14 Déc

A peine réunis, les radicaux de nouveau divisés

La députée européenne de l’Hérault, Virginie Rozière, crée le mouvement « Les Radicaux de Gauche ». Cette création intervient après la disparition du parti Radical de Gauche.

Virginie Rozière, députée européenne (PRG). Photo : MaxPPP

Virginie Rozière, députée européenne (PRG). Photo : MaxPPP

La parlementaire de l’Hérault n’a jamais caché son hostilité à une fusion entre radicaux de gauche et de droite. Des paroles, Virginie Rozière, passe aux actes. La députée européenne justifie clairement la création de son nouveau mouvement par la réunification des radicaux : Ce samedi 9 décembre, le parti radical de gauche (PRG)  a disparu. Né d’un schisme avec l’aile droite des radicaux en 1972, le PRG a cessé d’exister suite à une reconstitution de la famille radicale. Après 45 ans d’existence, le parti des radicaux des gauche a été absorbé dans une fusion avec les anciens rivaux « Valoisiens ». Et, pourtant,  ce jeudi 14 décembre, cinq jours après la disparition du PRG, les « radicaux de gauche » renaissent. La député européenne, Virginie Rozière, lance le mouvement « Les Radicaux de Gauche ».

Cette création (ndlr : du mouvement « Les Radicaux de Gauche ») fait suite à la fusion du Parti Radical de Gauche et du Parti Radical Valoisien, officialisée lors du congrès de réunification du 9 décembre dernier

Virginie Rozière revendique un positionnement à gauche. La députée européenne estime que le « centrisme », désormais revendiquer par ses ex-camarades du PRG, n’est pas conforme au radicalisme. Virginie Rozière se réclame des « valeurs historiques du PRG : européenne, de gauche, laïque, ouverte, soucieuse de l’humain, ferme sur ses racines« .  Virginie Rozière partage la présidence des « Radicaux de Gauche » avec une autre figure de l’ex-PRG, Stéphane Saint-André.

Virginie Rozière et Stéphane Saint-André revendiquent « une cinquantaine d’élus, militants et cadres de l’ex PRG ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

12 Déc

Le maire (LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, sur le départ des Républicains ?

Le maire de Toulouse ne cache pas son incompatibilité avec le nouveau président de Les Républicains. Jean-Luc Moudenc peut-il quitter LR suite à l’élection de Laurent Wauquiez ?

Jean-Luc Moudenc; maire (LR) de Toulouse. Photo : MaxPPP

Jean-Luc Moudenc; maire (LR) de Toulouse. Photo : MaxPPP

L’élection, dimanche 10 décembre, de Laurent Wauquiez à la présidence des Républicains a fait une première « victime ». Le président de la région « Les Hauts de France », Xavier Bertrand, ne « reconnait plus (sa) famille politique » et quitte LR. Cette décision peut-elle faire tâche d’huile ? En dessous de la Loire, à Toulouse, une personnalité n’a pas attendu le coup d’éclat de Xavier Bertrand pour exprimer publiquement sa méfiance et même sa défiance envers Laurent Wauquiez. Avant l’élection de dimanche, Jean-Luc Moudenc a émis plus que des réserves. Le maire de Toulouse a pris ouvertement ses distances avec la ligne Wauquiez. Quelques heures après l’élection du nouveau patron de la droite, Jean-Luc Moudenc a renouvelé sa position et a adressé un avertissement à Laurent Wauquiez.

Pour le moment, Jean-Luc Moudenc est sur la ligne Raffarin : placer Laurent Wauquiez sous « observation vigilante ». La position du maire de Toulouse peut-elle évoluer?

Un familier du Capitole n’exclut pas complètement l’hypothèse :  » avec Jean-Luc Moudenc, tout est toujours ouvert. Y compris de rester chez Les Républicains; Jean-Luc Moudenc ne ferme jamais une porte ». Un vieux routier de la droite toulousaine est plus catégorique :  » Si Estrosi ou Juppé partent Jean-Luc peut emboîter le pas. Mais il ne prendra jamais l’initiative seul. Il va attendre une opportunité pour se mettre en retrait. Mais il est condamné à une jeu d’équilibriste. Il ne peut pas se couper de la base des Républicains et des militants qui distribuent des tracts pour lui ».

Pour un membre de la droite locale, c’est l’ADN de Jean-Luc Moudenc qui interdit une rupture nette : « l’équation de Jean-Luc est d’aller jusqu’au centre gauche sans se couper de la droite républicaine. Jean-Luc est quelqu’un qui se place au dessus des partis, c’est son truc. Son idéal est de placer un homme à lui dans chaque parti ».

Cette approche est a priori compatible avec une formation politique, une formation qui réunit des personnalités de droite et de gauche : La République En Marche d’Emmanuel Macron. Jean-Luc Moudenc ne cache pas sa « macron-compatibilité ». De plus, le maire de Toulouse dispose de deux relais en « macronie » : Gérald Darmanin et Edouard Philippe. L’élection de Laurent Wauquiez à la tête de LR peut-elle précipiter un ralliement au parti d’Emmanuel Macron ?

Le patron d’En Marche !, Christophe Castaner, a immédiatement tendu la main à Xavier Bertrand, après son départ de LR. On peut facilement imaginer le même tapis rouge pour le maire de la 4ème ville de France. Néanmoins, un parlementaire LREM de la Haute-Garonne ne croit pas à ce scénario : « Je ne le vois pas arriver directement. Par contre, il peut parfaitement aller chez « Les Constructifs ». Ce n’est pas complètement chez nous ce qui lui éviterait des problèmes sur sa droite mais ce n’est pas chez Wauquiez ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

11 Déc

Election à la présidence des Les Républicains : La Haute-Garonne a voté Wauquiez à 75%

Laurent Wauquiez. président de LR. Photo : Poujoulat/AFP

Laurent Wauquiez. président de LR. Photo : Poujoulat/AFP

Les chiffres viennent juste de tomber. Ce dimanche 10 décembre, en Haute-Garonne, 1847 votants ont participé à l’élection interne pour la présidence du parti Les Républicains. Cette participation est supérieure au niveau national. Et, s’agissant des scores des candidats, c’est Laurent Wauquiez qui arrive largement en tête avec 1396 suffrages et 75,6% des voix. Les concurrents du nouveau patron de la droite sont largement distancés. Florence Portelli arrive en deuxième position (299 voix, 16,2% des suffrages exprimés). Maël de Calan termine dernier (152 voix, 8,2% des suffrages exprimés).

Le résultat de Laurent Wauquiez est légèrement supérieur à son score national. Pourtant, en Haute-Garonne, Laurent Wauquiez ne disposait pas d’appuis forts parmi les personnalités de la droite départementale.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Lettre ouverte d’un militant à la présidente de l’ex-PRG, Sylvia Pinel : « Là Sylvia, trop, c’est trop ! »

Un militant déchire sa carte du Parti Radical de Gauche  et écrit à la présidente de l’ex PRG, Sylvia Pinel. La réunification des radicaux n’est pas la seule raison de cette démission. L’action politique de Sylvia Pinel est également épinglée.

Sylvia Pinel, députée et ex-présidente du PRG; Photo : AFP/Pavani

Sylvia Pinel, députée et ex-présidente du PRG; Photo : AFP/Pavani

La lettre fait le tour des réseaux sociaux. Postée sur Facebook, elle circule de mains en mains ou plutôt de messagerie en messagerie. Elle est signée par un adhérent du Parti Radical de Gauche ou, plus précisément, par un ex-militant du PRG. En effet, l’objet du courrier adressé à Sylvia Pinel est de présenter une démission. Après 10 ans dans les rangs des radicaux de gauche, un militant quitte le PRG. Ce départ est justifié par l’actualité du moment, à savoir la réunification des radicaux :

Nous nous sommes retrouvés à entamer des discussions « très poussées » avec le Parti Radical, nos cousins de droite. Dans la foulée de cette nouvelle apprise par la presse, nous avons su qu’un calendrier de fusion des deux partis était envisagé et qu’une date pour un « congrès de la réunification » était plus ou moins arrêtée…tu ne t’es même pas souciée du point de vue des militants. Jamais on ne nous a demandé notre avis sur ce rapprochement et/ou ses modalités. Et ce n’est pas le simulacre de consultation qui me fera dire le contraire. Là Sylvia, trop c’est trop !

Les conditions de la Fusion entre radicaux et la création d’un nouveau Mouvement radical ne sont pas les seuls griefs. Au delà de la méthode, c’est l’idée même d’une « maison commune » qui est critiquée :

Quand on réunit deux partis avec pour seule stratégie politique la réunification à marché forcée pour permettre aux dirigeants de l’un et de l’autre de ne pas disparaître…on court à la ruine collective.

Le « démissionnaire » ne justifie pas simplement sa décision par le baptême, ce samedi 9 décembre, d’un nouveau parti radical. Un parti qui revendique d’aller « d’Alain Juppé à Manuel Valls ». L’action et le bilan de Sylvia Pinel sont visés. Dès la première phrase de son courrier, l’ex-militant confesse avoir « beaucoup d’amertume ». Cet aveu se confirme pleinement s’agissant du rôle joué par Sylvia Pinel dans la réunion de la famille radicale.

En un an, tu as détruit tout ce que tes prédécesseurs avaient patiemment construit. Tu as dilapidé ce que les militants comme moi avaient pu mettre de leur énergie et de leur temps personnel pour faire vivre nos valeurs sur le terrain, de campagne en campagne, et au quotidien. Et pour finir, tu as choisi d’enterrer un parti que des hommes et des femmes (j’ai une pensée pour Robert Fabre et Michel Crépeau) ont contribué à ancrer dans le paysage politique par le biais d’alliances naturelles pour constituer des majorités sur des idées et des valeurs communes et dans le rassemblement clairement à gauche

Evidemment, la position d’un seul militant ne constitue pas un mouvement de fond. Mais le mécontentement est réel dans les rangs du PRG. Dans le fief radical de gauche du Tarn-et-Garonne, des militants ont quitté le parti. En Haute-Garonne, la fédération a adopté à une large majorité le principe d’une Réunification des Radicaux. Mais, là aussi, des oppositions se sont exprimées. La députée européenne de l’Hérault, Virginie Rozière, a publiquement exprimé son refus d’une fusion entre radicaux de gauche et radicaux de droite.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Election de Laurent Wauquiez à la présidence des Les Républicains : les félicitations très réservées de Jean-Luc Moudenc

Le maire (LR) de Toulouse, Jean-Luc Moudenc salue l’élection de Laurent Wauquiez à la présidence du parti Les Républicains. Mais les réserves sont plus importantes que les félicitations.

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse. Photo : Isorel/MaxPPP

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse. Photo : Isorel/MaxPPP

Laurent Wauquiez est élu à la tête des Républicains. Ce n’est pas une surprise. Le président de l’Auvergne n’avait pas de candidat sérieux en face de lui. Mais autre chose n’est pas surprenant. C’est la réaction de Jean-Luc Moudenc. Le président de France Urbaine a déjà exprimé publiquement des réserves sur la ligne défendue par Laurent Wauquiez. Il n’est  pas étonnant que la large victoire de Laurent Wauquiez ne suscite pas l’enthousiasme du maire de Toulouse. Le message adressé aux militants est un message de félicitation adressé au nouveau patron de la droite. Mais c’est d’abord une mise en garde et une critique parfaitement transparente de Laurent Wauquiez.

La partie « félicitation » se résume à une phrase :

Depuis ce soir, notre parti a un nouveau président, Laurent Wauquiez, élu largement dès le premier tour de scrutin : je lui adresse mes félicitations

L’essentiel du message de maire de Toulouse résonne comme un véritable avertissement :

Le temps de la campagne étant passé, il (ndlr Laurent Wauquiez) lui appartient, désormais, de rassembler l’ensemble des sensibilités qui composent la grande famille de la droite et du centre. Pour renouer avec la confiance des Français lors des prochaines échéances, il ne nous suffira pas de marteler que « nous sommes fiers d’être de droite », il nous faudra aussi faire vivre la sensibilité du centre et sa ligne humaniste

Jean-Luc Moudenc met en garde Laurent Wauquiez contre une éventuelle « caporalisation » du parti Le Républicains et invoque des figures historiques du Centrisme :

On ne peut, au sein des Républicains, envisager que ne soit entendue qu’une voix, unique, issue d’une seule ligne politique, laquelle imposerait sa loi au détriment des autres sensibilités. Ce serait une faute politique majeure que de laisser à d’autres l’héritage et la philosophie d’un courant de pensée qu’incarnaient avec constance Simone VEIL ou Dominique BAUDIS !

Le maire de Toulouse ne se contente pas d’invoquer l’héritage et la lignée centriste. Il se pose en véritable « gardien du Temple » :

Vous pouvez compter sur ma détermination afin de porter ces sujets dans le temps : au-delà des déclarations ce soir, nous attendons avec vigilance leur application concrète, sincère et efficace, au service de l’unité de notre Famille politique.

Le message est clair. Jean-Luc Moudenc attend des gages et des actes de la part de Laurent Wauquiez. Un premier moment de vérité se situera lors de la composition de la nouvelle équipe du nouveau président de LR. Une absence de main tendue envers la ligne Moudenc pourrait conduire à des claquements de portes. Le maire de Toulouse n’est pas un adepte des éclats de voix et des coups de force. Mais Jean-Luc Moudenc joue son avenir politique. Dans la perspective d’une nouvelle candidature aux municipales à Toulouse, Jean-Luc Moudenc a impérativement besoin d’une base électorale élargie. Le positionnement « droitier » de Laurent Wauquiez n’est pas « toulosou-compatible ». Cette équation locale pourrait conduire Jean-Luc Moudenc a franchir le Rubicon.

A suivre

Laurent Dubois (@laurentdub)

08 Déc

Bernard Carayon, maire (LR) de Lavaur, le plus fervent soutien Laurent Wauquiez en Occitanie

Ce dimanche 10 décembre, les adhérents du parti Les Républicains doivent élire leur président. Le maire (LR) de Lavaur, Bernard Carayon, est, en Occitanie, le directeur de campagne du favori, Laurent Wauquiez. 48 heures avant le scrutin, l’élu tarnais livre son pronostic sur la participation du vote de dimanche et évoque le positionnement du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc.

Bernard Carayon, maire de Lavaur.

Bernard Carayon, maire de Lavaur.

Le Blog Politique. Vous êtes le coordinateur de campagne de Laurent Wauquiez en Occitanie. Quel bilan faites-vous de la campagne ?

Bernard Carayon. Tous ses déplacements, à Lavaur, Toulouse et Montauban, ainsi que dans l’ancienne région Languedoc-Roussillon ont été des succès. J’ai observé les réactions des militants : pour ceux qui ne le connaissaient guère, il est une vraie bonne surprise. Il a pris le temps, après toutes ses réunions publiques, de parler avec nos amis, ce qui n’est pas le cas des « ténors » en politique. Dans ses discours, il mêle l’humour et la gravité, sa vision de la France et son expérience de président de région. Et puis il s’assume comme seul représentant en France d’une opposition forte et crédible au macronisme.

Le Blog Politique. Le premier enjeu de l’élection de dimanche est la participation. Un pronostic ?

Bernard Carayon.  Quand tout le monde, à part lui, à droite et au centre, a jeté les armes à terre, il est l’espoir de ceux qui ne renoncent jamais. Ses fidèles sont, toutes choses égales par ailleurs, dans la situation des pêcheurs de l’île de Sein qui ont rejoint de Gaulle dès 40. Dans un beau dialogue, en 1945, entre le Révérend Père dominicain Bruckberger – un vrai résistant – et l’écrivain Jean Giraudoux, consul à Berne du gouvernement de Vichy, celui-ci, alors que le premier se désole du délitement de la France après le départ du général de Gaule, lui rappelle : « il y a toujours eu, dans notre pays des moments de faiblesse et des moments d’honneur. Mais dans les premiers, il y avait toujours 300 ou 400 français, unis par un fil invisible, qui seraient le levain de la France de demain. ». Je vous rassure, nous serons évidemment des dizaines de milliers à soutenir Laurent, dimanche. Et s’il fait mieux qu’Alain Juppé, élu à la tête de l’UMP en 2002, avec 37 000 voix, ce sera un premier signe…

Nous serons des dizaines de milliers à soutenir Laurent, dimanche

Le Blog Politique. Laurent Wauquiez est donné vainqueur. Il n’a pas vraiment de concurrent en face. C’est quand même une vraie élection dimanche ou une simple formalité ?

  Bernard Carayon. Laurent a deux concurrents de qualité, qui ont eu le courage – et l’ambition – d’exprimer leur tempérament, et même leurs idées. Calan a même reçu le soutien d’Alain Juppé qui conserve de vrais fidèles dans notre mouvement.

 Le Blog Politique. En cas de victoire de Laurent Wauquiez, l’UDI refuse toute alliance avec LR. Votre réaction.

 Bernard Carayon.  Qui a le plus à perdre ? Quand les temps seront meilleurs, et que les appâts du pouvoir seront moins goûteux, ils reviendront tous.

 Le Blog Politique. Le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, ne cache pas son côté son « macron-compatible ». Comment pourra exister cette tendance au sein de LR alors que Laurent Wauquiez a demandé aux membres de LR de choisir : Macron ou Les Républicains ?

Bernard Carayon. C’est votre interprétation. Jean-Luc Moudenc a assisté à Toulouse à la réunion de Laurent Wauquiez, au premier rang, avec tous ceux qui l’ont aidé à être élu maire. Il a souvent applaudi notre candidat, et « senti », parce qu’il est fin, la ferveur de nos militants. On ne peut reprocher à M. Moudenc d’aimer sa ville et de chercher les concours qu’elle mérite, fût-ce auprès d’un président qui continue le matraquage des collectivités locales engagé en 2013 par les socialistes.

Le Blog Politique. Quelle sera votre place dans un parti LR version Laurent Wauquiez ?

 Bernard Carayon.  Celle d’un homme libre qui lui dira la vérité, sans courtisanerie, et l’aidera avec fierté à reconstruire la droite. Parce que celle-ci porte en elle les valeurs nationales, libérales et républicaines que partagent une majorité de français quand les partis traditionnels, rejoints par LREM, cherchent dans l’Europe une substitution à la France. L’« ancien monde », c’est celui qui n’a pas compris la révolte d’un peuple que ne veut pas mourir ou se diluer dans un marché mondial effaçant les frontières morales et géographiques. C’est la nuit qu’il est beau de croire à la lumière. Et c’est donc le moment… « d’allumer le feu », comme le chantait notre cher Johnny.

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

05 Déc

LGV, emplois aidés : le premier ministre, Edouard Philippe, attendu de pieds fermes par le député (LR) du Lot, Aurélien Pradié

Le député du Lot, Aurélien Pradié, veut profiter du séjour lotois du premier ministre pour faire avancer des dossiers départementaux.

Aurélien Pradié, député (LR) du Lot, Photo : MaxPPP/Isorel

Aurélien Pradié, député (LR) du Lot, Photo : MaxPPP/Isorel

Matignon va s’installer pendant trois jours dans le Lot. Le premier ministre, Edouard Philippe, et ses collaborateurs se délocalisent en dehors de Paris. Les détails pratiques sont en cours de finalisation.  Mais, en attendant, le député de la  circonscription « hôte » se mobilise. Aurélien Pradié a listé des dossiers et il compte bien profiter de la venue d’Edouard Philippe pour faire bouger les lignes. Le député du Lot se dit « heureux de l’initiative ». Mais il met également en garde :

Ce n’est pas pour faire du tourisme et rencontrer des gens qui flattent. Si c’est une simple opération de com », je le dirai. Les dîners républicains, c’est très bien. Cela permet se rencontrer et de boire du bon vin. Mais la venue d’Edouard Philippe doit permettre de faire avancer des dossiers.

Le député (LR) de la 1ère circonscription demande « des temps d’échanges pour parler au premier ministre » et « à pouvoir s’enfermer dans un bureau avec le premier ministre et ses collaborateurs pour travailler ». Le jeune parlementaire a pointé 51 dossiers. Aurélien Pradié estime que le premier ministre « doit passer de la théorie à la pratique ». Son séjour dans le Lot doit être l’occasion de suivre les annonces gouvernementales faites en matière de santé et d’emplois aidés. Le député du Lot souhaite également mettre sur la table la question du ferroviaire et en particulier de la LGV. Le dossier brûlant de la suppression des zones agricoles défavorisées est également au menu. Un dossier particulièrement brûlant dans le Lot puisqu’une vingtaine de communes sont concernées.

Laurent Dubois (@laurentdub)

04 Déc

« Les communistes préfèrent le Medef à la France Insoumise » selon un représentant de Jean-Luc Mélenchon au Conseil Régional

Les représentants de Jean-Luc Mélenchon au conseil régional et les élus communistes se sont violemment opposés au sujet d’un poste dans une commission.

Photo : MaxPPP/Morin

Photo : MaxPPP/Morin

La dernière pique de Jean-Luc Mélenchon envers les communistes remonte à ce lundi 4 décembre. Le torchon brûle depuis des semaines. Mais le résultat des élections en Corse a permis au leader de la France Insoumise de décocher une nouvelle flèche dans un Tweet.

Les tacles et les attaques ne sont pas réservés au leader de la France Insoumise. Les représentants de Jean-Luc Mélenchon en Occitanie croisent également le fer avec leurs « camarades » communistes. Un violent incident s’est produit lors de la dernière assemblée plénière du conseil régional, ce 3 novembre 2017. Selon un témoin, l’altercation a manqué dégénérer en confrontation…physique. L’objet du litige est un poste dans la commission « Industries, Grands Groupes, Services et entreprises ». Un « mercato » devait être organisé suite à des demandes de changement de commission ou à l’élection de conseillers régionaux à l’Assemblée Nationale.

Les « Insoumis » visaient un poste occupé par une communiste et qui était inclus dans le jeu de chaises musicales. Leur candidat était une personnalité nationale de la France Insoumise, l’économiste du parti, Liêm Hoang Ngoc. Mais, finalement, c’est une socialiste et ancienne présidente du Medef dans l’Hérault, Marie Thérèse Mercier qui a récupéré le siège laissé vacant par le PC.

Pour un des « Insoumis », Guilhem Serieys, c’est clair :

C’est absurde et cela prouve que ce choix n’a été guidé par aucun principe politique. Quelle cohérence pour le PCF à préférer une ancienne présidente du Medef à un Insoumis. C’est de la tambouille.

A noter que les « Insoumis » ont été élus sous la même bannière que le PC. Aux précédentes régionales, Gérard Onesta, a fédéré une offre politique allant d’Europe Ecologie en passant par le Parti Communiste et le Parti de Gauche. Baptisée « Le Nouveau Monde », cette alliance n’a plus grand chose en commun. Les « Insoumis » ont voté contre le budget présenté par la présidente de Région, Carole Delga, alors que le PC et les Écologistes restent fidèles à l’exécutif régional. Il y a quelques semaines ces divergences profondes ont manqué se traduire par une « exclusion » des « Insoumis ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

01 Déc

Retour de la « réserve parlementaire » : un sénateur de la Haute-Garonne, Pierre Médevielle, à l’origine de l’initiative

Le Sénat a rétabli la fameuse « réserve parlementaire » supprimée l’été dernier par l’Assemblée. Le sénateur de la Haute-Garonne, Pierre Médevielle, est un des initiateurs de la mesure.

Pierre Médevielle, sénateur de la Haute-Garonne

Pierre Médevielle, sénateur de la Haute-Garonne

L’amendement porte le nom d’un sénateur centriste de l’Eure, Hervé Maurey. Mais un autre centriste, de la Haute-Garonne, est à l’origine de l’initiative. Le sénateur Pierre Médievelle a élaboré et cosigné l’amendement rétablissant une réserve parlementaire. C’est une version light et revisitée de la célèbre « réserve » utilisée, pendant des années, par les députés et les sénateurs. La nouvelle mouture a un champs d’application limité. Seules les communes de moins de 2000 habitants sont ciblées. L’enveloppe est de 86 millions.

Avant la loi pour la  confiance dans la vie publique, la réserve parlementaire permettait d’attribuer 135 millions d’euros à des collectivités mais aussi à des associations. Cette attribution de fonds était associée à du clientélisme. La suppression de la réserve était emblématique du souhait d’Emmanuel Macron d’apurer certaines pratiques. Mais cette réforme s’est heurtée à la résistance du Sénat. Une partie des députés et les sénateurs se sont opposés au projet de loi du gouvernement.

Le rétablissement, ce mercredi 29 novembre, d’une « réserve parlementaire » est une sorte de match retour. Les sénateurs sont vraiment attachés à la « réserve ». Contacté par France 3 Occitanie, Pierre Médevielle exprime une opinion largement répandue au Sénat :  » les communes ont vraiment besoin de dotations. C’est un complément indispensable et je m’en rends compte

Un retour en arrière est impossible.

Le Sénat ne peut pas dicter sa loi à l’Assemblée. Le Palais Bourbon a le dernier mot face aux sénateurs et la suppression est votée. De plus, sans parler du carcan institutionnel, il existe un verrou politique. Emmanuel Macron ne peut pas revenir sur la fin de la réserve parlementaire. Mais le vote de la loi de Finances et, plus particulièrement, des dotations de soutien à l’investissement local permet une forme de compromis. Pas de retour de la réserve mais des dotations « fléchées » pour les communes.

C’est ce que défend le sénateur du Tarn-et-Garonne, François Bonhomme,  » c’est important de flécher des crédits en direction des territoires ruraux ». C’est la philosophie de la « nouvelle » réserve parlementaire. Comme le précise Pierre Médevielle, « le montage est en cours. Cela peut passer par un financement complémentaire de la Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux« .

Sur la procédure, Pierre Médevielle est également ouvert : « la distribution des fonds peut être faite sous l’autorité du préfet après avis des sénateurs. Ce n’est pas gênant. La seule chose qui compte, c’est le résultat et que les communes puissent recevoir un financement ».

A noter que plusieurs sénateurs d’Occitanie ont cosigné l’amendement « réserve parlementaire »  : Brigitte Micouleau (Haute-Garonne), Jean-Pierre Grand (Hérault), Jean-Claude Luche (Aveyron)

Laurent Dubois (@laurentdub)

30 Nov

La « France Insoumise » demande la réintégration de la salariée licenciée au Mac Do de Villefranche-de-Rouergue

Les conseillers régionaux « France Insoumise » soutiennent les revendications sociales des salariés du restaurant Mac Donald de Villefranche-de-Rouergue.

Photo : Marchi/MaxPPP

Photo : Marchi/MaxPPP

Ce mardi 28 novembre, des salariés du Mac Donald de Villefranche-de-Rouergue ont bloqué l’entreprise qui approvisionne, en ex Midi-Pyrénées, les restaurants de la célèbre enseigne américaine. Cette action coup de poing est le dernier épisode d’un conflit qui dure depuis  100 jours. Les conseillers régionaux de la « France Insoumise » soutiennent les grévistes.

Les élus au conseil régional d’Occitanie estiment que les revendications des grévistes sont légitimes. Il s’agit de la mise en place d’un treizième mois, de tickets restaurants et de chèques vacances.

Le licenciement pour faute, en août 2017, d’une employée est également à l’origine du conflit. Un des élus « Insoumis », Guilhem Serieys, précise : « il va de soi que nous demandons sa réintégration ».

Laurent Dubois (@laurentdub)