Dans le Tarn, les investitures pour les législatives se doublent d’un remaniement au sein des instances départementales. Le 1er fédéral du PS 81 est battu et démissionne. Dans un courrier que s’est procuré France 3 Midi-Pyrénées, Patrick Vieu justifie sa décision. Sa démission est liée à… la personnalité du candidat élu par les militants.
La campagne a été rude. Le duel entre Patrick Vieu et Patrice Bédier ne s’est pas déroulé dans la dentelle. Agitation sur Facebook pour dénoncer des « faux » soutiens. Rumeurs et autres manœuvres. Dans le département de Jaurès, certains socialistes ont une conception « sportive » de la démocratie interne. Ce n’est pas nouveau. Conflit entre Paul Quilès et Jacques Valax, aux législatives de 2007. Confrontation interne entre Jacques Valax et Bernard Gilabert, au moment des municipales de 2014. Le symbole du PS a longtemps été la Rose et le Poing. Au sein du parti socialiste tarnais, ce n’est pas la vie en rose et le « poing » est une tradition locale.
La lettre de Patrick Vieu aux militants ne bouscule pas la tradition. Elle est « musclée ».
J’ai décidé de démissionner…cette décision prenant effet immédiatement. J’ai eu l’occasion, en tant que candidat, de dire ce qui, dans la démarche de mon concurrent ne pouvais me convenir, tant dans la méthode que dans le projet qui, à mes yeux, ne porte pas d’ambition pour le territoire et ne correspond à aucune offre politique nouvelle
Habituellement, les responsables politiques enrobent l’amertume d’une défaite dans un appel à l’unité. Certains vaincus saluent même la victoire du vainqueur. Patrick Vieu a le mérite de la franchise. Il claque la porte sur le nez de son adversaire. Le PS tarnais va devoir trouver un successeur à Patrick Vieu. Un nom circule déjà. Celui de Jean-Charles Balardy.
Laurent Dubois (@laurentdub)