20 Déc

Municipales à Toulouse : vers un ticket Modem-PS ?

Le Modem présente une liste aux Municipales à Toulouse. Une liste qui pourrait se tourner vers le parti socialiste.

Photo MaxPPP Xavier De Fenoyl

La constitution d’une liste Modem à Toulouse a surtout suscité des réactions du côté d’En Marche. Ce n’est pas fini. Selon nos informations, quatre « marcheurs » doivent rejoindre prochainement l’équipe de Franck Biasotto. Mais l’émergence d’une offre centriste ne concerne pas uniquement le maire sortant et ses alliés de La République En Marche.

Le parti socialiste et Nadia Pellefigue sont également impactés.

Selon nos informations, il existe des contacts entre le chef de file du Modem en Haute-Garonne, le député Jean-Luc Lagleize, et le colistier de la candidate socialiste, le sénateur Claude Raynal.

Ce dernier aurait « suggéré » au Modem de constituer une liste au 1er tour pour (mieux) rejoindre la liste PS-PRG-PC de Nadia Pellefigue au 2nd tour. Cette proposition, en bonne et due forme, remonterait à plusieurs semaines c’est-à-dire avant l’officialisation d’une liste centriste.

Une offre d’alliance émanant du PS

Ce scénario reste, bien évidemment, de la politique fiction. Le scrutin ne se déroulera pas avant plusieurs mois et dépendra des résultats du 1er tour. Il faut déjà passer la barre des 10% des suffrages exprimés. C’est la condition pour pouvoir se maintenir ou fusionner.

Mais, selon plusieurs sources, il est bien sur la table.

Les déclarations publiques du Modem crédibilisent l’hypothèse. En effet, le Modem justifie l’existence d’une liste par la « droitisation » du maire (LR) sortant. Pendant la mandature 2014-2019, les centristes ont voté les délibérations et les budgets de Jean-Luc Moudenc. Mais ils dressent un bilan critique et dénoncent les penchants à droite du maire de Toulouse. Ce positionnement rend une alliance avec les socialiste possible, au moins au niveau de l’affichage politique.

Contactés par France 3 Occitanie, Franck Biasotto déclare :

Avant de penser à une alliance, je pense à finaliser la constitution de la liste et de son programme. Il sera toujours temps de voir à l’issu du premier tour ce que souhaite les habitants de Toulouse. Je conduis cette liste pour jeter toutes les forces dans la bataille. Nous verrons bien ce qu’il en est au soir du 15 mars

Du côté du Modem, c’est donc clair. La question d’une alliance avec la liste de Nadia Pellefigue n’est pas encore d’actualité. Mais la porte reste ouverte. Ce que confirme implicitement un membre du Modem en précisant qu’il n’est pas question de fusionner avec Jean-Luc Moudenc ou la liste Archipel Citoyen.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

Municipales : quand un maire prépare le budget de sa commune avec les candidats à sa succession

Il l’avait dit, il le fait. Après trois mandats successifs de maire de Castanet-Tolosan en Haute-Garonne, Arnaud Lafon (LR) ne se représente pas. Et il va plus loin puisqu’il prépare la suite. Ainsi il a reçu mercredi en mairie trois prétendants à sa succession pour établir avec eux le prochain budget de la commune.

Arnaud Lafon, maire (LR) de Castanet-Tolosan. Photo Pascal Pavani/AFP

« Tous les trois se sont prêtés au jeu » explique sereinement Arnaud Lafon. Le maire sortant explique toutefois que sur les 8,6 millions d’euros de budget, 600 000 seulement restaient à arbitrer. Si la pratique est peu courante, elle consiste, selon celui qui fut élu pour la première fois à 25 ans, à « assurer la continuité républicaine ».

Des choix qui ont fait consensus

Concrètement des choix ont largement fait consensus comme la réfection du toit d’un groupe scolaire ou encore le gel des travaux d’embellissement de la piscine pour y résoudre seulement les problèmes de fuite. Mais le futur maire aura au moins une vision fiable des chantiers lancés,  comme l’école de musique ou le centre de loisir, et connaîtra précisément les fonds à sa disposition.

Depuis 2001, début de la mandature Lafon, la capacité d’investissement de la commune a été multipliée par quatre. Une évolution largement corrélée à celle de la population passée, selon la dernière notification Insee, de 10 400 à 13 700 habitants. Soit 30% de population en plus.

Si l’Etat tient ses engagements, ils bénéficieront de deux millions d’euros supplémentaires

« Nous avons aussi bénéficié d’un élargissement de nos foyers fiscaux de 4200 à 6500 » analyse aussi le maire actuel. Toujours au chapitre des finances, Castanet attend une compensation de l’Etat de deux millions d’euros après la disparition de la taxe d’habitation voulue par Emmanuel Macron. « Là encore si les engagements de l’Etat sont tenus, le futur maire disposera de cette recette supplémentaire ».

Arnaud Lafon s’abstient bien en revanche de choisir un candidat entre les trois successeurs potentiels qu’il a reçu : Bernard Bagnéris (PS) « Castanet avec nous », Thomas Berger (Soutenu par LREM) « Ensemble Castanet Vivant » et Xavier Normand (EELV) « Castanet en Commun ». Mais il leur laissera plus que les clés puisqu’une une restitution d’audit sur les comptes publics de la commune aura également lieu en janvier.

Patrick Noviello (@patnoviello)

18 Déc

Municipales dans le Tarn : En Marche soutient le maire (sortant) de Gaillac, Patrice Gausserand

La République En Marche apporte son soutien au maire (sortant) de Gaillac, Patrice Gausserand.

Patrice Gausserand maire de Gaillac (Tarn). Photo : Facebook PG

La République En Marche dresse un bilan plus que positif de l’action de Patrice Gausserrand à la tête de la ville Gaillac. La politique du maire sortant est qualifiée « d’ambitieuse et solidaire ». Le parti présidentiel salue une « gestion rigoureuse » et souligne que « de nombreux curseurs sont aux verts » : rénovation urbaine, politique culturelle innovante et préservation du pouvoir d’achat.

En Marche a donc décidé d’apporter son soutien au candidat à sa propre succession. Un candidat élu en 2014 et qui brigue donc un second mandat.

Patrice Gausserrand va pouvoir faire campagne des municipales 2020 avec le logo d’En Marche sur ses affiches.

Ce soutien a manqué être éclipsé par l’agenda judiciaire du maire sortant. Patrice Gausserrand est poursuivi pour corruption passive et prise illégale d’intérêt et doit comparaitre en justice. Mais, ce 14 décembre, le tribunal correctionnel d’Albi a décidé de renvoyer l’audience au 2 juillet 2020 c’est-à-dire après les municipales.

Laurent Dubois (@laurentdub) et Pascale Lagorce (@ovaliegirl)

 

Municipales : un maire (sortant) propose 50 euros ou 10% d’impôts en moins à ses électeurs

50 euros ou une baisse d’impôt, c’est le choix offert par Thierry Fourcassier, le maire de Saint-Jory (Haute-Garonne) aux électeurs de sa commune. Un « cadeau » qui tombe à quelques mois des municipales et qui déclenche la colère de ses adversaires politiques.

Photo : MaxPPP

Des bons d’achat ou une baisse des impôts municipaux. C’est le cadeau de Noël offert par le maire de Saint-Jory. Les administrés ont le choix. Ils devront adresser leur préférence par mail ou par courrier postal. Les habitants de la commune connaissent la procédure. Il y a quelques mois, la municipalité a fait preuve de la même générosité en distribuant notamment des bons d’essence.

En pleine crise des gilets jaunes et de flambée des prix à la pompe, l’initiative a valu une belle publicité à la ville.

Mais, en décembre 2019, des dents grincent. Le maire est candidat à sa succession et ses concurrents dénoncent une utilisation de l’argent public à des fins électorales.

Pour Victor Denouvion, candidat à la mairie de St Jory et conseiller départemental (SE), il s’agit, quelques semaines avant le scrutin de mars prochain, d’acheter les électeurs. La violation du code électoral est évidente.

Du côté du maire sortant, il n’existe aucun problème. Ses cadeaux sont la seconde édition d’une opération déjà menée en février 2019 c’est-à-dire en dehors de tout contexte électoral.

Thierry Fourcassier est un adepte convaincu des bons d’achat. En effet, le maire sortant a doté une tombola de…bons d’achat. L’opération remonte à une quinzaine de jours.

Les heureux bénéficiaires ne pouvaient pas ignorer le nom du donateur. Chaque bon mentionnait : « offert par Mr le Maire et le conseil municipal ».

La balle est désormais dans le camp de la préfecture et du service des élections. Victor Denouvion a sollicité une rencontre avec un représentant de l’Etat.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

Municipales à Toulouse : exclusion de Franck Biasotto (LERM) qui conduit une liste dissidente

En Marche vient d’exclure Franck Biasotto, un de ses membres. Motif : l’ex Marcheur n’a pas respecté l’accord électoral passé avec le maire sortant (LR) de Toulouse.

Photo : MaxPPP/Tanguy

La sanction est tombée quasiment immédiatement. Moins de 4 heures après l’annonce de sa candidature à Toulouse, Franck Biasotto est exclu d’En Marche. La décision prend également la forme d’un avertissement. « Il en sera de même pour tout adhérent qui rejoindra la liste » prévient le responsable LaRem en Haute-Garonne.

Pierre Castéras veille ainsi à l’application de l’accord électoral signé avec le maire (LR) de Toulouse. La dissidence de Franck Biasotto remonte à plusieurs jours. Avec d’autres représentants d’En Marche, l’élu toulousain a constitué un groupe autonome au sein de Toulouse Métropole. Depuis plusieurs mois, l’adjoint en charge du logement a de facto quitté la majorité de Jean-Luc Moudenc.

Un divorce consommé. Franck Biasotto est passé à une rupture assumée en se positionnant sur une liste aux Municipales. Avant même l’officialisation de la dissidence, En Marche annonçait qu’une exclusion serait inévitable. C’est fait.

Cette clarification a au moins une vertu : éviter qu’En Marche se retrouve sur deux listes concurrentes.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Municipales : les candidats ont des difficultés à trouver des locaux de campagne et des assureurs

Ouvrir un local de campagne, c’est banal pour un candidat aux municipales. Sauf que les gilets jaunes et la grogne sociale sont passés par là. Les assureurs traînent les pieds et, en cas de casse, des candidats prennent de vrais risques financiers.

Local de campagne de Jean-Luc Moudenc détruit en 2008. Photo : MaxPPP

Permanences envahies et façades taguées. Les locaux politiques sont dans l’œil du cyclone. Réforme du CETA ou gilets jaunes, les permanences parlementaires sont en première ligne depuis plusieurs mois. Mais le phénomène s’étend aux élections municipales de mars prochain. Ce n’est pas complètement nouveau. En 2008, le local de campagne du maire sortant de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, a été fracassé à coup de masse.

En 2019, les tensions sont fortes avant que la campagne n’ait vraiment commencé.

Une candidate tarnaise en fait l’expérience la semaine dernière.

 

Ce climat a une conséquence prévisible : les assureurs hésitent à signer des contrats avec les candidats. Selon nos informations, une grande compagnie d’assurance a même donné une consigne à ses antennes locales : pas de signature pour les locaux de campagne. Il s’agit de bail précaire, généralement d’une durée de 3 mois. Le risque de casse ou de dégradation est trop important et la durée du contrat trop courte.

Un responsable de la campagne de Jean-Luc Moudenc confirme les réticences des assureurs. « Cela a été difficile. Il a fallu faire le tour des assureurs. Je ne donnerai pas de nom. Mais nous avons essuyé plusieurs refus » précise Emilion Esnault. Finalement, le maire sortant a pu souscrire une couverture multirisque mais auprès d’un assureur spécialisé dans les locaux commerciaux.

Dans le Tarn, c’est le même constat. Le directeur de campagne d’un candidat évoque un vrai problème : le refus de couvrir le vandalisme. Le local a pu être assuré. En revanche, « si on prend un cocktail molotov ou simplement une pierre dans la vitrine, c’est pour nous », précise ce responsable qui préfère conserver l’anonymat.

Le risque financier est réel. En effet, comme le précise un avocat spécialisé, « les frais de remise en état d’un local ne peuvent pas être intégrés dans le compte de campagne car ils ne sont pas considérés comme des frais de campagne. Autrement dit, c’est au candidat de financer sans pouvoir être remboursé par l’Etat ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

16 Déc

« C’est moi que vous traitez de Playmobil ?  » quand une réplique transforme la députée (LaRem) du Tarn en « star » de Facebook

La députée En Marche du Tarn s’est fait traiter de Playmobil par un syndicaliste. La séquence fait un carton sur les réseaux sociaux.

Marie-Christine Verdier-Jouclas, députée (LaRem) du Tarn. Photo : MaxPPP

Le dossier des retraites suscite une vraie grogne. Même la CFDT, pourtant favorable à une réforme, monte le ton. Preuve du durcissement, un clash entre un représentant du syndicat et la députée En Marche du Tarn. Marie-Christine Verdier-Jouclas a affronté, ce samedi 14 décembre, un représentant de la CFDT Cheminot sur un plateau de télévision. Le ton est rapidement monté s’agissant des « oublis » du haut commissaire en charge des retraites.

La parlementaire de la majorité a défendu Jean-Paul Delevoye et le syndicaliste l’a traitée de Playmobil du gouvernement.

Marie-Christine Verdier-Jouclas n’a pas du tout apprécié la comparaison et a dénoncé un manque de respect. Après avoir quitté les studios de LCI, la députée a renouvelé, sous la forme d’un tweet, son indignation.

 

Le post de Marie-Christine Verdier-Jouclas n’est pas passé inaperçu. Mais pas forcément, comme l’espérait la députée tarnaise. Des internautes se sont livrés à une série de détournement. Celui qui a connu le plus grand succès consiste à remplacer la tête de la parlementaire par celle d’un Playmobil. La vidéo affiche plus de 500 000 vues en quelques heures.

 

Ce n’est pas la première fois que Marie-Christine Verdier-Jouclas connait un vrai succès sur les réseaux sociaux. En mai 2018, sa proposition de soldes sur le glyphosate a également déclenché un déluge de commentaires et de réactions.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

13 Déc

Municipales à Toulouse : quand la candidate (PS) Nadia Pellefigue fait du Carole Delga

La candidate (PS) Nadia Pellefigue a présenté ses propositions économiques. Des propositions en forme de « copier-coller » du Made In Occitanie de la présidente de Région, Carole Delga.

Carole Delga et Nadia Pellefigue. Photo : Facebook C.Delga

Fin novembre, l’équipe de campagne de Nadia Pellefigue pointait un « copiage » de la part du maire (sortant) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc.

 

Les idées et propositions de campagne ne circulent pas uniquement en matière de sécurité et entre concurrents. Elles passent du programme économique de Carole Delga à celui de Nadia Pellefigue. La candidate aux municipales à Toulouse défend un axe fort : le « produire » local.

Le Made In Toulouse de Nadia Pellefigue repose sur un constat.  » Chaque année 55 % de la demande s’évade du territoire car les consommateurs comme les entreprises en BtoB n’ont pas identifié les forces économiques sur leur territoire. C’est à cela que nous devrons répondre en privilégiant la réponse locale aux besoins locaux. Nous assumerons ce patriotisme », explique Nadia Pellefigue.

Pour atteindre cet objectif, la candidate propose de créer une plateforme numérique de vente de produits et services « Made in Toulouse » et de « jouer la carte de la commande publique ».

Ces propositions reproduisent, en réalité, un schéma défendu et mis en place par Carole Delga au niveau régional. Pendant la campagne des régionales, en 2015, l’ancienne ministre a brandi l’argument du Made in Occitanie. Et, depuis son élection, le slogan est devenu une marque de fabrique. En 2018, des états généraux de l’alimentation ont notamment décliné le « produire et consommer local » au niveau des assiettes.

En réalité, Nadia Pellefigue décline à Toulouse, une idée qui existe régionalement depuis 4 ans.

Cette duplication locale est, en même temps, parfaitement logique. La candidate toulousaine est également en charge de l’économie auprès de…la présidente de Région.

Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Déc

Municipales à Toulouse : En Marche se moque du manque de courage de son « allié » Modem

Le Modem veut constituer une liste aux Municipales à Toulouse. Une initiative qui suscite l’ironie du responsable d’En Marche en Haute-Garonne.

Photo : En Marche 31/Facebook

Le Modem vient d’annoncer son intention de créer une liste pour les Municipales à Toulouse. Les Centristes de François Bayrou appartiennent à la majorité du maire (LR) sortant. Mais ils prennent le large et se préparent à affronter leur ancien partenaire : Jean-Luc Moudenc.

Cette initiative déclenche l’ironie des alliés (au plan national) du Modem : En Marche. Le responsable départemental du parti a envoyé un message à ses adhérents en les « incitant à la plus grande prudence dans (leurs) déclarations d’amour pour le Modem ». Mais, surtout, Pierre Castéras décoche des piques contre le leader du Modem en Haute-Garonne, le député Jean-Luc Lagleize. Un leader, un parlementaire qui a annoncé qu’il ne prendrait pas la tête de la liste Modem.

Pour le responsable des Marcheurs « le chef de file (ndlr du Modem c’est-à-dire Jean-Luc Lagleize) a disparu depuis 6 mois et donne des leçons de rassemblement sans assumer son bilan de sortant de la majorité. En Politique, il faut être cohérent. Cerise sur le gâteau, il précise qu’il ne sera pas tête de liste. Courage fuyons… »

Cette charge contre le leader du Modem est, en quelque sorte, un service après vente. En Marche vient d’obtenir 8 places sur la liste de Jean-Luc Moudenc. Pierre Casteras assure le SAV et veut dissuader d’éventuels marcheurs (déçus ou exclus de l’accord avec le maire de Toulouse) de rejoindre une liste « alternative ».

La manœuvre est politiquement cohérente. Après s’être opposé à un accord avec Jean-Luc Moudenc, Pierre Castéras veille à la discipline dans les rangs.

Mais le ton et les mots employés risquent d’ouvrir un nouveau front : un conflit avec le Modem.

Et il ne s’agit simplement de paroles. Pierre Castéras est passé aux actes en excluant Jean-Luc Lagleize du comité politique (COPOL) d’En Marche.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

11 Déc

Municipales-Toulouse : dernière chance pour une liste unique à Gauche

L’ancien maire (PS) de Toulouse, Pierre Cohen, organise une ultime réunion pour essayer de créer une liste unitaire à gauche.

24 mars 2014 la gauche toulousaine s’unit entre les deux tours. De gauche à droite : Antoine Maurice (EELV), Pierre Cohen (alors au PS) et Pierre Lacaze (PCF). Photo Max PPP Thierry Bordas.

C’est la réunion de la dernière chance. Ce mercredi 11 décembre, l’ancien maire PS de Toulouse dit « Chiche » pour une liste unitaire à gauche. Pour le moment, la division l’emporte largement. Le PS, le PC et le PRG ont leur candidate, la socialiste Nadia Pellefigue. De leur côté, les écologistes et La France Insoumise ont constitué une liste Citoyenne menée par Antoine Maurice.

La réunion publique de ce soir a été préparée en amont. Un des organisateurs, Thierry Cotelle, précise que des contacts ont été pris du côté du PS et d’Archipel Citoyen.

Des représentants d’Archipel ont confirmé leur présence. L’ordre du jour (ou plutôt de la soirée) est d’avancer sur un projet commun. La question (hautement stratégique et sensible) de la tête de liste est reportée à une date ultérieure.

Mais, de toute manière, comme le précise Thierry Cotelle, « une décision sera prise dans les 8 jours qui viennent ».

Autrement dit, en cas de divorce consommé, Pierre Cohen et ses soutiens devront se lancer. L’ancien maire de Toulouse n’a pas exclu, début novembre, une candidature. Cette hypothèse est plus que jamais d’actualité. La réunion publique de ce soir ressemble fortement à une tombée de rideau pour une liste unitaire. .

L’absence des socialistes résonne comme un requiem. Ce n’est pas vraiment une surprise. Un ralliement de Nadia Pellefigue à une démarche initiée par Pierre Cohen était hautement improbable. Les deux anciens « camarades » du PS s’apprécient modérément. Mais, surtout, au delà des questions de personnes, une « seule liste à gauche » supposait que la socialiste et ses soutiens PC et PRG se fondent dans une dynamique plus large.

L’obstacle est encore plus important du côté d’Archipel Citoyen. Comment imaginer qu’une liste (à l’ADN atypique) mette au panier des mois de votes internes, de tirage au sort et de désignation par des citoyens. En définitive, la tentative d’unité de Pierre Cohen a une seule vertu politique : éviter d’endosser la responsabilité de la division.

Surtout si, dans les prochains jours, l’ancien maire de Toulouse constitue une 3ème liste à gauche.

Laurent Dubois (@laurentdub)