28 Nov

Clôture des comptes bancaires : le FN d’Occitanie réplique à la Société Générale et lance le Hastag #JeQuitteLaSG

Le Front National de la Haute-Garonne dénonce la clôture des comptes du FN par la Société Générale. Une manifestation a été organisée devant une agence bancaire de Muret.

Photo : LBonaventure/AFP

Photo : LBonaventure/AFP

C’est une initiative départementale. Le Front National de la Haute-Garonne a organisé une manifestation devant une agence bancaire de la Société Générale. Le responsable haut-garonnais du parti de Marine Le Pen dénonce une « oppression scandaleuse que la Société Générale impose au Front National, premier parti d’opposition ». Julien Léonardelli est à l’origine de cette action symbolique. Une action qui fait suite à la fermeture des comptes bancaires du Front National par la Société Générale.

Marine Le Pen a annoncé, ce mardi 28 novembre, qu’elle va porter plainte contre l’ancienne banque de son parti. Le Front National de la Haute-Garonne a choisi un autre terrain : la rue et les banderoles. Après Muret, d’autre actions sont prévues dans le département. Notamment à Revel, Saint-Gaudens et Toulouse. La semaine dernière des manifestations se sont également déroulées dans le Tarn-et-Garonne, à Moissac et Montauban.

Cette mobilisation n’est pas simplement symbolique. Le Front National de la Haute-Garonne lance le hastag #JeQuitteLaSG. Cette réplique sur Twitter apparaît comme un appel au boycott de la Société Générale.

A noter que le Front National et le ministère des Finances ont saisi la Banque de France (BDF). La réponse est tombée, ce 28 novembre, pendant que le FN 31 battait le pavé. Pour la BDF, la décision de la Société Générale ne viole pas la réglementation bancaire.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Le président d’Alliance Centriste, Philippe Folliot « Macroniste » mais pas trop

Le président d’Alliance Centriste, Philippe Folliot, réaffirme son appartenance à la majorité présidentielle et…son indépendance.

Philippe Folliot, député du Tarn. Photo : Padillat/MaxPPP

Philippe Folliot, député du Tarn. Photo : Padillat/MaxPPP

Alliance Centriste se présente comme « Le Centre En Marche ! ». Cette référence à la marque déposée d’Emmanuel Macron est explicite. Le micro-parti présidé par Philippe Folliot revendique son appartenance à la majorité présidentielle. Le député du Tarn souligne un  fait : Alliance Centriste est « la seule formation ayant clairement soutenu Emmanuel Macron bien avant le premier tour ». Pour l’avenir, Philippe Folliot et son parti veulent être  « forces de propositions et d’initiatives visant à enrichir et à valoriser la pensée de la majorité présidentielle ».

Cette profession de foi « macroniste » s’accompagne toutefois d’une précision. Philippe Folliot souligne : « nous soutenons et adhérons à (Alliance Centriste) notamment financièrement, et ce dans le cadre de la double appartenance à LREM, pour en assurer la survie et l’indépendance ».

Les deux dernières affirmations (« survie et l’indépendance ») sont essentielles. Le rappel de la « Macron-compatibilité » d’Alliance Centriste est un simple gage pour insister ce point. Le choix de l’expression « survie » peut surprendre. Il s’agit d’un aveu de faiblesse ou du moins de fragilité. Survivre politiquement est un objectif pas vraiment ambitieux et traduit un trou d’air. Mais la déclaration de Philippe Folliot est positive. Elle rappelle la persistance d’une tradition centriste : ménager des positions qui peuvent paraître difficilement conciliables. Etre « Macroniste » sans se dissoudre dans le « Macronisme ».

Mais, surtout, Philippe Folliot démontre un vrai sens de l’observation. Le président d’Alliance a vu que le paysage politique se recomposer Ce dimanche 26 novembre, deux ministres et un député exclus de LR ont adhéré au parti d’Emmanuel Macron. Au même moment, un nouveau parti pro-Macron, « Agir, la droite constructive » est né. Dans ce contexte de « Décomposition-Recomposition », Philippe Folliot  a de bonnes raisons pour rappeler que son parti existe mais surtout qu’Alliance Centriste ne veut pas disparaître.

Laurent Dubois (@laurentdub)

27 Nov

Sylvia Pinel victime d’un « putsch » au sein du comité directeur du PRG

Une motion de défiance a été votée contre la présidente des radicaux de gauche, Sylvia Pinel.

Sylvia Pinel, présidente du PRG. Photo : MaxPPP

Sylvia Pinel, présidente du PRG. Photo : MaxPPP

Officiellement, tout va bien. Le 15 novembre dernier, le PRG s’est réuni en comité directeur. Sur le site du parti, le compte rendu n’évoque absolument pas l’incident. Mais il est de taille. Une motion visant la présidente du PRG a été présentée par le numéro 2 du Parti, Guillaume Lacroix. Selon nos informations, elle a recueilli plus de 80 voix. Son but était de proposer un changement à la tête du PRG. L’ordre du jour était la fusion des radicaux. Le cas de Sylvia Pinel est venu se greffer sur cette actualité brûlante puisque dans 3 semaines un congrès doit sceller la réunification de la famille radicale.

Selon une source, le texte de la motion anti-Pinel peut se résumer à une idée : « Sylvia Pinel n’est pas à la hauteur ». Pour un cadre du parti, les auteurs de la motion ont avancé un argument de circonstance : les « Valoisiens » viennent de réélire leur président, Laurent Hénart. Le PRG pourrait en faire autant et remettre le mandat de Sylvia Pinel en jeu. La fusion des Radicaux est l’occasion de rebattre les cartes.

Un participant du comité directeur parle d’un « mini-putsch ». Pour aboutir, la motion devait réunir 2/3 des voix. Selon nos informations, le match s’est soldé par un quasi équilibre entre pro et anti-Pinel.

Un acteur de l’épisode évoque une réunion très « chaude ». Mais rien n’a transpiré en dehors du cénacle du PRG. Tout a été soigneusement calfeutré. En apparence, le calme est revenu et les « putschistes » n’ont pas obtenu la tête de Sylvia Pinel.

Néanmoins, la confrontation va laisser des traces. Dans plusieurs fédérations PRG, la fusion des radicaux fait grincer des dents. Ainsi, en Haute-Garonne, malgré une forte majorité en faveur de la réunification, des cartes n’ont pas été reprises ou ont été rendues. D’autres ont été acquises uniquement pour dire « non » au processus de fusion. Même chose dans le département de Sylvia Pinel, le Tarn-et-Garonne.

Dans ce contexte, une motion de défiance envers la présidente du PRG rajoute du trouble à un malaise de fond.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Conseil Départemental 31 : pour un syndicat, les frais de réception explosent et sont payés par les œuvres sociales des agents

Le syndicat Sud dénonce une augmentation des frais de cocktails au conseil départemental de la Haute-Garonne. Des frais imputés au…budget social du personnel.

Photo : MaxPPP

Photo : MaxPPP

Un syndicat du conseil départemental de la Haute-Garonne  parle d’un « scandale ». L’Union Syndicale Solidaires (Sud) « découvre une augmentation de 70% des frais de réception ». Mais c’est surtout le mode de financement qui déclenche la colère du syndicat :

(Les) dépenses sont rattachées au service social du personnel, alors que les participations en faveur des agents, elles stagnent.

Comme les agents des autres collectivités, les fonctionnaires et contractuels du conseil départemental 31 bénéficient d’aides pour le paiement d’une mutuelle ou de chèques vacances. Ces prestations sont gérées par le Comité d’Action Sociale (CODAS). A priori, les cocktails et réceptions autour du festival Jazz31 ou de la Fête de la Musique ne doivent pas être financés sur le budget du CODAS. C’est plutôt la ligne budgétaire « communication » qui semble concernée. Mais, selon un syndicaliste, l’hôtel du département justifie cette « bizarrerie » par une raison pratique. Les buffets et cocktails sont réalisés par le restaurant administratif du conseil départemental. Une « cantine » qui relève du CODAS même si elle est gérée par un prestataire privé.

En toute hypothèse, un financement sur les œuvres sociales du personnel assure un certain « confort ». Il permet de faire « sortir » les frais de réception du budget de la communication. Le conseil départemental mène une politique très active en matière d’événementiels. Ce mardi 12 décembre, dans le cadre des Chemins de la République, l’Hôtel du Département va accueillir une soirée débat. C’est une des nombreuses  manifestations organisées par le président de la Haute-Garonne, Georges Méric. Toutes ces opérations ont un coût et une inscription dans le budget « com » peut être politiquement sensible. L’opposition peut dénoncer des dépenses inutiles ou du moins superfétatoires.

Une imputation au budget du service social du personnel permet de « brouiller » les pistes et de désamorcer les éventuelles critiques.

Contacté par France 3 Occitanie, le conseil départemental confirme une augmentation des frais de réceptions : « le budget alloué aux cocktails fournis par le prestataire s’élève à 69 386 euros en 2016, sur un budget global de restauration collective de 1 196 540 euros. Depuis 2015, ce budget « réception » a augmenté de 28 407 euros en raison de l’augmentation des événements organisés par le conseil départemental pour renforcer la proximité de l’institution avec les forces vives de son territoire ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

20 Nov

La conseillère régionale (ex-LR) Jennifer Courtois-Périssé intègre la direction d’En Marche : et maintenant ?

Jennifer Courtois-Périssé, vient d’être élue au bureau exécutif d’En Marche. La conseillère régionale va-t-elle utiliser ses nouvelles responsabilités comme un tremplin ?

Jennifer Courtois-Périssé. Conseillère régionale d'Occitanie

Jennifer Courtois-Périssé. Conseillère régionale d’Occitanie

 L’entrée de Jennifer Courtois-Périssé dans les instances nationales d’En Marche était acquise d’avance. Le vote, formalisé à Lyon ce samedi 18 novembre, était une simple formalité. La jeune conseillère régionale d’Occitanie figurait sur une liste archi-favorite, concoctée par Christophe Castaner et composée des principales figures de la « macronie ». Le plus dur était d’intégrer la « short list ». Et Jennifer Courtois-Périssé disposait des bonnes clés. La jeune élue dispose de solides entrées et sérieux appuis à Paris. Jennifer Courtois-Périssé a notamment le soutien d’un des hommes forts du gouvernement, le ministre des Comptes Publics, Gérarld Darmanin.

Au niveau départemental, Jennifer Courtois-Périssé a été confrontée à des résistances et même à une franche hostilité. Des responsables d’En Marche n’ont pas apprécié l’arrivée dans leur mouvement de la conseillère régionale. Une « campagne » locale a « tapé » sur  son parcours et son profil. Jennifer Courtois-Périssé est issue des rangs de la droite. Elle a travaillé au ministère de l’Emploi aux côtés de Laurent Wauquiez. Ce pedigree déplaît à des « marcheurs » issus du parti socialiste. Ils l’ont fait savoir et ils ne font pas toujours dans la « dentelle ». Monique Iborra soutient Jennifer Cortois-Périssé. En revanche, certains de ses ex-camarades s’opposent à la conseillère régionale du Comminges.

Ces péripéties n’ont absolument  pas entravé la « marche » de Jennifer Courtois-Périssé. Peu de temps après sa démission de Les Républicains et son adhésion à En Marche, la jeune élue régionale se retrouve dans le cénacle du nouveau parti d’Emmanuel Macron. Cette arrivée « en trombe » alimente toutes les rumeurs. La première concerne une place sur la liste de Jean-Luc Moudenc aux prochaines municipales. L’hypothèse d’une ouverture aux « macronistes » circule et le nom de Jennifer Courtois-Périssé avec.

Contactée par France 3 Occitanie, la conseillère régionalise rejette cette éventualité :

Je suis très à ma mairie de Rieumes. Ce n’est pas dans mon esprit et dans mes projets. Et je pense que ce n’est pas non plus le projet de Jean-Luc Moudenc

Une candidature aux législatives est également évoquée. Dans le Comminges, il existe un risque d’annulation de l’élection de Joël Aviragnet. Le conseil constitutionnel doit se prononcer dans les prochaines semaines. Jennifer Courtois-Périssé candidate ? Des adhérents d’En Marche en parlent. Mais, selon nos informations, le candidat malheureux de juin 2017, Michel Montsarrat reste le candidat naturel.

Dans toutes ces spéculations, il existe au moins une certitude. Jennifer Courtois-Périssé reste au groupe Union des Elus de la Droite et du Centre au conseil régional. La nouvelle responsable d’En Marche a démissionné de son ancien parti, Les Républicains. Suite à cette démission, Jennifer Courtois-Périssé a laissé le choix à ses camarades : stop ou encore. Selon la conseillère régionale, c’est la seconde option qui est ressortie. Jennifer Courtois-Périssé n’a donc pas besoin de basculer chez les « non inscrits ». C’était la seule option possible en l’absence d’un groupe En Marche au conseil régional d’Occitanie.

Dans les prochains jours, l’organisation du nouveau bureau exécutif d’En Marche va se mettre en place. Une réunion avec Christophe Castaner est prévue et des annonces doivent intervenir. Jennifer Courtois-Périssé va pouvoir se consacrer à ses nouvelles responsabilités sans se soucier des formalités pour un changement de groupe au conseil régional.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

17 Nov

Fusion des Radicaux : l’opposition de la députée européenne (PRG), Virginie Rozière

Les radicaux doivent mettre fin à 45 ans de division et fusionner dans une nouveau parti. Une partie du PRG s’oppose à cette réunification.

Virginie Rozière, députée européenne (PRG). Photo : MaxPPP

Virginie Rozière, députée européenne (PRG). Photo : MaxPPP

Ce mercredi 15 novembre, le comité directeur du PRG s’est prononcé sur une ré-union des radicaux de gauche et « valoisiens ». Depuis 1972 et la création, par l’aveyronnais Robert Fabre, du Mouvement des Radicaux des Gauche, la famille radicale est divisée. Un processus de réunification est en cours. Il doit aboutir, le 9 décembre prochain, à la création d’un « grand » parti radical . Mais ce scénario se heurte à des résistances. Ou du moins des réticences. Les deux partis radicaux pratiquent le « centralisme démocratique ». La fusion est « décrétée » par le Haut. L’issue ne fait pas de doute. L’adresse du nouveau siège est même connue d’avance

Les « opposants » ne pourront pas bloquer le processus. Mais ils font entendre leurs voix. Dans le département de la présidente du PRG, Sylvia Pinel, des militants ne cachent pas leur refus de rejoindre leurs anciens frères ennemis du centre droit. Dans les couloirs du conseil régional, une figure radicale de gauche, Dominique Salomon, exprime des réserves. Mais toutes ces expressions restent confiner.Une parlementaire d’Occitanie, Virginie Rozière, s’exprime, quant à elle, sur sa page Facebook.

La députée européenne reconnait qu’une « majorité nette » est favorable au projet de Fusion. Mais Virginie Rozière s’appuie sur la consultation du comité directeur (1/3 des membres ont voté contre une Fusion) pour réaffirmer sa position :

Les orientations politiques divergentes des valoisiens et des radicaux de gauche se manifestent tous les jours dans nos choix politiques respectifs, nationaux – soutien à Nicolas Sarkozy pour les uns, à François Hollande pour les autres – ou européens : CETA et TAFTA, contrôle des émissions polluantes, harmonisation sociale, lutte contre l’évasion fiscale, nos désaccords sont trop nombreux et trop profonds pour être balayés d’un revers de main. La fusion des deux partis dans ces conditions ne peut qu’être source de confusion quant à nos propositions politiques

Le nom de Virginie Rozière circule pour les prochaines municipales à Montpellier. Mais une échéance politique bien plus proche attend la députée européenne du Sud-Ouest. Virginie Rozière va devoir se positionner dans les prochaines semaines, lors de la Fusion des radicaux. La création du nouveau parti radical risque d’entraîner le départ d’une personnalité forte du PRG.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Grogne Intersyndicale au Conseil Régional d’Occitanie

Deux syndicats du Conseil Régional manifestent, la semaine prochaine, contre une augmentation du temps du travail sans compensation salariale.

Hôtel de Région - Montpellier

Hôtel de Région – Montpellier

Les 21 et 23 novembre prochains, l’intersyndicale CGT et Sud du conseil régional d’Occitanie organise des rassemblements à Toulouse et Montpellier. Cette mobilisation porte sur un projet d’augmentation du temps du travail dans les services généraux et pour le personnel en charge de l’entretien dans les lycées. Un agent réalise actuellement 1556 heures de travail par an. L’administration régionale veut ajouter, en fonction des postes, entre 40 et 140 heures à ce volume horaire. Cette mesure tient compte des préconisations d’un rapport de la Cour des Comptes.

Pour l’intersyndicale, il s’agit de maintenir le dispositif actuel et l’application de dispositions législatives permettant de compte des situations particulières. Actuellement, le personnel du conseil régional d’Occitanie ne respecte pas le quota (1607 heures) mis en avant par la Cour des Comptes. Mais, le représentant de la CGT, Didier Praneuf, « la loi n’a pas changé et elle prévoit de tenir compte de sujétions particulières. L’entretien et la restauration sont des métiers usant. La loi autorise des diminutions de temps de temps. On demande simplement de maintenir l’existant« . Pour le syndicaliste, la mesure envisagée par l’administration régionale est contre-productive : « augmenter de 9 à 12 minutes par jour le temps de travail ne va pas améliorer la productivité mais cela va démotiver les agents« .

L’autre sujet qui fâche concerne l’absence de compensation salariale. Le 7 décembre prochain, le régime indemnitaire sera fixé. Mais, pour le moment, la représentante de Sud, Diane Guenot, estime que rien n’est prévu pour compenser l’augmentation du temps de travail des agents. Même constat du côté de la CGT.

L’Hôtel de Région n’a pas la même version des faits. L’administration régionale évoque une préservation du volume global des jours de congés mais également d’une « harmonisation par le haut des régimes indemnitaires pour les rémunérations les plus basses dès le mois d’octobre 2016 et (qui) se poursuivra en 2018 pour l’ensemble des personnels » et d’une « politique volontariste forte en matière d’amélioration des conditions de vie de tous les agents régionaux ».

Ces garanties ne suffisent visiblement pas. Les rassemblements prévus devant les hôtels de Région de Toulouse et Montpellier, devant les lycées et les maisons de la Région dans les départements doivent permettre une réouverture des négociations. Du côté de l’administration régionale, une chose est certaine. Un éventuel dialogue ne peut pas se traduire par un retour en arrière. Contacté par France 3 Occitanie, le conseil régional précise :

La Région respecte tout simplement la loi. La collectivité se met en conformité avec la durée annuelle légale du temps de travail, fixée à 1600 heures, plus la journée de solidarité. Conformément au décret du 12 juillet 2001 ainsi qu’à l’arrêt du Conseil d’Etat, cette durée annuelle constitue un plancher et un plafond. Ce n’est pas une décision unilatérale de la Région Occitanie, c’est la loi qui l’impose

L’Hôtel de Région précise :

Une concertation sur le temps de travail avec les organisations syndicales s’est déroulée de février à octobre 2017, au cours de 8 sessions de travail, selon la feuille de route annoncée dès le mois de février par la présidente

Malgré cela, des critiques existent côté syndicat. Un syndicaliste appelle à un changement de méthode : « on rencontre souvent le directeur général des services et des directeurs généraux adjoints mais on ne connait pas les limites de leurs missions. Carole Delga, c’est elle la patronne et on ne la voit pas. Elle n’est jamais là« .

Au-delà d’un problème de management, l’intersyndicale pointe également l’impact de la fusion des deux ex-régions, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. La création de l’Occitanie a bouleverser le rythme de vie des agents. Notamment celle des cadres. Un syndicaliste déclare : « la navette (ndlr Toulouse-Montpellier) est saturé. Les réservations des voitures sont saturés. Les temps de déplacements ont explosé. C’était inévitable à partir du moment ou l’on travaille sur deux sites, Toulouse et Montpellier« .

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

15 Nov

En Marche ! se met en Mouvement dans le Tarn

Première réunion publique pour La République En Marche à Mazamet ce 15 novembre à 18 heures 30. D’autres rencontres sont prévues, sur l’ensemble du Tarn, dans les prochains mois.

Siège national de LREM à Paris. Photo : MaxPPP

Siège national de LREM à Paris. Photo : MaxPPP

Le nouveau parti d’Emmanuel Macron a du mal à franchir une marche. Celle d’un véritable mouvement, organisé et actif. La République En Marche a permis d’envoyer des députés à l’Assemblée. Il a franchi le cap des législatives. Mais En Marche doit s’inscrire dans la durée et s’implanter localement. Dans certains départements, à l’image de la Haute-Garonne, les réunions sont quasiment inexistantes. Dans d’autres coins et recoins d’Occitanie, c’est l’absence de moyens financiers et une impression de « bricolage » qui décourage les troupes.

Dans ce contexte morose, les « marcheurs » du Tarn se bougent. Le Tarn n’échappe pas à un certain vague à l’âme. Mais le référent départemental, Clément Baller, réagit et prend des initiatives. Ce 15 novembre, à Mazamet, Clément Baller organise une réunion publique, ouverte à tous les citoyens. Le député de la circonscription, Jean Terlier, sera à la tribune. Pas de thème particulier. Le patron des marcheurs tarnais estime que l’actualité est suffisamment riche pour permettre le dialogue. Les échanges et un jeu de « questions-réponses » sont le but affiché de cette « première ».

D’autres événements sont prévus. A Gaillac et à Réalmont, les personnes intéressées pourront, prochainement, rencontrer les députés Philippe Folliot et Marie-Christine Verdier-Jouclas.

Parallèlement à ces animations dans les circonscriptions, Clément Baller annonce des rencontres thématiques sur la loi de Finances ou les questions d’éducation.

Le responsable d’En Marche dans le Tarn pense que cette mobilisation sur le terrain peut permettre de renouer les liens entre les citoyens et la politique.

Le succès de l’entreprise se mesurera à un premier indice : le nombre de chaises occupées. C’est un vrai challenge et même un véritable défi. Pas évident de remplir les salles. Les « vieux » partis de l’Ancien monde en savent quelque chose. Même le très implanté parti socialiste a vu, en moins de dix ans, ses réunions se vider. Y compris dans une vieille terre socialiste comme le Tarn. S’agissant des citoyens « ordinaires », la mobilisation est encore plus compliquée. Le pari de Clément Baller est risqué. Les opérations d’En Marche dans le Tarn peuvent faire « pschitt ». Mais elles ont au moins une vertu : démontrer qu’En Marche est en Mouvement.

Laurent Dubois (@laurentdub)

14 Nov

Le « vrai-faux » test municipal d’En Marche dans le Tarn

C’est une première nationale. Un représentant d’En Marche brigue un fauteuil de maire dans le Tarn. Mais le Marcheur-candidat aux municipales de Saint-Sulpice ne porte pas le dossard de son parti.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Photo : MaxPPP/Tanguy

Le 26 novembre prochain, un scrutin municipal va se dérouler dans la commune de Saint-Sulpice. Il est lié à une cascade de démissions : 46 depuis 2014. Cette élection « anticipée » est censée être une première pour La République En Marche. C’est le 1er test local pour le nouveau parti du président de la  République.

En effet, un des candidats à l’Hôtel de Ville, Raphaël Bernardin, porte les couleurs du parti d’Emmanuel Macron. C’est le référent local du mouvement et il a dirigé la campagne du député LREM, Jean Terlier.

Au regard de ce « pedigree« , aucun doute possible, le 1er maire En Marche de l’Hexagone peut être tarnais.

Emmanuel Macron a des édiles locaux à ses côtés. Le plus célèbre et influent est le 1er magistrat de Lyon, Gérard Collomb. En Occitanie, le chef de l’Etat peut également compter sur le maire de Montpellier, Phillipe Saurel, et celui de Rodez, Christian Teyssèdre. Mais, pour le moment, aucun maire n’a été élu sous l’étiquette LREM. C’est parfaitement normal. Le parti « macroniste » n’existait pas, en 2014, lors des dernières municipales. La consultation « anticipée » de Saint-Sulpice transforme, de facto, le Tarn en « laboratoire politique » pour un test « grandeur nature ».

Cet aspect politique n’a pas échappé aux instances de La République En Marche. Selon nos informations, un mail a été envoyé aux Marcheurs pour les inciter à se mobiliser pour leur candidat. Plusieurs sources indiquent que le député En Marche Jean Terlier s’est aussi fortement impliqué. Néanmoins, cette mobilisation reste symbolique. Contacté par France 3 Occitanie, Raphaël Bernardin, précise qu’il s’est mis « en veille » de son rôle d’animateur local d’En Marche. La liste déposée en préfecture ne porte pas l’estampille du parti présidentiel. Raphaël Bernardin souligne que ses colistiers viennent du PS ou appartiennent à la société civile. La liste constituée par le responsable local d’En Marche contient, en tout et pour tout, 2 Marcheurs.

En cas de victoire, la République En Marche ne pourra pas revendiquer une première réussite locale. Mais, en cas d’échec, le parti d’Emmanuel Macron ne devra pas non plus encaisser un camouflet.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

13 Nov

Carole Delga lance des consultations citoyennes sur les Transports et l’Alimentation

La présidente de Région, Carole Delga, va organiser des « votes » citoyens sur la question des Transports et de l’Alimentation.

Carole Delga, ancienne ministre et présidente de la Région Occitanie. Photo : MaxPPP

Carole Delga, ancienne ministre et présidente de la Région Occitanie. Photo : MaxPPP

L’annonce a été faite lors de l’Assemblée Plénière du vendredi 3 novembre. Mais le principe remonte à une conférence des présidents de commissions organisée le 5 octobre dernier à Narbonne. Le conseil régional d’Occitanie va organiser, à partir du 1er semestres 2018, une consultation citoyenne. Les habitants de la région vont pouvoir s’exprimer sur les Transports et l’Alimentation. Cette grande concertation est le seconde du genre. Du 9 mai au 10 juin 2016, un « vote « sur le nom de la Région a été organisé. La LGV, l’Intermodalité et les « circuits courts » entre producteurs et consommateurs constituent le nouvel épisode d’une concertation citoyenne défendue par Carole Delga.

Des consultations identiques au « vote » sur le Nom de la Région

La présidente de Région a un slogan « le terrain est mon bureau« . Carole Delga souhaite également imposer une marque de fabrique : une démocratie régionale participative. Juridiquement, les consultations sur le nom de la Région, l’Alimentation ou les Transports, sont uniquement « consultatives ». Mais, comme le précise le président du Bureau du conseil régional, « plus la participation est élevée, plus le résultat est clair et plus la consultation s’imposera au conseil régional ».

Les consultations programmées pour 2018 reposeront sur le même format que le « référendum » sur le nom de la Région : 1 mois. Le corps « électoral » sera, très probablement, identique : les personnes habitants dans la Région et pas seulement les électeurs inscrits sur les listes électorales. Autrement dit, les lycéens devraient pouvoir participer.

En revanche, des leçons ont été tirées. Selon nos informations, le « vote » devrait se dérouler uniquement sur internet, pas de support papier. Pour le baptême de la Nouvelle Région, des encarts ont été publiés dans la presse hebdomadaire régionale. Ces « bulletins de vote » papiers représentaient 10% des « suffrages ». Mais ils ont absorbé 90% du budget de la consultation.

Des consultations « 100% Web »

Gérard Onesta affiche une impératif : la maîtrise des coûts. C’est donc une formule « 100% Web » qui se dessine. Pour assurer une ouverture optimale, les ordinateurs des Centres d’Apprentis et des Maisons de la Région dans les départements pourraient être accessibles. Si des « votants » potentiels ne disposent pas d’une tablette, d’un smartphone ou d’un PC, ils pourront malgré tout « voter ». Des consultations exclusivement numériques soulèvent des défis techniques. Lors de la consultation sur le Nom de la Région, des « bugs » se sont produits. Quelques heures avant l’ouverture du « vote », le logiciel n’était pas encore opérationnel. Le conseil régional va devoir « verrouiller » les aspects techniques. Des questions pratiques vont devoir être réglées. Une solution doit notamment garantir que seuls les habitants de la Région participent à la consultation. Le principe « 1 clic=1 vote » et l’impossibilité de votes multiples par une même personne sont également impératifs.

C’est une question de crédibilité politique. Un « couac » porterait atteinte au sérieux et à l’intérêt de la consultation. Mais, une « sécurisation » du « vote » est surtout une obligation juridique. Le conseil d’Etat s’est prononcé sur le choix du nom de la Région sur la base d’un « vote » citoyen. La plus haute juridiction administrative française a précisé que le périmètre (qui peut voter) conditionne la validité de la consultation. Le conseil régional a quelques semaines pour traduire dans les faits ce cahier des charges.

Laurent Dubois (@laurentdub)