. Les soutiens de Carole Delga sont surpris par la violence de la polémique et ne comprennent pas ce « procès » d’intention. Dans un entretien exclusif , Carole Delga précise ses propos.  

 Pour l’équilibre de territoires et l’équilibre entre les deux grandes métropoles que sont Toulouse et Montpellier, le Conseil Régional devra siéger à Montpellier. Les Assemblées plénières (NDRL 1 par trimestre actuellement en Midi-Pyrénées, 4 par an) devront se dérouler à Montpellier. Mais il n’est pas question de supprimer l’Hôtel de Région en Midi-Pyrénées. Il y aura deux sites avec une ventilation des services. C’est normal. On ne va pas demander à une entreprise du Gard de venir faire ses formalités à Toulouse ou à un entreprise toulousaine d’aller à Montpellier. J’ai bien précisé que le Directeur Général des Services devra être à Toulouse et que des services resteront à Toulouse. Il n’est pas question d’imposer aux agents toulousains de partir à Montpellier et inversement. En fait, à Montpellier pourra se trouver le délibératif et l’administratif pourra être à Toulouse. Dans ce sens, je suis favorable à ce que le Conseil Régional siège à Montpellier mais cela ne signifie absolument pas que l’Hôtel de Région disparaisse à Toulouse. D’autre part, je précise que c’est l’assemblée nouvelle élue (NDLR : issue du scrutin de décembre prochain) qui devra décider au travers d’un vote avant le 30 juin 2016 ».

Laurent Dubois

13 Mai

Grande Région : la fusion en panne

La fusion est un immense chantier. Harmonisation des procédures informatiques, système de paiement des agents, process administratifs, Toulouse et Montpellier doivent plancher sur un monticule de dossiers. D’après nos informations, la machine est (volontairement) bloquée. Montpellier a rompu les ponts. Les échanges sont gelés et les informations font l’objet d’un blocus. Le 18 mai prochain, une réunion « inter vice-présidents » devait se tenir. Elle est annulée. Une nouvelle date n’a pas été programmée.

Hémicycle du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon

Hémicycle du Conseil Régional du Languedoc-Roussillon

Du côté du Languedoc-Roussillon, ce n’est plus le temps de la collaboration mais de la confrontation. Le président de la Région Languedoc-Roussillon, Damien Alary, c’est converti tardivement à la fusion. Il est passé de l’hostilité ouverte à une forme de résignation attentiste. Mais, depuis quelque temps, il est entré dans une phase de résistance active. Damien Alary ne veut pas laisser le monopole de la défense des intérêts languedociens au maire de Montpellier, Philippe Saurel. Cette compétition interne rejaillit sur la fusion. Elle grippe la machine institutionnelle.

Au delà d’une rivalité entre deux personnalités, la politique d’obstruction des languedociens est également le fruit d’une « diplomatie » de la cannonière. Montpellier veut conserver son pré-carré. Pour éviter la délocalisation de certains services, ils mettent la pression. Cette attitude « musclée » est une résurgence du « Frêchisme ». L’actuel président du Languedoc a conservé l’ancien Directeur Général des Services de Georges Frêche. Claude Cougnenc (que certains qualifient de véritable président de la région) appliquerait un précepte appris aux côtés de Georges Frêche : des rapports de force, toujours des rapports de force, encore des rapports de force. Les impératifs de la fusion passent après les postures et les bras de fer.

Un proche de Carole Delga dément tout blocage. D’après lui, « les réunions continuent et les contacts aussi ». Mais plusieurs élus midi-pyrénéens ne partagent pas cette vision des faits. L’attitude des languedociens les inquiète et les agace. Ce (res)sentiment est partagé par les services. Des responsables administratifs disent (ouvertement) que le retard pourra difficilement être comblé et qu’ils ne seront pas prêts pour janvier prochain (date officielle de la fusion).

Lundi 18 mai, Philippe Saurel et les deux présidents de Régions (Martin Malvy et Damien Alary) vont participer à une rencontre (organisée par « La Tribune-ObjectifNews ») dans les locaux de la Toulouse Business School. La tribune risque de se transformer en champ de tir. Le sens de la diplomatie sauvera (probablement) les apparences. Mais, sous les manteaux, les fusils sont chargés.

 

Laurent Dubois

Visite Présidentielle à Cuba : Jean-Pierre Bel dans les pas de Hollande

Dans l’ombre de François Hollande, l’ariégeois Jean-Pierre Bel, ancien président socialiste du Sénat, est en fait l’un des principaux artisans de cette visite et des avancées diplomatiques avec Cuba. Le désormais conseiller du Président pour l’Amérique Latine nous livre son analyse de ce déplacement qui peut marquer une page d’histoire.

 

François hollande et Jean-Pierre Bel au moment de leur départ de Cuba vers Haïti, hier. AFP PHOTO/YAMIL LAGE

François Hollande et Jean-Pierre Bel au moment de leur départ de Cuba vers Haïti, hier. AFP /YAMIL LAGE

 

Est-ce que cette visite marque un tournant historique dans nos relations avec Cuba ?

 

Je suis totalement persuadée que cette visite annonce une avancée diplomatique majeure. Cela nous  été confirmé par Raoul Castro et son Ministre des Affaires étrangères.

C’est par la France qu’ils veulent signifier leur ouverture vers l’Europe. Autrefois très proches de l’URSS, ils ne souhaitent plus aujourd’hui n’avoir qu’un interlocuteur unique. Ils souhaitent que nous les accompagnions dans leur développement économique. Ils connaissent bien maintenant les entreprises françaises et leur savoir-faire.

 

Est-ce que vous prenez cela comme un aboutissement de votre travail politique et diplomatique des dernières années ?

 

On est un certain nombre à avoir établi ce climat de confiance avec eux. Je n’ai fait qu’une seule visite officielle, contrairement à ce qu’ont annoncé de nombreux médias. C’était en janvier 2013 (NDR : il avait alors déjà rencontré Raoul Castro). Dans la foulée, Laurent Fabius s’est ensuite rendu sur place.

Cette mission est aujourd’hui plus que jamais la mienne à Cuba mais aussi aux Caraïbes.

 

Après cette visite présidentielle, quelle va être la suite ?

 

Beaucoup d’accords ont été signés avec des entreprises mais aussi sur des échanges universitaires, notamment avec Toulouse.

C’est une nouvelle ère économique qui s’annonce grâce à l’aide notamment de l’Agence Française pour le Développement. On va essayer de faire du concret, rapidement. Je pense notamment à la poursuite de la rénovation urbaine du centre de La Havane. Des chantiers énormes sont à venir.

 

Pour en revenir au plan diplomatique, comment situer cette visite par rapport aux Etats-Unis ?

 

Notre voyage est indépendant de ce qui s’amorce actuellement aux USA. Il constitue un facteur supplémentaire de sécurisation, notamment pour ceux qui veulent travailler avec Cuba et y investir.

Cuba est une porte d’entrée sur l’Amérique Latine. L’image de la France sur ce continent se joue aussi là.

 

Quelle image forte gardez-vous de ce voyage présidentiel à Cuba ?

 

Le moment où le personnel de l’Hôtel National s’est regroupé pour applaudir François Hollande qui s’en allait. Sur leur visage, on pouvait voir l’espoir qu’a suscité cette visite. Ils l’avaient entendu parler à la télévision et on se rendait compte à quel point ils étaient enthousiastes.

 

Moins d’optimisme en revanche pour ce qui concerne la situation en Haïti ?

 

Haïti est un pays qu’on sent sous tension avec un président bloqué dans sa volonté de réformer. C’est un pays très pauvre et qui souffre. La reconstruction mériterait d’aller plus vite. Il est désolant que les enjeux politiques locaux empêchent cela.

 

Propos recueillis par Patrick Noviello

12 Mai

Grande région agricole : une question capitale

Début de Jacquerie ? Hier, Damien Alary a réuni ses cinq présidents de Chambre d’Agriculture. Objectif : « que Montpellier reste la capitale agricole de la future Grande Région ».Pas sûr que nos agriculteurs l’entendent de cette oreille même si le terme de « Capitale agricole » ne signifie pas grand chose.

Photo MAXPPP

Photo MAXPPP

« Je souhaite que Montpellier reste la capitale agricole et je demande que la Nouvelle Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt soit ici ». Le président de Languedoc Roussillon n’y est pas allé par quatre chemins hier lors d’une conférence de presse. Le décor est planté et Damien Alary laboure déjà le terrain des revendications des compétences. Le partage des pouvoirs entre Toulouse et Montpellier se négociera encore plus durement que les prix dans une foire à bestiaux.

 

« On est dans le jeu politique. On a vu le maire de Montpellier mettre la pression. Damien Alary veut montrer qu’il soutient sa capitale et l’Hérault. Mais au final ce n’est ni lui ni moi qui choisirons » tempère Jean-Louis Cazaubon. « Quand il dit « capitale » parle-t-il d’implantation de la chambre régionale ou de la DRAAF, parce que la DRAAF c’est l’Etat ! Nous chambres régionales, pour l’heure, on travaille ensemble à construire un projet » poursuit le président des agriculteurs de Midi-Pyrénées.

Capitale agricole

Souvenons-nous de cet échange courtois mais à fleuret moucheté entre les deux présidents régionaux de Chambre d’Agriculture lors de l’émission que nous avions réalisée au salon de la Porte de Versailles. Nous avions rendu l’antenne sur une saillie du languedocien Denis Carretier qui avait déclaré que Montpellier serait la capitale agricole de la future grande région. « C’est nous qui amenons la viticulture notamment, c’est normal qu’on soit la capitale. Vous verrez… » avait-il déclaré en substance.

 

En termes de chiffres, en revanche, Jean-Louis Cazaubon s’avère plus virulent. « Les chiffres qu’Alary avance sont faux. Pour ce qui est de l’agro-alimentaire, ou produit transformé, on est devant. Mais tout ça n’a pas d’importance. A l’arrivée, nous représentons 164 000 emplois et 14 milliards de chiffre d’affaire annuel »

 

L’agriculture un enjeu majeur en termes d’économie et d’emploi mais aussi de compétence au niveau de la gestion de la future grande région. Midi-Pyrénées s’affiche certes plus diversifiée mais les filières languedociennes sont fortes et bien implantées sur l’ensemble du pays. Il faudra aussi trouver des synergies, pourquoi pas sur l’élevage notamment et le vin bien sûr.

Sud de France

Un début de coopération qui pourrait débuter sous l’égide de « Sud de France ». La marque languedocienne à laquelle n’était pas adossée notre région (associée jusqu’à présent avec Aquitaine sous le nom de « Sud-Ouest de France ») semble tenir la corde. « 3000 produits sont aujourd’hui labellisés par cette bannière. En comparaison, la marque Sud Ouest de France, n’en représente que 300 » insiste Damien Alary.

 

Ce terme de « Sud de France » a aussi ressurgi hier dans la bouche de Martin Malvy pour toute autre chose. Alors qu’il présentait la nouvelle campagne des grands sites touristiques de Midi-Pyrénées, le président de Midi-Pyrénées a évoqué un possible rassemblement des cinquante lieux à voir sur la future grande région sous cette appellation : « nous sommes le Sud de la France. C’est comme cela que l’on nous voit à Lille ou à Brest. Et c’est comme cela que l’on nous identifie aussi bien en Europe qu’ailleurs « .

Carcassonne ou Castelnaudary ?

« On va bâtir un projet régional et on va l’expliquer d’abord aux candidats puis aux futurs élus. Ça c’est plus important que la politique » conclut Jean-Louis Cazaubon. Ne parlons pas de capitale agricole. Quand il faudra se retrouver, on le fera dans un point central, Carcassonne ou Castelnaudary. »

 

Bref le terrain se prépare. La question agricole ne devrait pas rester longtemps en jachère d’ici décembre prochain. Mais là encore pas de grandes économies d’échelle à attendre dans la gestion. Les Chambres départementales devraient rester, proximité oblige. Quant aux identités des terroirs, pas question de les voir se faner. Tous ensemble mais chacun avec son identité, l’adage est valable en agriculture plus qu’ailleurs en vue de la fusion de fin d’année.

Patrick Noviello

 

11 Mai

Régionales : Carole Delga nomme sa coordinatrice de campagne

Carole Delga, tête de liste PS pour les prochaines régionales

Carole Delga, tête de liste PS pour les prochaines régionales

Le scrutin des Régionales, c’est dans 8 mois. La campagne n’a pas vraiment commencé. Mais, en revanche, les préparatifs s’accélèrent. Carole Delga a choisi sa coordinatrice de campagne. Ghislaine Lala-Alquier prendra ses fonctions le 1er juin prochain. Elle est actuellement directrice générale adjointe au conseil départemental de la Haute-Garonne.

Cette fonctionnaire territoriale, fille de la sénatrice (tarnaise) Jacqueline Alquier, souhaitait depuis longtemps franchir le pas et s’engager dans la vie politique. C’est désormais fait. Elle ne brigue pas un mandat. Mais elle exercera une fonction opérationnelle auprès de la tête de liste PS aux prochaines régionales. Dans quelques jours, un ou deux directeurs de campagne seront nommés.

Laurent Dubois

07 Mai

Régionales : Bernard Carayon (Tarn) et Stéphan Rossignol (Hérault) désignés par Nicolas Sarkozy

Depuis ce matin, Dominique Reynié est investi par l’UMP. Suite à un vote des instances nationales, il est officiellement la tête de liste de la droite pour les élections régionales en « Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon ». Dans la foulée, deux de ses concurrents malheureux (candidats face à lui lors du vote organisé à Sète) obtiennent une tête de liste départementale.

Bernard Carayon tête de liste aux Régionales dans le Tarn

Bernard Carayon tête de liste aux Régionales dans le Tarn

Les régionales sont une fusée à deux étages. Le mode de scrutin prévoit une tête de liste régionale mais le vote est organisé sur la base de listes départementales. Dans le Tarn, Bernard Carayon (maire de Lavaur et ancien député) sera la locomotive de l’UMP. Du côté de l’Hérault, c’est le maire de La Grande Motte, Stéphan Rossignol qui sera le fer de lance de la droite régionale.

Officiellement, la désignation des têtes de listes départementales débute le  mardi 12 mai. Néanmoins, Bernard Carayon et Stéphan Rossignol ont rencontré Nicolas Sarkozy. Le président de l’UMP a entériné leur désignation. Comme le précise une source nationale, « ils sont tacitement investi ».

Dans le Tarn, Jacques Thouroude (conseiller régional sortant et président du groupe d’opposition à la Région) pouvait légitimement prétendre à la tête de liste départementale. Du côté de Philippe Bonnecarrère (sénateur UDI et prétendant à la tête de liste sur la Grande Région), il existait un éventuel lot de consolation. Suite à son échec face à Dominique Reynié, l’ancien maire d’Albi pouvait espérer rebondir en plaçant un de ses proches  . Le nom de Stéphanie Guiraud-Chaumeil (actuelle maire d’Albi) circulait.

La décision de Nicolas Sarkozy balaye ces options.

Laurent Dubois

06 Mai

Démission au parti socialiste : Gérard Poujade déchire sa carte

Gérard Poujade. Vice-président du Conseil Régional et maire du Séquestre

Gérard Poujade. Vice-président du Conseil Régional et maire du Séquestre

Gérard Poujade, vice-président de la Région et maire du Séquestre (81) quitte le PS. Il a officiellement remis sa démission cet après midi. L’ancien 1er fédéral du Tarn n’a pas expliqué sa décision auprès des instances départementales et nationales de son ex-parti. En revanche, Gérard Poujade s’exprime dans un texte qu’il a adressé à « Midi-Pyrénées Politiques » :

J’ai décidé de quitter le parti socialiste. Je ne postulerai pas à l’appel à candidature interne dans le cadre des prochaines élections régionales. L’écart est, selon moi, devenu trop grand entre les valeurs que porte cette formation politique, ce que dit ce parti quand il est dans l’opposition, dans ses congrès, et ce qu’il fait une fois qu’il est au pouvoir. A l’intérieur du PS, la grande majorité des militants ont déserté parce que opposés à ce que fait leur parti au pouvoir. Ceux qui restent vont quand même voter la majoritaire pour rester « dans le film »

 

Laurent Dubois